
C'est vrai que l'établi anglais, c'est rapide à faire et ça permet d'utiliser n'importe quoi. J'avais fait mon premier établi avec des poutres de récup refendues et quelques chevrons. Il fonctionne toujours!

Tu pourras tout tirer à partir de ça. Mais y aura du gors débit et corroyage à la main.

Après m'être fait un établi 'anglais', en résineux de récup et qui fonctionnait très bien (et fonctionne toujours chez un copain), j'ai récupéré un vieil établi monoxyle aux pieds pourris. Je pensais le restaurer. En fait, j'ai juste passé un coup de rabot et vissé quelques cales à la va-vite. En fait, c'est un question d'approche: si on arrête de fantasmer sur les outils et qu'on essaye de travailler avec ce que l'on a sous la main, on se rend compte qu'on y arrive très bien. Il suffit d'un truc solide, qui bouge pas quand on cogne ou rabote dessus et sur lequel on peut fixer des pièces sans trop galérer...
Sur la remarque de Fof pour le contreventement: les manuels anglais disent bien que ce qui compte, c'est l'avant. Le plan de l'établi Nicholson, c'est un plateau avec une sorte de "tablier" devant, et rien derrière.

Bien vu. Tes serre-joints à came sont fins je suppose. Pour plus gros, tu peux directement fixer une vieille presse à vis en bois.

Oui, c'est vrai qu'avec ta presse, c'est bien pratique pour dresser une pièce sur champ et contre la butée d'établi.

PBS a enfin changé son site, les vidéos plantent moins, chouette! Quant aux cours d'anglais... Roy fait jeux de mots sur calembours!

Jamais utilisé ce genre de presses, mais c'est vrai que ça à l'air efficace. Un exemple récent (et édifiant!) de fabrication ici. Mais j'aime bien me rendre compte que les vieilles presses en bois à une seul vis qui trainent partout sont très efficaces aussi quand elles sont bien utilisées!

dependancesbois celle là marche moins bien!
Sinon, c'est pas tout à fait une éponge (comme celles qu'on trouve pour le plâtre, par exemple), mais une "gomme abrasive". Le vendeur m'avait conseillé à peu près celle-la mais à grain grossier (rouge). Je ne la trouve pas sur le site. Effectivement, à l'usage, je ne prendrais pas plus fin.

Tu peux t'inspirer du "Ambry Cupboard" du XVe déjà reproduit par différents menuisiers. Ici ou dans le livre de Ch Schwartz "The Anarchist Design book": tout est en panneaux (collage à plat joint) assemblés avec feuillure + clous forgés (il y a des clous fabriqués en France... et vendus par Dictum qui imitent parfaitement les clous forgés). Je ferais également ça tout en panneaux avec rainures, feuillures + clous.
Pour la décoration, suivant ton intérêt pour apprendre des choses nouvelles, je te conseille le "Joiner's Work" de Peter Follansbee, édité par Lost Art Press (la maison d'édition de Ch. Schwartz). Il est spécialisé dans la reproduction de techniques et mobiliers du XVIIe anglo-américain; même si la période ne semble pas coller en fait ça reste du style gothique. (La continuité du style gothique chez nos cousins est telle qu'ils ont du mal à dater/définir un style néo-gothique!)
Tu peux essayer de regarder quelques vidéos de Peter Follansbee, ou son blog: il cherche à montrer à quel point ces motifs sont accessibles: il suffit de quelques gouges et de savoir répéter un schéma. Perso, j'ai juste essayé quelques frises géométriques. C'est pas tous les jours qu'on me demande du pur gothique... Si besoin je peux te scanner quelques pages pour que tu te fasses une idée.

Une autre solution: assumer le "pseudo médiéval" et s'inspirer du mouvement Art and Crafts. Tu trouveras un meuble pour t'insprier dans ce numéro en ligne de Fine Woodworking page 80. Là encore, c'est un cabinet, pas un banc, mais tu peux reprendre le principe de construction (tenons traversants), les motifs pseudo-gothiques et (mon préféré): la finition à l’ammoniac!

Bonne lecture.
Pour la difficulté des frises, il y en a (qu'on retrouve dans nos armoires régionales) qui ne demandent que deux ou trois coups de gouge: tout est dans la répétition du geste.
Par exemple:
(1) trace une parallèle au trusquin.
(2) Sur un côté de cette ligne, fait un marque avec une gouge (assez courbe, pas trop large, mais n'importe laquelle fera!) en tenant la gouge bien verticale (un bon gros coup de maillet devrait suffire), le côté concave vers le devant.
(3) Sans retourner ta gouge (elle regarde toujours devant), tu la recules un peu (un petit cm selon la taille de l'outil), et tu viens faire une incision en tenant ta gouge inclinée, la coupe se finissant dans ta première marque.
(4) tu recules de façon et tu recommences les opérations (2) et (3) de façon régulière. Surtout sans traçage: il faut que ce soit un rythme!
(5) tu fais la même chose de l'autre côté de la ligne, en alignant les demi-lunes ainsi formées mais en sens inverse (comme un exercice de symétrie axiale de quand on était petits).
C'est le genre de 'trucs' qui peuvent aller très vite et ne demandent aucune compétence en sculpture. La preuve: j'y arrive!
Quelques idées: pfollansbee.wo...terns-patterns/

Eh bien justement je trouve que ce genre de lignes, c'est intemporel: on eut toujours éclaircir le bois et changer de finition pour remettre au goût du jour (une vraie céruse par exemple). Quand il y des motifs plus affirmés (chapeau de gendarme, comme sur la cuisine), c'est déjà plus délicat: on aime ou on aime pas!
En tout cas, très beau boulot.
P.S. La même chose en plus claire et étiqueté 'shaker', ça part en un clin d'oeil sur les sites à la mode...

Tu as quelle surface à faire? Si tu ne peux pas passer de ponceuse (ou passer un copain qui tient une ponceuse ;) il y a la solution du racloir. Ça marche très bien pour le petites reprises. Je viens de refaire toute une zone de passage comme ça. Pour pas se brûler les doigts il faut un racloir de parqueteur, avec un manche.

Tous les choix seront bons. Même pour une utilisation en bois de bout sur une planche à recaler les deux se valent: le 62 coupe plus efficacement mais le 5 est plus lourd...
Par contre, plusieurs lames pour un même rabot, c'est pas idéal (sauf si problème de place). Changer de lame et re-régler, c'est quand même ce qui est le plus long/pénible. Pour le prix d'une seconde lame, tu peux trouver tout un lot de rabots en bois ou même métalliques. Pour un rabot à dégrossir, même pas la peine de restaurer quoi que ce soit: juste trouver un vieux machin, arrondir et affûter le fer, un peu de parafine sur la semelle et hop, rabotez jeunesse!

Il y a, entre autres composants, de l'oxyde de cuivre (vert-de-gris) dans le rouge de Falun. C'est un pigment très utilisé, au moins depuis l'antiquité. Si on veut éviter son utilisation, on peut le remplacer par de l'oxyde de fer rouge ou, comme le propose MichelBOU , par un ocre rouge.
J'imagine que tu parles du buddleia sauvage? Parce que j'ai planté deux arbres à papillons sur le conseil de mon horticulteur qui ne m'a pas parlé de caractère invasif.