Dans la série photo de produit en situation réaliste:
- Bon René, on passe au suivant, c'est quoi ?
- Attends, un tour... à .. bois. Un tour à bois !
- Ah, ok. Et ça marche comment ?
- Ben, je sais pas trop. Y'a un moteur, un grand rail et p'is un truc au bout.
- Bon, ok. Prends un des outils là, et fait comme si tu taillais le bout de bois qu'on nous à filé.
- Comme ça ?
- Non, cornichon, t'es devant, on voit rien, mets toi su'l'coté
- Et là, c'est bon ??
- Ouais, ça va. Prends l'outil à deux mains, ça fera plus sérieux, et décale toi encore un peu à droite.
- ...
- Parfait. Allez, hop, encore une photo pour être sûr. [Clic] .. on passe au produit suivant. C'est quoi ?
- Un gaufrier solaire.
- Ohlala, comment on va faire, on peut pas aller dehors, il pleut des cordes...
Euh, sinon, la machine me paraît beaucoup trop légère et frêle. On dirait un coffret pour enfant genre "tournage 2000", avec dedans des bouts de balsa pour être sûr que ça va marcher
Pour sortir de l'électroportatif, voici la solution:
L'électroportatif n'étant qu'une manière d'utiliser ses mains tout en cherchant à profiter de l'énergie électrique apportée par la batterie ou le cordon d'alimentation, l'étape suivante consiste à ... couper le cordon !
Et donc utiliser de l'outillage manuel
- scie égoïne;
- ciseaux à bois et bédanes;
- rabot, guillaume, varlope et riflard.
ainsi que quelques instruments:
- couteau à tracer;
- trusquin;
- équerre.
Les avantages:
- polyvalence des outils;
- facile à transporter d'un chantier à un autre;
- entretien aisé et rapide (affûtage);
- autonomie illimitée (moyennant un sandwich);
- résiliation de l'abonnement à la salle de sport et remisage des baskets.
Rien ne vaut la chaleur, la douceur, la glisse d'un bon Goldenberg.
Préférer une semelle en cormier ou en chêne vert et un fer bien épais.
Et puis finalement, tout rabot de bonne facture, en bon état, fera l'affaire.
En cherchant bien, on en trouve un bon pour 10€ d'occasion. Et pour 20€, on est le roi du rabot.
leboncoin.fr/r...abot goldenberg
Je pense que tu as fait le tour.
Comme le dit benjams, le problème est la puissance disponible en continu, limitée si on n'a un seul être humain derrière la manivelle/pédale.
Dans le cas du perçage, le volant d'inertie permet de stocker de l'énergie mécanique qui est ensuite transférée à la mèche lors du perçage. Si le volant ralentit en fin de perçage, ce n'est pas bien grave car le trou est de longueur finie, et donc une quantité finie d'énergie suffit.
Dans le cas du sciage, à moins de couper une petite pièce, le besoin de puissance est sur une durée plus importante (donc plus d'énergie : E = P x T, E: énergie, P: puissance, T:temps). Du coup, soit il faut un gros stock d'énergie et donc un gros volant d'inertie, soit un type costaud qui actionne la manivelle en continu.
Donc scie et rabot, ça fait un moment que ça a prouvé son efficacité, on va pas trouver mieux.
Dans le catalogue des Forges de Vulcain, on trouve des scies à ruban actionnées par un arbre relié à un manège, donc là il te faut un animal à 4 pattes
Je complète:
depuis un moment, notamment dans des contextes où l'on n'a pas accès à des réseaux d'énergie : Stationary bicycles (voir notamment l'importante bibliographie à la fin de l'article).
Je classerais les machines à pédale/manivelle en deux catégories:
- celles dont la puissance disponible est constante (machine à coudre,
- celles dont la puissance disponible est intermitante: l'énergie emmagasinnée dans la rotation (souvent avec volant d'inertie, la meule peut également faire office de volant d'inertie) est utilisée pour le travail de la machine sur une durée finie (machine à meuler, machine à percer, tour à bois), ce qui permet momentannément de disposer d'une puissance plus grande que la puissance de l'opérateur.
Voir aussi
lowtechmagazin...d-machines.html
C'est donc l'occasion de faire un tour par le catalogue
dans lequel on trouve ce genre de machine combinée.
