L'if, ça me paraît peu probable, le gros noeud, en bas à gauche de la photo 4, c'est pas un noeud d'if, et c'est un noeud absolument typique de l'orme. Pour la couleur orangée, comme le dit Sylvain, les ormes ça peut être très variable en couleur. Il n'y a que la largeur des cernes qui peuvent faire douter sur l'orme, elles sont serrées, aux pores beaucoup moins diffus que dans la normale (ce qui donne un veinage plus fin). Mais sur de l'orme champêtre c'est pas non plus ultra étonnant.
Je le redis, mais la finesse de la denture n'est pas un pré-requis pour scier avec précision. C'est d'abord l'aptitude à suivre un trait de coupe, à ras de celui ci, et ça, c'est possible avec n'importe quelle taille de denture. La finesse des dents, la qualité de l'avoyage et de l'affutage conditionneront quand à eux, la qualité et l'état de surface de la coupe.
Il aurait plu à Roubo celui ci. On fait à peu près tout ce qui est tradi là dessus ! Ces grosses masses sont un régal pour le mortaisage.
trente six seb > si ça ne fait pas vivre les producteurs d'outillage
Certes, mais si l'occasion se répandait plus, cela ferait apparaître des spécialités dans la restauration de ces outils, de la revente et du conseil. Je serai comme un poiscaille dans l'eau à ce poste
Alors en temps normal, c'est pas forcément de la tarte à travailler, mais ondé de la sorte, ça peut tourner au carnage. Il faut vraiment le prendre dans le bon sens en "sculpture" comme ça, et affûtage rasoir de rigueur. Pour couronner le tout, c'est très désaffûtant.
Mais c'est louuuuuurd ! Sans rire, Je suis sûr qu'il pèse largement autant qu'un n°7. Faudrait que je le pèse pour comparer.
Haha oui les torx, ce sera ça en attendant une plus belle visserie. Bon, un gros avantage du torx tout de même, c'est que pour foirer les empreintes, faut en faire exprès. Au départ je voualis sertir avec des barres en laiton, mais les trous de chaque côté ne sont pas face à face.
Pour des copeaux fin, dans l'ordre d'importance : affûtage, réglage du rabot et maniement
Les infills ça fonctionne à merveille, mais c'est vraiment très lourd, c'est pas pour le tout venant, surtout pour la finition.
Angle d'attaque à 45°, et le fer ça doit être un 2"1/4, dans les 55-60 mm. Faudrait que je verifie.
Pour la réglage du fer oui c'est assez facile au marteau, il faut seulement bien placer le fer au départ avant réglage. Mais on arrive assez facilement à des réglages très fin, la cape en laiton, ça à une force de serrage terrible.
C'était tout de même les rabots de luxe anglais pour le replanissage fin 19eme début 20eme siècle. Celui ci a clairement plus de 100 ans.
AdrienC Tout à fait possible avec les navette en bois Seulement, la géométrie de la trémie empêche d'enrouler le copeau comme sur un rabot fonte ou acier, mais on a exactement la même ondulation de copeau. C'est certes un peu plus délicat à régler, plus minutieux. Et il faut vraiment un ajustement parfait de coin, qui permette de bloquer le fer en place, uniquement avec une pression de la paume, suffisante pour replanir et faire des copeaux de cette épaisseur. On voit également au niveau de la taille de la lumière, qu'il est inutile d'avoir un cheveu de lumière, tant que le contrefer est réglé comme il faut, pour l'usage dont on souhaite faire du rabot.
AdrienC Je rajouterai que pour une belle ondulation de la sorte, et donc un brise copeau efficace, il y a la distance par rapport au tranchant, mais aussi l'angle du biseau du contrefer qui importe.
Erebor Merci !
Ah oui, ça on peut pas dire que ce soit dans le ton général du rabot
dneis je comprends tout à fait ton point de vue, et malheureusement on voit beaucoup de beaux outils mais parfois très peu voire pas fonctionnels. Je m'en cache pas, j'en ai fait, faute de culture et à ne pas respecter ce que j'ai pu lire. Maintenant je ne fabrique plus rien qui ne va pas me servir, mais je mets un point d'honneur à soigner l'esthétique, car d'une, j'aime les belles choses, y compris les outils, et je reste persuadé que la qualité du travail s'en ressent. Bien sûr, il ne faut pas non plus tomber dans du fétichisme comme on voit souvent. Trop régulièrement on voit des panoplies complètes d'outils haut de gamme, sans jamais voir de fabrications d'ouvrages, à se demander à quoi servent tout ces outils
Bah là pour le coup je les ai fait à l'oeil les chanfreins. Mais à tracer c'est pas bien compliqué, je detaillerai ça ! Et à réaliser, avec deux rabots ça va vite.
