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479 réponses
cocoM
Meilleure réponse

En complément de mon commentaire dans la réponse de Oak ; et en réponse à Kentaro et Atelierboisetcouleur ; je me permet un petit message d'espoir pour les petits ateliers pro.

Je ne perçois aucune animosité ni condescendance de la part des ceux qui ont répondu, mais malheureusement l'écrit et la concision des réseaux "sociaux" comme l'ADB peuvent donner ce sentiment... dommage car pour quelqu'un qui se lance toutes les expériences sont aptes à nourrir le projet, mais il est facile de se braquer et de fermer la porte.

J'ai démarré mon activité pro en décembre 2019, pas longtemps avant qu'on se retrouve tous coincés à domicile pendant des mois... Mon objectif de base était de faire de la production de petites pièces (tournage, boîtes, objets déco etc...) et de la vente sur les marchés "touristiques" (festivals, fêtes médiévales, marchés d'artisans et de noël...). Or avec le covid, toutes les dates de 2020 se sont retrouvés annulées, mon "business plan" est tombé à l'eau. Par contre les nombreuses résidences secondaires qui se trouvent près de chez moi sont devenues des résidences principales avec l'arrivée massive du télétravail ; et avec ça l'envie de la part des habitants de se créer un lieu de vie cosy.
Du coup, j'ai changé mon fusil d'épaule et j'ai investi 1500€ dans des vieilles machines en fonte des années 20 pour pouvoir faire de la menuiserie plus conséquente et profiter de cette manne de projets. Dans un garage de 36m² (avec la chance d'un grand espace extérieur et de l'absence de voisinage gêné par le bruit) j'ai ainsi pu fabriquer plusieurs escaliers ; des agencements de bureau ; de chambre ; un carport ; des portails ; des volets...
En sortant de ma formation, en écoutant les retours d'expérience etc... j'étais persuadé qu'un tel projet ne serait jamais viable ; je m'y suis lancé contraint et forcé surtout pour ne pas devenir fou par désoeuvrement... et pourtant à la fin de l'année toutes les machines étaient remboursées, j'avais complété mon atelier (2000€ de matériel pérenne racheté cette année là) et j'avais quand même pu me dégager des revenus (le taux de cotisation réduit pour les créateurs m'a permis de ne pas faire de choix entre investissement et rémunération).
Mon chiffre d'affaire brut reste ridicule ; mais mes charges le sont encore plus : pas de loyer pour l'atelier (puisque le loyer du garage je le paye déjà), peu d'électricité (atelier et maison sont sur le même abonnement ; et l'abonnement représente la moitié de la facture), pas d'eau (idem élec mais là l'abonnement c'est 90% de la facture), pas de poubelles (toujours pareil).
En étant parti sur des machines d'occase, sans emprunt, en faisant tous les transports moi même, en choisissant régulièrement de passer 8h à faire des mortaises à la main plutôt que de dépenser 1000€ pour une machine qui les aurait fait en 2h (6h gagnées par projet, à 15€ net de l'heure il faut combien de projets pour rentabiliser la machine ?)... Bref en réfléchissant plutôt à réduire au maximum mes dépenses plutôt qu'à faire monter mon CA ; et en appliquant cette logique de réduction des dépenses à ma vie quotidienne ; j'ai réussi à me dégager un revenu satisfaisant.
Et le dernier bonus de tout ça ? Et bien c'est que je n'ai aucun boulet au pied. L'an dernier, j'ai été terriblement lassé de cette activité (un chantier de trop qui a été emmerdes sur emmerdes, quelques clients chiants...). Aucun problème ! J'ai repris mon objectif de base : j'ai pu mettre l'activité entre parenthèses pendant 6 mois pour produire de quoi faire une saison de vente sur les marchés en vivant sur mes réserves ; et j'ai gardé en parallèle mon réseau de clients qui me demandent toujours quelques bricoles qui deviennent des "bonus" (un plateau de table basse à refaire devient un plein d'essence pour aller passer un week end chez des amis, une porte à raboter devient un restau...). Bilan de fin de saison : je me suis bien plus éclaté dans mon boulot, j'ai trouvé un rythme de travail qui me convient mieux, et même si mon CA a baissé mon revenu net a augmenté...

