toucher du bois pour se faire de la corne...
déjà un racloir fraichement affilé chauffe moins, donc avoir quatre tranchants frais et changer de côté régulièrement peut aider ; ensuite j'ai remarqué que selon l'épaisseur du racloir ça chauffe plus ou moins (c'est logique, un racloir épais a plus de masse à faire chauffer pour la même surface d'échange thermique), donc si tu arrives à te muscler assez pour passer sur un racloir plus épais ça aidera.
Et enfin, si vraiment tu n'arrives pas à supporter la chaleur, il y a les gants...
J'utilise principalement mon rabot de paume moi aussi (chanfrein, affleurage des chevilles etc...)
Ma varlope en bois goldenberg me fait gagner du temps sur la finition des chants lorsque j'ai un bois sans trop de contrefil (plus rapide de passer un coup de varlope que de sortir la ponçeuse, l'aspirateur et tout le toutim et la finition est plus propre ; par contre sur de l'orme bourré de contrefil par ex, le papier de verre compense mon manque de technique au rabot)
Mon rabot n°4 (beaucoup ne jurent que par le n°5, mais j'ai déjà un n°4 de bonne facture, donc je ne sais pas s'il y a une réelle différence) me sert lorsque je doit affleurer des plateaux plus larges que ma raboteuse (plus confortable, rapide et agréable que de passer du temps au grain 40 avec la ponceuse) c'est à dire quand meme assez souvent (une fois tous les deux mois). Lorsque j'ai beaucoup de plateaux à affleurer je vais louer une ponceuse calibreuses chez le voisin, mais pour un seul plateau dans un projet (par ex un plateau de table) le temps de transport et le cout de location (50€/h plus un forfait de 20€ pour l'installation et le ménage) rendent le rabot à main bien plus rentable en temps, effort et argent.
en classe 4 c'est peut etre compliqué à trouver, mais en classe 3 ça doit exister avec des gammes de prix assez larges (chene, chataigner, douglas purgé d'aubier, mélèze, cèdre...)
En classe 3 il n'y aura pas de problème particulier pendant une vingtaine d'années si les parties en bois de bout sont peu exposées ; qu'il n'y a pas de contact avec le sol ; et que tu utilises de la visserie inox. En classe 2 ça tiendra quelques années, puis ça pourrira et il faudra recommencer.
A partir de combien de temps un apprenti de premier année ne fait il plus perdre de temps ? (en net)
Je n'ai pas de retour d'expérience sur l'apprentissage, mais quelques idées après avoir géré pendant 6ans une équipe de 50 bénévoles en évènementiel dont la plupart n'avaient aucunes compétences pour ce pour quoi ils étaient là.
-Bien sur chaque apprenti est différent, comme chaque travailleur formé d'ailleurs ; mais il ne faut pas négliger la capacité de l'employeur à motiver cet apprenti, à lui confier des taches adaptées à son niveau et à l'accompagner efficacement sans faire à sa place. Le pire glandu peut etre immédiatement "rentable" s'il se sent valorisé et qu'il se voit confié des taches adaptées.
-Si actuellement tu travailles seul, la présence d'une personne va dans de nombreux cas etre un gain de temps quel que soit son niveau de formation : monter une plaque de CP sur une machine à 2 au lieu de se casser le dos ; créer des chaines de manutention au lieu de monter/descendre 50 fois d'une échelle... Le gain de temps/confort sur ce type de taches peut à lui seul "rentabiliser" la présence d'un-e apprenti-e.
-Quel est ton objectif en prenant un-e apprenti-e ?
rentabilité à court terme (en gros tu profites juste des aides gouvernementales pour embaucher un travailleur à pas cher et lui faire faire la m°°°e) ;
rentabilité à moyen terme (tu veux former une personne à l'image de ton entreprise pour qu'elle soit ton double d'ici 3 ou 4 ans) ;
rentabilité à long terme (tu veux que ton élève te dépasse et puisse t'ouvrir un monde nouveau dans 6 ou 7 ans) ;
juste envie de transmettre sans arrière pensée financière (je fais ce métier par passion, j'ai eu la chance qu'un artisan passionné me la fasse découvrir et j'ai envie de continuer cette chaine).
