Non, pas de martyr: j'ai hésité, mais je me suis dit que je pouvais empiler des chutes pour me servir de martyr, ce qui m'évite aussi de sans cesse régler la hauteur du plateau. Pour tout dire, j'ai fait ce plateau avec presse et butée surtout pour mon fils de 10 ans, qui s'en sert en montant sur un escabeau, et avait quand même besoin d'un truc un peu sécurisant...
Pas de bouche d'aspiration non plus, et c'est un défaut je trouve, effectivement; il faut que j'y réfléchisse.
Merci pour les remarques!
dependancesbois : j'ai vu que tu utilises aussi cette scie (ici: "Un abri avec fondation en chataignier, tout à la main"), ça m'a fait plaisir!
Pourquoi ne pas l'ajouter dans ton pas à pas collectif sur les outils à main où il y a déjà quelques marques de scies?...
Oui, j'avoue sans honte: j'ai de la chance! Le lieu, le temps libre, la compagne (j'ai eu pas mal de tribulations avant d'en arriver là, tout de même - on a rien sans rien dans la vie, et désormais, je ne fais plus de compromis, à prendre ou à laisser! ).
La Katana c'est une 500 oui je crois (en référence à la longueur de la lame?), diminuée de 4 dents maintenant (qu'on va récupérer pour faire trusquin, couteau de traçage, de sculpture...).
Pour le tronçonnage, je fais 15 m3 par an, alors sans ma Dolmar, ce serait un enfer et j'y passerais ma vie! Je me suis aussi ruiné le dos au merlin (au point de passer sur le billard et tout le tralala), et j'ai pris une fendeuse sur châssis depuis... Les machines ont tout de même du bon!
Merci de vos commentaires! Mon fils ne manifeste pas tant d'enthousiasme... mais les enfants sont ingrats
Merci dependancesbois ! Je ferai un retour sur le soufflet, oui, mais sois patient: tout prend du temps, je n'avancerai pas le chantier sans mon fils, et l'école reprend la semaine prochaine, alors...
Merci de ta proposition, Lucien! Et du conseil, même si à vrai dire celui-là j'y avais bien pensé
Pour les rails, ben la Belgique c'est le bout du monde pour moi, et j'irai plutôt voir dneis qui m'en a proposé aussi et est presque mon voisin, si je n'en trouve pas par chez moi...
En attendant, j'ai trouvé ça:
(Ne poussez pas les hauts cris , je sais, ce n'est pas une enclume... mais on fera avec les moyens du bord provisoirement.)
Bel échange, dont j'admire surtout la générosité! Merci à vous.
Je repense à une phrase d'Heidegger qui fait un peu écho au propos: "soit l'homme est disponible pour ce qui ne cesse d'être originel, soit il s'imagine en savoir plus."
Il est singulier à mes yeux, et ce n'est pas un hasard, que cette discussion ait pour point de départ la restauration d'un motif ornemental sculpté sur un orgue - instrument profondément "spirituel" (dans tous les sens du terme, d'ailleurs), s'il en est. J'aurais envie d'ajouter à la brillante synthèse socio-historique menée par Ladislas un autre point d'achoppement: la dimension spirituelle justement, ou métaphysique, pour le dire autrement. L'Occident tel qu'il va aujourd'hui (et il va mal, j'ai l'impression que nous en sommes d'accord: son agitation frénétique ressemble au grouillement des vers sur un cadavre...) vit une tragédie métaphysique qui pourrait se résumer, pour reprendre la distinction de Ladislas, à l'écart entre vrai et vérité, entre incarnation et rationnalité (ou virtuel). Tout est trop raisonnable, et arraisonnable, arraisonné sans cesse, sommé de rendre raison. Alors chacun éprouve la tentation d'être un apprenti sorcier, de jouer avec le feu, ou avec une cnc, afin de participer d'une manière ou d'une autre dans la mesure de ses moyens au "Progrès" (dont la temporalité, la vision du temps est désespérément plate et linéaire) ... A l'inverse, un ouvrage, une œuvre "traditionnels", ont presque honte d'être ce qu'ils sont, au point de n'exister plus que par le regard et le jugement du monde et d'autrui. Un peu comme si la création achevée demeurait encore en gestation tant qu'elle n'a pas accouché d'une visibilité et d'une existence sur les réseaux sociaux.
