ah je suis hors gel quand même ! enfin je crois... mais ça fait juste un mois que je suis là, donc je ne sais pas trop. ça met surement un peu plus longtemps que l'été à tirer, mais sur les quelques collages que j'ai fait, je n'ai pas eu de souci.
je viens de lire un peu des trucs sur le point de craie, et oui, en fait je devais etre trop froid sur mes derniers collages, et ça blanchit de partout mais ça a l'air de tenir, à voir sur la durée ?
comme dit plus haut, ça fait juste un mois que j'y suis, j'ai livré un premier projet vendredi, mais surtout du panneau, pas d'incidence sur les quelques bricoles de massif. Et je me fais surtout du souci sur l'humiditié : quand il pleut dehors, ça se ressent carrément, les feuilles de papier avec les plans deviennent toute molles, c'est assez curieux. ce matin, au thermomètre juste installé, il fait 4°C dans l'atelier je pense que j'étais autour de 10 la semaine dernière, avant le gel qu"un a eu ces 2 derniers jours. objectif poêle brûle-tout pour l'hiver 2021!
ben je parle de deux choses, un guide parallèle qui bouge tout seul (mais tu ne parles pas de ça) et un indicateur digital sur le chariot, qui ne fait qu'afficher la distance de la butée à la lame. du coup sans ça, la précision "à l'oeil" c'est l'alignement de la butée sur la règle, comme sur les scies standard quoi. Donc on est dans les 2-3 10èmes de mm de précision je dirais, selon notre vision de près. l'afficheur digital est au 10è ? ou au 100è de mm ?
bref. si on veut couper à pile 100mm par exemple, avec le guide digital, on se fait ch*** à tapoter la butée gentiment jusqu'à avoir le 100,00 qui s'affiche. on serre, ça décale et on est à 100.20, on desserre, on retapote, etc... et ça met un petit moment pour ajuster le guide, parce que -pour moi en tout cas- c'est insupportable de couper à 100,02 alors que je peux le régler à 100,00 en prenant le temps. sur un guide traditionnel, la question ne se pose pas : je suis sur le trait, c'est bien, je serre, et je coupe. pas besoin de savoir si je suis à un peu plus ou un peu moins de 100.
après, je ne nie, pas, il y a une certaine satisfaction à pointer sa machine au 100ème près. La magie du double zéro après le mm... mais je n'ai jamais besoin d'une cote objective de cette précision. donc perso, je trouve l'afficheur digital plutôt contre productif.
aaah moi je parlais de l'équivalent coté chariot.
ben à voir avec ton usage.perso j'utilise BEAUCOUP la scie à format, et le guide parallèle est assez pénible à déplacer/régler. ça a l'air très confortable, ça évite d'avoir à se pencher sur les chiffres pour bien lire... je pense que c'est pas un truc qu'on regrette une fois qu'on l'a !
o waow ! le cintrage quand j'ai lu que c'était cintré massif, j'ai eu du mal à croire. déjà en placage, ça serait un joli défi. et puis j'ai vu les traits de scie... mais ouais, chapeau.
pour l'âme, je sais pas, c'est difficile à mesurer... en tout cas il a du chien. environ deux verres et demi. (de chien, ça se mesure assez facilement). Je pense que l'âme suivra. j'aime beaucoup le design, mais c'est peut être ce coté lissé années 80 qui fait que tu lui trouve un manque d'âme ? ma seule critique serait (mais les perspectives de photos sont parfois trompeuses) que le piètement est un peu léger, et donne au meuble un aspect un peu massif. est-ce qu'on peut voir le rideau en fonctionnement ? je rêve de faire un meuble à rideau un jour !
en tout cas une pièce remarquable !
je sais pas Kentaro, je restaure de temps en temps ce type de vieille carcasse, et je pense qu'il y a quelque chose à faire entre les deux extrêmes. un décrassage en profondeur, un peu de finition traditionnelle, et on a un meuble non dénaturé, réparé et qui a encore l'authenticité d'un meuble ancien patiné.
(alors moi je mets pas de sinto, comme on voit là derrière le plateau, et si je refais une traverse, au moins je la teinte pour qu'on ne voie pas trop qu'elle a été refaite.)
Parfois besoin aussi d'un traitement contre les vers, greffes de pieds vermoulus, redressage des portes, recollage de certains assemblages, réparation de serrure, façonnage de clef, reprise de ferrures...
mais je suis convaincu qu'on peut restaurer un meuble en lui laissant son âme, même en étant passé par un décapage en profondeur. la "patine" (mot un peu flou qui veut dire un peu ce qu'on veut je trouve) est accentuée, parce qu'on ne décape pas autant les fonds de moulures et les recoins, le meuble éclairci, mais il garde ses marques de fond de casserole et oublis de bougies, son histoire et sa poésie. et le client est satisfait d'avoir un truc refait, propre, plus clair, assaini. Mais la couche de patine sacrée noire sur le dessus est évacuée, pour faire ressortir la beauté du bois à la place. parce que du jus de vieux et de graisse de cuisine, ben mine de rien c'est un peu dégueu, et si on voit plus le noyer dessous, je trouve ça triste.
Par contre, je te rejoins sur le fait que mettre une laque beige à la cérusée sur un meuble comme ça est très dommage, et là oui on dénature. sur un truc industriel 1970 à la limite, mais sur un meuble ancien fait main avec encore les traces de scie à bras dans le dos, ça me ferait de la peine.
Kentaro en fait je pense qu'on est d'accord, juste que sur le spectre du "tout puriste" au "relookeur", je suis un chouilla plus libéral que toi. Quand je restaure, je suis loin de faire du ikea ! et même si une restauration ne doit pas se voir, elle transforme souvent le meuble pour le rendre plus proche de son aspect d'origine. et donc on voit qu'un travail a été fait ! C'est pour ça que je n'ai pas de problème éthique à décaper, revernir, recirer : le noir est souvent de la crasse accumulée, des superposition de cire foncée, qui ne reflètent pas toujours le meuble d'origine, sur lequel le veinage du bois était un élément décoratif clé, que je veut remettre en avant. en ce sens, le meuble sort "éclairci", mais je ne fait pas de lessivage ni de patine colorée, ni céruse: là on entre dans du Relooking, et on sort de la restauration. Je ne ponce pas non plus, je ne rabote pas, je n'enlève pas les coups, les bosse, les brûlures, les taches : elles font partie de l'histoire du meuble, de sa patine, sa poésie.
bref. je pense qu'en restauration, il y a une diversité d'approches, et c'est ça qui est super aussi. J'admire ton authenticité
cire d'abeille, éventuellement un peu de carnauba, et huile de lin/noix/autre cire siccative. le pourcentage est approximatif, on peut varier. plus il y a d'huile, plus ça sera crémeux et facile à étaler. l'huile rancit après quelques mois et sèche un peu, même en bocal, je conseille d'en faire un tout petit peu à la fois. genre un petit pot de bébé pour un meuble de cette taille suffirait.
ben ça tourne, c'est pas coincé, mais j'ai du mal à définir si c'est assez facile... en gros si je lance l'arbre d'un coup de poignet, il fait un ou deux tours et s'arrête.(à vide. avec la courroie, je le fais tourner mais ne peut pas le lancer.