FBang et dependancesbois
vous aviez raison les gars : la saillie aux angles des pieds est trop prononcée, et c'est fatal pour les tibias si on n'allume pas la lumière pour aller la nuit -->
Donc, si c'était à refaire, je laisserais dépasser, mais seulement de 2 cm !
Après quelque temps d'utilisation de cette table, il s'est avéré que le bois était habité par des vrillettes, ce que je n'avais pas vu lors de l'achat !
Pendant l'usinage, j'ai bien vu qu'il y avait quelques petits trous, mais cela ne m'a pas inquiété outre mesure, pensant que les bestioles n'étaient plus dedans.
Erreur, elles se sont régalées (principalement dans l'aubier, évidemment), et on trouvait presque chaque jour de petits tas de poussière autour de nouveaux trous, dessus comme dessous.
Malgré une injection de xylophène au "trou par trou", répétée pendant des mois, elles continuaient à boulotter et à se reproduire gaiement...
Finalement, j'ai trouvé une information sur internet pour un traitement définitif :
le traitement par le froid. Il est employé, paraît-il, par les musées pour le traitement non-destructif des meubles anciens précieux.
C'est ce qui a été mis en oeuvre. Malheureusement le congélateur de la maison était trop petit. Le plateau (sans les pieds, bien sûr) a été mis dans une chambre froide de conservation de surgelés, à -25°C pendant 72 heures.
Ensuite, j'ai reponcé et reverni (le vernis initial n'était pas très imperméable, et quelques taches d'huile avaient pénétré) au vernis PU mat sur fondur préalable, 3 couches.
La table est de nouveau en service, le vernis est beau, et les petites garces de grignoteuses définitivement hors d'état de nuire. Du moins j'espère...
J'ai fait cette clôture en 2012. Avec le recul de l'expérience, je donnerais aujourd'hui quelques conseils à ceux qui voudraient s'en inspirer pour réaliser le même genre de projet (uran).
Tout d'abord, le choix du bois. Le mélèze a certes le gros avantage d'être très durable et de bien résister aux intempéries, il a aussi l'inconvénient de se fendiller beaucoup en bois de bout, défaut particulièrement visible sur les têtes des poteaux ; il vaut donc mieux les couvrir par une lisse haute.
Le mélèze noircit plus qu'il ne grise, ça fait des coulées noires peu esthétiques.
Actuellement, sauf si l'on peut acheter du mélèze "de pays" (Alpes du sud par exemple), il est importé essentiellement de Sibérie. Déjà à l'époque, j'avais un doute sur sa traçabilité et son exploitation légale. Aujourd'hui, à moins de vouloir être complice de l'économie d'un pays dirigé par le brillant dictateur dont on mesure tous les jours les exploits guerriers, ce choix est évidemment à proscrire...
Si c'était à refaire je choisirais plutôt du douglas ou du châtaignier, en modifiant un peu la conception.
Je n'avais pas pris la précaution d'appliquer un primaire anti-tanin sur ce châtaignier avant l'huile OSMO, il y a deux ans.
La conséquence est que des remontées de tanin assez importantes ont gâché l'aspect du plateau.
J'ai donc entrepris de la reponcer entièrement et de la repeindre avec du Wood Cream, nouveau produit de chez RUBIO.
Voilà le résultat. On ne voit plus le veinage du bois, ce que je regrette un peu évidemment , mais la protection contre la pluie est remarquable : aucune pénétration !
Voici l'état de ma terrasse après bientôt deux ans d'existence.
J'ai procédé à un nettoyage au kärcher (léger, à pression réduite) il y a une semaine.
Le jeu entre lames (5 mm à la pose) varie entre 2 à 3 mm en hiver et 10 en été.
J'ai constaté de nombreuses petites gerces, mais pas gênantes. C'est apparement un problème inhérent à ce type de bois; il suffit de le savoir.
Le traitement que j'avais appliqué dès la pose, Rubio Saturabois, s'est avéré très efficace. Le bois n'a pas grisé, il s'est juste un peu éclairci. Quelques zones un peu blanchâtres sont apparues après le nettoyage.
La seule mauvaise surprise concerne le tuilage des lames, mais elle est de ma faute, résultat d'une erreur de pose.
Au déballage des bottes de lames, j'avais constaté une amorce de tuilage sur certaines lames, mais dans le sens contraire du sens normal, c'est-à-dire dans le même sens que les cernes du bois ! Les lames sont lisses sur leurs deux faces.
J'ai donc posé ces lames non pas "coeur au soleil" (comme il aurait fallu) mais coeur en bas.
Et bien sûr après un temps, elles se sont mises à tuiler dans le bon sens...!
Ce qui fait qu'à chaque pluie, il y a des cuvettes où l'eau ne s'évacue pas.
Ce n'est pas grave, ce bois étant pratiquement imputrescible, il finit par sécher sans dommages.
Mais je suis vexé de cette erreur de débutant !