Je partirai d'une baguette bien propre de section rectangulaire 30x20, tracé soigné au trusquin de la section en pente, puis rabot/varlope pour faire les deux pentes.
Si la pièce est trop difficile à maintenir (avec la griffe d'établi), alors peut être la visser par en dessous sur une planche plus large qui elle peut être maintenue avec un valet ou des presses pour raboter les pentes.
Les anciens manuels d'apprentissage et les anciens catalogues d'outils sont une très bonne source d'informations.
Je recommande le cours de technologie du bois de Bailleul et Heurtematte. Il est accessible ici. Il détaille beaucoup de choses.
Les catalogues d'outils anciens permettent aussi de voir quels sont les différents rabots. Il faut taper dans les catalogues assez anciens:
Et pour résumer, je dirais que les 4 outils de base sont:
- rabot (24cm de long);
- riflard (50cm);
- varlope (60cm-70cm);
- guillaume;
Dans les catalogues, les variantes concernent la largeur du fer. Les dimensions de ces outils sont assez constantes (je les cite de mémoire). Avec ça, tu pourras déjà faire beaucoup de choses.
Ensuite, on peut ajouter les :
- bouvets à joindre;
- bouvets à approfondir;
- outils à moulure.
Qui permettent des opérations supplémentaires (respectivement rainures/languettes, rainures, moulures, ...).
Enfin, on trouve des outils spécialisés pour toutes sortes de travaux (persiennes, croisées, escaliers, rampes, carrosses...) qui permettent de réaliser des opérations spécifiques
C'est à cause de toutes ces tailles de rabots métalliques que l'on est perdus ! C'est pour cela qu'il vaut mieux rester sur du traditionnel en bois
Je pense que le Stanley no4 correspond simplement, avec ses 9 pouces de long = 228mm, à une taille de rabot traditionnel en bois.
Les outils de base dans le catalogue Goldenberg de 1927
Les outils un peu plus spécialisés, toujours dans le Goldenberg 1927:
Et les outils figurant dans le catalogue Peugeot Frères 1904:
Échantillon 1:
Comme tout l'monde, je pense au robinier faux acacia (black locust en ). couleur brun-kaki-doré caractéristique.
Des photos de coupe transversale sur Wood Database permettent de comparer et confirmer. Voir aussi sur Woodidentification, ou ici.
Une page en français avec coupe transversale de Robinier, moins disserte !
A cette occasion, j'ai découvert de bois de cytise (Couleurs Bois, Wood Database Laburnum), très joli, que l'on pourrait peut être confondre avec du robinier. Toutefois les pores sont plus petits.
Échantillon 2:
Alors, frêne ou châtaignier ? Comment les départager ?
Le frêne sur Wood Database (green ash, white ash, je ne sais pas lequel est le plus proche de notre frêne européen), Woodidentification white ash, Cerre. Une autre coupe transversale ici,
Le châtaignier sur Wood Database (châtaignier américain, je n'ai pas trouvé l'européen), Woodidentification, Cerre, Couleurs Bois.
Je penche pour frêne, car comme le dit dependancesbois dans sa réponse, il manque l'arrangement des pores en 'y'. Ou comme écrit sur WooodIdentification "latewood pores small and abundant, found in dendritic or flame tract paterns". Bref, ça fait les pores forment un motif dans le bois final de châtaignier, alors que pour le frêne il n'y a pas ce motif de flamme ou 'dendritique'.
Et puis la maille sur quartier à l'air de coller avec ce que je peux observer sur mon échantillon de frêne (cf photo).
ps : Pour la coupe transversale, il faut au moins préparer la surface avec un coup de ciseau bien aiguisé.
Bonjour Neiru et bienvenu,
Qualité de ces deux rabots
Le Darex 110 est un rabot de paume utile. Il est basique mais bien réglé il fera son travail correctement. Il suffit de vérifier la planéité de la semelle (et éventuellement de la refaire à l'abrasif sur une surface de référence bien plate) et d'affûter le fer.
Pour le Goldenberg, je ne sais pas si cela vaut la peine de s'acharner dessus. C'est un rabot bas de gamme, comme en témoigne le corps en tôle mince et le système de réglage du fer à deux molettes (peu pratique). [voir photo ci dessous, comparaison d'un Darex 400 et 333]
Goldenberg a probablement sous-traité la fabrication (à Darex ?). On trouve de nos jours un truc similaire chez Fischer-Darex, avec toutefois des poignées en plastique.
Je te conseillerai donc d'affûter le fer et de tester le Goldenberg avant de le refaire entièrement à neuf.
