Salut Seb ! Alors je rejoins les autres, c'est un boulot physique, pour avoir bossé un peu là dedans, pour dire aussi dur que la maçonnerie/béton armé. Et faut pas rêver, là où il y a du taf, c'est en ossature et en charpente agricole/locaux d'entreprise. Il ne faut pas espérer faire des tenons/mortaises chevillés sur de la charpente traditionnelle et des belles lucarnes. Maintenant c'est beaucoup de pose de sabot métallique, jouer du pistolet à clou et de la visseuse avec des vis de 200mm. Mais au moins là ça recrute, ils trouvent personne (mais par contre oui, c'est dur.). Après il y a encore evidemment des boite qui font de la charpente tradi, ou du colombage (ça c'est vraiment intéressant), mais je pense que ça recrute beaucoup moins. Ou alors faudrait trouver une place en atelier, c'est déjà moins dur que sur site. Mais sincèrement, du chantier après 40 ans, c'est compliqué, j'ai pu voir dans quel état était les maçons passé cet âge là, ils sont brisés, en y étant habitué et en ayant commencé à bosser à 15 piges. A cet âge on les met souvent dans les équipes de finition où c'est moins dur, on les laisse plus à coffrer, faire du banchage et couler du béton.
Très bel ouvrage, réalisé avec beaucoup de soin, bravo. Je ne comprends pas de mon côté les commentaires qui font part de leur peur d'abîmer l'établi en travaillant dessus. ce n'est qu'un avis, mais je reste persuadé que travailler avec de beaux outils, sur un bel établi, poousse vers le haut dans les réalisations, et oblige à soigner son materiel. Et s'il prend des pocs, c'est la vie, c'est un établi. Cela lui donnera encore plus de cachet.
Le choix de l'ébène est toujours discutable. Mais je trouve qu'il est utilisé avec parcimonie tout de même, en filet et incrusté. Esthétiquement il apporte un gros plus, d'autant plus que c'est un établi qui va traverser les âges. Cela me choque beaucoup moins qu'un parquet de 120 m², justement en ébène massif (et croyez moi, ça existe). A savoir que des plantations d'ébènes "responsable" (entre guillemet, c'est toujours compliqué de qualifier du bois de responsable quand on est pas au courant de tout son parcours, de même que les labels PEFC par exemple qui sont souvent du flan, on labellise un peu ce que l'on veut) commencent à fleurir en Afrique, même si ça n'empêchera jamais les grosses enveloppes de cash pour passer outre les régulations et les douanes (cf le palissandre, notamment à Madagascar).
Non, on ne peut pas dire que c'est "friable" l'ébène, cassant oui, mais pas friable. Du moment que les angles saillants sont bien cassés, ça ne risque pour dire rien. Et on tape rarement sur les arrêtes de l'établi
Kentaro Je sais bien. Tu as des showrooms de marchands de bois précieux aux états unis, qui sont fait entièrement en ébène, palissandre et autre bubinga pommelé. C'est de la débauche complètement absurde.
Kendra Tu as de la chance, les luthiers qui vernissent au tampon commencent à se faire bien rares, même en lutherie acoustique.
Et surtout à mes yeux, le problème de base, c'est la fainéantise d'affûter ses lames, ou d'apprendre à les affûter.
dneis Si tu as des pierres japonaises, laisse les dans un bac d'eau (faut pas que ça gèle par contre). Sinon si tu as des pierres genre coticule, ou diamant, un pulvé de coiffeur avec de l'eau et c'est parti, pas forcément besoin d'eau courante.
Oui c'est souvent que les chutes de padouk avec aubier sont utilisé pour faire des planches de palettes. L'aubier de padouk est viable en intérieur, mais pas en extérieur, et c'est bien en extérieur qu'il est le plus utilisé (charpente lourde/terrasse/plancher industriel/milieu maritime principalement, il couvre la classe 5 le bougre). J'ai pas connaissance qu'il y ait un cousin du padouk en Chine, cependant il y a un de ses cousins qui pousse en asie du sud est (thailande, birmanie, philippines, dans ce coin là), c'est le narra, appelé amboine par chez nous (pterocarpus indicus pour le narra et pterocarpus soyauxii pour le padouk). Mais je serai pas surpris qu'il y en ait aussi dans le sud de la Chine. Mais en photo c'est à mon avis du padouk d'Afrique.
Le corps du rabot est en cormier, et les joues et la semelle sont en houx.
Pour la lumière relativement centrée, oui il y a une raison. C'est déjà pour avoir une bonne préhension sur le dessus, que la paume de main puisse bien se caler sur le haut du fer et l'arrière du rabot. Et c'est aussi pour les utiliser autant en tirant, qu'en poussant. les rabot occidentaux métal ont souvent la lumière sur l'avant du rabot (utilisation en poussant, la force de pression prépondérante est sur l'arrière du rabot), alors que les rabots japonais on appuie plus sur l'avant du rabot, en tirant. C'est un compromis entre les deux.
Ah oui les queues je les ai pas prises en photos, mais finalement c'est le devant d'intéressant de toutes façon je le reprendrai en photos avec les encres dedans ! Pour le devant, t'assembles ton caisson, tu enfiles tes tablettes (en rainure-languette, à plein dedans ou à queue d'aronde, tu affleures tout le monde sur le devant, et ensuite tu colles tes filets, d'abord sur l'extérieur, avec coupe d'onglet à 45°, et ensuite tu colles ceux des tablettes, un chouilla plus long que la cote, ça permet de les "tendre" entre ceux extérieur. La difficulté, c'était de les coller déjà à fleur de l'intérieur, vue que l'intérieur était vernis avant assemblage, et ceux des tablettes ont un petit rebord sur le dessus, pour que rien ne glisse vers l'extérieur et tombe. Du coup faut le préparer aux cotes avant de le coller. Pour les autres, tu n'a qu'un côté à te soucier, tu affleures l'extérieur une fois collé. Le but étant de quasi pas reprendre le vernis intérieur.