dneis Merci pour le lien.
J'ai regardé très rapidement l'Oslet que je ne connaissais pas. Le contenu semble très proche. Le style du Barberot me semble par contre moins lourd et moins catalogue, moins détaillé sur la partie outils, assemblages et préparation du bois aussi.
J'essaierai de prendre le temps de mettre le sommaire dans la partie livre si il n'y est pas encore.
Ca avait quand même une certaine classe les cours d'écoles d'ingénieurs à cette époque...
sylvainlefrancomtois Je ne suis pas pro mais, comme je lis en ce moment un peu sur le calcul de structure bois, j’ai regardé pour le petit calcul d’atelier pour le flambement des poteaux.
On considère qu’il n’y a pas de risque de flambage lorsque l’élancement relatif est inférieur à 0,3. Cet élancement relatif est calculé λrel = λ/πsqrt(fc,0,k/E0,05).
fc,0,k est la contrainte de compression axiale caractéristique du bois
E0,05 est le module d’élasticité au 5eme pourcentile (95% des bois de la catégorie sont au-dessus).
L’élancement mécanique λ est lui calculé avec λ = mlg/sqrt(IG/A) ou m est un coefficient dépendant des assemblages aux extrémités du poteau (2 encastrements -> m=0.5, deux articulations -> m=1, une liaison encastrement / une liaison libre -> m=2, …) ; lg la longueur du poteau, IG l’inertie de la section, A l’aire de section.
Pour un poteau rectangulaire de section bh ça donne pour l’axe le plus défavorable IG = b^3h/12, A=bh donc λmax = mlgsqrt(12)/b.
λrel,max = λmax/πsqrt(fc,0,k/E0,05) = mlgsqrt(12)/(b π)*sqrt(fc,0,k/E0,05)
Déjà on a bien la longueur sur section dans le résultat mais la valeur limite (λrel,max <= 0.3) va dépendre du bois et des assemblages aux extrémités. Si on regarde la longueur de flambement (mlg), on a mlg/b <= 0.3 π/sqrt(12)sqrt(E0,05/fc,0,k)
Si on regarde ensuite avec des valeurs :
C18 C24 D30 D40 D60
fc0k (N/mm²) 18 21 23 26 32
E0.05 (N/mm²) 6000 7400 8000 9400 14300
sqrt(E0.05/Fc0k) 18,26 18,77 18,65 19,01 21,14
coeff 4,97 5,11 5,07 5,17 5,75
Donc ça ne change pas tant que ça avec le type de bois mais en revanche (si je ne me suis pas trompé) on prend en compte le flambement bien en dessous de 35.
On peut regarder quel élancement relatif on obtient avec mlg/b = 35. (J’aurais pu commencer par ça…)
λrel,max = 35sqrt(12)/ π*sqrt(fc,0,k/E0,05) pour un résineux C24 ça fait λrel,max = 2,06
Edit: je reprends ici parce que je crois que j'avais une erreur de parenthèse
le taux de travail est contrainte/(coeff de flambement*résistance de compression axiale), il doit rester inférieur à 1.
C'est le coefficient de flambement kc qui nous intéresse ici.
1/kc = ky + sqrt(ky²-λrel²) avec ky = 0,5*(1+0.2(λrel-0,3)+λrel²) - pour le bois massif
dans notre cas on a alors ky=2,8 et kc=0,214 donc en prenant en compte le flambement il nous reste contrainte / résistance de compression qui doit être en dessous de 0.214
Autrement dit il nous reste déjà plus que 21% de la résistance calculée sans flambement avec longueur sur section = 35 et j'ai l'impression que la règle ne marche pas.
Edit 2: calcul pour les exemples du pas à pas
---cas 1---
Le calcul pour une charpente de auvent en chêne (que l'on va supposer D40) avec des poteaux de 20*20 de 4m articulés en pied et en tête qui reprennent 4000 daN chacun.
on a une contrainte induite par la charge σ = N/A = 40000/(200*200) = 1MPa
m = 1, lg/b = 20 ce qui donne λrel=1,16 et kc=0,57 pour du D40
la contrainte de résistance en compression est
fc,0,d = fc,0,k * kmod/γM
fc,0,k = 26 N/mm² pour D40
kmod = 0.7 en supposant la neige comme charge de plus coutre durée pour une altitude <1000m et un poteau exposé aux intempéries.