On trouve également des machines combinées chez Guilliet:
SCIE A RUBAN, DÉGAUCHISSEUSE, MORTAISEUSE ET SCIE CIRCULAIRE
pour Menuisiers et Fabricants de Meubles
gallica.bnf.fr...8626t/f131.item
La question est de savoir comment les poutres etaient scellées et pourquoi elles ont pourri...
Il faut que le bois puisse respirer pour ne pas pourrir.
Voir par ici, si les conseils sont toujours d'actualité (je laisse les pro confirmer):
Oslet
CHAPITRE III. Planchers et pans de bois.
gallica.bnf.fr...72975z/f95.item
Ou par là
Emy
A partir de la planche 32
CHAPITRE XI. Planchers 365
§ 17. Scellement des bois dans les murs 413
Denfer
PLANCHERS EN BOIS p94
Pour la confection des moulues, la consultation des catalogues d'outils montés est également instructive.
On y trouve les différents outils
- ceux que je qualifierais d'élémentaires:
- guillaumes
- ronds
- mouchettes
- les outils plus spécifiques:
- doucines
- quarts de rond
- congés
- ...
- et enfin les outils à moulure au fer plus complexe, réalisant la moulure dans son ensemble.
Dans le catalogue
on trouve notamment plusieurs pages de profils d'outils.
[je complète ma réponse]
Titiyop Du coup, tu as dû tomber sur le site de M.S. Bickford, sur lequel on trouve également des ressources et surtout le lien vers son blog fort instructif.
J'ai l'impression que la méthode anglo-saxonne repose sur l'utilisation importante de ronds, mouchettes et guillaume. La moulure est poussée en plusieurs fois, avec les différents outils montés de base, après avoir éventuellement dégrossi, c'est à dire s'être approché du profil de la moulure "avec des sortes d'escaliers".
Au contraire, j'ai le sentiment que la tradition en France était d'avoir des outils à moulure réalisant la moulure dans son ensemble, ces outils ayant 1, 2, voire 3 fers. Dans ce cas, il faut également dégrossir avant d'utiliser l'outil à moulure -avec riflard, guillaume, bouvet à approfondir, feuilleret- car le fer des outils à moulure est plus complexe à affûter et on cherche à réduire l'usure de la semelle.
Et pour finir, concernant l'utilisation des outils à moulure, c'est comme avec les bouvets, on part du nez de l'ouvrage pour remonter en pied:
On dirait un rabot de la marque Lachapelle.
Je n'ai pas sous la main les photos de la marque que j'avais mises de coté...
L'orientation du fil combinée à un coin bien serré à crée ces fentes dans le fût à mon avis.
A part remonter la chose et éventuellement essayer de recoller, je ne ferais guère plus s'il fonctionne correctement.
Pour l'affûtage, j'imagine qu'il faut plusieurs limes pour cette denture crochet.
Voir par exemple le catalogue
aux pages 62 et 63.
On y trouve plusieurs limes différentes pour l'affûtage des scies :
- Limes trois quarts (=tiers point);
- limes ovales (pour aller au fond des dents j'imagine);
- limes barboches (profile demi-rond dirait on);
- limes plates à main 1 taille (pour les zones plates de dents...)
ça concerne des dentures de scies sans fin -ou à ruban, ce qui est la même chose- et de scies circulaires. Mais comme on y retrouve également des dentures à crochets, je ne vois pas pourquoi les limes seraient différentes pour une scie de long à denture à crochets...
Il y a déjà eu des questions dans ce sens.
Est ce que tu y trouve ton bonheur ?
lairdubois.fr/...redresser porte
PS: il faudrait en dire plus, car porte d'intérieur c'est vague. Essence, construction, ...
Sans colle ni perte de matière excessive, la solution est je pense dans la courbure -ou le courbage, on retrouve les deux termes- d'une planche massive.
Il y a tout un chapitre sur le sujet dans
(voir table des matières et extrait ci-dessous en photo)
L'auteur détaille notamment la méthode de courbage employée pour la construction des bateaux plats qui concerne des planches de sapin de 20mm ou de chêne de 27mm. Ce qui me paraît très proche de ta problématique.
si j'ai le temps, et que le sujet t'intéresse, je tâcherai de scanner le chapitre en question la semaine prochaine
D'ailleurs, regarder également du côté de la planche XII d'Emy et surtout du texte associé (chapitre V: de la courbure des bois)
[Sthégens, dans l'Artisan du bois, reprend d'ailleurs la figure 9 de la planche XII d'Emy et reprend quasi mot pour mot son texte]