Si vraiment le rabot est fonctionnel et te plait, alors tu verras pour la peinture. Et s'il ne te plait pas, cherches-en un autre, on en trouve facilement (tu peux te tourner vers les vieux Darex, qui sont des copies des modèles Stanley).
Restauration
Je suis partisan du décapage minimum des pièces métalliques. En effet, comme tu as pu le constaté, si c'est trop décapé, ça rouille rapidement. Donc autant laisser un peu d'oxydation, et si les conditions de stockage sont correctes, alors cela restera tel quel sans empirer.
Bref, un petit coup de papier abrasif pour enlever un peu la rouille ça suffit. Bien entendu, certaines surfaces nécessitent plus de soin: planche du fer et semelle du corps du rabot. D'autant plus que tes outils ne sont pas dans un état d'oxydation avancée avec effritement et gonflement.
En résumé
Affûte les fers, vérifie les semelles et teste les !
Et ce n'est pas grave s'ils ne brillent pas de milles feux.
ps: tu peux aussi jeter un coup d'oeil à mes pas à pas sur les rabots , toutefois je traite plus des rabots bois.
Bon, j'aurais pu chercher un peu avant de poser la question...
Pas trouvé grand chose en .
En anglais j'ai pu trouver quelques pages intéressantes:
- une série d'article sur le bédane, ToolsForWorkingWood, avec un article détaillé sur la confection du manche. Y'a pas d'secret, de truc ni d'astuce miracle; juste de la patiente et de la minutie;
- confection d'un manche, blog de Mulesaw. Même manche sans virole, même méthode. Ajustement au ciseau étroit;
- pour finir, une étude destructive de manches anciens.
Bref, tracé précis, huile de coude et petit ciseau.
Tailler la forme définitive du manche une fois l'emmanchement réalisé
meilleur prise dans l'étau de l'ébauche
moins de risque de fente avec un bloc plus large ?
si fente, alors pas de regret pour le façonnage qui n'était pas fait !
J'en ai une petite de marque Bahco, la CS150, 150mm de long.
Le corps en aluminium n'est pas trop mince. Une fois la vis serrée, pas de jeu (ce qui est le principe de ces équerres à combinaison). Comme elle petite, le défaut de perpendicularité ne doit pas être important (je ne me souviens plus).
Je l'avais achetée pour essayer ce type d'instrument. A vrai dire je l'utilise peu, bien moins que mes équerres de mécanicien, que je trouve très pratique avec le talon qui fait qu'elle tient toute seule sur une planche (par rapport aux équerres de menuisier) et de ce fait je les utilise tout le temps pour tracer mes coupes et assemblages. J'en ai trois (200mm, 120mm et une petite de 60mm très pratique pour les petits tracés).
Note: j'utilise beaucoup mes trusquin. Et je pense que pour la pose, une équerre à combinaison est bien pratique utilisée en jauge de profondeur.
Donc ça dépend de l'usage ! Quel est.sera le tien ?
PS: la Rolls, c'est la marque Startett, avec des corps en acier ou fonte bien plus durable que l’aluminium (usure réduite).
Salut Vic66
Suite à la vue de la photo de réalisation d'un maillet avec cette essence mystérieuse, je penche à 99.9% pour de l'azobé.
Contrefil marqué, pores grossiers avec dépôts blanchâtres, densité importante, tout colle.
La maille particulière sur dosse aussi (cf ta première photo de cette question).
Edition: entre temps j'ai créé la fiche essence
Aller, je tente mon coup !
Si ce n'est pas de l'iroko, alors je penche pour Faveira-Amargosa
Fiche tropix Faveira-Amargosa
Pour la densité, 0.75 avec un écart type de 0.12, donc avec 0.67 on est encore dans les clous.
"Sawdust may cause allergies" dit la fiche. J'en ai eu un petit bout et effectivement, au ponçage on sent que ça fait tousser rapidement.
Appelé aussi angelim-amargoso au Brésil.
Une autre fiche technique
De nouveau, l'avertissement: "When processing Fava Amargosa, sawdust and the yellow substance contained in the wood can cause irritation of the eyes, nose and lungs. Further allergic reactions in the skin and mucous membranes can occur with contact. It is important to vacuum carefully!"
Encore une photo pour finir.
J'en ai un petit bout sous forme de kayak, je fais des photos (avec de l'iroko pour comparaison), pour voir si ça colle.
Sniffe donc de la poussière de ton bout de bois, c'est pour la science et pour savoir si c'est irritant ;) !