Je me permet de faire une comparaison avec un autre milieu économique que je connais pas trop mal : l'agriculture. Il y a en ce moment une "mode" des micro-fermes : souvent des reconversions pro, qui se lancent avec un budget de base au ras des pâquerettes, et un modèle de vente directe à tout petit CA. Les "vrais" agriculteurs qui galèrent depuis des années, qui ont acheté leur ferme 1 million avec un endettement sur 30 ans (c'est quasi la norme en élevage), achètent tous les 5 ans un tracteur à 250000€ et voient péniblement se profiler une retraite à 70ans avec 700€/mois en travaillant 50h/semaine regardent ces nouveau venus d'un oeil torve et avancent le fait que ces micro-fermes ne tiennent souvent pas longtemps.
C'est vrai,la majorité des micro projets ne vont pas aboutir à une activité pérenne, mais il y a une différence de taille :
Quand ces micro-fermes se cassent la figure, leur propriétaire reprennent un boulot salarié, parfois à temps plein parfois en complément d'une activité agricole réduite, et épongent les dettes sans difficultés.
Quand un agri qui a 400000 de dettes sur le dos et 5 salariés à payer se retrouve en difficultés ; il fini en liquidation judiciaire, s'il reprend un boulot il ne peut pas en vivre car la moitié de son salaire sert à rembourser la dette ; et malheureusement pour beaucoup la "solution" reste d'utiliser le dernier outil de la ferme qui n'a pas été confisqué par les huissiers : la corde.

Que ce soit dans l'agriculture ou dans l'artisanat ; bien évidemment on ne peut pas avoir un monde uniquement fait de "petits" dans notre société moderne ; et bravo à ceux qui osent se lancer dans des projets ambitieux ; sans eux l'économie ne serait pas suffisamment florissante pour que d'autres puissent s'épanouir dans des projets plus anecdotiques... Pour autant entre ces "courageux" et ceux qui n'ont pas du tout l'esprit d'entrepreneur et préfèrent un salariat sans prise de tête ; il existe toute une tranche de population qui a l'esprit d'initiative, mais qui n'a pas pour autant de rêves de grandeur. Si les "grandes" entreprises ne sont pas en mesure de leur proposer des postes adaptés à leurs envies et motivations, ils peuvent trouver leur compte dans des micro-projets ; et même si les échecs sont nombreux ils sont souvent sans gravité. Alors pourquoi les décourager ?

(contrairement à Kentaro, la concision n'est pas mon fort... il faut de tout pour faire un monde)

par Huiledecoude il y a 7 mois
cocoM

C'est de la m****e ; ça ressemble à du tormek de loin de dos et dans le noir, mais en vrai :
_la meule est nulle, grain pas régulier et liant de mauvaise qualité qui fait qu'il faut la redresser souvent et qu'elle fond à vue d'oeil. En plus à l'arrivée la mienne était ovale.
_guide beaucoup moins stable que sur la tormek (en même temps il est fixé à la machine par des serrages en plastique)
_les accessoires d'origine sont fragiles (filetages en choconium, angles foireux) et la barre est un pouillème plus petite en diamètre que la tormek donc ses accessoires s'adaptent mal. Les accessoires en bout d'arbre (cuire de démorfilage pour gouge par ex) ne s'adaptent tout simplement pas car le diamètre de l'arbre n'est pas le même.
_le moteur est 00IB9HPD faiblard, elle cale beaucoup trop facilement.
_la roue avec le cuir est en plastique mou, pas bien ronde...

J'ai passé plus de temps à l'installer puis à la virer de l'établi qu'à l'utiliser ; je suis très très vite revenu à un affûtage à la main plus rapide et moins cher pour les outils à tranchant droit ; et pour les gouges de tournage j'ai pris une meule à sec (5€ en vide grenier) avec une meule corindon de bonne qualité (40€). J'ai revendu la scheppach 10€ sur LBC ; c'est tout ce qu'elle vaut selon moi. 120e jetés par la fenêtre au total, pour le même prix j'ai un kit de pierres diamantées format carte de crédit, une pierre japonaise avec support, un kit de démorfilage fait maison en collant un cuir de canapé récupéré à la déchet sur un support, une meule à sec avec une bonne meule neuve.

cocoM

Avec deux servantes à rouleau adaptées à l'arrière de ta galerie et des sangles, tu peux redescendre le panneau en douceur (un pote a mis ça sur sa galerie pour des section de charpente, mais je ne vois pas pourquoi ça ne marcherais pas avec des panneaux). A défaut d'avoir ce système installé, tu peux "clipser" un tube PVC fendu sur la barre arrière de ta galerie et l'utiliser comme surface de glisse.

