
Sans être expert, je le fais pour de petits objets, faciles à manipuler (boîtes...) et qui rentrent dans un grand bac hermétique. J'ouvre la bouteille, je mets un peu d'ammoniac dans une coupelle, je place tout dans la boîte et j'attends. Tout ça en extérieur, avec protections. La manipulation en elle-même, avec un peu de bon sens et de méthode se passe bien. Après il faut bien stocker la bouteille à l'abri, ne rien jeter à l'évier etc.
Je ne sais pas si je le ferais pour de grands objets ou des meubles. Il faut faire une structure, forcément moins étanche, et il faut de plus grandes quantités, plus de manip... Fans un cadre domestique c'est plus compliqué je trouve (s'assurer par exemple que personne n'ira ouvrir le compartiment).
Après, ça reste une finition classique, du plus bel effet (sur le chêne). Très 'art and crafts'.

Pour mes trousses à gouges ou à bédanes, je prends de la vieille toile en coton ou en lin ou en n'importe quoi. Les vieux jeans, comme déjà évoqué, ont l'avantage d'être résistants et pré-cousus. Je ne vois pas l'intérêt de cirer la toile. Le but, à mon sens, est de protéger de la poussière (qui apporte la corrosion) pas d'enfermer l'humidité.
Pour les petits ateliers, le coffre à outils est très pratique. Ma varlope métallique et les rabots 'spéciaux' (cintrés, moulure etc.) restent tout au fond, les autres étant plus accessibles. Le tout hors poussière.
P.S. en règle générale, pour les pratiques liées à l'usage des outils à main, je fais plus confiance aux vieux manuels etc. qu'aux catalogues de vente!

Raboter à la main en bois de bout, ça fait peur, mais il n'y a rien de plus idiot. Un rabot de paume, si possible à angle faible, on trace, puis on y va. Pas d'arrachement (si on rabote toujours vers l'intérieur). On vérifie à l'équerre, et on ne rabote que là où il y a des bosses... Il faut essayer!
L'autre solution, que j'ai déjà utilisée pour avoir un 45° parfait, c'est de passer la pièce sur de l'abrasif fixé à une surface de référence. Avec une cale pour garder l'angle. C'est la version "low-tech/qui n'a pas de grand atelier" du lapidaire de Kentaro (qui semble être une excellente solution pour arriver finement à une cote précise en toute situation!)

J'ai déjà fait des assemblages à QA coulissantes entièrement à la main. À mon sens, faire usiner un "guide" est inutile pour deux raisons: (1) tu peux le faire à la main selon la méthode donnée par dneis , la précision requise n'est pas énorme, il s'agit juste de faire plaquer une scie.
Mais surtout, (2), le coulisseau (s'il est indépendant) que tu utiliseras, peut te servir de guide! C'est même beaucoup mieux ainsi, plus précis. Tu fais ta partie mâle, puis tu t'en sers comme guide. Comme ça, tu seras toujours au bon angle, quel que soit cet angle!
Par ailleurs, je t'encourage vivement à toujours faire des QA coulissantes gainées. C'est pas plus compliqué, et c'est beaucoup plus facile à l'assemblage. Dans l'ordre:
- tu fais ta partie mâle avec une ou deux pentes (QA) et gainé (plus large d'un côté que de l'autre)
- tu positionnes ton coulisseau de façon à pouvoir t'en servir comme guide pour la scie, en prenant soin de bien reporter la pente du gainage.
- il n'y a plus qu'à évider Et assembler. Ton coulisseau se bloquera tout seul comme un grand. (Prévoir de le faire plus long que la partie femelle)

À mon sens, c'est plus une question de degré de finition attendu. Si on réduit à l'essentiel, c'est le type de tabouret le plus simple à faire: une assise, trois ou quatres trous avec un angle, des pieds qui finissent par un tenon, des traverses assemblées de façon identique. Fait à la plane et au vilebrequin pour un petit tabouret de ferme, c'est l'affaire d'une heure ou deux. Je te donne la méthode , essentiellement à la main, utilisée pour deux trois sièges et tables chez moi.
Pour une version plus soignée:
Sculpture de l'assise. À la gouge et au racloir, ça se fait, mais j'ai jamais cherché un rendu parfait et brillant comme sur ton modèle. Pour le dessous, c'est assez facile de faire un beau chanfrein au rabot.
Pour les mortaises: ça se fait très bien au vilebrequin avec une sauterelle pour garder le même angle, et avec un tracé pour l'angle complémentaire. Je l'ai fait une fois à la perceuse à colonne chez un copain, le gain était pas terrible. Je n'ai jamais utilisé d'aleésoir pour faire un trou conique.
Si tu ne veux pas de mortaises traversantes, il faut ajouter deux traverses, qui reçoivent les mortaises traversantes et que tu fixes à l'assise (dans l'idéal, dans une rainure en QA gainée). Je l'ai fait pour une table. Pour un siège je trouve que ça alourdit inutilement.
Pour les pieds, tu pars d'un octogone (différentes méthodes, machine ou main), tu fais ton tenon (perso à la scie + ciseau, mais si tu as accès à un tour c'est mieux!). Le reste de la forme peut se faire à la plane et au wastringue ou autre rabot. Si tu veux être précis, ce n'est qu'une question de traçage. Là encore, je me suis toujours contenté d'un octogone gainé.
Pour les traverses basses: jamais fait. Mais dans les bouquins de Christopher Schwartz (anarchist design book et chair book), il perce à la volée après avoir pris ses marques, aplomb et niveau.
Regarde peut-être une vidéo ou deux d'américains qui construisent des chaises Windsor. C'est le même principe. Ça t'inspirera peut-être.


