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138 réponses
Guilh63

Pour l'approche "bushcraft", cherches un manuel scout de 'froissartage', à compléter avec un livre sur la sculpture au couteau scandinave.
Pour le travail traditionnel à la plane, Bernard Bertrand, comme signalé plus haut. En anglais, il y a le fameux "Make a chair from a tree".
Ensuite, pour une approche plus menuisière, il y a des ouvrages à démarche plus ou moins archéologique/historique. Par exemple l'excellent livre de Peter Follansbee où tu apprendras à faire des boîtes, des coffres et autres petits objets à partir de bois vert fendu.

Pour le tournage de bois vert (avec un tour à la perche), je laisse répondre ceux qui s'y sont essayés.

Si tu couvre ne serait-ce que deux de ces domaines avec deux ou trois bouquins, tu auras compris l'essentiel des choses à savoir pour travailler du bois vert. Le reste, c'est entre toi, ta hache et ton bois ;)

Guilh63

C'est l'occasion de faire un bon gros coffre à outils à l'anglaise. Le temps du transport tout doit être emballé séparément et/ou calé avec des tissus. Et après tu as une magnifique table basse qui te permet de transformer ton salon en atelier! Je me.souviens d'un article de Christopher Schwartz sur un de ses lecteurs qui avait construit une version en CP vissé de son modèle pour pouvoir déménager dans l'urgence.

Guilh63

Je rebondis juste sur les deux dernières questions:

Si je décide d'accepter le gris, faut-il une protection quand même pour ralentir la dégradation du bois ?
Et pour finir connaissez-vous un bon bouquin qui me permettrait de comprendre un peu tout ça ? Si c'est orienté sur les techniques ancestrales c'est encore mieux 😍

Le meilleur bouquin reste l'observation. Je viens d'un pays de châtaignier également. Les piquets plantés à même la terre tiennent plus d'un demi siècle. Les bardages et autres portes de granges sont centenaires. Et sans rubio ;) ! Celles qui sont "bien faites" sont impeccables, celles qui sont plus "rustiques" sont bouffées uniquement sur les zones sensibles (typiquement le bas de porte si pas de jet d'eau). Dans tous les cas, le bois en lui-même, en général, se porte très bien. Un bois bien employé ne se "dégrade" pas; encore moins du châtaignier.

Je ne suis en rien spécialiste, mais à ta place je me poserais plus de questions sur le dessin (avant-toit?) les assemblages, la qualité d'exécution etc. pour pérenniser ton ouvrage. Regarde les appentis, hangars et autres constructions légères autour de toi; les plus vieilles si possibles. Pas tant pour faire "authentique" que pour voir ce qui tient dans le temps! ça te donnera des idées.

Guilh63

La largeur de ton atelier n'est pas rédhibitoire à mon sens. Mon 'atelier' est au fond du garage, dans un espace de 3x3,2m. J'ai pu y caser un D/R sans problème, mais uniquement parce qu'il me suffit de faire de la place dans le reste du garage pour passer de grandes longueurs.

Pour le côté silencieux de l'arbre à plaquettes, je ne peux comparer que de vieilles machines puissantes et une 'petite machine' à plaquettes. Je ne sais pas si le gain est si marqué à taille et puissance égales. Mais je peux confirmer que c'est tes silencieux... À condition d'isoler l'aspiration. Dans ton cas, le problème me semble plutôt être: où mettras-tu l'aspirateur?

Enfin, si tu travailles toujours à la main et que t'es efficace pour degauchir, pourquoi pas rester sur une raboteuse au moins dans un premier temps? En complément d'une scie à ruban par exemple.

Guilh63

Si tu ne trouves pas une équerre juste... prends en une ajustable! les équerres à combinaison s'ajustent en un coup ou deux de papier verre.

Guilh63

Un mix des deux solutions proposées: deux traits de scie à ruban à la cote, et le reste au ciseau à bois! (c'est l'occasion de s'en procurer un!)

