Et ça c'est bien absurde... dès que le bois gonfle avec l'humidité des aliments ou l'eau de nettoyage, toutes les bactéries se retrouvent enfermées car les pores se referment, et meurent... j'avais lu une étude qui disais que le bois pour couper les aliments, c'était ce qui était le moins vecteur de prolifération de bactéries.
Kentaro Sauf quand c'était du chêne de Hollande (chêne bel et bien français, mais qui était scié en Hollande, suivant un débit qu'on a justement appelé hollandais qui consistait à scier la grume en 4 quartier et ensuite scier chaque quartier suivant un maximum les rayons medullaires, qui laissent apparaître la maille).
Alors mettre des papiloons sur une fente, pourquoi pas, mais en mettre alors qu'il n'y a pas de fentes ? C'est tiré par les cheveux A ta place je ferai plutôt une petite marqueterie incrustée quelque part !
Les papillons, c'est sûr que c'est une histoire de goûts. Et bien souvent, j'ai pu remarquer que c'était soi on adore, soi on n'aime pas du tout ! En ce qui me concerne je suis mitigé. Il faut vraiment que le design global du meuble soit en adéquation. Sur quelque chose aux formes géométriques, parallélipipédique, ça n'a rien à faire là selon moi. il faut vraiment quelque chose de naturel dans le meuble, des bords bruts, pour contraster avec la géométrie des papillons. Mais c'est un avis personnel. De mon côté, j'utilise beaucoup de bois à "défauts", mais souvent très figurés par ailleurs (j'essaie de donne une chance à tout le monde ), mais seulement dans des éléments sans contraintes mécaniques (panneaux dans un cadre de petite dimensions, en placage, façade de tiroir, plateau libre sans contrainte etc...). Et bien souvent, les pièces se suffisent à elles même, pas besoin de papillons, les fentes je les laisse faire leur vie.
Merci pour le point culture des origines de ces papillons ! C'est vrai que Nakashima utilisait pas mal ces méthodes, surtout car les planches aux bords bruts qu'il utilisait étaient majoritairement sur des plateaux de coeur, ou proche = fentes inévitables. Même si c'est revenu à la monde maintenant, je trouve justement que bien peu arrivent à les intégrer de façon esthétique justement comme leur ancêtre... Soit il sont pas bien placés, soit il n'ont rien à faire là avec le style du meuble (mon avis hein, c'est pas une leçon de bon style à adopter).
Mais bien sûr que c'est valable la scie à ruban pour refendre des pièces... Je m'évertue aussi à le dire. Il font comment en scierie ? Ils scient des grumes juqu'à 1m30 de diamètre dans certaines scies, et c'est droit. A échelle de scie à ruban d'atelier, on doit être capable de refendre 20-25 cm sans souci, sans plus de pertes qu'un trait de coupe de scie circulaire en tout cas. C'est exactement la même chose qu'en scierie, à plus petite échelle, les machines sont construites exactement de la même façon. Par contre, se pencher sur les réglage/avoyage/affûtage, ça change un peu du tout cuit de la scie circulaire, ça c'est sûr. Mais avec une pauvre pince à avoyer, et un tiers point, il est facile de faire ça soi même (personnellement je l'ai très vite fait moi même, vu la qualité des affûtages des... affûteurs.), et ce n'est pas si long que ça à faire (pas plus que d'emmener son ruban chez l'affûteur en tout cas, et d'attendre qu'il soit prêt, et ça évite d'en avoir 5 d'avance). Il y a de très bons ouvrages sur le sujet, et même sur la toile, il y a des choses à se mettre sous la dent, si on ne sait pas par où commencer. Une fois qu'on maîtrise la scie à ruban, on fait moins de copeau, on rabote moins, et on récupère plein de bandes pour faire des filets ou du lamellé collé !
OPinacle tu as "le sciage du bois" de Heurtematte et Keller qui est très bien (il parle peu de l'affûtage manuel, mais quand t'as compris comment ça travaille un ruban, ça devient trivial à affûter), et "utilisation et entretien des machines à bois" de Heurtematte Cancalon et Guillou, plus succint, mais qui parle aussi de l'affûtage. Les deux aux édition Delagrave. Ils ne sont pas très dur à trouver en occasion.
