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Je dirais qu'il faut réfléchir autrement: on parle d'un bout de bois dans un environnement très humide et à une fin strictement utilitaire. Je considérerais donc cette piece comme une piece amenée à être remplacée des qu'elle n'est plus capable de remplir sa fonction.
À partir de ce cahier des charges (bout de bois assez plat pour pouvoir découper dessus) peu importe la technique. Il faut plutôt te demander si dans quelques années (minimum! Ça ne va pas pourrir ou gondoler du jour au lendemain !) tu auras la patience de refaire une planche en bois de bout ou pas.
Perso, je la ferai en bois de fil par simplicité, et ferais un beau billot sur une desserte pas loin (d'autant plus que tu en as déjà un si j'ai bien compris).
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Si ton objectif c'est de faire de belles QA, je te propose ceci: tu prends une planche, tu la mets à la verticale dans ta presse, tu traces une série de traits biens verticaux/d'équerre. Tu prends ta scie et tu t'efforce de scier les traits au plus juste... Au bout de 10-15mn t'es prêt pour tes QA!
Pour ce qui est de la mise aux dimensions finales je finis toujours à la planche à recaler ou au rabot seul (pour les grandes dimensions).
Après, je tends à penser qu'une grande partie de la qualité du travail vient de ta confiance dans ton outil. Plutôt qu'une scie que tu qualifies de "moyenne" et que, j'imagine, tu ne peux pas affûter, je te conseiller de trouver une petite scie cadre à araser (plus fine et légère) ou à tenons et de prendre le temps de l'affûter. Tu auras alors tous les paramètres en main, littéralement.
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Salut. Come toi j'avais déjà la degau chez holzprofi. Quand j'ai sauté le pas pour la ruban je le suis contenté de les appeler! La bernardi a l'air pas mal aussi. Un poil plus grande, moteur plus puissant... Mais je suis un grand naïf et je veux croire que la différence de prix se justifie quelque part.
À l'usage la holzprofi me convient très bien. Elle refend sans broncher du frêne sur la hauteur de coup max. Je précise que holzprofi m'avait envoyé un jeu de lames supplémentaires (la forézienne dans mon souvenir). Les réglages se font assez facilement, mais il faut pas de gros doigts pour les roulements sous la table! La 'visee laser' ne sert à rien, j'aurais préféré une lampe comme sur la bernardo. Un jour de grande maniaquerie j'ai tout démonté/remonté/verifié et j'ai rattrapé un pouillème d'équerrage de la table. Voilà. Depuis, à part un micro réglage des roulements de temps en temps et l'affûtage de la lame, ça tourne impec, y compris pour faire des assemblages.
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Chez mon réparateur de cycles j'ai pu apercevoir le vélo d'un couple de maraichers. VAE à cadre renforcé, plateforme assez longue et remorque avec une accroche elle aussi renforcée (de mémoire, reprise sur le cadre). Avec ça, ils vont dans les champs tranquilles. Je n'ai malheureusement pas 'es références en tête, mais ça m'avait rassuré sur la possibilité d'avoir des configurations solides. J'ai utilisé une remorque de qualité pendant 3-4 ans (transport d'enfants en ville) et ça m'a flingué l'axe arrière (avec vitesse dans le moyeu). Conclusion: les remorques, c'est bien, mais il faut vraiment avoir un cadre adapté.
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Une table avec 'juste' les pieds, en massif, et qui bouge pas, ça existe. Ça s'appelle un établi. L'astuce? Un plateau trèèès épais. Une table minimaliste et brutaliste en somme...
P.S. pour ce que tu veux faire, il faut quitter les solutions menuisières en massif et aller vers de l'ébénisterie : panneau plaqués, structure bois/métal cachée etc. Bref, 'tricher', ce qui est tout le noble art de l'ébéniste!
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Sans être expert, je le fais pour de petits objets, faciles à manipuler (boîtes...) et qui rentrent dans un grand bac hermétique. J'ouvre la bouteille, je mets un peu d'ammoniac dans une coupelle, je place tout dans la boîte et j'attends. Tout ça en extérieur, avec protections. La manipulation en elle-même, avec un peu de bon sens et de méthode se passe bien. Après il faut bien stocker la bouteille à l'abri, ne rien jeter à l'évier etc.
Je ne sais pas si je le ferais pour de grands objets ou des meubles. Il faut faire une structure, forcément moins étanche, et il faut de plus grandes quantités, plus de manip... Fans un cadre domestique c'est plus compliqué je trouve (s'assurer par exemple que personne n'ira ouvrir le compartiment).
Après, ça reste une finition classique, du plus bel effet (sur le chêne). Très 'art and crafts'.
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Pour mes trousses à gouges ou à bédanes, je prends de la vieille toile en coton ou en lin ou en n'importe quoi. Les vieux jeans, comme déjà évoqué, ont l'avantage d'être résistants et pré-cousus. Je ne vois pas l'intérêt de cirer la toile. Le but, à mon sens, est de protéger de la poussière (qui apporte la corrosion) pas d'enfermer l'humidité.
Pour les petits ateliers, le coffre à outils est très pratique. Ma varlope métallique et les rabots 'spéciaux' (cintrés, moulure etc.) restent tout au fond, les autres étant plus accessibles. Le tout hors poussière.
P.S. en règle générale, pour les pratiques liées à l'usage des outils à main, je fais plus confiance aux vieux manuels etc. qu'aux catalogues de vente!
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Raboter à la main en bois de bout, ça fait peur, mais il n'y a rien de plus idiot. Un rabot de paume, si possible à angle faible, on trace, puis on y va. Pas d'arrachement (si on rabote toujours vers l'intérieur). On vérifie à l'équerre, et on ne rabote que là où il y a des bosses... Il faut essayer!
L'autre solution, que j'ai déjà utilisée pour avoir un 45° parfait, c'est de passer la pièce sur de l'abrasif fixé à une surface de référence. Avec une cale pour garder l'angle. C'est la version "low-tech/qui n'a pas de grand atelier" du lapidaire de Kentaro (qui semble être une excellente solution pour arriver finement à une cote précise en toute situation!)
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J'ai déjà fait des assemblages à QA coulissantes entièrement à la main. À mon sens, faire usiner un "guide" est inutile pour deux raisons: (1) tu peux le faire à la main selon la méthode donnée par dneis , la précision requise n'est pas énorme, il s'agit juste de faire plaquer une scie.
Mais surtout, (2), le coulisseau (s'il est indépendant) que tu utiliseras, peut te servir de guide! C'est même beaucoup mieux ainsi, plus précis. Tu fais ta partie mâle, puis tu t'en sers comme guide. Comme ça, tu seras toujours au bon angle, quel que soit cet angle!
Par ailleurs, je t'encourage vivement à toujours faire des QA coulissantes gainées. C'est pas plus compliqué, et c'est beaucoup plus facile à l'assemblage. Dans l'ordre:
- tu fais ta partie mâle avec une ou deux pentes (QA) et gainé (plus large d'un côté que de l'autre)
- tu positionnes ton coulisseau de façon à pouvoir t'en servir comme guide pour la scie, en prenant soin de bien reporter la pente du gainage.
- il n'y a plus qu'à évider Et assembler. Ton coulisseau se bloquera tout seul comme un grand. (Prévoir de le faire plus long que la partie femelle)