Si tes arasements sont bien plaqués, c'est bon ! Après la pointe du "clou", j'ai tendance à la faire moins longue, comme ça ça remplit bien en sortie. Et si tu les as faites coniques, force pas plus, sinon tu vas tout éclater, étant donné que ta cheville augmente en section. En ce qui concerne la conicité, j'en donne très très peu, et faut vraiment que la cheville fasse pile le diamètre du trou, à minima de l'épaisseur du premier arasement et de l'épaisseur de tenon + un peu.
Enfin, utiliser des planches tout massif pour faire des meubles, sans cadres et panneaux comme on le faisait "dans le temps", c'est une technique que l'on utilise pas mal actuellement,certes, mais c'est très risqué...
Oui, ou alors faut bien réfléchir au soucis justement, de rétractation. Une caisse en queue d'aronde, si elle est libre, elle n'est pas amenée à fendre, ceci dit.
Xylosophie Le plus simple pour ça, et de très très loin pour faire ce genre de chose, c'est rainure, et collage d'un placage teinté. Si tu n'en a pas, tu fait baigner du 6/10 de châtaignier ou de chêne pendant plusieurs semaines dans une solution d'acétate de fer (un tube PVC fermé d'un côté, c'est très pratique pour ça.)
Xylosophie Le 6/10ème, ça se plie suffisamment bien pour ne pas être ennuyé, pas besoin de lui donner une courbure sur la longueur. le tout, c'est bien faire sa rainure orthogonale au biseau (pour ne pas se faire suer et tirer un placage droit, avec des chants à l'équerre), et là, le trusquin/tarabiscot est ton ami
Dans ce cas, la tenue en plan du plateau, je la ferai via taquets, sur le piétement, même dans le cas de tes pieds, elle sera loin d'être optimale.
Pour le coup je suis d'accord aussi. D'une je ne vois pas bien l'intérêt d'entraîner les pièces sur les dégau une face d'un point de vue "gain de temps" (je préfère faire les opérations moi même que de regarder les pièces de bois passer) surtout que l'amorce se fait tout de même à la main, et de deux, le dégauchissage sera quoi qu'il en soit de moins bonne qualité. Le seul avantage à mes yeux serait celui de la sécurité, mais une dégau, si c'est affûté et que l'on touche jamais les tables, il n'y a pas grand risque. My 2 cents !
Ils sont longs Ils n'ont pas l'air destinés à des charges lourdes, mais un croisillon de contreventement ça rigidifie sévère, et ça évite que le reste des assemblages balent dans le temps.
Niveau temps, c'est faisable en moitié moins En tout cas c'est que j'ai mis pour les miens, corroyage machine, assemblages/tronçonnage à la main. Tout ce qui est en angles comme ça, si pas 40 assemblages à faire, je suis pas sûr que ça vaille bien le coup de pointer les machines.
C'est assez complexe, mais effectivement, beaucoup de langue de bois. Et on ne parle pas assez d'un acteur extrêmement important : le destinataire final où va le bois. Autrement dit, la personne qui achète des meubles ou du parquet. Car la surexploitation de chêne, faut pas se leurrer, ça vient de la demande. Et je ne sais pas vraiment d'où vient cet engouement, probablement que les gens ne connaissent plus que cette essence (quand on voit le degré de culture actuel du commun des mortels en ce qui concerne les arbres et la nature en général, ça fait peur). Là je pense que c'est à tous les artisans d'essayer de proposer autre chose, le merisier, le frêne, le robinier, le hêtre, l'érable, le charme, les fruitiers... Et il y a un argument de poids : le prix. L'envolée des prix du chêne, c'est dû d'abord à la demande, ça fait que tout ce qui est merisier (ils ne sont même quasiment plus sciés...) et autres "bois de pays" finalement très courants, ne coûtent quasiment plus rien, en tout cas jusqu'à 3 fois moins cher que le chêne. A mes yeux c'est d'abord un des premiers problèmes.