OPinacle Et voilà la différence que j'ai pu avoir sur une même essence/même hauteur à scier (une vingtaine de cm, rien d'insurmontable). En haut ruban neuf (acheté chez l'affûteur, donc avoyé/affûté), que j'ai monté pour voir (je savais pertinemment que ça allait être dégueulasse, mais c'était pour faire le comparatif). En bas, une fois que j'ai repris la voie, et que je l'ai affûté correctement :
OPinacle J'ai envie de dire que l'affûtage, ça peut paraître rebarbatif au départ, mais très honnêtement, ça fait moins de pertes, les états de surface sont pas comparables, les outils font des "beaux" bruits (au sciage c'est flagrant, quand ça couine, c'est que c'est pas assez affuté, ça doit siffler, faire vzzzzz ), et les usinages sont beaucoup moins dangereux, tu forces jamais sur l'outils, beaucoup moins de risques de kickback etc... Et ça devient de moins en moins la "corvée" à faire, quand tu vois les résultats, et tu n'es dépendant de... personne. De toute manière l'affûtage, j'ai l'impression que c'est de plus en plus mauvais, j'en cause souvent avec les scieurs chez lesquels je suis souvent radiné, ils sont jamais content des afffûtages. Fût un temps où il y avait un gars dans la scierie qui s'en occupait, et qui connaissait son boulot.
J'ai un ruban en volants de 600, longueur 4400mm, entre démontage/affûtage/remontage, il me faut environ 25 minutes, 10 minutes de plus s'il faut que je redonne de la voie. Mais je bosse souvent avec des pas de denture de 35 mm, donc assez peu de dents. ET le temps avant d'y arriver ? Ca dépend du soin et de l'envie que tu y mets je pense Mais ça peut venir vite.
Et là tu vois, une demi bille de merisier ondé de 55 cm de diamètre, que j'ai débité avec mon ruban d'atelier, en débit Moreau, sur 1100 mm de long (27 cm de haut à couper par quartier les plus hauts environ), tu fais ça avec un seul affûtage sans aucun problème(j'ai fait les 4 quartier avec le même affûtage, et il en avait encore sous le coude), et tu dois être capable de jamais reprendre les faces contre guide à la dégau pendant tout le long du sciage (i.e. ça scie droit).
Tiens je serai curieux de voir si va vraiment plus vite qu'à la main pour quelqu'un de rodé tu me donneras les dimensions de tes panneaux quand tu essairas ça ? Que je parte des mêmes et que je me chronomètre ?
Kentaro L'intérêt des gabarits n'est-il pas d'aller plus vite qu'à la main ? Mais je suis tout de même curieux d'un comparo
Je répète qu'il n'y a pas de génie dans les queues d'arondes, c'est de la pratique, c'est pas inné le maniement des outils, faut pas croire à ce genre de légende Et du coup il n'est jamais trop tard pour apprendre ! Et disons que quand tu sais faire à la main, tu es limité par rien. Si tu veux assembler un caisson de 2m50 de long à queue d'aronde, tu peux. Je suis moins sûr de la viabilité de la chose avec un gabarit d'usinage
Kentaro Entièrement d'accord... Personnellement j'assimile ça à de la fainéantise. Mais à notre époque, se creuser les méninges, j'ai l'impression que ça ne fait plus partie des activités de tous les jours... C'est comme tout expliquer lors d'une réalisation, jusqu'à quel grain d'abarasif tu utilises... Il y a un moment faut se lancer, et developper ses propres techniques "à soi". Et ça, n'importe quelle vidéo n'apprendra jamais ça, et ça ne remplacera jamais la pratique (qu'elle soit dans la tête, ou avec les mains, d'ailleurs).
Kentaro A vrai dire, je ne critique pas le travail au gabarit, c'est juste que je ne m'y retrouve pas, alors inconsciemment ça doit se ressentir dans ce que je dis. Après tu parles de talent, je pense qu'on est plus sur de l'envie, le travail à la main, là maîtrise du geste, ça m'attire donc je m'en donne les moyens, je pratique, cependant je serai bien incapable de réaliser et d'inventer les gabarits que tu fais toi, car justement ça ne me traverse jamais l'esprit et je n'ai pas envie d'en utiliser, je pense que de ton côté c'est l'inverse. Effectivement, chacun ses névroses
Et le peu que j'en regarde de vidéos, c'est beaucoup de pire... Certaines sont justes ininteressantes au possible (le time lapse c'est gentil, mais clairement on se fait chier et on n'apprend rien), d'autres sont carrément flippantes quand tu vois les gars travailler (et d'autres encore plus novices, regardent ça... Bonjour l'exemple...). Bref, je trouve également plus mon compte dans des livres et des croquis, ça fait réfléchir, histoire de goût Et ouais, Jamin, Roubo, quand tu lis ça, t'en prends sérieusement pour ton grade. Et pas que d'un point de vue purement technique.
kaj C'est clair... Déjà le Jamin, à peine commencé, tu prends une bonne baffe avec l'introduction, qu'avec des mots.
