Cher Boris Beaulant,
Comme je me sens en partie responsable de cette question, je me vois bien obligé d'y répondre
Qu'est-ce que vous trouvez bien OU pas bien dans cette Xylothèque ?
Avantages (numéroté mais sans ordre de préférence dans toute cette réponse):
- permet de consulter les créations à partir d'une essence donnée. Cela donne donc des exemples;
- intégré à l'AdB;
- se veut complet (presque de la graine au meuble fini!).
Inconvénients:
- le taux de remplissage des fiches n'est pas suffisant actuellement;
- la qualité des photos est inégale car dépendante des photographes (et de leur matériel, des conditions de prise de vue, ...);
- comme Séverine, j'avoue ne pas lui faire une confiance absolue.
Dans tous les cas, il est très important de croiser ses sources et de ne pas s'appuyer sur une seule. C'est pourquoi en général je fais référence à plusieurs xylothèques existantes dans mes réponses (exemple ici).
Qui peut-être, pour vous, contributeur de cette Xylothèque ?
On ne peut pas restreindre les droits d'édition. Malheureusement, les niveaux de connaissances sont variables d'un contributeur à un autre, et la précision du remplissage sera donc inégale suivant les contributeurs qui remplissent des éléments.
Pourquoi l'utilisez-vous ? OU Pourquoi ne l'utilisez-vous pas ?
Je ne peux pas le cacher, le dernier lien montre bien que je ne l'utilise pas car incomplète, peu renseignée. Le serpent se mord la queue...
Et j'aimerais qu'il y ait une distinction claire entre:
- dosse
- quartier
- bois de bout
Que vous manque-t-il dans cette Xylothèque ?
- Pouvoir faire défiler les images avec les flèches du clavier, comme sur toutes les autres pages du site;
- des liens vers les autres bases de données existantes (pas forcément évident à faire automatiquement).
Pensez-vous que la Xylothèque de L'Air du Bois a du sens ?
Ah ha, question épineuse.
Oui, au moins pour faire connaître des essences et faire le lien avec les créations.
Pour l'identification, je suis plus partagé. L'identification des bois est une chose difficile, surtout si l'on n'a que le bout'd'bois sous la main. C'est même le métier de certaines personnes.
Attention toutefois, je dis cela avec mon niveau de connaissance légèrement éclairé, et je m'attaque à des identification de bois exotiques qui ne sont pas forcément très courants, donc je peine.
Peut être qu'une clé de tri par couleur serait une solution pour aider à identifier.
Et alors là oui, la xylothèque aurait beaucoup plus de sens.
voilà mon petit grain de sel
J'ai essayé d'être honnête et franc, j'espère ne vexer personne.
Alalala, on retombe sur la question de savoir si c'est du frêne ou du châtaignier.
J'avais déjà donné des pistes pour distinguer les deux dans cette réponse.
Bon, voici quelques fiches des bois cités:
- Je ne pense pas que ce soit du merisier. Fiche essence sur HH, WI, Tropix;
- Fiche essence du châtaignier sur: HH, Wdb, Wdb2, Tropix, WI;
- pour moi c'est du frêne. Fiche essence sur: HH, Itto, Wdb, Tropix, WI. La maille bien visible sur quartier est un indice fort.
Donc à toi de comparer avec les vues en bois debout (elles sont top sur les liens HH) pour confirmer !
ps : C'est bien d'avoir l'écorce. Et les photos raboté de près sont top.
Il manque juste une vue en bois de bout, de près, bien tranché avec un ciseau fraîchement affûté : wink:
Je dirais:
- Pour le traçage:
- couteau à tracer,
- équerre (j'aime bien les équerre de mécanicien, ça tient mieux que les équerres de menuisier),
- trusquin simple,
- puis trusquin d'assemblage pour les tenons/mortaises,
- compas (un petit, puis un grand),
- réglet,
- puis une fausse équerre;
- Pour le sciage:
- scie pour tronçonner,
- puis une scie pour déligner,
- une scie à dos (d'ébéniste, c'est bien pour commencer);
- Pour le rabotage (outils d'occasion disponibles en quantité sur LBC par ex.):
- 1 rabot (!),
- puis 1 guillaume,
- une varlope;
- Pour tailler les assemblages:
- quelques ciseaux (occas'),
- quelques bédanes,
- un maillet;
- Pour percer:
- un porte-mèches Val d'Or (10€),
- une boîte de mèches !,
- éventuellement un vilebrequin mais il faut fouiner un peu pour trouver des mèches en bon état;
- Pour la finition:
- un racloir;
- Pour l'affûtage:
- un affiloir pour affûter le racloir;
- un tiers point pour les scies;
- une pierre Norton India double face;
- un cuir collé sur une planche.
Avec tout cela, tu fais déjà un paquet de choses !
En gras figurent tous les outils que tu peux aisément fabriquer toi même, cela fera partie de ton apprentissage.
Quand j'ai mis "puis", c'est que ça peut attendre .