γM = 1,3 pour le bois massif
fc,0,d = 26*0,7/1,3 = 14 MPa
le taux de travail est alors σ/(kcfc,0,d) = 1/(0,5714) = 0,12 on est bien en dessous de 1.
---cas 2---
poteau 10*10 de 5m - D40 dans les mêmes conditions
σ = N/A = 40000/(100*100) = 4 MPa
lg/b = 50, λrel = 2,9 et kc=0,11
le taux de travail est alors de 4/(0.11*14) = 2,6 - ça ne passe pas du tout.
---cas 3---
poteau 14*14 de 4m - D40 dans les mêmes conditions
σ = N/A = 40000/(140*140) = 2,04 MPa
lg/b = 29, λrel = 1,7 et kc=0,31
le taux de travail est alors de 2/(0.31*14) = 0,48 on est bien en dessous de 1.
Au final on retrouve quand même les bons résultats si on ne va pas jouer avec les limites des 35% de la contrainte max théorique, ça marche si on se limite à 20% pour lg/b < 35. pour 35% il faudrait s'imposer lg/b < 25.
(désolé pour la mise en forme, tout ne passe pas comme je voudrais dans les commentaires)
Oui c'est au final ma conclusion, ça reste ok si on ne joue pas à s'approcher des limites et que l'on n'oublie pas que ça dépend aussi des liaisons.
Et je t'en remercie c'est en partie parce que je suis tombé sur ce pas à pas et sur le blog de Michel Verdon que je suis en train de lire du calcul de structure !
Phil85 Je pense que les deux sont intéressants. Si il s'agit de restaurer une charpente histo et si ce qui était fait n'est pas incohérent avec le projet je pense que j'essaierais de le reproduire.
Dans Les assemblages des ossatures et charpentes en bois de Manfred Gerner, le tenon mordane est fait avec un tenon d'un tiers de la retombée de la solive d'épaisseur et min 4cm (les tenons de 3cm c'est une habitude française), une mortaise de maximum la moitié de la largeur de la pièce qui l'accueille (la version traversante à clef n'est pas présentée dans l'ouvrage) et environ la demi-longueur du tenon pour l’embrèvement oblique.
(Penser aussi que lorsqu'il y a besoin de chainage l'ajout d'un étrier métallique - un fer plat formé - est histo).
J'essaierai de regarder dans d'autres sources plus tard.
J'ajoute ce que j'avais trouvé dans l'encyclopédie des métiers mais ça ne répond pas à la question non plus. Dans les schémas ça semble correspondre à une largeur de jauge (3cm) à l'axe et ils s'en contentent pour considérer que toute la section au dessus du tenon participe à reprendre l'effort tranchant (les références aux normes sont datées).
Je mets également un passage sur la traction transversale dans la pièce qui accueille la mortaise et un exemple d'étrier donné dans le Barberot (1911).
J'ai déjà la deuxième cuve blanche mais il va en effet falloir que je les habille pour éviter les algues. Je n'ai pas encore décidé comment.
La hauteur est de 60cm (un poteau de 2m40 coupé en 4) mais c'est plus que nécessaire pour un arrosoir. Le cadre je ne sais plus mais c'est fait pour que la palette galva pose partout.
Le bois oui je pense que c'est largement assez. Ce qui n'est pas propre ici c'est la manière d'isoler le poteau du sol, ça serait beaucoup mieux de mettre des vrais pieds de poteaux, à la fois pour être sûr qu'ils sécheront bien et pour que tout reste bien de niveau. Là il faudra que je surveille un peu.
Bonjour Moosh , Jedaille , le bois a pris un peu des couleurs d'autant que j'ai toujours pas géré correctement le trop plein de la cuve mais sinon RAS, je n'ai rien eu à toucher et c'est toujours aussi stable. les dalles sur lesquelles reposent les pieds se sont un peu enfoncées (il y a 2 épaisseurs, on ne voit plus que la dernière mais ça sèche encore, là aussi l'absence de trop plein n'a pas dû aider, des vrais pieds de poteaux seraient mieux).
