Ben après ça fait partie du métier d'éduquer les clients aussi... malheureusement on vit à l'époque du plastique, et les attentes sont calquées sur les matériaux industriels inertes. Mais le problème là, ce n'est pas ta compétence d'artisan, c'est celle des attentes irréalistes des clients. Le bois c'est le bois, on va pas le changer, pas plus que les clients ne vont empêcher les uvs de taper sur la table. S'ils veulent un miracle, il faut pas le faire en bois.
après avec l'expérience, on va dans le préventif, et on prend bien soin de dire aux clients avant de leur faire un meuble que non, il ne va pas rester de cette couleur, et qu'il va virer chêne doré. avec échantillons à montrer, et essais de différents produits pour trouver ce qui te correspond, et observer l'évolution de tes échantillons avec le temps.
Perso je bosse pas trop avec des vernis solvants ou PU, et si tu étais amené à faire un décapage et revernissage, je ne saurais pas quoi conseiller. Je sais qu'il y a des ultra mats qui fonctionnent pas trop mal, j'ai entendu parler du puranatura de hesse, et en cherchant dans les questions (avec vernis incolore, finition naturelle, etc) tu trouveras surement des retours ou d'autres produits, la question a été abordée pas mal de fois sur le site.
ben sortir un gros copeau ne veut pas forcément dire que c'est bien affûté... avec un tranchant médiocre et un gros morfil, on sort du copeau sans problème.
c'est vraiment la qualité du fil, donc l'affûtage de l’arête, qui va donner un bon tranchant, si on ne rate pas le morfilage.
après c'est possible que ton placage soit imprégné de colle (on en voit qui a passé à travers sur la seconde photo, il me semble, les petites écailles plus foncées...) et ça doit pas mal augmenter la dureté. ajouter l'angle galère avec la courbe concave, et un tranchant pas très tranchant, et ça ne m'étonne pas qu'on ait un truc inraclable.
c'est un peu comme un couteau de cuisine. ptetre qu'il coupe assez bien pour couper des courgettes fraiches, et qu'on pense qu'il est bien affuté, mais qu'il va avoir de la difficulté à entamer la peau de la tomate.
mieux ton racloir est affuté (le tranchant, pas le morfil) plus tu vas pouvoir sortir un copeau fin (presque transparent) et propre, sans déchirure, en forcant moins dessus.
je te conseille d'essayer de réaffûter le racloir de zéro, à la lime, puis aux pierres, et de bien prendre le temps de faire le fil, en grains d'affutage successifs, avant de morfiler.
Moi chus comme Kentaro, valchro méla agglo, toussa, je suis pas fan... sur le plan éthique. Mais en terme de design, c'est vrai que c'est pratique. Et par contre, je suis super fan du design de ce projet :) c'est vraiment bô. Le contraste noir/bois, l'agencement des caissons, et le claustra (la claustra ?) très créatif.
oui carrément ! c'est en conduisant à travers le Jura et en voyant les façades des bâtiments couverts de tavaillons que j'ai flashé et pensé à essayer sur des meubles...
Alors. j'ai coupé des bandes de 6cm en transversal dans mon plateau de frêne brut, et je les ai fendues en petites plaquettes avec une hachette et une massette, pour pouvoir poser la lame juste au bon endroit, pour une épaisseur de 5-7mm, et initier la coupe sans bouger.
je travaille sur cette opération accroupi par terre, pour bénéficier de la rigidité de la dalle béton, sur une cale martyre, un pied sur la lame de bois pour la maintenir.
Ensuite chaque plaquette a été retravaillée au rabot de paume pour chanfreiner les 3 arêtes vues, et éventuellement corriger le tuilage et affiner le coté à recouvrir.
Ma porte est un panneau de trois-plis en 18, pour laquelle j'ai préparé un alésage en frêne, de 3.5mm d'épais(côté ouvrant) et 8mm d'épais (haut et bas et coté extérieur). L'alèse haute est en L, feuillurée donc, pour pouvoir venir recouvrir le haut du dernier rang de mini-tavaillons et cacher les pointes. Les coupes d'onglet sont sympas à faire avec les différentes épaisseurs... je fais les angles aigus à la scie jap sur trait, et les angles 45 ou moins à la scie à format au chariot. Faut que ça biche, et bien plaquer le chant aussi, pas le droit à l'erreur.
je perce les trous de 35 pour les charnières aussi, pour éviter de tomber dans les clous une fois les plaquettes en place. Et profiter de la référence plane.
Je positionne les deux alèses de coté avec des serre-joints pour avoir une référence pour le positionnement des plaquettes.
Ensuite vient la couverture. Je commence par le bas, prépare les plaquettes pour une rangée entière, pour pouvoir ajuster la largeur des plaquettes de côté au rabot de paume; Quand une rangée entière est prête, Je pousse les plaquettes du rang, tire un filet de colle vinylique sur le panneau au niveau du haut du rang, puis positionnes mes plaquettes sur la colle et tire une rangée de pointes au cloueur pneumatique. Et je peux commencer à préparer le rang d'en dessus.
une fois la porte finie, je colle l'alèse. Ensuite un petit coup de ponçage, nettoyage, j'arrache les fibres qui rebiquent des écailles, élimination au ciseau des gouttes de colle et un petit coup de brosse à chiendent pour finaliser le tout.