Guilh63

Un bricolage possible, en attendant par exemple de.refaore complètement l'huisserie: coller une languette sur le dessus de la porte, aussi épaisse que le jour le plus important. Puis raboter en sifflet pour ajuster au dormant. Avec du chêne teinté ça reste discret et ça permet de différer un chantier plus important (onéreux). Et c'est réversible: il suffira, le jour venu, de raboter la languette!

Guilh63

As-tu prévu une emboîture en bout ? Si non il est encore temps d'y songer et ça pourrait masquer ce défaut.

par Malijaï il y a 7 mois
Guilh63

Il y a un bon article sur la question dans un des premiers numéros de Mortise and Tenon magazine. Je peux voir si je le retrouve rapidement !

Guilh63

Avis d'humble amateur même pas éclairé: au rabot d'établi + wastringue après avoir tracé mes références, mais je ne l'ai jamais fait sur une telle dimension et sur un cercle parfait. Sur une assise de siège, je peux confirmer que c'est rapide pour un très bon résultat.

Guilh63

Pour ce genre de travaux, j'utilise principalement deux planes: une large à lame épaisse pour dégrossir, une plus petite que je garde affûtée comme un rasoir pour la finition. Si le fil est.un peu joueur, je sors le wastringue qui me sert d'intermédiaire entre les deux.
Le rabot peut servir notamment si tu pars d'un carrelet (ce qui n'est pas le cas ici): posé sur une ou deux cales en forme de V, tu rabotés chaque arête jusqu'à obtenir un octogone.
Sinon, de mémoire, Roubo décrit comment fabriquer du papier de verre pour l'ébénisterie...

par Cesy il y a 7 mois
Guilh63

Si tu veux te faire plaisir avec un Lie Nielsen, eh bien prends un LN!

Le kit ne sert pas à grand chose. Tu pourras tout faire avec un n4 bien réglé. Le reste suivra selon les usages.

  • le 62 à angle faible n'est bon que pour recaler. Pour le reste bof bof. Je l'ai , et je préfère souvent prendre autre chose quand je ne suis pas en bois de bout. L'idée de "polyvalence" avec plusieurs lames ne me séduit pas: ça oblige à s'arrêter et changer de lame tout le temps! C'est le premier rabot métallique que j'ai acheté, et je regrette de ne pas avoir pris un n5.

  • le rabot de paume peut être utile pour reprendre un petit truc à droite à gauche, quand tu fais tout à la machine. Autrement, si c'est juste pour faire un chanfrein, autant prendre un petit rabot en bois.

Guilh63

Je n'ai eu aucune des deux en mains. Je faisais avec une simple guimbarde en bois (= un bloc avec un ciseau coincé) avant d'acheter une guimbarde Lie Nielsen. Quelques remarques:

  • tu trouveras beaucoup d'avis indiquant qu'il faut absolument une guimbarde ouverte (c'est-à-dire avec une sorte de pont devant) pour des raisons de visibilité. Perso je n'ai jamais eu aucun souci avec ma guimbarde "fermée", et pourtant je suis myope!
  • elles se ressemblent toutes et je ne suis pas sûr qu'il y ait un inconvénient à en prendre une plus que l'autre: fais au feeling (et selon le prix bien sûr!)
  • perso j'aime bien les trucs simples. Je trouvais déjà la Lie Nielsen plus simple avec son fer en une seule pièce par rapport à la Veritas. Là je découvre la KM17 qui a l'air d'un avion à réaction: fer à la section bizarre, système complexe de maintien de la lame etc. Je suis (beaucoup) moins fan.
  • le pseudo guide parallèle ne doit pas être un critère. Il ne sert à rien. Tu auras plus vite fait de te fabriquer un petit bouvet avec une chute et un ciseau que de t'escrimer à faire une rainure propre à la guimbarde.
Guilh63

J'ai déjà visité ce genre d'atelier pour aider à débarrasser et/ou récupérer des outils sympas. En dehors de la scie et de l'établi, ce qui peut être intéressant pour un simple amateur comme moi, qui aime bien utiliser de vieux outils et faire de petits objets, petits meubles, c'est de récupérer de vieux rabots en bon état (= pas avec plein de petits trous), des ciseaux à bois, des mèches pour vilebrequin, des vis en laiton, des tiers-point (= petite lime carrée) d'affûtage, des pierres d'affûtage... Sauf modèle de rabot exceptionnel (ça arrive), ça n'a aucune utilité (et donc valeur) pour un pro, mais ça peut faire le bonheur d'un amateur qui se lance ou qui a une petite tendance à la collectionite. Sinon, comme dit Kentaro, ça reste de très beaux objets et ça peut avoir une valeur dans le monde de la déco.