Pas de raison que ça ne passe pas en mode "château d'eau", juste faire attention à garder des bonnes sections et limiter les longueurs de flambement si c'est vraiment plus haut. J'ai eu en tête de faire ça un jour pour mettre un petit système d'irrigation, je le ferais en arêtier avec une base plus large que la cuve pour plus de stabilité (et pour le prétexte pour faire de l’arêtier) et avec des vrais pieds de poteaux (et bien sur du bois classe 3). Adosser à un arbre qui va continuer à pousser ne me semble pas un gage de durabilité.
C'est le fait de positionner les assemblages en remontant l'intersection des pièces à l'aide d'un fil à plomb après les avoir "mises sur ligne".
Les pièces sont dans leur position finale alignées sur l'épure mais à différentes hauteurs et en prenant le fil à plomb en référence on marque où les assemblages doivent se trouver. C'est nécessaire pour les bois courbes ou équarris grossièrement car on va positionner les surfaces fonctionnelles (par exemple l'appui de la panne intermédiaire sur l'arba) à partir de l'épure mais le reste va dépendre des pièces de bois.
apprendrelacha...le-piquage.html
Ça n'a pas vraiment de sens, si on considère une simple étude statique type Crémona d'une ferme latine, les nœuds sont déjà modélisés par des liaisons rotules donc ça ne change rien. Les questions vont justement concerner les subtilités et les assemblages et la formulation n'est pas assez détaillée pour répondre.
Par ailleurs le poinçon est en traction dans une ferme latine mais "n'appuie pas" sur l'entrait. Dans un modèle type Crémona c'est vrai parce que la barre est considérée indéformable mais en pratique c'est vrai aussi parce qu'on laisse un jeu suffisant pour couvrir d'éventuelles déformations (qui seront minimes en traction longitudinale). A l'inverse dès que l'entrait est chargé (plancher, faux plafond, éventuellement juste son poids propre) l'assemblage avec le poinçon reprend la flexion de l'entrait, le poinçon "porte" l'entrait (d'où l'utilisation de brides métalliques ou des assemblages à clef) et l'entrait se retrouve en traction + flexion sur 3 appuis. (Je crois que ça avait déjà été expliqué dans une autre question ou des commentaires).
Il y a un exemple de blochet qui n'est pas moisé dans les photos de Philippe : facebook.com/p...222707547541225
Merci. On l'a monté et démonté déjà une fois, ça se retire relativement bien avec un chasse goupille. Je pense que c'est moi qui irai le démonter si c'est nécessaire.
Au départ les parents de Théa ne voulaient pas des barreaux en tête et en pied et voulaient un lit à ras du sol. Sur les premiers dessins j'avais mis une traverse en haut et une croix qui venait s'assembler dessus. Mais finalement ils sont revenus là dessus, j'ai réduit aussi la hauteur car j'avais dessiné ça un peu haut, la traverse ne m'a plus semblé utile et je ne l'ai pas faite.
C'est possible de faire mixte bois/métal mais comme à chaque fois pour les questions de dimensionnement il faut un plan, la zone géo, l'altitude et un relevé/des photos de ce qui existe pour éventuellement pouvoir répondre.
En remplaçant du fibro par de l'ardoise il y a quand même de grandes chances que ça ne passe pas sans revoir la structure.
LaurentBauvir C'est le croisement des entraits moisés qui te gênait ? Ca demande un assemblage qui reprend la traction mais ça se fait.
J'aime bien cet exemple là charpentiersbo.../enrayure41.jpg
LaurentBauvir Il y a des plates-bandes en acier en général pour faire le lien en histo. On voit aussi parfois des mi-bois (dans le Billon par exemple) mais en traction (et sans ferrure) autant retirer la moitié de la retombée directement ...
Pour avoir lu sur le trait en charpente, sur la stéréotomie, sur la géométrie descriptive, tout ça est surtout la même chose. Certes avec des vocabulaires qui vont varier un peu, avec une volonté plus évidente d'énoncer la théorie avant de passer aux applications dans les livres de géométrie descriptive mais sinon une ligne de trave devient une ligne de terre ou un axe XY, un tracé de la herse devient un rabattement, ... mais d'un côté comme de l'autre rien de magique ni d'obscur. (Ésotérique pourquoi pas dans le sens où ça demande un peu de vocabulaire et où ça peut faire un peu peur au départ mais c'est le sens faible du terme.)