Pour la fonte, je m'inquiete pas trop, c'est cassant face aux chocs violents, mais ça reste quand même souple aux deformations en douceur.
Merci ! Je le répète, mais ces infill c'est à garder pour la finition ou le dressage de joint sur bois très capricieux tellement ils sont lourds (une varlope garnie, c'est... Un plomb), j'ai pourtant des gros bras et une excellente condition physique mais ils restent très fatiguants à l'usage.
Pour le pommeau, tout simplement parce que l'autre était beaucoup trop haut pour un rabot aussi lourd ! Et en service, on ne fait que le guider ce rabot, du fait de son poids.
Ybos les infills plus maniables sont de loin les profils navette (le A5 chez Norris) ;)
dneis 3600 g ! Pour comparer, mon n°6 fait 2800...
Guilh63 Ça doit être indécent, je serai pas étonné que ça fasse dans les 6-7 kg.
AdrienC c'est pas dur, tu fais un contre biseau sur ton contre fer. Un contre biseau de 1 mm est suffisant, à l'angle souhaité. Je reprecise qu'un contre fer, ça s'affûte, pas aussi finement (de toute façon l'acier est traité beaucoup moins dur), mais il doit être soigneusement poli, avec une arrête vive.
fab83 et avec une languette bâtarde en haut si on ne veut pas de jour. Mais cela implique des portes en retrait de la façade.
fab83 Une languette bâtarde, c'est une languette avec un seul arasement (une seule feuillure si tu prefères). Et pour ton dessin, d'un point de vue pratique, on chanfreine un peu l'arrière de la languette pour l'insertion de la porte
Dire que le bilan général de consommation d'une CN est le même qu'une machine à bois standard (entendre par là un tank en fonte, avec exclusivement des réglages mécaniques manuels), c'est quand même être de mauvaise foi à mon humble avis.
Pour le coup, je comprends la réaction de dneis , dire "à bas le plastic" alors qu'on usine un bout de bois avec une machine qui est truffé d'électronique (dont l'exploitation des matières premières et les déchets engendrés par le "recyclage" défoncent les écosystèmes ) venant d'Asie du sud est, avec une durée de vie extrêmement limitée, c'est un petit peu l'hôpital qui se fout de la charité pour illustrer, ma dégau a presque 100 ans, et elle en fera sans problème 100 de plus avec quelques opérations d'entretien. Et c'est un tas de fonte et d'acier refondable. D'accord, la fonderie, ça pollue beaucoup, mais pour fabriquer un objet qui durera un ou deux siècles, ça me paraît pas débile, comparé à un objet truffé de composants matière première qui viennent de partout sur la planète (c'est le cas pour tout ce qui électronique).
Et "ne pas se sentir capable" de faire des choses à la main, pareil, "ne pas avoir envie" serait plus approprié, tu as bien du apprendre à programmer ta CN se servir des outils à main, c'est pareil, c'est pas inné, ça s'apprend. Je ne dirai pas que je me sens pas capable de programmer une CN, c'est juste que cet engin ne m'attire pas une seule seconde. Chacun ses névroses, mais à mon humble avis, parler de développement durable en utilisant ces bêtes là, ce n'est pas très réaliste d'un point de vue global, comme le dit dneis . Je pense que là qu'il voulait en venir
DewhitYoussef tenon-domino kif kif, on en reparle dans 50 ans de ça. Le tenon mortaise ça a fait ses preuves, le domino, j'ai de sérieux doutes sur la longévité. Tout repose sur... De la colle.
Joli ! La moulure, on pourrait dire que c'est une doucine à 45°.
Tu as mis un bombé sur la longueur de la mordache avant ? A l'usage, ça a tendance à plier, et ça ne serre plus grand chose au milieu des panneaux, pourtant j'ai un truc de 70mm d'épais en mordache avant. En mettant du bombé, quand tu serres, ça se met droit.
Et à l'occase, si tu trouves un peu de cuir, c'est vraiment bien pour ces presses !
Kendra Un coup de racloir et ce sera bon
alex29 Le poirier normalement, ça se travaille vraiment tout seul. C'est même un régal à travailler !
Sur cette table, c'est vraiment les pieds qui me font peur, les tenons travaillent pas dans le bon sens. C'est osé de fixer 4 pieds avec des tenons qui bossent pas comme il faut, tout repose sur ça. Je verrai bien un beau croisillon entre ces 4 pieds, il y a moyen d'intégrer ça de façon esthétique, sans que ça gène l'assise.
skiffr oui j'avais dans l'esprit quelque chose du genre !
Très belle réalisation et belles photos ! Je suis cependant sceptique sur ce genre de rabot à plusieurs égards.
