Bonjour,
Dans un jardin de ville (Bruxelles), la solution retenue et pérenne depuis 25 ans a été la suivante :
- pas de décaissement, alignement de plots de mortier en pleine terre (ferme, mais ni damée ni tassée mécaniquement) et couverture du sol par écorces de pins ;
- lambourdes croisées supportant les lames de la terrasse, le tout en bankiraï (de meilleure qualité à l’époque qu’actuellement) ;
- tubes intermédiaires en acier (protégé par antirouille) pour éviter le contact direct entre le mortier et les lambourdes, ainsi que la stagnation d’eau.
Les portées, sections et écartements ont été évalués de manière conservative, mais en toute méconnaissance des normes et des calculs à l’époque (maintenant, je calculerais consciencieusement).
Par chance, cela n’a pas bougé, malgré quelques réunions familiales avec une vingtaine d’adultes, une dizaine d’adolescents et quelques plus jeunes.
En pratique
- déterminer l’emplacement des futures lignes de plots (support des lambourdes inférieures), creuser les plots (diamètre de la base d’un seau de 5L, profondeur d’un bon demi-seau) ;
- en tête et queue de chaque ligne de plots, établir deux cales qui permettent de régler la pente de la terrasse (1 cm / m). Vérifier l’alignement horizontal respectif des cales supérieures et inférieures (sauf éventuelle double pente) ;
- préparer les lambourdes inférieures en formant des ‘peignes’, les dents de ces peignes étant centrées sur les plots
-- dents débitées en sections de 200-250 mm de long dans des tubes en acier de 20 mm diamètre et traitées avec antirouille (Hammerite dans mon cas, à l’époque), 2 couches, y compris la tranche de section ;
-- forage de logettes de 50-60 mm de profondeur sur la face inférieure des lambourdes, au diamètre extérieur des tubes (+ x mm pour la peinture, 2 pour Hammerite) ;
Note : les première et dernière logette de chaque ligne doivent être suffisamment en retrait de l’extrémité de la lambourde pour que le plot en mortier ne déborde pas de la terrasse, en pratique le demi-diamètre de la base du seau de 5L plus 50 mm.
-- insertion des sections de tube dans les logettes. Les tubes tiennent par friction dans les logettes quand on retourne la lambourde, sinon les caler avec un cure-dent ou similaire. - vérification de la pente des lambourdes, des alignements des dents sur le centre des plots et de l’horizontale de l’autre axe par dépose des lambourdes sur les cales.
Bien prendre les repères des extrémités pour la dépose définitive (par exemple, tendre une corde), de manière à pouvoir enfoncer les tubes dans le mortier sans mouvements latéraux qui ovaliseraient le trou de scellement. (dans l’absolu, ce ne serait pas dramatique, vu le maillage de la structure définitive. L’important est que les tubes reposent bien sur le fond de leur trou dans le mortier, d’où l’importance des cales qui évitent les ajustements en hauteur)
Vérification souhaitable dans l’absolu et particulièrement ici dans la mesure où le temps est compté une fois le mortier déposé. - réalisation des plots en mortier au sable du Rhin, additionné de Compaktuna (pour améliorer la résistance à l’humidité et au gel). Procéder ligne par ligne pour éviter le séchage intempestif des derniers plots.
Retourner un seau de mortier dans chaque trou. Lisser en demi-sphère de ce qui dépasse du sol. Déposer une lambourde-peigne sur la ligne et enfoncer jusqu’au blocage de la lambourde sur les cales. Lisser le mortier autour des tubes si nécessaire.
Dans mon cas, peinture de protection des plots après séchage complet.
La suite est classique : pose des lambourdes croisées puis des lames.
Je n’ai pas de photos du chantier.
Bon, ce n'est pas exactement dans votre région, mais j'en ai acheté à plusieurs reprises à Bruxelles(!), la dernière fois il y a 5-6 ans pour la rénovation d'une maison (début de siècle dernier, comme évoqué ci-dessus).