Pour l'approche "bushcraft", cherches un manuel scout de 'froissartage', à compléter avec un livre sur la sculpture au couteau scandinave.
Pour le travail traditionnel à la plane, Bernard Bertrand, comme signalé plus haut. En anglais, il y a le fameux "Make a chair from a tree".
Ensuite, pour une approche plus menuisière, il y a des ouvrages à démarche plus ou moins archéologique/historique. Par exemple l'excellent livre de Peter Follansbee où tu apprendras à faire des boîtes, des coffres et autres petits objets à partir de bois vert fendu.
Pour le tournage de bois vert (avec un tour à la perche), je laisse répondre ceux qui s'y sont essayés.
Si tu couvre ne serait-ce que deux de ces domaines avec deux ou trois bouquins, tu auras compris l'essentiel des choses à savoir pour travailler du bois vert. Le reste, c'est entre toi, ta hache et ton bois ;)

C'est l'occasion de faire un bon gros coffre à outils à l'anglaise. Le temps du transport tout doit être emballé séparément et/ou calé avec des tissus. Et après tu as une magnifique table basse qui te permet de transformer ton salon en atelier! Je me.souviens d'un article de Christopher Schwartz sur un de ses lecteurs qui avait construit une version en CP vissé de son modèle pour pouvoir déménager dans l'urgence.


Je rebondis juste sur les deux dernières questions:
Si je décide d'accepter le gris, faut-il une protection quand même pour ralentir la dégradation du bois ?
Et pour finir connaissez-vous un bon bouquin qui me permettrait de comprendre un peu tout ça ? Si c'est orienté sur les techniques ancestrales c'est encore mieux
Le meilleur bouquin reste l'observation. Je viens d'un pays de châtaignier également. Les piquets plantés à même la terre tiennent plus d'un demi siècle. Les bardages et autres portes de granges sont centenaires. Et sans rubio ;) ! Celles qui sont "bien faites" sont impeccables, celles qui sont plus "rustiques" sont bouffées uniquement sur les zones sensibles (typiquement le bas de porte si pas de jet d'eau). Dans tous les cas, le bois en lui-même, en général, se porte très bien. Un bois bien employé ne se "dégrade" pas; encore moins du châtaignier.
Je ne suis en rien spécialiste, mais à ta place je me poserais plus de questions sur le dessin (avant-toit?) les assemblages, la qualité d'exécution etc. pour pérenniser ton ouvrage. Regarde les appentis, hangars et autres constructions légères autour de toi; les plus vieilles si possibles. Pas tant pour faire "authentique" que pour voir ce qui tient dans le temps! ça te donnera des idées.

La largeur de ton atelier n'est pas rédhibitoire à mon sens. Mon 'atelier' est au fond du garage, dans un espace de 3x3,2m. J'ai pu y caser un D/R sans problème, mais uniquement parce qu'il me suffit de faire de la place dans le reste du garage pour passer de grandes longueurs.
Pour le côté silencieux de l'arbre à plaquettes, je ne peux comparer que de vieilles machines puissantes et une 'petite machine' à plaquettes. Je ne sais pas si le gain est si marqué à taille et puissance égales. Mais je peux confirmer que c'est tes silencieux... À condition d'isoler l'aspiration. Dans ton cas, le problème me semble plutôt être: où mettras-tu l'aspirateur?
Enfin, si tu travailles toujours à la main et que t'es efficace pour degauchir, pourquoi pas rester sur une raboteuse au moins dans un premier temps? En complément d'une scie à ruban par exemple.



Un bricolage possible, en attendant par exemple de.refaore complètement l'huisserie: coller une languette sur le dessus de la porte, aussi épaisse que le jour le plus important. Puis raboter en sifflet pour ajuster au dormant. Avec du chêne teinté ça reste discret et ça permet de différer un chantier plus important (onéreux). Et c'est réversible: il suffira, le jour venu, de raboter la languette!