GuioO0Oommm Des références sans réellement d'égales. Ils sont disponibles gratuitement sur Gallica, le site de la BNF.
GuioO0Oommm De toutes façons, même si tu avais dans l'idée de les déprécier, on serait dans l'obligation de se moquer, étant donné que ces ouvrages sont justes des monuments ultra complets Par contre, oui c'est difficile à appréhender, même si c'est plutôt bien expliqué, il faut plancher dessus, réfléchir. D'ailleurs dans le Jamin, il y a l'épure des queues d'arondes en arêtier !
Difficile de dire mieux ! Sinon ce me semble que Sorbus domestica, c'est le cormier, et le sorbier des oiseaux,Sorbus aucuparia. Il y aussi leur cousin l'alisier, Sorbus torminalis !
Alors le sorbier des oiseaux, j'en ai vu qu'en photos, je ne pourrai pas te dire s'il est réellement similaire au cormier en grain et en couleurs. Mais entre l'alisier et le cormier, le cormier est plus lourd et plus dur, et s'oxyde en plus foncé avec le temps (en fait, l'alisier est beaucoup plus proche du poirier en termes de grain, de couleur et de dureté que le cormier). Les deux ont la particularité d'avoir le coeur qui devient rose/rouge avec le temps.
Une chose aussi: si tu en baves au début, si rien n'est propre et tout est de travers, ne crois pas que cela ira mieux en achetant des outils de luxe... et les trucs japonais en sont pas mieux ou plus faciles à utiliser que les trucs de chez nous...
Haha c'est tellement vrai. L'habit ne fait pas le moine. Un lien rigolo : toolsforworkin...u00eLVI66eUL_90
> Il est à noter également que les célèbres "woodworkers" sur les videos, qui rabotent et font si facilement de belles queues d'arondes avec des outils bien brillants et vernis, sur un bel établie bien propre, sont payés par les fabricants pour faite du marketing, et donner "l'envie" aux grands rêveurs consommateurs...
Et souvent, la plupart qui les font vite, elles sont absolument dégueulasses leurs queues d'arondes quand on regarde de près. Ceux qui en font des propres, et bein ils mettent 5 fois trop de temps. Bref, il font pas rêver. Enfin appremment si, ceux qui n'ont aucune notion de base Faut pas tomber dans ce piège je suis d'accord.
l'occasion n'est pas à négliger dans les outils (j'en achète beaucoup en ce qui me concerne, d'une j'aime bien les remettre en état, et c'est majoritairement de la très bonne qualité). Regarde les annonces, déjà une caisse comme ça, avec des outils certes basiques (mais en très bon état à priori), ça permet déjà de voir venir. Et la restauration d'anciens outils permet de "comprendre" comment ils fonctionnent. c'est très formateur. Et un des premiers exercice serait de faire ta surface de travail, bien rigide, pour permettre le travail à la main. leboncoin.fr/b...1640508506.htm/
Bref à regarder dans son secteur ce que l'on peut trouver.
Disons que le polissage sur bois brut, ça reste pas très longtemps beau. Le vernis au tampon, tu as vraiment un fini glacé (sans ponçage/polissage comme un vernis au pinceau/pistolet). Et les vernis noirs, ça n'existe pas. Soit tu peins et tu vernis ensuite, soit tu teintes le bois en noir et tu vernis. Un exemple de pièce vernie au tampon :
Je suis très attaché au travail à la main, mais force est de constater qu'il y a des choses qui sont débiles à faire à la main. Dégauchir 4 m² de bois ? c'est pas bien glorieux de le faire à la main, c'est du travail de bagnard. Merci la dégauchisseuse. C'est comme le pilon de forge, quand tu fais un damas de 400 couches, tu t'évites plusieurs milliers de coups de marteau...
Salut et bienvenue. Pour ton lamellé collé, c'est pas bien utile de descendre à 1 mm d'épaisseur, là pour ton rayon de courbure, des lame de 2,5/3 mm, ce serait passé à mon avis. Et c'est pas utile non plus de précintrer (pas pour des courbures simples comme ça en tout cas). Il faut seulement un moule/contremoule rigide (soit en plein, soit avec des plaques et des taquets), que tu sers tranquillement au fur et à mesure une fois les pièces encollées. Et c'est au séchage de ta colle que ta pièce va garder la forme de ton moule quans tu vas dessérer (la colle va figer face tendue/face comprimée de chaque pièce, c'est toute la magie du lamellé/collé).
Je n'y connais rien en téléscopes, mais le design général est superbe ! En modifiant 2-3 courbes et inclinaisons, on pourrait adapter cette forme en un super fauteuil