Salut Etienne31
Je découvre ta question par hasard, alors qu'elle est là depuis un moment.
Tu as dû depuis avancer sur le sujet, et moi aussi ;) !
Présentation, Introduction
Je te fais tout de même part de ma petit expérience d'amateur éclairé grand fan de rabots en bois. Depuis que je m'intéresse aux rabots, j'en ai amassé et vu passer entre mes mains un bon paquet. Il faut dire que quand on les achète en lot, ça va vite !
Bref, sur les rabots je suis plutôt au point. J'ai appris pas mal de choses en les restaurant et maintenant que j'ai récemment acheté la bible des rabots (chez Vial), je vais encore pouvoir approfondir :).
Les catalogues anciens sont aussi une bonne source d'information.
Conseils généraux de restauration
Pour la restauration de rabots en bois, je suis plutôt partisan d'une restauration juste suffisante: pas la peine de décaper à fond, il faut juste le décrasser et le rendre fonctionnel.
Donc replanissage de la semelle si elle présente des défauts (ponçage, précédé éventuellement d'un rabotage pour les défauts de planéité plus importants). Exemple de restauration d'un rabot..
Les coins sont parfois en mauvais état ou manquants, je les refaits en hêtre car je n'ai pas de cormier ou de chêne vert.
Pour le décrassage, un racloir donne de très bon résultats en peu de temps. Et ça marche bien en bois debout. Cela permet de préserver les éventuelles marques/logos.
En ce qui me concerne, dès qu'il a des trous de xylophages, c'est rare que je garde le fût, car souvent à l'intérieur c'est pire donc en mauvais état. Et puis j'ai peur que ça se propage à mes autres rabots s'il reste des habitants vivants
Outils à moulure
Il faut que le profil du fer corresponde au profil de la semelle.
Or l'affûtage des fers complexe... est fastidieux.
C'est pour cela qu'il faut commencer par dégrossir le profil au bouvet à approfondir ou au guillaume. En effet, les fers de ces deux bêtes là sont simples et rapide à affûter.
Ensuite on termine la moulure avec l'outil à moulure, de sorte que la semelle et le fer s'usent peu.
C'est aussi pour cela que certains outils à moulure complexe sont équipé de plusieurs fers, ce qui permet d'avoir des fers dont le profil est plus simple à affûter.
Voilà où j'en suis pour les moulures. Les outils que j'ai pu récupérer sont plutôt en bon état, et ce sont de petites moulures donc ça va. Et je pousse peu de moulures.
Bouvets à joindre
Attention à ce que les deux fers aillent ensemble. Des ajustements peuvent être nécessaires pour que rainure et languette s'assemblent avec le jeu/serrage souhaité. Voir cette question.
Il faut aussi que rainure et languette tombent en face (c'est à dire que les deux planches ne soient pas trop décalées).
Voilà, j'espère que ça aidera. Si tu veux des détails ou photos, n'hésite pas ;)
Pour le 1, je ne pense pas qu'il s'agisse de Sycomore/Érable.
Il manque une maille fine et je trouve le placage trop brillant et les yeux trop sombres.
Et je ne sais pas si je vois les anneaux de croissance qui sont quand même visibles sur de l'érable (=sycomore).
Je pense à de la loupe de peuplier, toutefois sans aucune certitude.
J'ai aussi mis une photo de bouleau, mais je ne sais pas si cela existe en loupe...
Dimension des feuilles, 15cm x 20cm environ.
Et pour finir, d'autres photos d'un bloc d'érable moucheté
(dimensions du bloc ~ 40mm x 20mm x 130mm)
Bonjour,
Tu pourrais utiliser du "contreplaqué de bouleau aviation": les plis sont fins et du coup on en trouve en faibles épaisseurs (quelques mm). C'est plutôt résistant (car les fils sont croisés: ça me paraît bien pour des puzzles chantournés) et c'est utilisé en modélisme ou bien pour faire des boomerangs.
Rien ne t'empêche ensuite de le plaquer avec une feuille de placage de la couleur de ton choix.
Depuis quelques années j'ai pu voir passer entre mes mains un certain nombre de rabots.
Nous dirons environ une centaine, de toutes sortes: rabots, varlopes, bouvets, guillaumes, feuillerets, moulures et outils plus spécifiques. C'est peu ou beaucoup selon les points de vues.
D'expérience, quand il y a pas mal de trous apparent, je jette les fûts et garde les fers. J'en ai déjà coupé en deux certains, et souvent l'intérieur en bien bouffé.
