
J'ai commencé avec deux petits valets manufacturés (lisses), de 19mm. Je les avais passé au papier abrasif gros grain, ça marchait bien mais il fallait toujours les deux. Puis j'ai changé d'établi pour un vieux machin avec un énorme valet forgé. C'est pas le même monde! c'est lourd, ça se met bien en travers (trou large et un peu ovalisé), et surtout la tige est brute de forge, très rugueuse. En plus des conseils déjà donnés je dirais: n'hésite pas à martyriser ton valet. Papier abrasif, et même coups de marteau, de chasse pointe etc: theenglishwood...sts-get-a-grip/

Personnellement je n'ai jamais réussi à me servir, de façon efficace, d'une scie allemande, pourtant j'adore les scies cadres que j'utilise pour presque tout le reste. Pour la refente je prends une grosse égoïne (William Greaves 660mm, sur Fine-Tools). Bien affûtée, ça envoie du bois!
Après, refendre 400, je crois que je suis jamais allé jusque là... C'est pour quel type de projet? Il me semble beaucoup plus rapide de déligner (ou juste un coup de hache/départoir si t'est bien droit de fil) en des sections moins larges. Et si tu fais tout le corroyage à la main, l'idéal reste de toujours partir d'un plateau d'une épaisseur adéquate.

Réponse A: C'est un bouquin de Christopher Schwartz? Si oui, il parle surtout de la colle chaude, qui est beaucoup plus liquide et est donc censée être plus facilement "bue" en bois de bout. La vinylique n'a pas la même viscosité.
Réponse B: des QA bien ajustées n'ont pas besoin de colle ;)
Réponse fofienne: une cheville en ébène et hop! le tour est joué! re-;)

J'ai utilisé le guide Veritas pendant quelque temps au tout début. J'avais parfois des problèmes de serrage, d'équerrage: il faut tout régler aux petits oignons avant de pouvoir voir la pierre (qui doit être parfaitement plane). Puis je l'ai rangé dans un tiroir (les pierres japonaises aussi) pour me forcer à tout faire à la main sur une vieille pierre à huile en quelques minutes. Ce n'est même pas une courbe d'apprentissage: c'est un saut! Selon ton geste tes premiers biseaux seront peut-être un peu trop convexes et à reprendre plus tard sur un touret, mais qu'importe.
En voyant ta photo: est-ce que tu ne serres pas une vis plus que l'autre au moment de fixer ton ciseau? Si le serrage n'est pas strictement parallèle, ça peut vite se dérégler.


Le fournisseur chez qui je vais pour de petites quantités amateur ne prend qu'une mesure: la largeur au milieu. Il me montre pour chaque plateau ce qu'il retient, en fonction des défauts et de la courbe. Je dis toujours oui, il inscrit la largeur cumulée et je repars au bureau établir la facture (prix annoncé avant).
C'est une grosse boîte, je suis certain qu'ils ne me proposent pas les meilleurs prix parce que je suis particulier et que je ne prends que quelques plateaux 1 fois par an; et c'est normal: ils font leur boulot et gagnent et moi j'ai un service qui me convient (choix, cubage claire) et du bois de qualité.
Dans ton cas, je pense qu'ils auraient compté environ 30cm.
Mon seul regret: c'est un grossiste et à part pin, chêne, hêtre, frêne et merisier, il n'y a que de l'import.

Je ne fais pas restauration, mais pour mon usage perso, je fais ainsi: quelques gouttes de thymol et je garde le pot à la cave (juste à côté de l'établi!) En général pas de problème. Si un peu de moisissure: je l'enlève et hop, dans le chauffe-biberon!
Quand je prépare beaucoup de colle d'un coup j'en mets un peu au congélateur pour éviter de trop la réchauffer au fur et à mesure.

Il m'a l'air fonctionnel cet établi! Perso: un coup de riflard pour aplanir un peu le plateau, en insistant sur le coté gauche et en avant! Je n'ai rien fait de plus à mon propre établi, qui était en bien plus mauvais état. Après, si tu veux en faire un établi d'assemblage et qu'il te faut une surface de mécanicien, c'est une autre histoire.
Le seul truc que je referai éventuelle, c'est le pied gauche: l'assemblage a pas l'air net (c'est peut-être la photo) et le pied gringalet.

L'art du trait est typiquement français. C'est même reconnu comme monument du patrimoine immatériel par l'Unesco depuis 2009. Je ne connais pas d'ouvrage en anglais, mais tu peux commencer par ici. De mémoire, il s'agit d'un compagnon d'origine canadienne qui diffuse ce savoir en Amérique du nord.
Les compagnons et autres charpentiers t'en diront peut-être plus!
L'art du trait is a french tradition, recogniezd by the Unesco as an intangible cultural heritage monument. I don't know any english book about it, but you can start by this siteweb (a candian Compagnon who teach this art in North America). The Compagnons or carpenters may add something!

Si je comprends bien les questions, parmi, j'imagine, 1001 solutions:
1) Comme l'a dit trente six seb : Bien tracer la pente de la clé sur le corps principal, commencer la mortaise avec un outil à percer, fignoler au ciseau.
2) Pour la pointe, le plus simple: un petit avant-trou (un coup de petite vrille suffit, ou alors la plus fine de tes mèches), en laissant un peut de boulot à faire pour ta pointe. Tu enfonces ta pointe (= tu plantes un clou!), tu découpes à la tenaille en faisant attention au sens pour créer deux biseaux parallèles au corps; tu façons au tiers-point
3) pas la peine de faire un trusquin à double pointe réglable. Il suffit d'utiliser les 8 faces de bout de tige pour mettre des doubles points fixes, selon les largeurs courantes. 6, 8, 10 + une pointe simple, ça suffit largement. Pour bien régler l'espace: bien pointer les avant-trous à l'espacement attendu, puis ajuster au en vérifiant d'abord que les deux pointes soient à la même hauteur, puis l'espacement entre les deux.

Pour le corroyage, je fais avec une simple butée. Si j'ai besoin de raboter en travers (plateau large et très tuilé), j'ajoute un pied de biche comme ici. Inversement, pour raboter les épaisseurs fines (-5mm) je me suis fait une cale spéciale.
Pour scier le long de l'établi: un valet et je tiens la scie à la verticale.
Pour maintenir une pièce à travailler sur le dessus: selon les configurations, un valet un serre-joint, une presse en bois, une butée...
En fait j'ai récupéré l'établi et les outils d'un ancien ménuisier-ébéniste qui n'a qu'une presse avant. Je me dis que s'il arrivait à travailler avec tout ça (et sans mille et un accessoires), c'est que c'est possible! Après, il n'y a qu'à essayer pour trouver la solution convenable. Pour le travail à la main, il vaut mieux regarder les vieux manuels qui montrent des techniques simples et efficaces, plutôt que es vidéos où des amateurs mettent des plombes à descendre un tenon avec tout le catalogue Lie Nielsen ou Veritas... (je suis passé par là ;) )

Pour rester dans l'esprit brut de tes créa, je dirais un tour à perche comme celui de dependancesbois (ici). Sinon je pense que les tourneurs auront besoin de plus de précision dans la question!