Si je comprends bien, (pas regardé la vidéo en entier), il s'agit de rabots avec porte-lames dans lesquels on fixe une lame fine réaffûtable. Sur le papier, ça vend la facilité d'usage d'un Rali avec la qualité de coupe d'un rabot tradi (métal ou bois). Mais:
- le réglage nécessite beaucoup de manipulations (vs deux vis à dessere sur un rabot métallique ou quelques coups de maillet sur un rabot en bois)
- le fer n'est pas soutenu jusqu'au tranchant. J'imagine que le porte fer est costaud, mais quand même, sur bois durs ou difficiles, ça peut brouter plus facilement.
- personnellement je ne trouve pas la construction particulièrement remarquable. Si j'avais envie de m'offrir un beau rabot artisanal, je chercherais quelque chose plus orienté vers la sélection des bois et leur mise en œuvre plutôt qu'un nouveau brevet ré-inventant la meilleure façon de couper du bois (ce que l'on sait fait depuis quelques millénaires!)
Quelque chose que j'ai appris à mes dépens: si tu usines à la main, les QA gainées sont beaucoup plus facile à faire (contrairement à ce qu'on pourrait croire): plus facile à tracer, plus facile à insérer, plus facile de rester propre pendant le montage/démontage à blanc et donc meilleur assemblage à la fin.
Si tu passes un coup de défonceuse, évidemment, c'est peut-être pas la même chanson.
Tu trouveras une présentation de machines anciennes, à pédales, ici: pbs.org/video/...-rise-machines/
On trouve assez facilement des perceuses à colonnes de forgeron ou des petites Val d'or.
On peut se fabriquer assez facilement un tour à perche, voire à pédales.
Une mortaiseuse à pédales, ça doit être vraiment cool! Jamais vu, personnellement, sur le Vieux continent.
par contre le reste, je suis plus dubitatif. La scie circulaire à pédale à l'air assez lente et dangereuse. Idem pour la toupie.
Si tu es vraiment réfractaire à l'électricité tout en aimant les machines, je te propose cette solution: tu rachètes ou construis un moulin à eau, tu mets un axe au plafond sur lequel tu embrayes tes différentes machines. Et le tour est joué. Si tu es assez fou pour te lancer là-dedans, surtout, fais nous un pas à pas! ;)
As-tu d'autres rabots? (même des "vieilleries" en bois) Il y a plusieurs petits problèmes qui s'enchainent:
- c'est une perte de temps et d'énergie que de vouloir commencer par un rabotage fin. Il faut d'abord dégauchir, avec un riflard ou n'importe quel rabot à la lame bien cambrée, qui va enlever de la matière là où il faut, et laisser des traces.
- ensuite ta demi-varlope pourra entrer en action. Pour éviter les traces: casse légèrement les deux angles vifs de ta lame. Pour éviter la poussière: avance un peu plus la lame et lubrifie la semelle (parafine, cire, ce que tu veux). Pour éviter de "planter": avance progressivement la lame et surtout, surtout, assure-toi de l'affûter du mieux que tu peux. Le chêne n'est pas particulièrement dur à raboter.
- c'est inutile de vouloir passer du grain 80. Après tous tes efforts, il vaut mieux continuer encore avec un petit rabot à replanir. sylvainlefrancomtois a fait un pas à pas là dessus.
Courage, je suis passé par ces étapes et doutes! Le déclic, pour moi, a été de bien maîtriser le riflard... C'est comme l'affutage: pas la peine de passer une lame sur un cuir ou une pierre ultra-fine si tu ne l'as pas d'abord dégrossie avec une pierre à gros grains.
j'ai commencé comme toi (un peu plus vieux) avec le matos de divers oncles/cousins ébénistes et menuisiers. Je comprends qu'on veuille acheter un rabot métallique par peur du réglage: je l'ai fait! mais ne fait pas l'impasse sur l'apprentissage de l'affûtage. Vu ton budget, je partirais soit sur un rabot métallique d'occasion, soit sur l'apprentissage du réglage des rabots en bois que tu possèdes déjà.
Un point à ne pas négliger: un rabot métallique qui se règle facilement selon chaque tâche (grosse prise de copeaux pour dégauchir, puis passes plus fines) c'est bien. Plusieurs rabots en bois qu'on laisse réglés pour chaque tâche, c'est beaucoup mieux.
Commence par apprivoiser un bon gros riflard (mi-long, fer très courbe, qui envoie du pâté, pas besoin de précision), puis, quand t'arrives à avoir une surface non gauche (mais avec pleine de vagues) apprivoise un petit rabot d'atelier (lumière un peu plus étroite, fer droit) pour arriver à une surface plane. La varlope est un poil plus difficile à régler, et il faut être assez patient au début pour régler un rabot de finition. Mais une fois que tu auras réussi toutes ses étapes, plus rien ne pourra t'arrêter. Pas même un budget restreint! Tes vieux rabots préréglés seront toujours sur/sous l'établi, et tu ne perdras pas de temps à re-re-régler ton unique rabot neuf.