Déjà, marier bois de bout et bois de fil au niveau d'une semelle, d'un point de vue dilatation, c'est pas super logique. Et si je ne m'abuse, la lumière n'est réglable qu'en reprenant à chaque fois le bout du coin. Honnêtement, à l'usage, je suis pas sûr de la révolution, surtout que ça éclate déjà beaucoup moins avec un angle d'attaque de 55, et il est tout à fait possible de faire une lumière très ajustée sans ce coin. Et si après plusieurs rectification de semelle, elle s'agrandit de trop = rajout d'une pièce.
Et oui, la lumière étroite fait partie des facteurs limitant les arrachements. Cependant, dans la pratique, c'est plus une source de galère. Quand ça arrache, et ça peut arriver quelle que soit la lumière, et bien ça fout le bordel, ça bourre et c'est susceptible de déplacer le fer. J'ai essayé ce genre de rabot avec fort angle d'attaque, et lumière très étroite, j'en suis revenu, et dieu sait que niveau "travail des bois de merde", je commence à être au parfum. Il suffit de voir un rabot à angle faible avec lumière réglée le plus finement possible (on descend en dessous du 1/10ème), et biseau d'attaque à 45-50° : ça fait pas le café.
Très honnêtement, les meilleurs moyens de ne pas arracher, ça reste en ce qui me concerne les contrefers. Tu parles d'effet brise copeau, ça c'est surtout valable pour les grosses passes, arrivé à une certaine épaisseur de copeau (fine) on est plus sur du "plie copeau", et là, on arrive à s'affranchir de tout arrachement, même à contrefil. Mais cela implique un réglage extrêmement fin du contrefer : au plus près du tranchant. Il faut trouver le bon compromis, car trop près, il devient impossible à pousser, mais dès lors qu'on à une fréquence de pliage de copeau très réduite dans ce genre, on est bon. Par contre, ces réglages de contrefer très serré implique des fers très épais pour éviter toutes vibrations, et l'assise du fer se doit d'être parfaite.
Dans tous les cas, que ce soit contrefer ou angle d'attaque sévère, à contrefil, l'état de coupe sera moins bon, c'est un fait.
Je suis curieux, les ciseaux affûtés à 90°, ça fait quoi de plus qu'un racloir ?
Et petite précision sur la forme "navette". Elle ne sert pas qu'à la préhension, elle premet également de faire ressortir une plus grosse proportion de bois de bout sur les flancs du rabot, ce qui implique une stabilisation en fonction de l'hygrométrie beaucoup plus rapide qu'avec une forme parallélipipédique.
racmterrof Probablement parce que les trous ont été équarris au carré, auquel cas ça aurait fendu, notamment sur les lattes de l'assise.
Bien voilà, faut les mettre en valeur les défauts ! Stop à la discrimination boiseuse ! Beau Cri de Munch le wallaba tu l'as collé à plat joint sur les onglets ? Ce bois là c'est ultra compliqué à coller durablement tellement c'est cireux.
Et dommage pour le joint de collage au niveau du noeud. Faut pas hésiter par renforcer par une fausse languette, sinon ça finit par s'ouvrir un jour ou l'autre (ou bois pas assez sec)
Ah c'est pas le problème, c'est joli le wallaba Ils en font des bardeaux de toiture au Surinam, c'est pour dire indestructible ce truc, il résiste même à l'eau salée et saumâtre. par contre, l'odeur... frais ça sent clairement le vomi.
Oui une fausse languette de cette épaisseur là, et il faut vraiment terminer les joints au rabot de replanissage sur les bois compliqués de la sorte.
OPinacle Je vais pas être le seul à te le râbacher, etiennedesthuilliers te dira aussi qu'un plat joint, ça se termine au rabot pour qu'il soit de qualité Faut vraiment s'y pencher sur l'affûtage, quand tu as pris le coup, ça va extrêmement vite d'affûter. Il faut juste le faire régulièrement, et ne pas attendre que ses outils coupent comme des pioches. Pareil avec le racloir, affilé correctement, tu ne te sers plus beaucoup de la ponceuse. Entretenir un fil de racloir, ça prend 1 minute. Et tu le refais à la lime-pierre de temps en temps.
Je m'incline face à tant de certitude. Mais ici, tout de même, toutes les caractéristiques sont réunies pour l'orme. Le fil, la couleur, les noeuds, la maille, l'allure sous écorce, différenciation aubier duramen, les gerces de coeur. La densité n'est en aucun cas fiable pour identifier cette essence et toutes ses sous espèces, c'est beaucoup trop variable suivant trop de paramètres, rien qu'au la zone de pousse et de son environnement immédiat pour une même espèce.