Cela dépend de ce que tu veux faire...
Pour des petites choses (petits meubles, boites, etc), on peut se passer de dégauchisseuse et n'utiliser qu'une raboteuse.
Pour cela, il faut se fabriquer un plateau, et avec des calles, bloquer la planche à dégauchir dessus. On peut alors la passer à la raboteuse, et on obtient une belle surface plane. Attention, c'est une procédure un peu délicate à mettre en oeuvre sans danger.
J'ai même pu faire le plateau d'un établi avec cette technique.
Tu peux aussi acheter du bois déjà dégauchi dans une scierie, et tu n'auras plus qu'à usiner l'épaisseur voulue avec la raboteuse.
IL est à noter que les petites machines de type Métabo ou autres ne sont pas pour de gros ouvrages et pas pour un travail intensif. Ce sont plutôt des jouets, qui permettent de s'amuser un peu (même si certains arrivent à faire de belles choses avec).
La fortune sourit aux audacieux, mais la probabilité de gagner, c'est comme au loto...
Si tu veux un truc plein soi-disant "moderne" (on peut discuter sur la "modernité" de la chose...), prend du panneau, mdf, cp, triplis, plaqué.
Si tu veux du massif, alors, faut faire comme les zanciens, cadre avec panneau central. Il est à noter que dans ce cas, tu n'es pas obligé de faire des moulures Louis XV...
Les zentils youtioubeurs qui font des belles choses en biautifoule massif ne reviennent jamais montrer le truc 2 ou 3 ans après...
Je mettrais le fourzitou au fond du plateau. Au milieu, il prend de la surface utile. Mais une boite mobile où on met les trucs, et qu'on peut enlever le cas échéant me semble tout aussi pratique.
Traverses un peu faibles.
Plateau beaucoup trop déporté. Pas la peine de le faire si long. Avec ton système, tu vas avoir un plateau qui vibre, et l'équilibre même de l'établi ne va pas être évident.
Si tu mets des traverses sous le plateau, il faudra que la fixation du plateau soit "mobile" d'un coté (mortaises plus larges que les tenons), de manière à laisser la possibilité au plateau de se rétracter.
Le criss-cross, personnellement, je n'aime pas du tout. C'est cher cela coince, cela grince, pas pratique. Une barre traditionnelle avec des trous en bas est tout aussi pratique (et l'effort demandé pour le régler est somme toute fort minime...)
C'est une illusion de se dire qu'un tourneur fera cela pour moins cher, sauf à avoir un copain qui le fera pour s'amuser. Un tourneur métal professionnel le produira pour sans doute bien plus cher ou alors, c'est qu'il a vraiment très faim... Avec les productions chinoises à bas pris, on a oublié la vraie valeur des choses...
Bonjour Pierre,
Je vous remercie d'avoir posé cette question qui fait du sens et je vais essayer d'y apporter une réponse appropriée.
Il est habituellement convenu qu'un vaisselier en chêne rustique est réalisé selon les techniques de menuiserie traditionnelle, à savoir une conception avec un bâti constitué de montants, traverses et longerons constituant des cadres dans lesquels sont insérés des plateaux habituellement de fine épaisseur. IL est considéré par la profession que c'est la méthode la plus appropriée pour réaliser un meuble de caractère, qui tient compte au mieux des propriétés du bois, à savoir sa propension à se dilater/rétracter sous l'effet des différences d'hygrométrie. Je vous invite à vous documenter sur les techniques traditionnelles de menuiserie, ainsi que sur les effets de l'hygrométrie sur le bois.
Il est à noter que le style rustique à la mode dans les années 70 et 80 du vingtième siècle comprend le plus souvent des moulures, et un design des portes en chapeau de gendarme. Le chêne est le plus souvent teinté de couleur sombre. Je vous invite à vous documenter sur les technique permettant de teinter le bois et les finitions appropriées.
Après analyse des rendus sketchup que vous m'avez communiqués, je dirais que ce projet est plus proche du style dit industriel développé et à la mode dans les premières décénies du 21ième siècle, en référence au mobilier industriel généralisé au siècle précédent dans les usines et qui rencontre un intérêt certain auprès des populations citadines et tertiaires nostalgiques d'un passé révolu qu'elles n'ont pas connu. La dénomination "vintage" ou "meuble de métier" serait également appropriée, en référence à l'engouement de ces mêmes populations citadines pour l'artisanat et l'idée de métier, terme qu'elles ont du mal à appliquer à leur activité rémunératrice actuelle.
Enfin, si vous souhaitez absolument réaliser des portes planes en bois massif, qui ne soient pas conçues selon les techniques traditionnelles avec un cadre, vous vous exposez à des risques importants de tuilage dû aux phénomènes liées à la sensibilité du bois au degré d'hygrométrie, comme je l'ai exposé plus haut.
