moi j'ai fabriqué un petit gabarit : c'est du système 37.5, pas du 32 . ça se base sur une paire de crémaillères bois, qui sont souvent usinées à 37.5mm, et un petit support pour faire plonger une affleureuse avec un mèche droite (non flutée) de 5. je fixe mon "rail" (les deux crémaillères montéees avec un espace de la taille de mon suoport affleureuse) avec deux serres-joints, et je perce des trous, mon support a des petits taquets pour venir se mettre en appui au fond des étages de la créma. ça fait des trous nickel, et assez vite, et c'est beaucoup, beaucoup moins cher qu'une perceuse multibroche blum. ça prend zéro place, cout de maintenance très léger, une seule mèche a rotation normale. c'est un peu plus de manipulation, avec le rail à serrer/désserrer , et l'axage des trous en latéral est un peu trop flex, mais ça serait réglable en renforçant mes crémaillères.
j'ai longtemps cherché comment faire mes trous de taquets précisément, et surtout sans éclat. un gabarit de maintien de mèche, planchette percée, ça s'usait trop vite, les trous s'élargissent et ça bancalise les tablettes. et dans du sapin (mes caissons sont presque exclusivement en 3 plis épicéa) ça fait des éclats et c'est pas jojo. Mais le jour ou j'ai acheté une affleureuse, pour autre chose, je me suis dit que ça pouvait etre la solution. et maintenant je fais mes trous de taquets parfaits, zéro éclat, et parfaitement alignés horizontalement, pas de bancalité des tablettes.
C'est à côté de la question, mais je le dis quand même :
on peut aussi faire beaucoup avec une hache, une plane, des wastringues, des rapes et des racloirs...
La hache pour dégrossir, ça peut aller très vite; plane pour affiner un peu la forme, pareil un outil très efficace, qui peut enlever des gros copeaux; wastringue pour les creux, puis rapes pour peaufiner les arrondis et racloir pour la finition.
tout ça pour un rapport au travail plus doux, sans la violence du bruit des machines, les projections de sciure, sans les EPI qui nous séparent de l'œuvre et la matière, et pour un plaisir du travail et une fierté du résultat tout autre. pis une poésie aussi, et pour un cout bien moindre : des vieux outils rouillés achetés pour une bouchée de pain en brocante, réaffutés, remmanchés, aussi une expérience très satisfaisante.
on peut frotter directement le bloc de cire sur la pièce, comme on cirait les parquets du temps ou on cirait les parquets, mais on peut aussi diluer la cire dans de l'essence F (ou C ? ) ou de l'essence de/à la thérébentine (attention ç'est pas très bon d'en respirer les vapeurs) pour faire une crème un peu épaisse, et ensuite l'appliquer à pinceau brosse, ou au chiffon, laisser sécher puis lustrer (= frotter avec un chiffon sec pour faire briller). on peut aussi la diluer dans de l'huile, par exemple de l'huile de noix ou de l'huile de lin (mais pas d'olive, il faut une huile qui soit siccative) pour une finition moins brillante, pas vraiment lustrable. avec la cire, et surtout avec l'huile, il en faut très peu, bien essuyer les trop pleins, sinon ça pègue et ça met des plombes à sécher.
au tour avec le chiffon, on peut appliquer sur le tour qui tourne, ça évite du frottage, mais attention au chiffon qui se prend dans le tour et nous emporte la main ! bien faire une "souris", une petite boule bien tendue, sans bout qui pendouille, et plutot des chiffons rigides, pas de trucs élastiques.
ben la technologie avance... il y a quelques années, c'était compliqué de faire usiner un arbre de dégau pour plaquettes, mais aujourd'hui; il y a des tours et fraiseuses à métaux CNC 4 axes de partout, et les marques de matos grand public (sheppach, leman, hbm, bernardo, jean l'ebeniste...) se sont mises au niveau.
du coup c'est la même gamme de prix que les concurrents, à qualité équivalente. faut quand même choisir un revendeur de confiance, et je ne sais pas ce que vaut la marque, mais à la tête de la machine, c'est la même que ma jean l'ébeniste, qui faisait un boulot très correct pour sa classe. ( amateur éclairé/assez bas de gamme) mais qui avait un arbre à fers classiques.
après le choix d'un arbre hélicoidal, c'est une vraie question technique, et plus seulement une question de prix. En petite machine, des fers hss de qualité c'est pas très cher, et surtout ça s'affute assez facilement soi-même, et avant de les user jusqu'à la changer, on peut en passer des kilomètres de bois. (j'ai tiré quotidiennement sur la mienne pendant 6 ans, et ne ne suis pas arrivé au bout d'un seul jeu de fer, pas même la moitié d'un.)