J'imagine que la vrai réponse sera un mix entre les 4 cas de figure, avec d'autres considérations possible. L'idée est juste d'etre au clair sur ton objectif principal, et de placer ton niveau d'exigence en fonction.
Tu pourras ensuite avoir une liste des taches à confier à ton apprenti en fonction : à un coté du spectre il fera du ponçage, passera le balais et usinera des séries sur une machine pointée par tes soins ; et à l'autre extrémité tu prendras plaisir à faire un projet en 8h au lieu de 4 en ayant au passage fait un cours d'affutage, une discussion philosophique sur l'importance de connaitre les méthodes traditionnelles pour innover etc...
Ce questionnement sur l'objectif devra etre renouvelé régulièrement : certaines semaines tu auras 4 deadlines à respecter, pas de temps de cerveau disponible pour ton apprenti... qu'à cela ne tienne, il/elle fera du ménage et du ponçage. Et la semaine où ton planning est vide, tu en profites pour lui apprendre quelques ficelles qu'il/elle pourra mettre à profit la prochaine fois que ton planning sera chargé.
Sans vouloir etre rabat joie ; mecafer n'est pas vraiment du très bon matériel. Tout au plus du matériel correct pour utilisation non professionnelle...
En plus de ça le tour à bois est loin d'etre leur spécialité (qui se situe plutot du coté des outils pneumatiques) ; or le tour à bois c'est très particulier comme fabrication (les marques d'équipement génériques sont rarement celles qui sont conseillées par les tourneurs).
La seule citation de tour à bois mecafer que je trouve sur la toile vient d'ici meme : par la
Je ne sais pas si c'est le meme modèle ; mais franchement la conception ne respire pas la grande qualité par rapport à ce qui existe maintenant : le bati est en tole qui n'a pas l'air très épaisse ; l'arbre central en tube carré me fait craindre un manque de rigidité de l'ensemble ; tous les réglages se font par came et non par excentrique (pour le coup ça fonctionne très bien ; mais les réglages par excentrique sont vraiment devenu un standard) ; il n'y a pas de variateur et la taille du carter ne laisse pas imaginer qu'il y ait beaucoup de poulies (la capacité à varier la vitesse et le couple sur une plage large est très importante en tournage)...
Pour finir d'enfoncer le clou ; les tours à copieurs ont une cible très spécifique sur le marché actuel : la fabrication de balustres d'escaliers ou de pieds de tables. Les entreprises spécialisées sont équipées de tours beaucoup plus performants/sécurisés ; les petits artisans qui n'en font qu'une fois de temps en temps préfèreront souvent sous traiter le tournage que d'investir dans une machine "moyenne". Les tourneurs de loisir ou artisans d'art préfèreront s'orienter vers une machine avec un encombrement moins important et plus polyvalente (variateur de vitesse ; poupée fixe rotative etc...). Pour peu que ta machine soit en triphasé elle va avoir du mal à correspondre aux besoins de quelqu'un.
Pour résumer : marque non spécialisée, machine rare et mal documentée, conception pas du tout aux standards modernes, clients potentiels rares... J'attends des photos pour avoir un avis plus éclairé mais meme neuf il ne faut pas en espérer beaucoup plus que 200€.
Pour un maillet, le "confort" n'est pas forcément d'avoir un manche qui ne glisse pas, avec une surface "molle" etc...
Au contraire personnellement j'aime avoir un maillet dont le manche est lisse et assez basique pour ajuster ma prise facilement et avoir l'équilibre qui correspond au geste que je fais à l'instant T. Quand j'utilise un maillet, si j'ai besoin de taper comme un sourd au point que le manche dur soit un problème, c'est qu'il y a quelque chose d'autre qui cloche : ciseau mal affuté, trop gros copeaux à enlever, assemblage mal ajusté, maillet trop petit pour l'usage (par ex utiliser mon maillet de sculpture pour tailler une mortaise au bédane).
