Merci beaucoup pour ta réponse. Oui je suis raccord avec toi sur les traces qu'il faut garder et l'antipathie pour les vernis. Mais du coup j'ai un doute sur ce que tu veux dire, avec Kentaro, par "une protection n'est pas obligatoire". Est-ce que tu entends par là poncer puis utiliser la table en l'état, sans aucune protection ? Juste le bois poncé ? Est-ce que le bois supporte cela sur la durée ?
J'ai une autre question, si je puis me permettre.. Tu dis "Une finition à l'huile [...] à l'inverse du verni, ne te demandera pas de re poncer l'ensemble". Est-ce que tu veux dire que dans l'état actuel de la table, si j'opte pour l'huile, je peux directement l'appliquer sans reponcer et que les restes des couches d'huiles précédentes se fonderont dans les nouvelles ?
Merci pour ta réponse. J'ai passé une bonne partie de mon samedi à poncer la table, comme la toute première fois mais en arrêtant à 120, ce qui correspond à la procédure décrite par DewhitYoussef. J'ai pesé la quantité de poussière de bois dans le bac de l'aspirateur : 250 gr ! Je joins la photo du rendu. Il reste ici et là des traces de mon huilage précédent. Elles proviennent de l'usage de la table comme l'avait proposé Kentaro, mais sont clairement aussi situées dans les zones d'aubier comme tu l'avais évoqué.
Même si ce bois à nu est magnifique à mon goût, je vais tout de même le huiler pour le protéger, et cette fois en suivant la procédure que tu as décrite plus haut.
En tout cas merci infiniment à tous, pour votre accompagnement solidaire et si utile !
Ah mais oui, bien sûr ! Super explication, merci ! Oui paraît-il que le boulanger faisait son pain sur la table (sous le plateau qui coulisse en longueur, la table forme un bac dans lequel le boulanger laissait reposer son levain ou sa pâte). Les zones où l'huile a le moins bien pénétré correspondent pile aux zones du plateau où ce serait le plus "ergonomique" de travailler une pâte, et elle a mieux pénétré vers le centre du plateau, là où pétrir serait moins commode.
Mais dans ces conditions, est-ce que vernir la table ne serait pas plus approprié puisque le vernis se contenterait de faire un film en surface ?
Oui, c'est exactement ce que j'aurais fait si le plateau n'avait pas été aussi sale, diverses couches de graisse à décaper, etc. Tant qu'à faire, je me suis dis autant faire un bout de mise au net. Les photos que j'ai postées dans ma réponse Corps et Bois montre l'état de "vécu" de la table qui me convient parfaitement !
Bonjour et merci pour cette réponse si détaillée.
Je joins 3 photos. L'une avec la table (plateau légèrement coulissé, cf. réponse Kentaro) avant la 3e couche qui a "tout détruit". La coloration rendue par la photo est assez fidèle du rendu obtenu avec l'huile de tung. Les 2 photos du plateau sont faites aujourd'hui, donc après ce ponçage minimum. Juste pour précision, le ponçage à la machine n'a pas été fait dans la pièce ;) mais seulement la 3e couche et le ponçage minimum à la main au 120 pour voir ce qui partait ainsi de cette 3e couche.
Peut-être que ces photos suffisent à un spécialiste pour identifier l'essence du bois ? Noyer ? Orme ?
Les traces de couteau sont plutôt coriaces et j'ai abandonné l'idée de les traiter (je ne saurais comment faire). En fait c'est l'huile qui a mieux pénétré par les entailles. Peut-être que le reponçage les atténuera. Si quelqu'un a une idée ?
Reste la question suggérée par la réponse de Kentaro : est-ce que le vernis n'est pas mieux adapté à cette situation ? Même si je ne suis pas un fan de vernis, sauf peut-être vernis écolo.