Au cas où vous pourriez exploiter cette adresse :
EXOBOIS, Eugène Ghijsstraat 73, 1600 Sint-Pieters-Leeuw (périphérie de Bruxelles)
tél : 02 377 00 03
Fax : 02/377.00.05
mail : infoexobois.be
Bonjour,
J'interviens peu, bien que je vous lise beaucoup !
Concernant l'application envisagée, je n'ai pas d'expérience, mais les deux réponses très contradictoires m'ont incité à chercher la fiche technique du fabricant.
J'en retiens que :
- Valchromat est un MDF.HLS, selon la norme EN 622-5
- Valchromat est un panneau hydrofuge, fourni sans finition, dans lequel l'application de vernis, de cire ou d'huile est recommandée.
- Chaque fois que le panneau est utilisé dans des zones humides, il doit être protégé avec du vernis et les faces et les champs doivent être bien scellés.
- Le panneau Valchromat ne doit pas être appliqué dans les zones où il y a un contact direct avec l'eau plans de travail de cuisine et les cabines de douche.
- Ces types de finitions (soit les cires ou les huiles) ne doivent pas être appliqués aux panneaux qui seront installés dans des environnements humides, tels que les cuisines et les salles de bains.
Tout cela me paraît aller, prudemment et raisonnablement, à l'encontre de l'utilisation dans un local soumis à une humidité relative permanente de 75%.
Bonjour,
Tout d'abord, il y a généralement confusion entre toxicité '(bio)chimique' alimentaire et contamination bactériologique quand on répond à ce genre de question.
Les conseils sanitaires traitent de fait des mesures de nettoyage et de la sélection de bois visant à minimiser/entraver la prolifération bactérienne/mycologique.
Il n'y a apparemment pas d'étude systématique et encore moins comparée de la toxicité intrinsèque des essences.
Concernant les tanins, ce sont les tanins éllagiques ou éllagitanins qui sont mis en cause dans la toxicité du chêne. Cette toxicité est surtout pointée en ce qui concerne l'élevage des chevaux et bovins.
Concernant l'homme, il faut rappeler l'usage du chêne dans l'élevage et la conservation du vin.
Un travail scientifique (2017) étudiant l'influence de l'utilisation du chêne sur la qualité sensorielle des vins et étudiant au passage la fabrication des barriques de vin permet de retenir quelques éléments :
- les éllagitanins sont assez hydrosolubles ;
- les merrains sont soumis à des lavages périodiques durant leur phase de séchage(p.41/12) ;
note: pagination donnée pour l'index du pdf / puis n° de page imprimé dans le pdf) - l'analyse de ces merrains (aspergés, ventilés) permet de constater une diminution de la concentration de tanins avec le temps, le taux minimum étant atteint après 24 mois de séchage. (fig. 57, p.114/143) ;
- des séchages à l'air libre (et seulement lavage pluvial - le commentaire n'est pas précis et il faudrait lire les références) permettent de corroborer ces observations (p.115/144);
- la teneur en éllagitanins varie fortement avec l'âge du bois, avec 'un déclin de près de 40% en moyenne entre les classes d’âge A (0-50 ans) et C (100-150 ans)' (qui pourrait cependant être influencé par le séchage) (p.247/218)
Donc, pour un usage alimentaire, choisissons des bois vieux, séchés pendant au moins deux ans et, si nous les séchons nous-mêmes, arrosons les de temps à autres (voire selon les modalités retenues pour les merrains)
Mais, si cela nous permet éventuellement de mieux sélectionner nos bois, cela ne répond pas à la question initiale de la protection ...
Je pense que les temps de contact étant a priori limités, cela n'a pas grande importance et qu'aucune protection n'est nécessaire.
On retombe alors sur les critères esthétiques, la compatibilité alimentaire des produits retenus (avec la nuance entre usage professionnel et usage privé) et à nouveau la prise en compte du temps effectif de contact.
