Prenons un peu de recul. Les machines ne sont pas indispensables. Un marteau bien adapté fera l'affaire et ce ne sera pas tellement plus long de planter les clou avec (à la mode de chez nous!).
On n'a pas attendu les machines pour planter des clous...
Et peut être qu'on début les premiers clous ne seront pas évident à enfoncer, et avec l'expérience ça viendra.
Je le répète, la masse du marteau (et donc son choix) est importante (ni trop, ni trop peu). Ne pas hésiter également à frapper avec célérité, c'est un deuxième paramètre qui joue sur l'enfoncement efficace et sans tordre la chose -paradoxalement.
Gustave Oslet nous donne quelques ordres de grandeur sur la vitesse de travail et les découpes que l'on peut espérer.
Aller voir à partir de la page 24, sur la scie de long.
66 . Scie de long. — La scie du scieur de long, représentée {fig. 38), est composée d’un châssis en bois et d’une lame fixée dans deux anneaux de fer serrés par un coin à la parti, inférieure et une vis à la partie supérieure. En haut et en bas de ces scies, se trouvent deux poignées à l’aide des quelles les hommes qui la font mouvoir peuvent la tirer de haut en bas et de bas en haut.
La poignée du haut est dirigée dans le plan du châssis; celle du bas est perpendiculaire au plan de ce châssis. La lame de ces scies est plate; elle a ordinairement 0m,003 d’épaisseur, 0m,08 de largeur à chaque bout et 0m,11 au milieu. Ces scies doivent être plus épaisses du côté de la denture que derrière et ne présenter ni pailles ni inégalités. Les dents adoptées pour ces scies sont crochues et inclinées dans un sens ; on les façonne avec une lime ronde. Elles présentent un angle aigu au fil du bois afin de le déchirer et de le rompre plus facilement. Les dents sont ordinairement à 0m,027 l’une de l’autre et ont 0m,008 à 0m,010 de profondeur. Dans ce genre de scie les dents doivent avoir de la voie afin de mieux passer dans le bois. La scie de long est mue par deux ou trois hommes. Quand on emploie trois hommes, on en place toujours un en dessus et les deux autres en dessous de la pièce à débiter. Pour faciliter le travail de la scie, dès que l’instrument est dur à tirer, on chasse dans la fente qu’il produit un coin en bois dur qui fait élargir les parois.
D’après Hassenfratz, « trois scieurs de long font ordinairement, en une heure, sur du chêne encore vert, un trait de scie de 36 décimètres de long sur 3 décimètres de large. Ils donnent 50 coups de scie par minute et la scie est élevée et abaissée, dans chaque coup, de 8 centimètres environ. L’effort moyen de chaque homme est de 13 kilogrammes. Les scieurs de long travaillent 12 heures par jour et peuvent obtenir, dans la journée, 20 planches de 2 mètres de long sur 16 centimètres de large. Lorsque la scie est mise en mouvement par deux hommes, ces deux scieurs font les deux tiers du travail que font les trois scieurs. »
Alors attention, Oslet a pris ces infos à droite à gauche, sans toujours citer ses sources. Là il cite toutefois Hassenfratz sur le travail effectué. Je pense qu'il s'agit de l'ouvrage suivant:
Emy, la scie de long
Pour une description de la scie de long, voir également Emy, tome 1, planche 2, figure 18. Et comme les planches sont très bien fichues, le chiffre entre parenthèses nous indique qu'il faut aller voir page 71 du texte pour la description de la scie.
(pour ceux qui veulent l'ouvrage complet, j'ai mis des pdf par ici)
Emy, ch III, §5 Équarrissement à la scie et sciage de long
Voir également le §5 du chapitre III.
Il y détaille le sciage et notamment les chevalets (planches 8, 9 et 10)
dependancesbois J'espère que tu as deux potes bien costauds qui vont pas rechigner à la tâche
Je suis allé voir du coté des vidéos ethnographiques d'Eugenio Monesma, toujours très intéressantes.