Pour une massette/masse par contre j'aime bien avoir un manche où la prise est très fixe pour pouvoir focaliser mon attention sur mon geste pour frapper fort et au bon endroit plutot que sur ma prise pour etre sur que l'outil ne va pas m'échapper.
Il faut faire un compromis entre temps passé/budget/compétences/objectif de durabilité.
Comme dit précédemment si les volets en sont là ; il faut commencer par un diagnostique poussé pour voir si la réparation sera là pour etre pérenne ; pour faire tenir l'ensemble avant que le budget d'un remplacement complet soit là ; pour le plaisir d'avoir fait sois meme...
Selon la méthode de fabrication utilisée pour le volet ; il peut etre possible
_de gratter les zones abimées et reboucher les trous avec un mastic (cas où les zones abimées sont limitées : les trous de quincaillerie qui ont pris du jeu ; un noeud malsain qui a sauté...)
_de remplacer un élément (les tenons mortaises de l'écharpe ont pourri mais les lattes sont propres ; l'ensemble est propre mais la latte d'extrémité qui frotte plus que les autres a perdu sa peinture depuis belle lurette et a pourri...)
_de refaire le volet à l'identique : soit il y a trop d'éléments à changer ; soit la méthode de construction de base (ou des réparations passées) inclue des assemblages que tu n'es pas capable de démonter proprement (tenon mortaise avec des cheville métalliques crantées ; assemblages collés à la PU ; clous rajoutés n'importe comment)
Faire une incrustation de bois massif pour reboucher un trou ; c'est compliqué techniquement ; et la durabilité de la réparation sera rarement supérieure au mastic : dans un cas comme dans l'autre le rebouchage ne réagira pas aux changements d'hygrométrie de la meme façon que le reste ; et après un ou deux ans il y aura des jours à combler. Le seul cas où je penserais à cette méthode c'est pour un élément avec une valeur patrimoniale ; et dans un tel cas je ne me lancerais pas dans la réparation moi meme.
Dans tous les cas (réparation ou remplacement) il faut utiliser un bois de classe 3 pour l'emploi en extérieur ; meme si la peinture protège elle ne protégera pas éternellement et quand l'eau aura trouvé sa voie il faudra que le bois puisse y résister. Si tu fait un patch ou que tu ne remplace qu'un élément ; il faut essayer de trouver un bois avec les meme caractéristiques que celui que tu remplace (meme essence ; meme orientation du fil...) ce qui limitera les différences de mouvement lors des changement d'hygrométrie.
En bref : si c'est pour une réparation "bricolée" en attendant d'avoir le budget pour faire ça mieux ; le mastic redonnera sa tenue fonctionnelle pour quelques années et pour un budget réduit. Si c'est pour faire une réparation durable qui devra tenir plus de 10 ans ; il faut vraiment bien pousser le diagnostique pour savoir où tu vas.
le houx a un grain fin et serré (du à sa pousse lente) ; il est dur tout en gardant une bonne élasticité. Ces caractéristiques le rendent intéressant pour tourner des pièces très fines (trembleurs, boules de canton, fleurons...) ou à propriété mécanique particulière (manche par ex)
C'est aussi un bois qui se cintre assez bien, mon grand père faisait ses manches de faux en houx qu'il cintrait au dessus du feu.
Par contre comme tous les bois "rares" dont l'usage s'est fait encore plus rare, il n'a de valeur qu'aux yeux de celui qui veut l'utiliser. Un tronc de houx, si beau soit-il, se vendra au prix du bois de chauffe si le forestier ne connais pas un négociant en bois spécialisé dans les bois rares.
chez auprès de mon arbre tu as deux modèles qui sont dans ces eaux en terme de budget : magma 175fu et jet 1015vs.
J'ai le grand frère du magma et c'est top ; le poids est là et tout est qualitatif.
Avec ces modèles qui ont une conception plus "basique" que le coronet herald, tu auras une machine plus robuste dans le temps ; et franchement l'option tete pivotante ne me convainc pas vraiment sur de si petits tours.