Sur les bouvets ou les outils à moulure, avec un peu de chance, tu peux remplacer la pièce de bois rongée si ce n'est pas la partie principale du fût.
Concernant les fers, veille à ce que la planche ne soit pas toute rongée par la rouille, auquel cas c'est alors quasi impossible d'affûter le fer sans enlever beaucoup de matière. Avec des fers anciens laminés c'est donc embêtant.
Avis particulier sur les rabots:
- Je rejoins bernardrebout sur le rabot à corne qui à l'air en bon état.
- le rabot à semelle courbe à l'air en bon état, mais est d'un usage très spécifique;
- celui de la troisième photo est un outil à entaille pour les persiennes. Il est muni de deux grains d'orge en amont de la lame qui elle est en biais. Fait pour tailler des rainures en bois de travers. Il semble en bon état. Pour moi l'orientation du fil du fût n'est pas primordiale: les essences utilisées pour la confection des fûts glissent bien.
- concernant le bouvet à joindre double, faut voir si les deux fers vont ensemble (et donc que la rainure et la languette iront ensemble).
Hésite pas à aller voir ma page, j'ai quelques ressources sur les rabots.
et pour le prix, ben ça dépend de beaucoup de choses ;) !
Je ne suis pas certain d'avoir bien compris ton histoire de mors carrés ou circulaires.
Les vilebrequins ont en général deux mors et sont faits pour tenir des mèches à queues carrées coniques. Mais en général on peut aussi pincer des mèches rondes, ça fait les deux.
J'en eu pas mal de vilebrequins différents entre mes mains. La différence est souvent au niveau de la géométrie de mors, ils y en a qui m'ont plus convaincu que d'autres.
La marque la plus courante est Val d'Or (qui il me semble a été rachetée par Peugeot au milieu du XXe siècle car on trouve exactement les même outils chez les deux marques. A confirmer). On en trouve pour quelques euros.
Personnellement, j'utilise le vilebrequin pour toutes les mèches à queues carrées.
Quand j'utilise des mèches cylindriques (généralement plus courtes et de plus petit diamètres <10mm) je prends ma chignole Val d'Or (à droite sur la photo). Deux vitesses, beaux engrenages à l'intérieur, juste vérifier que les ressorts à l'intérieur du mandrin sont en bon état (pas écrasés/tordus). Assez courant et facile à trouver. Je m'en sers même de visseuse-dévisseuse, c'est redoutable !
[révision 26/04/2019]
Comme j'aime bien les vieux outils et les vieux livres, j'aime bien les vieux catalogues !
Voici donc ce que j'ai pu trouver pour les tarières.
Et pour les vilebrequins et les mèches associées:
Tout d'abord Goldenberg 1929 et Peugeot Frères 1904.
Les vilebrequins sont simples, sans mors ni cliquets.
Dans le catalogue Peugeot Frères de 1938, on commence à voir des vilebrequins à deux mors à cliquet et des porte-mèches.
Catalogue Peugeot Frères 1950
On trouve aussi des machines à meuler, identiques aux Val d'Or.
Autre catalogue Peugeot Frères des années 50.
"Mandrin universel, à mâchoires parallèles, permettant le perçage aussi efficace par mèches cylindriques que par mèches à tête carrée"
Toujours les machines à meuler identiques aux Val d'Or.
Catalogue Peugeot Outillage à main 1981.
Les vilebrequins sont dits "pour mèches à tête carrée et mèches à queue cylindrique"
Vues éclatées avec nomenclature
Le livret Outillage Mécanique du catalogue Peugeot Frères de 1938 donne des vues éclatées avec nomenclature des vilebrequins et porte-mèches.
Il existe trois modèles de mors pour les vilebrequins. Seulement, pas plus de détails.
Voici mon avis sur la question, si jamais j'avais cela à faire.
(Note: je n'ai pas de scie radiale).
Je ferai un établi avec plateau en une pièce classique et rajouterais la possibilité de mettre la scie radiale dessus. Je prévoirai alors des extensions à mettre de chaque côté de la scie, pour être à niveau. Le tout étant positionné par des pions dans des trous par exemple.
En effet, dans ton cas je trouve dommage d'avoir un plateau en deux partie uniquement pour être à niveau avec la base de ta scie radiale, sans prolongement de la butée verticale de la scie. Autant mettre une pièce rapportée sur l'établi qui prolonge les butées du bâti de la scie.
Comme ça si ton équipement évolue (changement de scie, d'atelier), tu restes plus modulaire et tu pourras conserver ton établi polyvalent.