remplacer un jeu de plaquette carbure, c'est pas le même budget, et pas mal plus de boulot, il y a beaucoup plus de vis, il faut bien dépouissiérer derrière chaque emplacement, etc... donc si on n'en n'a pas l'usage, c'est pas forcément une bonne idée. (et pour quel usage on a besoin d'un arbre à plaquette plutot que de fers bien affutés? du bois hyper noueux, des planches à découper en bois de bout ? raboter du panneau plein de colles ?)
pour moi une équerre même pas chère fait bien l'affaire, mais on l'achète en magasin et on la vérifie avec un bout de n'importe quoi qui a un bord droit, et un crayon a papier, en traçant puis vérifiant en retournant l'équerre qu'on retombe bien sur le trait. en achetant du haut de gamme on s'assure de la qualité sans avoir à vérifier (encore que) mais quand je vois le prix des ulmia, ça fait cher le coup de crayon...
c'est peu probable qu'il ne fende pas en effet. je pense qu'il vaut mieux attendre qu'il soit sec avant de le travailler, pas juste les finitions. (sinon les vis vont péter, et la surface va se déformer et il faudra refaire l'aplanissage)
Au moins un an, peut-être deux ou trois. (on dit un an par cm d'épaisseur par face, mais là en bois de bout ça va surement plus vite)
Bien le garder à l'ombre, dans un espace avec courants d'air et abrité de la pluie pour le séchage.
Sinon c'est une "mauvaise idée" théorique, mais vu l'épaisseur du plateau ça devrait le faire quand même. La résine, comme dans la vidéo, c'est à mon sens une mauvaise idée, pour plein de raison (santé, écologie, technique, société, esthétique...) mais ça c'est subjectif.
ça dépend vraiment de s'il est piqué ou pas... et oui, sur les photos on ne voit pas 3m3, mais pour 250, pour des petits projets, c'est pas trop cher, mais c'est pas des planches droites, plutot des bords de plateau, de la dosse et des noeuds... s'il y a 75% de purge c'est pas mal. (s'il n'est pas piqué ! sinon c'est 100% cheminée et à ce prix, ca fait cher la stère). mais vu la difficulté en amateur de se procurer du bois sec en petite quantité, ça peut être intéressant. S'il y a vraiment des fruitiers et qu'on en a l'usage, ça peut valoir le coup. impossible à dire sans aller retourner les planches en vrai.
ya un peu de boulot de dérouillage et potentiellement des changements de courroie et roulements, faut pas avoir peur de faire un peu de méca, mais à ce prix la c'est une bouchée de pain, même s'il faut remplacer les moteurs de tri vers mono. (je pense qu'en occase bien retapé ça tape dans les 2000€ une lurem en fonte)
ben franchement, une scie à format avec un chariot ras de lame, c'est génial. pour moi, c'est la base, une format, même petite, une rabot-dégau, une bonne défonceuse, et on peut tout faire. j'ai fonctionné professionnellement pendant 8 ans en tant qu'ébéniste avec une petite Leman en chariot de 1200, donc du plutot bas de gamme, je crois au même niveau qu'holzprofi; pour mon usage un peu intensif il a fallu assez vite faire des petites modif/réparations, (rien de complexe, carter, quelque renforts, remplacement des vis trop fragiles...) et bien sur remplacer la lame fournie avec par une lame de qualité, mais ça ouvre beaucoup de possibilités. On peut s'en servir de plein de manières créatives en travaillant en sécurité, ca fait de la rainure, de la feuillure, du tenonnage, du cove cutting, ça va bien pour le débit de massif, avec une bonne lame on peut un peu refendre (pas aussi bien qu'à la ruban mais si on n'a que ça), ça fait de la coupe d'onglet, de la coupe de long impeccable, du débit de panneau si on a renié le massif... je dis oui.
sur la mienne en chariot de 1200 la seule vraie limitation frustrante a été la longueur de chariot, m'obligeant souvent à faire la première coupe à la plongeante sur des plateaux longs, pour ensuite pouvoir déligner au guide parallèle. (parce que chariot de 1200, c'est en vérité 1000 de course coupante)
Et ensuite en moins frustrant, la limitation de puissance moteur et hauteur de lame à 80, parfois un peu juste, mais vraiment que dans certaines situations, alors que la première coupe à la plongeant c'est tout le temps et ça a pesé beaucoup plus.
en tout cas, s'il y a la place et le budget, une format à chariot plutôt qu'une scie sous table, je plussoie. (j'avais aussi monté ma def sous table à la sortie pour pouvoir profiter du chariot, mais finalement j'ai jamais trop utilisé la combine. )