Ensuite, les marchands de bois/scieurs l'avoureont jamais, mais ils ont littéralement volés les propriétaires forestiers pendant des décennies. L'achat au tiers, c'est pas une légende, c'était extrêmement courant, et même la norme, de ne payer qu'un tiers du bois qui était abattu et débardé (ça se passe encore, notamment avec les grosses coopératives, dans les bois énergie). Mais maintenant, il n'est plus possible de ne plus savoir les tarifs quand on daigne se renseigner un peu. Et du coup maintenant oui, le bois est exporté à l'étranger, les chinois veulent bien acheter le bois en grumes au prix juste, et acceptent les lots de moins bonne qualité (petits diamètres dû aux coupes d'éclaircies notamment, dans le temps c'était plus passé en bois bûche de chauffage). Mais ça, c'est guère compliqué à combattre à mes yeux. Il suffit de changer nos habitudes sur l'utilisation des bois, et arrêter de ne voir que par le chêne, le douglas et le pognon. Ca par contre, faut changer les mentalités, et c'est le combat le plus dur, un combat de fond, et ça remonte jusqu'à l'éducation (et j'ai envie de dire que c'est valable dans tous les domaines...). Et ça me fait rire de lire dans cette article qu'on pense limiter la fuite de nos troncs en obligeant la première transformation du bois en UE. C'est très facile à contourner, soit on écorce seulement la grume, soit on la coupe juste en demi tronc... Et ça fait une plus value misérable sur nos produits, et ça ne fait bosser que des robots de sciage, autrement dit l'industrie de masse, en aucun cas les petites scieries locales. Un truc plus radical serait de n'autoriser l'export qu'en avivé, avec triage sur place. On recycle nous même tous nos déchets (loins d'être négligeable d'un point de vue énergie), ça prend beaucoup moins de place d'un point de vue transport, et on limite drastiquement les transferts de maladies diverses de végétaux/insectes/champignons qui n'ont rien à foutre dans des biotopes de l'autre bout du monde, parce que faut pas croire, la fumigation de grume, ça fait pas tout.
dneis Ah bein oui, "l'ignorance c'est la force, la liberté c'est l'esclavage". Tu prêches un convaincu sur ce sujet.
Merci ! celui des pieds est tout à fait classique. Celui du plateau est effectivement un peu plus beau.
En terme d'axe, elles sont alignées. Cependant pour les garder parfaitement parellèles à l'arasement, c'est compliqué, encore plus dans un bois aussi hétérogène que le frêne, en tapant aussi droit su tu veux. Et un carré pas parfaitement aligné contre une droite, ça se voit tout de suite comme le nez sur la figure. J'ai envie de dire que c'est la vie. Ca pose moins de problème dans les bois homogènes et plus tendres.
Tu m'as donné envie de faire un ! Mais je vais peut être en faire un comme ça.
T'as donné un petit angle sur l'applomb de la mordache de partie mobile ? Ca presse mieux sur les pièces hautes.
Kentaro Oui j'aime bien les étau surélevés aussi, hauteur de coude, surtout pour limer/ajuster, et tronconner des pièces avec angles un peu complexes. Mais comme mes établis sont déjà assez haut, celui en photo sera suffisant en hauteur, et je pourrai serrer des pieds de meuble sur la hauteur
Pour l'angle, 2-3 degrés sont suffisants, mais ça fait la différence !
Il y a un beau meuble en fond en tout cas Tiens d'ailleurs, la partie fixe, elle est fixée comment au plateau ?
dneis Oui c'est exactement ça !
dneis Je suis assez d'accord avec toi sur l'ensemble de tes propos. D'autant plus que cet assemblage peut être réalisé avec un simple tenon (il suffit de regarder les pieds galbés de secrétaire ou de commode traditionnels), avec des arasements tout aussi propres, et c'est largement aussi solide, je dirai même plus.
Pour les outils japonais, il surfe sur cette mode, soit.
De la à baver sur son travail... Quand je le vois faire tomber ses arasements à 2 mm du traçage, tu vois qu'il maîtrise pas si bien que ça ses outils. Scier bord trait, juste avec éventuellement un dégraissage au ciseau, et c'est censé être plié nickel. Je parle pas de l'execution de ses moulures, avec des rabots réglés avec des passes de quelques centièmes alors qu'il lui reste 1 cm à dégrossir, et de ses fers de tarabiscot affilés comme un cochon...
Et je te rejoins sur le fait qu'on n'apprend rien, si ce n'est quelques positions dangereuses de travail avec les ciseaux... Il suffit de voir les pansements réguliers sur ses mains dans ses vidéos.
Bon après c'est chouette tous ces assemblages, mais c'est encore mieux quand il y une nécessité derrière, un projet. C'est rarement le cas avec lui.
C'était pour cracher dans la soupe
Moi je la trouve sympa a regarder, son utilité est peut-être d'intéresser au travail a la main ce qui peut amener a une autre forme de consommation et de vision du temps
Personnellement ça me donne envie de m'appliquer plus, donc ça m'améliore dans ma façon de faire.
Pour ça oui c'est un bon point. Cependant, même si son travail est très propre, on ne peut pas dire qu'il soit un modèle d'efficacité.
Et bien tu fais une boule de copeaux et tu astiques fort ton bois avec dans le sens du fil. Tu verras en lumière rasante quand tu auras une brillance uniforme, et ensuite tu huiles. Par contre il faut que le travail en amont de cette opération soit parfait, ça pardonne aucun défaut.