Je crains que le "c'est plus ce que c'était" ne vaille pour tous les moteurs thermiques : pour améliorer le rendement, diminuer le bruit, les émissions polluantes etc... on a rajouté de l'électronique et joué sur des tolérances d'usinage de plus en plus fines. Résultat des betes de concours quand elles sont neuves ; mais tellement complexes par rapport à ce qui se faisait il y a 40ans que dans 40 ans il en restera probablement plus en fonctionnement de 1980 que de 2020 faute d'avoir les compétences pour l'entretenir...
En plus de ça, il y a trois gammes chez stihl (comme chez husq d'ailleurs) ; les vieilles qu'on retrouve de ces marques là sur LBC ne sont que des haut de gamme : pas les moins chères... Sur ton cas par exemple ; la MS170 équivaut à vue de nez à la MS181 puis à la 271 si on monte en gamme pour le meme type d'utilisation.
Le biais du survivant donne l'impression que stihl ne faisait que des machines exceptionnelles dans notre jeunesse, mais en vrai...
Perso je suis équipé husqvarna ; ma frangine en stihl et echo. Le critère principal c'est l'ergonomie : si tu aime l'ergo d'une marque, il risque d'etre difficile de changer (arret "à l'envers" sur la stihl de ma frangine par exemple qui m'énerve à chaque fois)
Autre critère important pour moi : celui qui fait mes entretiens de tronçonneuse vend du husqvarna ; donc je sais qu'il a les pièces, les connaissances et le catalogue pour bosser sur ma machine en cas de besoin.
J'ai eu le meme problème que toi, éclairage plafond plutot pas mal, mais beaucoup d'ombres projetées.
J'ai acheté un projecteur stahlmeister sur batterie (ça pique dur, mais franchement la qualité est là, le SAV est top et je n'ai aucun regret).
Le projecteur ça marche, mais :
-le pied se retrouve toujours dans le passage à un moment ; que ce soit un cable, le tuyau d'aspirateur, une pièce longue, un serre joint... à moins de le suspendre pas moyen de passer une journée sans le bousculer (dans mon atelier de 36m2 en tout cas).
-c'est un éclairage directionnel, donc il va pouvoir cacher les ombres indésirables de ton éclairage haut, mais immanquablement en créer d'autres (il est mobile certes, mais plus tu le bouge plus tu vas etre confronté au problème n°1)
-attention à ne pas avoir une trop grande différence de luminosité par rapport à ton ambiance : ça crée un effet d'éblouissement et dès que tu quittes la zone éclairée par ton spot tu as besoin d'un temps d'adaptation (ça créer une course à l'armement des lumières : il faut monter les lumens de l'ambiance pour équilibrer avec le spot, du coup les ombres reviennent, donc un rajoute un deuxième spot, et on finit par consommer 2000w rien qu'en appuyant sur l'interrupteur à l'entrée de l'atelier malgré les éclairages "économiques".
Après quelques temps, j'ai basculé vers une autre solution (le spot ne me sert plus qu'en chantier et pour le ponçage en lumière rasante) :
des lampes de bureau dans ce style achetées en recyclerie à 2€ pièce. J'en ai 8 ou 9 dans l'atelier ; avec différentes températures d'éclairage, des versions IP55 et d'autres pas du tout...
Du coup chaque machine, chaque plan de travail bloqué dans un coin de l'atelier ont leur lampe.
Certaines ont étées branchées à un circuit de multiprises télécommandées ; comme ça en sortant de l'atelier je suis sur de ne pas en oublier une.
Résultat, pour 50% du prix que j'ai mis dans le spot ; j'ai 9 points d'éclairage d'appoint, le rouleau de cable 2g1,5 qu'il faut pour brancher tout le monde sans avoir de cable dans les pattes ; les multiprises IP55 pour ne pas trop sacrifier de prises (comme c'est dédié uniquement à des éclairages basse tension, j'ai pris de la multiprise bas de gamme chez action) les récepteurs et la télécommande pour piloter tout ce petit monde, et un rouleau de scotch pour rendre IP55 les éléments qui ne le sont pas.