Les scieurs de long avec une scie à crans:
youtube.com/wa...h?v=K9-r4kXqciw
La coupe du bois. Affutage passe partout, hache, équarrissage, sciage de long:
youtube.com/wa...h?v=0n9iIwihqaI
dependancesbois oui, les originaux sont parfois difficiles à trouver.
J'ai mis des versions pdf ce ces ouvrages sur mon site, que j'espère assez faciles à imprimer, en tout cas c'est en noir et blanc... Si jamais tu as un souci avec un des fichier, je peux les retoucher (passer en A4 par exemple...).
arnaud72 je ne connais pas grand chose, mais comme j'ai constitué une bonne base de donnée bibliographique de livres anciens, que j'ai un peu feuilletés ou parcourus numériquement, je sais où trouver certaines informations.
dependancesbois les deux sont bien, je les ai regardées.
A cela je rajouterais que c'est plus facile de venir à la grume que de déplacer la grume jusqu'au moulin.
dependancesbois oui, le type qui s’entraîne aux concours de bûcheronnage à couper une tronc en deux à la hache, debout en chaussettes, à lancer sa hache comme un âne, pendant que son entraineur lui montre avec le doigt où porter le prochain coup de hache, entre deux coups...
Dans les pays anglo saxons et en Allemagne, on trouve plutôt la scie à cran, qui est une scie sans monture bois, avec une lame de largeur variable.
Et on trouve encore au moins un fabriquant de scie à cran en Allemagne !
Ritus.de: aller à Sägen puis Kransägeblätter.
Salut Ara c'est une bonne idée cette restauration, les rabots n'auront plus de mystères pour toi à la fin .
Je n'arrive pas savoir quel fer va avec quel fût, ce qui n'est pas très important, mais je suis curieux. Tu pourrais rajouter des légendes à tes photos pour aider, à l'occasion.
Bon, entrons dans le vif du sujet.
lequel vaut le coup
Le rabot avec beaucoup de peinture sur le nez, très trouvé, ne me semble pas valoir le coup d'être restauré. Vu le gruyère en surface, dessous ce doit être pire. Coupe le en deux et tu verras ce que ça donne dedans. Bien entendu, ensuite il sera impossible de l'utiliser de nouveau...
Le second semble potable. Oups, non, je n'avais pas vu les éclats sur les oreillons, le coin sera mal maintenu. Donc mieux vaut essayer le premier, si tu n'en as pas d'autre.
Vu l'état, part sur une restauration minimale: affûtage, ajustement du contrefer, ajustement du coin si le fer est mal maintenu.
affûtage
Tu t'en sors bien, donc je te laisse avec tes meules et pierres !
contrefer
Le contrefer ne s'affûte pas à proprement parler. Il doit être parfaitement plaqué sur le fer, pour ne pas laisser passer le copeau entre les deux, sinon ça va bourrer.
Pour cela, il doit être légèrement recourbbé à l'extrémité. Cela peut se faire à l'enclume et au marteau. Finition à la lime douce, en faisant attention de garder la planéité sinon ça va mal plaquer.
Pour le dessus du contrefer, il doit être bien lisse. Finition à l'abrasif.
La géométrie est bien décrite ici
Non, pas de ponçage.
Un éventuel coup de racloir si je souhaite enlever de la crasse et voir le bois dessous. Je suis partisan du décapage minimal.
Tu peux en revanche poncer la semelle pour parfaire sa planéité, en posant une feuille d'abrasif sur une surface bien plane.
Reculer le contrefer est une bonne idée pour commencer. Comme ça tu n'est pas embêté et ça limite le bourrage éventuel.
Dans un premier temps, je te conseille d'essayer ton rabot sur un bois tendre (type résineux) au fil régulier. Une fois que cela fonctionne bien, alors tu pourras aller vers des bois plus durs et au fil moins régulier.