Guilh63

J'ai fait des projets similaires entièrement à la main (amateur) avant de m'équiper en D/R et scie à ruban. Quelques conseils:

  • le riflard est le rabot le plus important. C'est lui qui te permettra d'enlever la matière et de dégauchir. C'est vraiment une étape importante. Le copeau fin et instagrammable, c'est 5 mn à la fin.
  • n'importe quel rabot peut faire l'affaire du moment où il a un fer courbe. J'avais même fait mon premier riflard, pour de petites pièces. Pour de grands pièces comme les tiennes, je fais avec un riflard en bois, long comme une 1/2 varlope (un peu comme un n°5 si tu compares) et relativement lourd (pour du bois!) et étroit mais pas trop. Avec ça, je sais que ça dépote et que je n'attequerai que les bosses.
  • Vu ton équipement actuel, je mettrais une bonne courbe sur ton n°5 (et reculerais le chariot si la lumière est trop fine) pour dégauchir et mettre à la cote, et garderais le 4 avec un fer droit pour la finition. Il te manquerait plus une varlope qu'autre chose. Un 62 (que je possède, LN) ne t'apporterait rien de plus; il est surtout utile en bois de bout.
  • toujours partir d'une épaisseur brute proche de la cote finale. Ça vaut vraiment le coup de repartir de la scierie avec quelques plateaux en plus mais des épaisseurs différentes (par exemple du 45 pour des pieds, du 27 pour des montants de cadre, du 22 pour des panneaux). Corroyer à la main ça peut aller vite et être plaisant, mais tirer d'épaisseur peut vite te flinguer les bras et te dégoûter. Idem si tu prends des plateaux épais pour refendre à la bonne épaisseur.
  • toujours laisser le contre-parement brut de riflard et enlever le moins de matière possible, uniquement là où c'est nécessaire. Il faut avoir une approche cohérente avec son outillage et son but! On met en avant le travail de précision à la main (typiquement S. Gros, qui montre comment corroyer/raboter/mettre à longueur toutes les pièces avec une précision micrométrique), mais ce n'est pas la seule façon de travailler. Si le but est de faire assez rapidement un meuble fonctionnel et plaisant, c'est inutile: il suffit d'être précis/plan sur le parement et les zones d'assemblage.
  • à avoir une approche hybride, par choix ou par contrainte (financière, d'espace, de bruit), je trouve qu'une scie à ruban (pour déligner et refendre) et/ou une raboteuse (pour mettre à épaisseur) fait gagner plus de temps qu'une scie sous table. Voir la réponse d'Atelier Eustache et d'autres.
Guilh63

Pour le dire autrement: essaye de te procurer un ciseau et une pierre. En brocante de préférence, sinon en gsb. Ne te ruines surtout pas:les ciseaux plus haut de gamme seront plus durs une fois que tu as une pierre et un ciseau, mets une goutte d'huile. Passe le ciseau sur la pierre aussi bien que tu pourras. Si tu as un morceau de cuir, profites en pour y passer un coup également. Et tu verras que ton ciseau coupe parfaitement. Le tout pour moins de temps qu'il n'en fait pour lire ton article! Si ton ciseau fait la gueule au bout de quelques affutages, c'est pas bien grave, tu t'améliorer as au fur et à mesure (avec une meule).
L'affûtage est débat sans fin. C'est surtout une question de pratique, quelle que soit la méthode. Alors le mieux reste de se jeter à l'eau. L'idéal étant d'avoir quelqu'un qui te montre.