Perso c'est à la remorque, donc pas de "problème" avec la hauteur. Pour le sanglage/transport ; si c'est un trajet court je roule à 50 ; si je dois aller plus loin je prévois des bastaings de la longueur du panneau pour le rigidifier et je sangle assez serré.

cocoM

J'en ai fait deux paires l'an dernier, reproduction à l'identique de pièces existantes donc je ne me suis pas trituré le cerveau sur ces questions, j'ai fait la même chose que ce qui était en place (du coup y'a peut être mieux...).

Pas de collage, les lames s'assemblent avec une rainure trapézoïdale et non pas simple.
Les traverses reçoivent les mortaises, et les lames externes les tenons en haut comme en bas ; toutes les lames sont reliées aux traverses par rainures languettes. Les tenons mortaises sont chevillés.
Les Barres à queue d'aronde sont rentrées en force mais pas trop (au maillet mais sans se faire mal au poignet) ; et clouées aux deux lames extérieures. Les autres lames sont libres.
Les barres avaient les grand côtés côté gond (d'ailleurs j'en ai inversé une suite à une erreur d'établissement... la belle boulette)
Les barres étaient boulonnées par boulon poelier, donc pas de trou oblong possible.

Je ne suis pas sûr que tout est parfait, mais c'est une reproduction (je devais même reproduire les angles droits pas droits parce que les tableaux de fenêtre était en trapézoïde irrégulier). Les volets d'origine avaient une bonne cinquantaine d'année, et ils ont tous pourri au niveau des insertions de boulonnerie mais pas aux assemblages.

cocoM

Sur cette pièce en particulier je pense que c'est un problème de talonnage avec plusieurs difficultés :
Premièrement ta base est discontinue (du au bout d'écorce qui a du voler et dont on voit la trace sur la 2e photo autour du noeud près du mandrin) ; à 500T/min un talonnage même délicat va faire rebondir ta gouge sur ce "trou" et quand tu arrive enfin dans la zone de bois continu, le défaut s'est accentué par résonance.
Ensuite on voit sur tes photos qu'il reste encore une zone de cambium (la partie interne de l'écorce) ; cette zone est "filandreuse" et même avec une gouge affutée par un barbier elle se coupe très mal ; et comme elle est souple la gouge va facilement la compresser plutôt que de la couper ; ce qui crée un phénomène de rebond... En plus de ça le cambium est gorgé de sève, ça a tendance à encrasser la gouge et à la rendre moins maniable.
Enfin tu as une fissure non négligeable ; elle peut sembler stable mais avec la force de rotation elle peut se refermer sous l'effort du talonnage, puis se rouvrir quand la gouge n'est plus en contact ; tour après tour tu finis par avoir un rond qui n'est plus du tout rond.

Les solutions :
_ augmenter la vitesse tant qu'aucune vibration à vide n'apparaît ; c'est contre intuitif mais plus de vitesse permet que ta gouge passe moins de temps "en l'air" et donc aide à mieux gérer la première difficulté ; et avec une vitesse de rotation élevée mais une avance lente de la gouge tu prends des copeaux très fins ce qui aide pour les deux autres. Typiquement sur ce genre de pièce je vais démarrer à 500T/min et progressivement arriver à 800/900T/min pour l'extérieur et la finition intérieure se fera à 1000/1200 (mon tour est un magma 200FU donc peu ou prou la même gamme que ton killinger).
_faire un double biseau sur ta gouge pour réduire le talon. Moins de surface de talonnage = moins de résonance pour accentuer les défauts.
_faire des passes "tirées" avec l'aile de ta gouge pour supprimer le balourd avant d'accélérer : l'état de surface n'est généralement pas très bon puisque il n'y a pas de talonnage et que les fibres ne sont pas soutenues ; mais comme il n'y a pas de talonnage ça permet de corriger les vagues déjà en place et de repartir sur une base "saine" pour faire une passe dans les règles de l'art.