Pas vraiment plus simple non plus de s'y retrouver quand on arrive au milieu du Delataille que dans problèmes et épures de géométrie descriptive de P. Mineur, je n'aurais pas abordé le sujet par la charpente j'aurais probablement trouvé le deuxième bien plus abordable mais j'aurais été bien embêté pour en faire qqch sans repasser par des exemples faits pour être taillés.
Dans tous les cas il s'agit de résoudre graphiquement des problèmes de géométrie dans l'espace, des projections, des rabattements, des développement et des intersections de surfaces. C'est tout sauf calculatoire. Par ailleurs, il ne me semble pas que l'on ait attendu le XIXeme pour savoir traiter une projection ou une rotation en géométrie analytique ou faire de la trigo, simplement les approches calculatoires présentent d'évidentes limites pratiques à l'usage avant l'arrivée de l'informatique. Il y avait encore de la géométrie descriptive au lycée il y a 40 ans et on y faisait tracer des épures là où on a maintenant des bases de CAO.
Et au-delà du dessin il y a la mise en œuvre qui sauf à avoir des moyens qui restent très capitalistiques (CN 5 axes, ...), impose quand même de revenir un moment à une solution graphique. Alors on peut sortir des angles, imprimer des plans 1:1 mais pas sur que ça soit toujours plus efficace ou plus précis qu'un peu de trait.
Si je devais chercher une limite à la géom descriptive / trait / stéréotomie avec l'industrialisation avant la commande numérique et la CAO, je regarderais plutôt le fait qu'elle serve souvent à traiter des cas relativement compliqués ou du sur-mesure qui ne correspondent pas à de la conso de masse ou qui peuvent se simplifier en amont (et même quand elle serait utile pour de la série ça devient une compétence de bureau des méthodes donc concerne peu de monde par rapport à un modèle artisanal). L'échange achève surtout de me convaincre que ça n'est pas un très bon angle pour le sujet de l'industrialisation au XIXeme.
Kentaro Sauf que la géométrie descriptive n'est justement pas ce que vous décrivez qui est de la géométrie analytique et qui existe déjà en parallèle.
Bonjour, c'est aussi impossible pour nous de répondre sans préciser ce qu'il y aura dessus que ça l'a été pour vous. Les sections sont loin d'être ridicules mais si on veut faire du dimensionnement il faut le faire dans l'autre sens.
Pour le contreventement oui c'est simple à rajouter sur les poteaux devant dans les 2 sens.
Pourquoi 4 tiges filetées par poteau ? Attention aux espacements entres les boulons et boulons/rives, ça n'est pas forcément une bonne idée de les multiplier si on ne sait pas pourquoi.
Si c'est en France, plus de 5m² implique de faire une déclaration préalable (et la terrasse compte car pas au sol) donc il vous faudra un plan plus détaillé de ce que vous faites dans tous les cas. Attention aussi à la hauteur de chute qui selon l'implantation de la cabane peut être de plus d'un mètre ici et donc demander un garde corps.
Si tu n'as pas, sur les fustes les fascicules de la combe noire sont bien faits. Je pense que la table est un des exos qu'ils proposent en vidéo (payante), il y a qq détails en petit ici boisbrut.free....videotable.html
Je me retrouve dans ton message HermanGunther. Je me suis fait une petite bibliothèque que j'ai tout juste entamée donc je ne saurai pas te dire ce qui est le mieux mais ça peut te donner des idées.
En histo :
Traité pratique de charpente - E. Barberot (j'ai la deuxième édition de 1947 que je suis en train de lire)
Traité de stéréotomie - J. Pillet (1887 - je l'ai trouvé pas cher donc j'ai pris mais pas encore lu)
Je pense que je prendrai un jour le L. Mazerolle si je le trouve.
Sinon j'ai à lire :
La charpente en bois - G. Emery
Charpente les tracés - chez vial aussi editionsvial.c...orie/charpente/
Manuel des traits de charpente - M. Euchner
Les Assemblages des ossatures et charpentes en bois - M. Gerner
et côté dimensionnement :
Dimensionner les barres et assemblages en bois - Y. Benoit B. Legrand V. Tastet
Calcul des structures en bois - même auteurs
J'ai qq heures de lecture devant moi ...