Si tu nous avais dit: "le Père Noël m'apporte tout ce que je veux", j'aurais pu te dire: fais-toi plaisir et achète-toi de beaux Lie-Nielsen, tu découvriras le charme des vieux outils plus tard.
Je n'y connais rien et je réponds à côté: j'aime bien les réparations de vieux escaliers avec une pièce de bois rapportée sur le dessus, en forme de queue d'aronde. Ne connaissant pas le nom, je ne trouve pas de photo sur le web...
(Dans un vieil immeuble parisien, je me marre à chaque fois: il y a une marche où la queue est dans le mauvais sens!)
- pour le bois: mon premier établi était en bastaing de charpente de récup. Je les avais déligné et collé à plat. J'en étais très content et il continue de servir chez un copain. Si vraiment tu l'abîmes, tu peux le resurfacer (je l'ai fait une fois en trois ans).
- pour la goulotte à outils: comme Kentaro, je la trouve très large. je ne la ferais pas plus large qu'un rabot en bois couché. Autre détail: si tu fais ton corroyage à la main, cette goulotte te servira surtout à évacuer les copeaux. Je te conseille de ne pas la fermer et de simplement place rune grande poubelle à l'extrémité.(et pour info, on travaille très bien sur un établi à l'ancienne, 37cm de large!)
- pour l'assemblage du plateau+ goulotte, si tu as des traverses hautes, un simple boulonnage/vissage suffira (avec des trous oblongs effectivement). Si vraiment tu veux assurer, tu peux défoncer deux rainures dans le plateau dans lesquelles se logera le plateau.
La traverse haute en chapeau de gendarme est structurelle. Toutes les solutions (même celle de kaj , la moins destructrice) supposent un boulot similaire à celui de refaire une porte.
Autre point de vue: peinture. Par exemple, une couleur (allez: bleu canard!) sur l'ensemble de la porte jusqu'au ras du chapeau de gendarme qui reste brut. Tu le verras d'un autre oeil après...
La griffe de mon premier établi était constitué d'un bloc de bois, qui tenait par friction. J'avais fixé un bout de lame de de couteau à enduire dans lequel étaient taillées des dents. Depuis j'ai récupéré un autre établi, j'ai juste refait un bloc, toujours en friction. Et ça suffit bien! (je précise que jusqu'il y a peu je faisais absolument tout mon corroyage à la main, c'était pas de la déco!)
Salut,
Ton plateau de table, de toute façon, ne passera pas dans une raboteuse en 300 ;)
Perso j'ai la 250. Elle prend déjà assez de place et, comme toi, je fais essentiellement de petits ouvrages (boites, étagères, coffre, une chaise en cours...)
Pour les pièces longues/larges: 1) si c'est un pb de longueur, on se débrouille toujours (pas encore eu besoin de servante, pourtant j'ai passé quelques belles longueurs), 2) pour repasser sur des panneaux ou travailler une pièce particulièrement importante, je sors les rabots à main.
Après, chacun son pointe de vue: pour moi, passer à une machine c'était déjà un pas important (je faisais tout à la main). Une machine plus grosse m'aurait paru manquer de sobriété ou adéquation avec ma pratique.
Bonjour,
Je ne peux répondre que sur la DR250: j'en ai une depuis presque un an. Pour le réglage des fers: rien à faire. C'est l'avantage des plaquettes. J'ai juste dû en tourner une qui avait un accroc: on dévisse, on tourne, on revisse.
J'avais un problème de réglage de la table de sortie à la réception: trop basse (talon en fin de dégauchissage). Il n'y a pas de manette de réglage pour la table de sortie, juste une vis, mais ça ne suffisait pas. Le technicien est venu, a déposé la table et l'a remontée après l'avoir rehaussée avec une feuille d'acier. Depuis, ça marche impec.
Tu peux tu faire une idée des réglages sur cette vidéo: youtube.com/wa...h?v=dl_3Yh9m4qk
J'utilise de la gomme anti-rouille depuis pas mal de temps: mon maître d'armes men avait donné une (marron, très efficace) pour nettoyer les lames d'épée/fleuret électriques avant de coller le fil porte contact. L'avantage c'est qu'en usant la gomme, on épouse bien le profil de la lame. Plus récemment, après avoir acheté des rabots métalliques, j'ai vu des points de rouille apparaitre. Je suis passé chez Gaignard et Million qui m'ont conseillé une gomme abrasive (la rouge). Depuis elle traine toujours au coin de l'établi et je passe un petit coup de temps en temps. C'est parfait pour de l'entretien routinier, pas forcément pour dérouiller quand la rouille est bien installée.