A noter que les autorités sanitaires américaines conseillent l'usage d'huiles minérales.
Bonsoir,
Pas de réponse officielle (en France, en Belgique ou en Europe), comme déjà signalé préalablement.
Aux USA, la FDA autorise (autorisait en 2009) le "Hard maple or an equivalently hard, close-grained wood ", donc l'érable dur ou tout bois à grain serré aussi dur.
(FDA Food Code 2009: Chapter 4 – Equipment, Utensils, and Linens, point B: 4-101.17 Wood, Use Limitation., voir la 1ère réponse (de 1stmistake) à cette discussion : lumberjocks.com/topics/41272)
Le FSIS (ou Food safety and inspection service, service de la sécurité alimentaire du ministère US de l'agriculture) a publié un avis sur les planches à découper (fsis.usda.gov/.../cutting-boards) :
- éviter les contaminations croisées entre les aliments destinés à une consommation crue et ceux destinés à la cuisson, donc utiliser 2 planches différentes
- laver les planches, bien les sécher et laisser sécher complètement à l'air sec
- éventuellement (classique aux USA en matière alimentaire !), les désinfecter à l'eau de javel
- grosse recommandation pour le bambou, qui serait le matériau le plus dur et le moins poreux ; éventuelle finition avec une huile minérale
- remplacer les planches abîmées ou usées, quel que soit leur matériau constitutif
A rappeler que le bambou n'est de fait pas un bois, mais peu importe sans doute.
Plusieurs sources signalent qu'il faut se procurer du vrai bambou massif et éviter les bambous (notamment chinois) qui sont des produits reconstitués et donc gavés de colles diverses, qui les disqualifient en matière de contacts alimentaires (il existe une liste pour les Food Contact Notifications)
Il y a également la liste "Wood Allergies and Toxicity" de The wood database (wood-database....s-and-toxicity/).
Donc, le bambou massif ou tout bois à grain serré qui n'est pas trop mal placé dans la liste ci-dessus, avec une certaine latitude en matière d'allergie si la planche est destinée à une personne précise, dont on sait qu'elle n'a aucun terrain allergique.
Bonjour,
Dans une situation similaire à la vôtre, quoiqu'un peu plus compliquée (mousse encollée, carton fort collé cloué, puis revêtement synthétique collé, avec fixation au sol de mobilier de réfectoire scolaire), nous avons
- laissé les traces de pointes en l'état quand il n'y avait pas de rouille ;
- foré sur 7-8 mm les traces de pointes tachées de rouille (diamètre 5 mm pour pouvoir reboucher efficacement) et les traces de vis (fixation de mobilier).
Les trous ont été bouchés avec un 'mastic' composé de sciure de l'avant-dernier ponçage et d'un liant du type de ceux évoqués dans les messages précédents. Après séchage et rétractation des bouchons, ponçage définitif et vitrification.
Sur les photos ci-dessous, avec un revêtement qui a près de 15 ans et doit être repris, on voit :
- les traces résiduelles de pointes, qui pourraient être atténuées par le prochain ponçage même fin de la reprise prévue (et peut-être être encore plus atténués en cas de cirage plutôt que vitrification) ;
- les petits et grands trous rebouchés au 'mastic' ;
- les traces de pointes qui n'ont pu être extraites et que nous avons décidé de laisser en place plutôt que de risquer des dégâts ;
- une vue plus générale qui montre que, finalement, le parquet présente une belle finition.
Le résultat est parfaitement acceptable et nous avons toujours reçu des compliments.
Donc, poncez puisqu'il faudra de toute manière le faire, laissez les traces telles que, réparez ce qui doit l'être (comme indiqué) et cirez ou vitrifiez.
Ce sera au moins aussi beau et plus durable que la peinture (qui pourrait d'ailleurs être légèrement marquée au niveau des trous, sauf à utiliser une couche très épaisse).