Si tu fait une finition epoxy + tissu léger de verre, alors tu peux prendre l'essence que tu veux. Avec une stratification bien réalisée, tu ne verras pas le tissu et ce sera bien transparent.
(j'ai un pote qui s'est fait son kayak en petites lattes red cedar et peuplier + strat verre, il n'a pas de souci d'humidité, heureusement !)
Pour les rabots, de haut en bas:
- je pense que celui du haut est une fabrication artisanale, que je qualifierais d'intéressante. Le fer est bien épais, la semelle aussi, c'est bon signe. Si la semelle est bien plane, alors ça vaut le coup d'affûter la lame pour l'essayer. Le système de réglage du fer s'inspire des rabots métalliques d'entrée de gamme, mais pourquoi pas. Le verrouillage du fer avec la grosse molette doit être efficace.
- le rabot du milieu est -pour moi- vraiment juste un bout de tôle pliée (pièce rouge). Tu peux affûter le fer et l'essayer si la semelle est bien plane, mais le système de blocage du fer n'est pas très facile à utiliser (c'est le même que sur les petits rabots de paume simples de type Darex 110).
- le guillaume Goldenberg de 24mm est un guillaume de qualité, tout en cormier comme c'est indiqué dessus, avec un fer épais. En revanche, je ne sais pas s'il va bien fonctionner car on remarque une fente de bien 5cm qui part du sommet de la partie large du fer et cours vers l'arrière du fût. Le coin a peut-être été serré trop fort... A voir.
Les ciseaux ont l'air par mal. Pas rouillés, car encore recouverts en partie par un vernis protecteur. Un coup de pierre pour refaire une planche bien plane, un affûtage du biseau, et c'est parti !
L'équerre me plaît bien. Juste vérifier sa perpendicularité.
Enfin, je ne saurais dire quel est le genre du marteau...
J'ai récemment décapé des portes et des encadrements de porte (peinture à l'eau sur une couche de glycéro :s !). Je voulais retrouver la couche de glycéro pour que ça accroche bien.
Pour cela, j'ai utilisé des racloirs fait maison (tronçons de scie à ruban à métaux).
Comme je n'ai pas d'affiloir, je m'en suis fait un avec une vieille lame de scie à métaux alternative (HSS, trempée, environ 2mm d'épaisseur) dont j'ai arrondi un bord par abrasion. Ça marche plutôt bien.
Bon, c'est fastidieux au racloir, mais au moins ça ne fait pas trop de poussière, et on peut le réaffuter quand ça ne marque plus.
Ma propre expérience avec le buis et le houx me fait dire que en général:
- le buis sèche bien quasiment sans fendre (séchage à l'air libre à l'abri);
- le houx me semble plus sujet à fendre (une fente sur la circonférence), mais si la pièce est suffisamment longue, je pense qu'on peut arriver à avoir des morceaux sans fente.
J'ai tourné un maillet en houx dans une belle pièce non fendue et il n'a pas bougé depuis.
J'ai du buis qui a fendu en séchant, car brusquement rentré dans une pièce surchauffée. Peut être que ce morceau allait fendre dans tous les cas, je ne saurais dire, c'est trop tard maintenant !
Je remets le nez dans mon tas de bois et je complète la réponse si je me suis trompé ;)
Est ce que ça ne servirait pas aussi à raboter des bois difficiles ?
En ce moment j'ai un morceau de buis ondé et avec un fil d'orientation variable sur la longueur et même avec mon meilleur rabot bois (lumière très étroite, bien affûté) impossible de ne pas faire des éclats dans les zones de contrefil.
Du coup, j'ai essayé le rabot à dents, suivi d'un racloir, et ça à l'air de bien fonctionner. Et ça reste rapide !
En complément à la réponse de Capludi et etiennedesthuilliers.
Je suis personnellement un grand fan des rabots en bois (et toute la famille des bouvets, varlopes, guillaumes). C'est un plaisir à utiliser.
Il est peut-être plus compliqué d'acheter un rabot en bois d'occasion par rapport à un rabot métallique de type Stanley. En gros, s'il ne manque aucune pièce sur le rabot métallique, si rien n'est cassé, il devrait être assez simple de le remettre en état.
Sur un rabot en bois:
- facile de voir qu'il ne manque rien (fût + fer + coin (+contrefer) = rabot);
- en revanche, plus difficile d'apprécier s'il fonctionnera bien (évacuation des copeaux, copeaux qui se coincent sous le coin...), d'autant plus qu'il existe une multitude de modèles du fait que les artisans eux-même faisaient parfois leurs outils.
Cependant, avec un petit peu d'expérience, je pense qu'il est relativement facile de remettre en état un rabot bois pas trop abîmé. En général il s'agit simplement de refaire la planéité de la semelle : une surface de référence bien plane et une feuille de papier abrasif font l'affaire. Et comme la semelle est en bois, c'est rapide.
Du coup, pour l'achat d'occasion de rabot en bois, je conseillerais:
- de rester sur des rabots de marque connue (Goldenberg me paraît une valeur sure, on en trouve à la pelle sur LBC, on trouve aussi beaucoup de Ulmia, Steiner,... sur ebay.de). Il existe pas mal de rabots Goldenberg avec ajout d'une semelle dure et bien glissante en Azobé. Et aussi des rabots en Cormier massif;
- de prendre un modèle avec contrefer solidaire du fer (modèle plutôt récent). Cela simplifie de réglage car fer et contrefer bougent alors d'un seul bloc;
-d'éviter tout rabot présentant des fentes, des trous de ver, des modifications visibles de la lumière;
-de vérifier que la planche du fer (côté opposé au biseau) n'est pas rouillée, c'est le plus difficile à ravoir.
En cherchant un peu, pour 10€ et même dès fois 5€, on peut faire une bonne affaire et ça vaut le coup de tester la chose. Bien entendu, l'affûtage est primordial.
J'ai un faible pour les rabots et varlopes en chêne vert, c'est lourd et ça glisse à merveille. Mais on tape dans du un poil plus ancien, donc il faut bien vérifier l'état.
Je pense que tu trouveras la réponse dans cet article.
L'astuce consiste visiblement à utiliser une cale avec un angle sur la table de la scie.