Le coin doit bloquer le fer quand tu l'enfonce à la main. Il faut donc qu'il soit bien ajusté (angle adéquat). Le serrer avec un coup de maillet permet juste de bien le coincer, mais s'il n'est pas ajusté cela ne servira à rien.
que ça ne tourne pas bien rond est effectivement moins pratique, mais tu devrais pouvoir arriver à dégrossir pour ensuite finir à la pierre.
Vérifie l'affûtage en voyant si le tranchant mord sur l'ongle de ton pouce, s'il glisse, c'est que tu peux faire mieux
Depuis que j'ai des pierre Norton India, je trouve que c'est efficace et économique. Une pierre double face coûte environ 20€ et avec la face grossière tu devrais arriver à restaurer ton tranchant.
+1. Je penche pour un outil anglo saxon, en hêtre avec des inserts en buis (la deuxième essence je vois pas c'est à vérifier).
Je dirais même plus
Coulaux & Cie
Acier fondu
Marque aux deux coqs, ce qui signifie tout acier fondu
La râpe n'est pas piquée main. Mais ce n'est pas grave si elle râpe quand même !
Tous ces manches percés, c'est sûrement pratique pour le rangement, mais je pense que ça fragilise quand même beaucoup.
Je préfère planter deux clous dans le mur et coincer la zone mince du fer entre les deux pour suspendre l'outil.
C'est quoi les espèces de boutons sur les abouts du fût ?
Il sont sur le nez ou sur le talon du fût ? On dirait du plomb. J'ai du mal à imaginer l'utilité. Pourquoi lester un truc déjà lourd...
C'est quoi l'espèce de rivet sur le dessus ?
Un bouton pour frapper avec le marteau sans abîmer le fût et ainsi sortir le fer, comme la indiqué benjams.
Est-ce normal que j'aie grand mal à régler le fer ?
tout dépend de ton expérience
Et donc, faut-il cirer la semelle ?
Elle était simplement lustrée, ça va revenir avec l'usage.
Un bloc de paraffine que tu frottes sur la semelle suffit à améliorer la glisse.
Je rejoins benjams sur le fait que le fût est très piqué et je me demande d'ailleurs si l'outil pèse toujours 4kg540 comme c'est inscrit dessus...
Un exemple du fait que le charme est sujet à la vermoulure.
On peut dresser la semelle d'une varlope avec une autre varlope. Laisser fer en retrait, serré, lors du dressage, car le coin serré déforme le fût,
sylvainlefrancomtois cela éveille ma curiosité.
Est ce que la solution la plus traditionnelle, avec trois égouts et ces 4 appuis dans les angles, ne serait pas un arêtier avec des aisseliers pour reprendre la charge de la ferme de l'arêtier ? Un truc comme le schéma ci-dessous.
ça fait sûrement beaucoup de bois pour juste une couverture...
ps: je suis loin d'être un pro de la charpente, j'ai juste lu quelques livre...
oui, il y a un bouton pour télécharger le pdf du livre entier dans la barre d'outils à droite, dans la page Gallica du bouquin.
Voir également Roubo, l'art du menuisier en meuble (troisième partie, seconde section), planche 228 et suivantes et texte associé.
Pour le trouver en ligne, c'est par ici:
roubo.art/
- CHAPITRE CINQUIEME. De la Menuiſerie en Meubles en général, & ſes différentes eſpeces.
- Section IV. De la Garniture des Siéges avec la Canne, & de l’Art du Cannier en général. 624
En revanche l’affûtage du fer (tordu ?) est à l'envers. le biseau apparait sur le dessus du fer alors qu'il devrait se trouver tourné côté semelle.
Non, sur un rabot à faible angle d'inclinaison du fer, il est normal de trouver le biseau au dessus.
Voir par exemple les rabots dit "de paume" Darex ou Stanley 102 ou 110.
C'est sur les rabots classiques avec angle d'inclinaison du fer autour de 45° que le biseau est en dessous.
Tu as l'herminette qui va bien ?