Tu peux presque tout trouver d'occasion, à quoi bon acheter du neuf alors qu'il y a plein d'outils qui n'attendent qu'à être utilisés ? Et puis ça limite la production d'entropie, de carbone dans l'atmosphère et en général ils sont de bonne qualité. LBC, vides greniers...
Tu peux aller voir mes créations pour les trusquins, et mes pas-à-pas pour des infos sur les rabots. Infos sur les Scies à dos et les scies montées.
Pour les livres, voici un très bon point de départ (disponible en ligne):
Sinon, on en parle des livres pour débuter ici.
Édition:
Cette question m'a poussé à démarrer un pas-à-pas:
et presque en même temps Fof en a fait de même
n°1
Un temps j'ai pensé à du Bilinga (=Badi) (fiche essence sur: HH, Itto, Tropix), mais j'ai retrouvé un échantillon dans mes affaires, qui m'a permis de mieux observer les photo de cette essence, et effectivement ce n'est pas ça. Le grain est plus grossier que du bilinga.
Bref, pour l'instant je n'ai pas trouvé.
n°2
A mon avis c'est du Cumaru (fiche essence sur: HH, Itto, Wdb, Tropix)
n°3
Je pencherais pour Sapelli (fiche essence sur: HH, Itto, Wdb, Tropix)
Une page intéressante sur HobbitHouse compare Sapelli, Sipo, et acajous.
n°4
Là je n'ai aucune idée et je ne sais où chercher.J'aimerais vraiment savoir ce que c'est!
[édition] Deux ans après avoir posé la question, j'ai trouvé:
etiennedesthuilliers l'indice du premier métro sur pneu à Paris m'a fait tomber sur l'azobé, or il n'y a pas d'azobé dans les échantillons à identifier...
Au début, j'ai utilisé le diamant, C
Comme trente six seb, au départ j'ai commencé avec le guide Véritas et trois pierres DMT diamantées (extra-coarse, coarse et fine; respectivement noire, bleue et rouge). Avec le guide c'est facile, l'angle est parfaitement maintenu.
Les pierres diamantées fonctionnent bien. La pierre noire extra-coarse commence à être usée: des grains se sont détachés au centre, dans la zone la plus sollicitée. Il faut dire qu'elle a vu passer un paquet de ciseaux et lames de rabot en mauvais état.
C'est pourquoi je reste dubitatif quand à l'intérêt d'acheter des pierres diamantées de qualité médiocre. A mon avis cela en doit pas tenir bien longtemps. du coup, le rapport qualité/prix en pâtit.
Puis l'alumine ou Al2O3
Suite à la découverte de cette vidéo, j'essaie maintenant de me passer du guide d'affûtage, c'est plus rapide à mettre en place. Et comme faire ça dans la cuisine à côté de l'évier pour avoir de l'eau, ça ne facilite pas l'affûtage fréquent, je me mets aux pierres à huile (Norton India). Ça marche très bien et on peut faire ça sur l'établi rapidement.
Peut être qu'une vaporisation d'eau sur les pierres diamant suffirait... possible dans l'atelier. Maintenant je garde mes pierres diamantées pour le côté planche des fers de rabot ou des ciseaux, car la planéité en est parfaite et garantie.
Tu peux commencer avec une pierre à huile à deux faces coarse/fine. C'est économique et efficace.
J'utilise aussi un cuir (de canapé) pour la finition.
Quelques conseils
- Peu importe l'abrasif, l'important est de passer à des grains de plus en plus fin;
- sentir la formation du morfil, avec la pulpe du doigt;
- se raser l'avant bras avec l'outil affûter montre que l'outil est bien affûté, mais c'est moins informatif que d'évaluer le "mordant" du fil de l'outil sur l'ongle du pouce (quand ça accroche c'est que c'est pas mal). Et cela permet d'évaluer ce mordant sur toute la largeur du fil;
- observer, avec une loupe à fort grossissement, le fil aux différentes étapes permet de mieux voir et comprendre ce qui se passe.
Concernant les meules, je suis loin d'être un expert. Toutefois, je suis en train de rassembler de la documentation sur le sujet. J'en ai encore sous la main, je vais mettre à jour prochainement ceci:
Sur des aciers modernes plus durs que les aciers anciens, je trouve que la meule ne mord pas bien... A creuser!
Enfin, j'essaie de rassembler de la documentation sur les outils à main.
Si tu t'intéresses aux marques et qualités des outils:
Et puis, après les ciseaux, il faut des rabots
Alors j'hésite entre plusieurs possibilités après avoir feuilleté mes deux catalogues Goldenberg
Note: les pages en noir et blanc sont de 1927, avec la couleur de 1934.
Supposons que l'affûtage est correct. Anecdote: j'ai une fois récupéré un ciseau à bois affûté côté fer et non mise rapportée, il ne devait pas tellement couper...
Ébauchoir de charpentier
Affûté comme un fermoir, c'est à dire un biseau de chaque côté (et la couche d'acier est au centre s'il y en a une). Mais là je doute, la mention "AF" pour acier fondu laisse penser que l'outil est intégralement en acier.