Les éclairages d'appoints ne font que 3W ; donc meme en plein feu mon éclairage d'atelier ne consomme pas plus de 100W en théorie (105w d'après un test de lecture en direct sur le linky) et franchement pas besoin de plus.
je rejoins Oak sur la majorité des points qu'il a cité ; moi non plus je n'utilise pas de CAO ; je vois bien ce qu'elle pourrait m'apporter sur certains projets, mais j'arrive à trouver suffisamment de boulot en me cantonnant aux projets où elle n'est pas nécessaire.
je travaille principalement le massif en plot, avec une bonne dose de récup ; et j'aime bien pouvoir faire évoluer mon plan en fonction du bois que je trouve. Pour ça, j'ai l'impression (surement faussée par le fait que la seule fois où j'ai essayé de lancer SU j'ai mis 30min à faire un cadre) que faire autre chose qu'un croquis avec les cotes principales me ferait perdre beaucoup de flexibilité (par ex si au final mes panneaux une fois rabotés font non pas 25 mais 22mm).
Pour "vendre" le projet, là encore je vois bien ce que la CAO pourrait apporter ; mais l'un de mes principaux arguments de vente c'est que je suis un petit artisan ; vouloir copier les méthodes de vente des grosses boites avec bureau d'étude dédié ne me semble pas plus pertinent que de passer du temps à discuter avec le client, pour instaurer une compréhension mutuelle des attentes et des contraintes et une relation de confiance qui rendent cet élément superflu.
Là où la CAO me semble la plus pertinente, c'est pour le travail à plusieurs (que ce soit au sein de la meme boite, avec un sous traitant, ou avec un autre artisan d'un corps de métier différent). Je travaille régulièrement avec un ferronnier, et plus on bosse ensemble plus je prends conscience du temps que l'on perd en coups de téléphone et autres réunions de chantier pour caler des détails au fur et à mesure ; alors qu'une CAO détaillée permettrait de résoudre 90% des questions dès le départ du projet.
D'un autre coté plus on bosse ensemble mieux on arrive à anticiper les difficultés de l'autre et à intégrer ses contraintes ; après 4 projets communs les réunions sont plus un prétexte pour boire un café et la plupart des questions sont résolues en un SMS.
Un autre cas où je trouverais la CAO pertinente : pour faire de l'agencement un peu velu et anticiper les intégrations (par ex voir la porte qui ne s'ouvre plus si le tiroir n'est pas bien fermé, l'évier qui va etre installé plus tard mais qu'on a pas sous la main au moment de la réalisation...). Avec des dessins, l'expérience et une bonne visualisation dans l'espace ça se fait, mais la 3D est quand meme un plus.
Quand au niveau de détail, c'est vraiment selon les cas et l'intéret que chacun porte à la CAO. Si tu t'éclates à faire un dessin ultra détaillé et que le temps passé ne te coute pas humainement, vas-y.
Par contre si tu ne le fait que parce que c'est un outil nécessaire ; à toi de déterminer ce qu'est le strict nécessaire dans un projet donné ; tout en gardant en tete que des réalisations exceptionnelles ont été faites sans cet outil et que bien souvent il n'est nécessaire que parce qu'on ne sait pas utiliser les outils qu'il veut remplacer (Sortie de son contexte, cette phrase peut s'appliquer à plein d'outils dans l'atelier).
"depuis quelques temps" et "pas à chaque fois" "nous" ; avec ces trois critères tout diagnostique deviendra compliqué.
Il faudrait préciser :
"depuis quelques temps" : avant ça tout allait bien et jamais personne n'a eu de phénomène semblable sur ce tour ?
"pas à chaque fois" : il faut en profiter pour déterminer les éléments qui se répètent quand ça arrive : avec quel outil ? à quelle vitesse ? avec quel bois ? à quel diamètre ? ...
"nous" : c'est un atelier pro ? associatif ? familial ? et "nous" sont tous des tourneurs aguerris ; plutot débutants ou de tous niveaux ?
