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486 réponses
cocoM

C'est rigolo ça, je suis en formation de reconversion (ébénisterie) et mon projet se rapproche pas mal du tien.
De ce que j'ai vu pour l'instant des difficultés qui peuvent etre rencontrées, la principale est de trouver le statut (asso, SARL, SCOP, SCIC, SNCF, WTF...). En effet chaque satut a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. Dans tous les cas, il me parait très difficile de monter un projet de ce type tout seul, et donc le choix du statut devient une recherche de compromis entre les aspirations des différents acteurs (quand je dis tout seul ça veut dire tout seul à se coltiner l'administratif et les recherches mais avec 30 personnes qui disent "ouais trop chouette on est à fond avec toi... quand ça sera ouvert.").

Dans le choix des statuts, les grandes orientations du projet seront vite affichées (but lucratif ou non, type de gestion (classique ou collégiale, décisions prises au nombre de part ou au nombre de personnes) etc... ; et les choix de financement en découleront aussi en grande partie (financement publique, privé, par endettement collectif ou individuel etc...)

A priori (mais je ne suis pas dame soleil) vu ce que tu avance, le statut de SCIC (société coopérative d'intéret communautaire) me parait une bonne piste, il permet d'atteindre un compromis intéressant entre une vie de type "associatif" et des visées de professionnalisation (aussi bien des personnes morales que des individus peuvent etre collaborateurs d'une SCIC, ainsi des entrepreneurs individuels peuvent l'intégrer pour le partage de matériel, des passionnés peuvent y participer en leur nom ou à travers une asso, et tout ce petit monde peut engager des salariés pour la gestion du schmilblick qui peuvent eux meme etre collaborateurs ou simples contractuels (admin, logistique, plannings, com etc...) ; enfin une collectivité territoriale peut aussi devenir collaboratrice (ce qui peut etre un choix dangereux étant donné qu'une collectivité très pro-active peut changer d'orientation à chaque élection).

Enfin grosse question qui est soulevé par ce genre de projet : la responsabilité légale. En effet le bois ça coupe les doigts (en tout cas les machines qui coupent le bois coupent aussi les doigts), et les assurance ne voient généralement pas d'un bon oeil un lieu ou des personnes qui ne sont pas diplomées peuvent se faire très mal (voir ce sujet pour aller plus loin sur cette question : Open atelier

En tout cas bon courage, perso j'ai laissé tomber le projet à grande échelle (j'ai fais 8 ans de présidence d'asso pour de l'orga de festival, participé à 2 projets de SCIC qui n'ont pas abouti, maintenant je me calme et je vais plutot partir sur du tout petit en espérant grandir progressivement).

par Old Oak il y a 6 ans
cocoM

Pour les tenons, le choix des scies dépend de tes habitudes : les modèles japonais à double denture (les scies ryoba) offrent l'avantage de n'avoir besoin que d'un outil pour couper en bois de travers et de fil (mais si tu n'as jamais utilisé une scie à coupe tirante, ce n'est pas le modèle le plus facile pour s'y mettre). Perso quand je fais un tenon à la main la scie ne me sert qu'à dégrossir et je finis systématiquement au ciseau, donc je m'intéresse plus au confort d'utilisation de la scie qu'à la finesse de la coupe.

Pour les mortaises, une chignole pour dégrossir et un bon jeu de ciseaux à bois pour finir, ou un jeu de bédanes (proche du ciseau mais avec un fer beaucoup plus épais permettant de faire levier pour retirer des copeaux du fond d'une mortaise)

De toute façon un jeu de bons ciseaux pour fignoller tes arasement et les joues des tenons.

En travaillant à la main, il vaut mieux commencer par la mortaise, plus difficile à ajuster par la suite et dont la largeur précise peut varier d'un bédane à un autre, qui peut vite se retrouver un poil de travers à cause d'un défaut d'affutage sur le bédane etc...

par pouloulou64 il y a 6 ans
cocoM

Ca pourrait ressembler à de la loupe de thuya, mais il faudrait voir le placage avant finition pour bien comparer.
ftfi.fr/bois/a...LOUP-THUYA2.jpg

cocoM

Salut,

je suis actuellement en formation pour une reconversion, et pour cette reconversion je suis en congé individuel de formation.