cocoM

Je fends au merlin aussi, un peu de tout venant (feuillus divers dont chêne) et puis pas mal de trogne (quasi exculsivement du frêne).
La question du sens dans lequel poser la bûche se pose à chaque fois, mais de mon expérience l'orientation des noeuds est la question la plus importante : lorsqu'il y a un noeud, la buche est posée pied en l'air ; et dans la mesure du possible le noeud est centré sur l'axe de frappe.
Mais quand on arrive sur des trognes, ça se complique : avec les noeuds cicatrisés, les contrefils omniprésents etc..., il vaut souvent mieux avoir la buche tête en l'air...
Sur des billons sans noeuds, je cherche les gerces/fentes/rayons médullaires et je tape dans cet axe là, le reste m'importe peu tant que le billon est stable sur le billot. Et si ça ne fend pas, j'y vais au coin éclateur et à la masse, c'est moins satisfaisant mais ça marche très bien.

cocoM

ton bois est bien dépoussiéré ? Ca pourrait ressembler à une pâte formée par le mélange huile/poussières fines.
Sinon mauvais stockage en GSB et produit qui a gelé/chauffé/pris l'oxygène.

cocoM

Ma vision très personnelle sur la transmission des savoirs faire et être et leurs applications dans la vrai vie :

j'ai eu la chance d'accéder à une formation (en reconversion) que j'estime de qualité sur le plan technique et humain ; mais une fois le diplôme en poche, la confrontation avec le vrai monde économique est rude :
_première expérience en intérim : alors que j'ai appris à mener un projet de A à Z, de la conception du plan suivant un cahier des charges jusqu'à la finition ; je me retrouve en postes fixes : 3 jours de dégauchisseuse, 2 jours de toupie, 1 journée à alimenter une CNC... puis 2 semaines d'assemblage à visser ensemble des pièces identifiées par un sticker... c'est comme si j'avais appris la navigation en haute mer pour avoir le droit de faire de la barque sur un lac. Résultat : l'impression que mes compétences ne sont pas valorisées, financièrement mais surtout en terme de reconnaissance et de perspectives : je ne peux même pas exprimer un quart de mon potentiel, comment espérer qu'il se développe et finisse par être apprécié par qui que ce soit ???
_deuxième étape : blasé par cette course à l'efficacité généralisée qui relègue l'humain à un auxiliaire des robots ; peu enclin à manger du pain noir pendant X années en espérant finir par être repéré par l'une des entreprises qui proposent encore des postes valorisants ; je me mets à mon compte tout en sachant que j'ai des lacunes techniques importantes. Il y a pas mal de galères mais je suis plutôt content quand j'arrive à les surmonter.
_troisième étape : je trouve un marché de niche dans lequel j'arrive à mettre en oeuvre les compétences que j'ai acquises lors de ma formation et dans mes précédentes activités ; et dans lequel je trouve enfin un équilibre qui me convient ; tout en ayant conscience d'être dans une précarité importante parce qu'un marché de niche peut très vite se boucher.

Le principe d'une SCOP pour avoir une meilleure reconnaissance des travailleurs... pourquoi pas si on ne pense pas qu'à la reconnaissance financière.
Pour moi il faut surtout que l'intelligence de la main (re)trouve sa place dans la hiérarchie sociale. Voir un titulaire de BMA se retrouver à alimenter un robot après 35 ans de carrière parce qu'il n'a pas su/voulu prendre le virage numérique je trouve ça d'une violence inouïe. La numérisation et l'évolution des machineries ont rendu nos métiers plus sécurisés, plus efficaces ; mais aussi moins techniques et donc plus facilement remplaçables : il y a 70 ans pour faire du rabotage il fallait savoir entretenir une R/D, changer et affuter ses fers, lire le fil du bois, travailler à la bonne vitesse... de nos jours il faut une demi heure à un technicien pour régler la 4 faces moulurière et un intérimaire pour la nourrir toute la journée.
Si la compétence est de nouveau reconnue ; j'ose croire que le rééquilibrage financier viendra de lui même ; mais actuellement la balance entre capital humain et capital matériel est tellement déséquilibrée dans la valorisation d'une entreprise qu'il ne faut pas rêver... (et c'est vrai non seulement dans nos métiers, mais aussi chez les agriculteurs et bien d'autres).