L'alcool industriel à priori c'est de l'alcool éthylique, dénaturé avec... autre chose pour le rendre impropre à la consommation (par exemple de l'alcool isopropylique, celui qui sert à empecher le liquide lave glace de geler).
L'alcool à vernir, c'est aussi de l'alcool éthylique, dénaturé avec... autre chose ?
L'un comme l'autre sont principalement produits à partir de betteraves, patates, blé... et le prix va se retrouver corrélé à celui du pétrole parce que c'est la base du bioéthanol.
Si le produit de dénaturation fait une différence à l'usage ? je n'en sais rien. Toujours est-il qu'à l'odeur j'en sens une ; resterait à faire une comparaison entre différentes marques pour savoir si la différence est entre alcool à vernir et alcool industriel ou entre différentes marques qui utilisent différents produits de dénaturation.
Pour la différence de prix entre les deux... elle n'existe pas : la moins chère
la plus chère
Les différences de prix constatées ensuite ne sont liées qu'à des différences de conditionnement (contenant en verre, opaque, petits volumes, bouchons de qualité... et de marketing.
Attention tout de meme : les vernisseurs au tampons pro sont réputés pour etre alcooliques ; et ce meme sans boire une goutte d'alcool.
L'alcool à ces concentrations passe par les capillaires de la peau et des sinus et fait les memes dégats sur le foie et le reste que la consommation quotidienne d'une dose exagérée de boisson.
Si on prend en compte cet aspect sécurité/santé, le produit de dénaturation utilisé devient primordial, puisque le but étant de rendre l'alcool impropre à la consommation, il ne doit pas etre top non plus à respirer/boire par la peau.
Plusieurs pistes :
_les fers ne sont pas équilibrés (l'un est plus sorti que l'autre) ce qui fait qu'au lieu d'avoir deux copeaux par tour d'arbre tu n'en a qu'un. Pour vérifier prends une pièce bien droite positionnée sur la table de sortie avec un repère de position (un trait aligné avec un élément facile à reconnaitre sur ta table de sortie) ; puis fais tourner à la main l'arbre pour faire reculer ta pièce. S'il y a une différence de recul entre les deux fers, il faut essayer de la réduire au minimum.
_les fers sont trop sortis par rapport à la table de sortie, après usinage ta pièce se retrouve dans le vide et n'est pas réellement supportée par la table de sortie d'où des vibrations (et un danger réel pour tes doigts). Pour vérifier, meme dispositif qu'avant, ta pièce doit reculer mais quasiment pas se soulever (à mon sens peu importe si la pièce recule de 3, 4 ou 6mm ; car plus la diamètre de l'arbre est important, plus tu auras de recul avec un soulèvement négligeable).
_les fers sont mal équilibrés sur la largeur de la table (ils ressortent plus à droite ou à gauche). meme test que pour les autres cas mais à faire sur différents points de mesure, le résultat doit etre consistant sur toute la longueur de l'arbre.
_les fers sont mal affutés. Meme si les fers sont neufs, c'est très probable sur des fers aussi fins ; et ça va accentuer tous les défauts précédemment cités.
_l'un des fers est monté à l'envers ??? (ça peut paraitre con mais ça ne coute rien de le vérifier avant tout le reste)
_la prise de copeau est trop ambitieuse par rapport à la capacité de la machine (ta table d'entrée est trop basse)
_ton bois est bourré de contrefil, a trop de porte à faux par rapport aux tables d'entrée et sortie, ou est trop dur par rapport à la capacité de la machine. Quand j'ai commencé à utiliser ma RD, je gardais une pièce de peuplier pour faire un test après chaque changement/réglage de fers ; comme j'avais l'habitude de la sensation et du résultat obtenu j'avais une référence pour savoir si mon réglage était bon ou à coté de la plaque. Maintenant je n'en ressent plus le besoin systématiquement, mais je continue à la sortir occasionnellement quand j'ai un morceau de bois particulièrement récalcitrant pour savoir si la difficulté vient du bois ou de mon affutage/réglage.