Le CIF est accessible soit pour les personnes en CDI avec l'accord de leur employeur (qui doit etre justifié, et sachant que la demande peut etre renouvelée tous les ans et ne peut pas etre refusée plus de 3 fois), soit après un cumul de CDD suffisant (se renseigner car cela dépend de ta branche d'activité).
La demande doit etre faite auprès du FONGECIF (ou équivalent selon la branche) avec un bon gros dossier à remplir, et s'il est accepté la formation est prise en charge, ainsi que le maintien du salaire et des charges sociales qui vont avec pendant la durée de la formation (si tu es en CDI, le FONGECIF rembourse ta boite pour ton salaire complet ; si tu accèdes au CIF suite à cumul de CDD, tu es considéré comme directement employé par le FONGECIF).

Gros avantages donc : pas de perte de salaire pendant la formation, et conservation de tous les droits qu'on avait avant le début (CE, chomage...) ; gros inconvénient : il me semble que la formation ne peut pas excéder un an, ce qui exclue certaines voies, et la démarche administrative est tout aussi galère et stressante que la recherche d'un patron pour contrat pro.

par willy il y a 6 ans
cocoM

Je dirais ça dépend de l'utilisation que tu en as.

Si tu travailles principalement à la main ou à l'électroportatif, c'est un super confort de pouvoir changer de coté, travailler en bout d'établis... bref de ne pas te prendre un mur à chaque fois que tu voudrais retourner ta pièce pour tout un tas de raisons. Et selon ton établis (taille ; positions et types de presses) la disposition par rapport aux obstacles devrais vite se trouver à l'usage. Seul inconvénient, tu ne peux pas disposer d'un beau rack à outils sur le mur en face de toi, mais pas de panique, une belle petite servante (avec rebords pour ne pas faire tomber ton ciseau fraichement affuté) sera aussi pratique car tu n'y aura que les outils utiles pour le projet en cours, et dans un 30m² le rack ne sera pas bien loin.

Si tu as un gros parc machine et que l'établi ne te sers qu'à fignoler les ajustements, il vaut mieux privilégier l'espace de circulation autour de certaines machines (quoi de plus galère que de devoir jouer le contorsionniste pour aller récupérer la planche en sortie de raboteuse) et un espace pour les assemblages/collages assez grand pour tes projets les plus fous.

cocoM

pas mieux que sylvainlefrancomtois, de la laine d'acier et de l'huile de coude, si tu décape gros faudra passer ensuite à une laine plus fine pour éviter que la rouille revienne (les microsillons de la laine font de la place pour que l'humidité condense... et fasse rouiller).

Pour protéger par la suite, tu peux mettre des billes de déshumidificateur dans ta caisse à outils (déshumidifier une caisse c'est plus accessible que de déshumidifier un pays ;)
Et huile de parafine régulièrement.

Pour des outils un peu plus "grossiers" (hache, serpe, cisailles de jardin...) je passe un peu de cire d'abeille que j'"étale" au décapeur thermique sur les parties non tranchantes ; un petit coup de chiffon pour enlever le surplus quand elle commence à figer et ça fait des merveilles (la cire comble les fameux microsillons donc moins de dépot d'humidité par la suite)

par PhilH il y a 7 ans
cocoM

Tout dépend du type de bois recherché : bois brut ou matériaux plus aboutis (MDF, CP, Aglo...)
Les fins de chantier permettent parfois de belles récupérations si tu t'arrange avec l'artisan avant (un petit verre offert au bar, un peu d'intéret pour son travail et de la franchise sur ce que tu compte faire du matos et c'est souvent dans la poche ; a contrario arriver en catimini, fouiller "discretement" la poubelle etc n'apporte rien de bon) ; memes recommandations pour éventuellement récupérer des chutes sorties de l'atelier. Sinon comme Syldesalpes, les déchetteries mais il faut bien voir avant quelle est la politique locale car d'une commune à l'autre c'est possible ou pas du tout.
Je travail beaucoup en bois de récup, mais il faut savoir que l'argent que tu économises sera souvent compensé par un temps de travail plus important, et faire attention à ne pas multiplier les kilomètres pour récupérer des allumettes. Il vaut mieux profiter d'une occasion de récup meme si tu ne sais pas encore à quoi va bien pouvoir servir ce bois, et toujours réfléchir ses projets en fonction de ce que tu sais avoir de dispo, sinon les heures et le kilomètres de recherche vont s'accumuler. Attention aussi aux clous, graviers et autres joyeusetés qui encombrent le bois de récup et peuvent te couter une lame neuve à 15€ pour avoir voulu économiser 10€ de bois (expérience vécue il y a à peine 24h)