Cherchons d'abord à redonner un sens à nos métiers, je suis bien plus épanoui aujourd'hui en gagnant moins qu'en intérim parce que je trouve du sens à ce que je fais... Si les jeunes n'ont pas de modèles d'ouvriers du bois épanouis en dehors des youtuber, ils vont vite déchanter en arrivant en entreprise et changer de voie ; et la reconnaissance financière n'y changera pas grand chose.

par pierr il y a 9 mois
cocoM

Dans cette gamme de prix, tu pourras trouver un bon tour d'établi ; mais difficilement un tour de plus grand format.
Quand tu dis que tu veux être polyvalent, est-ce que tu inclus des tournages de grandes longueurs type balustre, pieds de table ou autre ? Car la longueur de banc est moins importante à mon sens que la hauteur au dessus du banc ; sauf précisément pour ce genre de travail (qui est rarement fait à la main de nos jours). Un tour d'établi est un bon moyen de démarrer, il se revend assez facilement pour passer sur un modèle plus gros ensuite, et en bricolant un socle assez lourd tu peux compenser la légèreté de la bête.
Si tu passes par un vendeur spécialisé (maison du tournage, auvergne tournage, ftfi, bordet, auprès de mon arbre, willy vanhoutte) tu as peu de risques de tomber sur un mauvais cheval en neuf ; (chez le belge il y a plusieurs modèles avec mandrin offert dans ton budget ;)

L'occase peut être une bonne solution si tu es patient : y'a pas tant que ça de bons tours qui passent, et ils partent vite et souvent à prix pas si bas par rapport au neuf.

Pour le budget, si en occase tu peux avoir un mandrin inclus c'est un gros plus, sinon effectivement il faut compter un billet de 250€ mini pour un mandrin qui ne te fera pas défaut (record SC3 par exemple).
Pour l'affutage, même si tu as déjà un touret il faut compter une meule corindon de bonne qualité et à grain assez fin ; et l'achat d'un redresse meule si tu n'en as pas.

par SinePariOne il y a 10 mois
cocoM

j'ai opté pour ce modèlequi rempli certains de tes critères.
Niveau compacité, il est franchement un bon compromis (j'arrive sans problème à le charger dans une berline compacte en plus des autres outils quand il doit servir en chantier).
Il est certes bruyant mais avec 3,5cv de moteur, il ne met pas longtemps (moins de 30sec) à remplir la cuve pour les applications courantes (clouage, gonflage, dépoussiérage) ; beaucoup de bruit mais pendant peu de temps, c'est parfois préférable à un peu de bruit tout le temps.
Pour les applications plus lourdes (peinture, ponçage) il peut les accepter occasionnellement grâce au moteur puissant et au double cylindre. Bien évidemment si tu fais 1h de peinture en continu ça va chauffer... Mais je l'utilise très régulièrement pour du ponçage (pour faire les petits détails à la ponceuse de précision de carrosserie) et il ne m'a jamais fait défaut malgré des journées où il a du tourner 3h sur une journée de 8 en pleine canicule.
Les sécurités thermiques sont bien réglées, il a une valve de décompression en cas de surchauffe... bref tout est en place pour te dire à quel moment tu vas au delà de ses capacités avant qu'il ne te pète dans les mains.