J'en profite pour mettre des ciseaux à tête et des gouges à tête, et les fermoirs, qui sont proches.
Ciseau à froid
L'outil ressemble aussi beaucoup aux ciseaux à froid présentés dans les catalogues Goldenberg.
D'autant plus que même si le tableau présente un outil à l'oeil ou aux deux yeux, la gravure présente un outil au cygne... Bon, la mention "AF" n'est pas dessinée...
Comment trancher ?
Peut être que la largeur du tranchant permettrait de discriminer, toutefois vraiment sans certitude:
- ébauchoir: 28mm, 30mm, 32mm;
- ciseau à froid (1927): 15, 18, 20,22, 25, 28, 30, 35mm;
- ciseau à froid (1934): 8, 10, 12, 15, 20, 25mm, avec une longueur de 16cm à 25cm.
Quoi qu'il en soit, essaie de l'affûter comme un ébauchoir et si ça tient c'est tant mieux ?
Cette mode de l'époxy pour boucher les trous me gonfle un peu.
Arrêtez d'utiliser des produits dégoûtants juste pour boucher des trous.
Utilisez donc de la cire à reboucher, c'est fait pour ça et depuis le temps que ça existe ça marche très bien. Il existe tout un tas de coloris et ça prend 2min pour reboucher un trou.
Comme promis, un petit tour par mes catalogues anciens
Goldenberg
Voici ce que j'ai trouvé dans le catalogue Goldenberg de 1934 (c'est quasiment la même chose dans le catalogue Goldenberg de 1927, donc je ne vais pas surcharger avec ce dernier)
Tout d'abord, les premières pages de la section "limes et râpes" du catalogues sont intéressantes, on y trouve notamment:
- quelques "recommandations pour l’emploi des limes";
- les marques (à l'oeil, au griffon, à l'ours) et qualités.
Voici maintenant les pages consacrées aux limes et râpes, et plus particulièrement les limes tiers-points (à une taille) pour l'affûtage des scies et les râpes de bottiers et de maréchaux, correspondant aux outils de ton grand père que tu as photographiés.
Les râpes de bottiers et râpes pour maréchaux se ressemblent beaucoup, la différence que je vois concerne la longueur des outils:
- 15cm à 25 cm pour les râpes pour bottiers;
- 25cm à 40cm pour les râpes pour maréchaux.
Peugeot Frères
Un petit tour par le catalogue Peugeot Frères de 1904 montre aussi la fabrication de limes et râpes. Voici toutes les pages qui y sont consacrées:
Pour finir, je ne résiste pas à mettre les pages du catalogue de 1981
et des pages d'un fascicule Peugeot (des années 50 ??) dans lesquelles on retrouves les râpes pour maréchaux et bottiers.
Je pencherais aussi pour du frêne.
Le fait que les rayons ligneux soient bien visibles est dû au fait que le bois a été fendu et non scié, du coup le plan de fente est confondu avec le plan des rayons ligneux.
A toi de vérifier que c'est bien du frêne et pas de l'érable (autres liens) avec les liens que je propose.
Tu peux aussi comparer avec mes photos de manche de ciseau, que je confectionne en frêne.
C'est courant d'occasion.
Et pas très cher.
leboncoin.fr/r...arch_in=subject
Et avec un peu de chance, tu auras le valet qui va avec
Pourquoi acheter du neuf alors qu'il y a un paquet de vis existantes qui n'attendent que de rejoindre un établi ?
Ce modèle de chignole Val d'Or a été produit durant de nombreuses années.
Il apparaît dans le catalogue Val d'Or de 1930.
Avant, je ne saurais dire, mais j'ai l'impression que les modèles de chignoles Val d'Or sont légèrement différents.
Dans les années 50, on retrouve une chignole identique chez Peugeot. Seul le carter est marqué Peugeot et non plus Val d'Or. Les deux marques cohabitent toutefois visiblement (voir catalogue Val d'Or 1956 ci dessous).
On le retrouve toujours, à l'identique, dans le catalogue Peugeot de 1981.
Les évolutions de cette chignole sont vraiment minimes, j'ai l'impression que les seules différences se situent au niveau de la butée à billes près du mandrin.
Sans toutefois de preuves pour appuyer ce que je dis, je dirais que les modèles Val d'Or peints en noir sont antérieurs à ceux peints en bleu.
Un bon nettoyage de l'ancienne graisse, suivi d'un graissage des pignons et huilage des paliers d'arbre et butée à bille, tu verras ça va tourner tout seul. .La différence après lubrification est notable et va te permettra d'augmenter le rendement.
Je m'en sers aussi de visseuse, c'est très efficace.
Dans les sites internet de référence, je citerais aussi (en plus de la base de données TROPIX du CIRAD):
- wood-database.com/
- hobbithouseinc...pics/index2.htm, avec la liste des essences ici par example, beaucoup de photos permettant l'identification;
- tropicaltimber.info/
Après, reste à savoir si tu veux plutôt des essences locales ou tropicales...