Dans ce cas, la technique habituellement retenue par les professionnels est de réaliser ces portes avec un bois composite, contreplaqué, mdf, multiplis, sur lequel vous aurez plaqué une fine couche de chêne. je vous invite à vous documenter sur les techniques de placage et d'ébénisterie.
Il est à noter que la technique des fers plats pour empêcher le tuilage est généralement considérée comme très aléatoire, le bois massif ayant le plus souvent une force bien supérieure à la rigidité d'un simple fer plat. Il faudrait pour contenir le bois des profilé d'au moins 25 mm de large. De plus, il faut fixer ces fers au bois, et les vis sont alors en situation d'arrachement. Il faudrait alors pour bloquer les mouvements du bois, des boulons traversant, prenant le bois et les fers des deux cotés avec de larges rondelles pour empêcher l'enfoncement des têtes de boulons. Les trous dans les fers devront être de forme dite oblongue, afin de permettre au bois de se dilater/rétracter en fonction du degré d'hygrométrie déjà évoqué. La question de l'esthétique d'une telle méthode peut être discutée.
Vous pouvez me poser des questions complémentaires si vous souhaitez approfondir ce sujet qui est complexe.
Kentaro00
Les sections ne sont pas énormes. Des vis risquent de faire éclater le bois et le fendre surtout si tu en mets plusieurs.
Les vis biaises sont une très mauvaise idée. Elles ne serviront absolument à rien dans des pièces de si petite section et n'auront auucune force et cela éclatera encore plus.
Je ferais tout collé (avec pressage, en faisant bien tout coincider). Une fois bien collé, perçage avec tourillons de 10 mm. C'est bien plus facile que de faire des trous pour les tourillons avant collage, et faire en sorte que tout coincide...
Prend de la colle blanche pour extérieur. La PU ne sert à rien.
Cela restera quand même ensuite une structure un peu fragile. Ne pas sauter dessus, ou s'affaler brusquement, ou pratiquer des choses supposant des mouvements un peu désordonnés...
Il y a deux approches:
Tableter et faire en sorte que la planche coincide parfaitement avec la courbure du toit. Ze problème, c'est que cela va faire tordu et perso, j'aimerais pas...
Laisser un espace entre le toit et le meuble, le meuble étant lui bien droit. Perso, je préfère cette solution, avec un meuble bien fait et bien d'équerre, tout en accentuant l'espace entre le meuble et le toit.
De toute façon, à l'extérieur, non abritée, la table va s'abîmer, et il y aura des infiltrations dans les assemblages quels qu'ils soient et quelques soient les finitions et autres "protections".
Tu peux éventuellement faire un petit "toit", comme les Japonais (chapitre "cerise sur le pudding")
Par contre, si tu la laisses à l'extérieur, le bois va sans doute gonfler, et cela risque de coincer dans les mortaises. Le démontage ne sera pas facile. IL faudra alors laisser la table dans une pièce chauffée pendant un certain temps pour la faire "dégonfler".
Sans trop comprendre les subtilités de la charpenterie, si on fait une petite analyse sommaire des forces en présence:
Si l'arbalétrier est "flexible", la jonction se faisant au niveau de la contrefiche, le poids du toit est en partie transféré sur le milieu de l'entrait, à la jonction avec le poinçon.
Il va donc falloir pas mal renforcer/ consolider l'entrait au milieu (pieds au dessous, mur, etc...).
La jonction en bas, arbalétrier/entrait va aussi beaucoup souffrir, cela va avoir tendance à s'écarter, l'entrait jouant à plein en tension.
C'est tout bête: Faut contreventer, arquebouter. Mettre des diagonales, trianguler.
Oui, ça va changer le "design".
Mais faut savoir...
Je reprends!
Tel qu'il est actuellement:
le plateau n'est pas assez épais, il est souple et amplifie les mouvements des pieds.
Les pieds sont vissés dans le plateau: ce n'est pas suffisant pour éviter qu'il y ait des jeux. Les deux surfaces (bois et métal) ne sont pas parfaitement planes (vues à la loupe). Donc, les "sommets", les trois points de jonction entre le métal et le bois (car il n'y en a que trois, c'est de la physique) font office de rotule. Donc, ça bouge.
- De plus, les vis travaillent en cisaillement. Elles se mettent de travers, et amplifient le jeu.
Donc, tel qu'il est, il est impossible d'éviter que cela bouge.
Le seul moyen d'éviter que cela bouge, c'est de faire des triangles. Comme sur une charpente. Un triangle, c'est indéformable.