Si ton critère principal est le silence, oublie les opérations autres que clouage et gonflage, ou bien monte le prix de manière substantielle.

cocoM

Pour faire des rondelles de tronc et éviter qu'elles ne fendent il faut... de la chance et une essence adaptée.
Lors du séchage, le bois se rétracte dans trois directions différentes : longitudinal (de haut en bas) ; radial (de l'écorce vers le coeur) et tangentiel (le "cercle" formé par chaque cerne de croissance diminue en diamètre). Là où ça se complique, c'est que chaque direction va avoir des coefficients de mouvement différents (en généralisant, le retrait longitudinal va être le plus faible, le tangentiel le plus fort, et le radial entre les deux ; mais ce n'est pas une vérité universelle).
Sans rentrer dans un cours de géométrie complet, ce qui pose le plus de difficultés c'est la différence de coefficient entre le retrait tangentiel et le retrait radial : en imaginant que ton tronc est un cercle parfait, le retrait radial va correspondre à une diminution du rayon du cercle ; et le retrait tangentiel à une diminution du périmètre. Si ton périmètre diminue plus vite que ton rayon, ton cercle ne peut mathématiquement plus rester un cercle.
Heureusement le bois n'est pas un matériau uniforme, en jouant sur la "souplesse" de ses fibres il va se déformer pour trouver un nouvel équilibre, mais s'il ne peut se déformer tout en restant dans les limites d'élasticité du matériau, il va craquer.

Et là ça devient hyper compliqué : chaque essence a des coefficients de retrait différent, une structure fibreuse différente, des modules d'élasticité différents...
En plus de ça au sein de chaque essence, selon la météo, le sol, la concurrence... chaque arbre va être différent, et donc n'aura pas les mêmes chiffres que son voisin ou son cousin.
Pour couronner le tout, ils ne sont jamais des cercles parfaits (selon le sens du vent ou la pente, un côté du tronc va former des cernes plus épais pour maintenir l'ensemble debout) ; les cernes ne sont pas réguliers d'une année à l'autre ; et un tas d'éléments extérieurs peuvent créer des modifications très locales des caractéristiques physique du bois (un noeud, une attaque de champignon, un gel particulièrement fort...)

Et puis comme si ce n'était pas assez compliqué, le bois n'a pas la même composition au coeur de l'arbre qu'à sa périphérie ; et lors du séchage les caractéristiques physiques vont encore évoluer.

Même en connaissant toutes les caractéristiques de ton bois, il n'y a pas un supercalculateur actuellement capable de te donner une recette miracle pour être sûr à 100% de finir avec une rondelle que ne fendra pas.

Tout au plus peut on citer des expériences empiriques qui peuvent te laisser espérer un résultat correct, ou anticiper un échec écrit d'avance. Par exemple, un arbre abattu en basse sève (plein hiver, lune descendante et décroissante) ; feuillu plutôt que résineux ; à grain fin (fruitier plutôt que chêne) avec une croissance lente (cernes serrés) ; coupé en rondelle d'épaisseur très constante ; badigeonnée sur les deux faces de coupe avec de la paraffine ; et séchée lentement (pièce non chauffée mais isolée, ventilée mais pas trop, avec un peu d'humidité ambiante les premières années de séchage puis de moins en moins) en étant retournée régulièrement et en étant cerclée par une sangle que l'on ressert régulièrement aura quelques chance de s'en sortir sans dommage.

Dans ton cas : résineux, tombé avant l'hiver en lune montante croissante... tu peux essayer de couper à la tronçonneuse sur bois frais plusieurs rondelles de différentes épaisseur, de les cercler, de badigeonner les faces de paraffine et de les faire sécher lentement, mais il y a toutes les chances pour qu'elles finissent en camembert.
Le fait qu'elles gondolent au séchage serait un bon signe, cela montrerait que les tensions s'évacuent par une déformation longitudinale plutôt que par une fissure ; et il sera toujours possible de redresser ça une fois le bois sec (dans 4 ou 6 ans).

Sinon tu peux tout simplement faire des rondelles à la tronçonneuse, les laisser sécher tel quel et fissurer comme elle le doivent, puis utiliser les fissures comme un espace de création artistique plutôt que de les voir comme un vilain défaut du bois anarchiste qui n'a pas voulu se plier à la volonté d'ordre et de prévisibilité de l'Homo Sapiens tout puissant.

cocoM
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La méthode utilisée par le vendeur de ma RD pour sortir la machine de l'atelier (qui avait été modifié des années après l'installation de la machine) : un coup de tronçonneuse dans le dormant de la porte pour le réduire de 2cm...
Certes c'est un peu extrême.

