Bonjour,
Ce genre de sujet peut paraître complexe lorsqu'on s'y frotte pour les premières fois, car les sources d'erreur peuvent être nombreuses, et proportionnelles aux mauvais choix de chronologie de travail.
Quelques pistes de réflexion, pour les prochains :
Partir de bases saines, l'échiffre n'existe que pour soutenir les marches, elle naît donc de ces dernières. Avant d'avancer sur quoique ce soit d'autre, il faut donc un balancement gracieux et proportionné, qui donnera une belle ligne de jour. A mon sens, notre oeil est le meilleur outil pour ça, on fait un premier balancement à l'oeil (en incluant les contraintes, si il y a lieu; poteaux, échappée, obstacles etc.), puis on passe sur une rapide élévation ou un développement dans le cas d'une courbe, on corrige à la cerce et on obtient, sauf escaliers casse-tête, notre vue en plan définitive.
Avec des courbes serrées, nous atteignons les limites de la descriptive, car elle ne permets pas de se rendre compte du bon allant de toutes ces pièces dans l'espaces. Les développés peuvent être superbes à plat et l'ensemble pas joyeux une fois levé. Jamin préconisait d'utiliser, le plus rapidement possible dans la conception, des maquettes ou des moyens permettant de se rendre compte de l'allure des courbes rampantes. Aujourd'hui, nous avons la CAO (à ce sujet, je vous conseille Rhino plutôt que Sketchup).
Plus la courbe tournera serrée, plus il faudra s'éloigner des principes géométriques ( chants issus d'une succession de rayonnantes de niveau). Il faut donc partir du principe qu'aucune courbe rampante ne pourra se raccorder élégamment à un tronçon droit à l'aplomb du rayon commun entre ces deux éléments. J'ai eu l'occasion de tester un logiciel de dessin d'escalier assez confidentiel il y a quelques temps, que je n'ai finalement pas acheté, mais qui était intéressant dans sa gestion des courbes car le monsieur qui avait crée ce logiciel et continuait à le développer passe beaucoup de temps dans les ateliers de ses clients. Il avait, ainsi, presque réussi à formuler de manière mathématique nos tricheries d'atelier.
Plus haut dans les commentaires ont été données des informations précieuses concernant les mains-courantes. Là où il n'est pas pensable de tricher sur la garde du limon (distance d'aplomb ou symblotée entre le nez de marche et le chant du limon) il faut prioriser l'oeil aux normes, et donc ne pas hésiter à augmenter la hauteur de la main-courante.
Comme dans tous les domaines de nos métiers, plus on pratique, plus on s'affûte. Pour s'imprégner de ça et dégager des pistes de travail, des objectifs de travail à atteindre, la meilleure des solutions est d'aller observer le travail des autres. On voit bon nombre d'escaliers courbes dans les communs d'immeubles de "grandes villes", pour une bonne partie, ils étaient dessinés et taillés par des escaliéteurs qui ne faisaient que ça ou presque, on prends donc une bonne leçon en observant / mesurant ces ouvrages.
Dernier point, les problèmes que vous cherchez à résoudre font partie, entre autres, du perfectionnement métier que nous dispensons à l'Union Compagnonnique, nos stages de perfectionnement sont gratuits et ouverts à toutes et tous ;-)
Belle journée,
Colin