Pourtant, pour encore faire une citation (Angélus Silésius, Le Pélerin chérubinique):
"La rose est sans pourquoi
Fleurit parce qu'elle fleurit
N'a souci d'elle-même
Ne désire être vue"
Peut-être le secret du temps et du sens retrouvés, sont-ils quelque part dans cette gratuité qui s'ignore elle-même...
On ne plante pas des glands d'abord dans l'espoir que nos enfants voient un jour le chêne majestueux, mais parce que l'on aime planter! Qu'importe que l'arbre pousse un jour ou que quelqu'un se repose un jour à son ombre. Je crois...
Désolé pour ces propos à coups de serpe!
- j'y pense: "L'Air du Bois": belle trouvaille que ce nom, qui rassemble en une expression l'esprit et la matière!
Au plaisir de vous lire, et de m'émerveiller devant ce qui sort de vos mains!
Le "tout-à-l'égo"! Je ne connaissais pas, et je garde! Debray avait le sens de la formule.
Merci pour le lien vers la conférence, je vais l'écouter avec un vif intérêt (dès que j'en "aurai le temps" )
Merci! Les compliments, même immérités, sont toujours agréables à recevoir! Quant à la maladresse, j'en ai fini avec elle: non que je sois devenu habile, loin de là, mais je fais confiance au temps - bénéfice de l'âge...
En-deçà des mots, oui. C'est parfois source d'une immense lassitude que de prêter l'oreille à sa propre logorrhée intérieure! Et plus on connaît intimement les mots, plus on sait les pièges qu'ils recèlent. Combien le glissement d'un rabot sur le bois, ou les coups sonores d'un marteau, ou le pépiement d'un oiseau, me sont plus mélodieux aujourd'hui!
Même si par ailleurs la parole échangée est aussi ce qui fait notre humanité. D'où ma présence ici (il y a des paroles qui se passent de mots, et chaque création publiée sur l'Air du Bois, même la plus modeste, est comme un beau discours).
Oui, effectivement, la fabrication du chariot en bois a été un peu laborieuse, mais pour des raisons différentes que toi: ma perceuse à colonne était mon premier investissement, et heureusement elle va bien. Par contre, j'avais d'abord fait un trou trop étroit pour l'insertion du bloc fileté: la manie du débutant qui veut toujours passer en force pour faire semblant d'ajuster correctement...
Ensuite, le premier chariot (celui dont j'ai mis des photos plus haut) était trop petit: il n'avait pas assez d'épaisseur sur le dessus pour insérer correctement une butée.
Enfin, il était en chêne, coulissait dans le sens du fil, et commençait déjà à s'effriter avant même d'avoir servi.
Comme toi, j'en ai refait un, en frêne cette fois, et qui coulisse perpendiculairement au sens du fil.
Cette fois il était trop haut pour encastrer mon placage à la surface de l'établi! Bref, beaucoup plus de temps passé aux finitions qu'à la conception et à la fabrication.
Pour la fixation des butées, j'ai opté pour un système d'insert fileté dans lequel je visse une vis tronquée, ce qui me permet de changer de butée à la surface de l'établi selon les besoins.
J'ai des doutes aussi sur la résistance de ma poignée de manivelle... je l'ai fixée à la tête de vis du cric en insérant cette tête dans le bois, et elle est retenue par 2 petites chevilles en chêne traversantes, mais je ne sais pas si la pression exercée régulièrement ne va pas vite introduire du jeu dans tout ça.
Oui merci de ces premiers éléments bien utiles pour démarrer. Ce serait à compléter, si je peux me permettre, par quelques bases ou pistes sur l'affûtage des gouges: c'est personnellement ce qui me retient d'en acheter: j'ai l'impression que je ne saurais pas les entretenir. Y aurait-il des conseils simples, des outils de base, là aussi, à se procurer?
Merci en tout cas.