Sans la machine sous les yeux c'est un peu compliqué, mais vu le matériel cité, je tenterais :
-sangler une palette sur la face arrière de la machine
-si la chèvre est costaude ; s'accorcher à la face avant de la machine (en plaçant bien les sangles qui relient la machine à la palette, et avec une élingue bien placée également pour équilibrer le tout) et soulever tranquillement. La machine devrait se poser sur le coin arrière, et en jouant tranquillement avec la chèvre on peut aller jusqu'au basculement et redescendre doucement.
-si la chèvre est trop légère, l'utiliser uniquement pour gagner la place de mettre un cric (toujours sous la face avant) ; puis jouer du cric et des madriers pour amener progressivement la machine à être en équilibre sur son coin arrière ; de là utiliser selon l'environnement soit la chèvre soit corde ou sangle avec un mouflage pour descendre progressivement la machine sur sa palette.

Rentrer le tout, et faire le chemin inverse pour la remettre sur pieds.

cocoM
Meilleure réponse

Perso je propose deux modèles sur mon stand et je choisis essence et type de tournage en fonction :

Le mortier à produits secs (épices, gomasio, gros sel...) : "petit" diamètre (doit pouvoir être tenu à la main) assez haut (deux largeurs de paume de la main) et qui se referme légèrement afin d'éviter que les grains ne sautent en dehors (ça donne une forme d'amphore ramassée). Le pilon qui va avec a une courbure légèrement plus serrée que celle du fond de mortier, ainsi il y a un point de contact bois/bois unique qui permet une forte pression. J'utilise pour ces pièces des bois dur à cernes marqués (frêne, chêne, robinier, orme...) et ils sont travaillés en bois de fil hors coeur. La présence de tanins ne m'inquiète pas car les aliments sont secs et je conseil de ne jamais laver à l'eau.

Le mortier à aliments frais (pesto, aïoli...) : plutôt en forme de bol à base très large pour rester stable sur le plan de travail ; avec une courbure intérieur la plus régulière possible et assez évasée (ça permet un meilleur nettoyage). Le pilon qui va avec a une courbure légèrement moins serrée que le mortier, ainsi il y a une couronne de contact qui offre plus de surface d'abrasion et permet de travailler des herbes par ex. J'utilise là plutôt des fruitiers, du charme, du buis, de l'érable... tous les bois durs à grain fin qui vont moins absorber les liquides. les tanins sont exclus car aliments humides. Généralement ces mortiers vont être réservés à un usage dédié, surtout si de l'ail est utilisé ; si quelqu'un veut un mortier polyvalent je l'oriente vers la céramique ou le marbre qui se nettoie plus facilement et va en plus pouvoir être placé au froid avant usage (indispensable pour certains usage notamment herbes fraîches car l'intérêt du mortier est de ne pas chauffer et donc pas dénaturer le goût).

cocoM

selon l'utilisation prévue, tu peux les passer en contreparement, ou bien accepter l'esthétique de ces tâches... mais les faire partir me semble illusoire.

cocoM

Pour moi c'est juste une bague coincée dans un décolletage au niveau de l'axe de la fraise et qui assure que le roulement reste bien à sa place tout en ne touchant pas la fraise.
Ca coute surement moins cher à l'usinage de créer un axe de 8mm dans lequel on vient faire un décolletage que de faire un axe de x mm et de venir ensuite l'usiner sur toute la longueur pour le réduire à 8.

cocoM
Meilleure réponse

Pour la question du nombre d'essieux de la remorque, attention à ne pas prendre la question à l'envers : ce n'est pas parce qu'une remorque a deux essieux qu'elle peut prendre plus de charge.
Ce qui fait qu'une remorque peut prendre du poids, c'est qu'elle a un chassis renforcé, un ou plusieurs essieux freinés, une tête d'attelage adaptée... Le fait de répartir ce poids sur un seul essieu surdimensionné ou sur deux essieux n'est qu'une question de stabilité.
Pour ton cas, il faut viser une remorque capable de prendre 800kg/1T de charge ; soit une remorque avec un PTAC de 1T300 minimum ; qui sera forcément une remorque freinée, avec sa propre carte grise, son assurance etc... Si tu as ça sous la main, tant mieux ; sinon il faut chercher des remorques porte engin ou porte voiture car ce sont à peu près les seules qu'on trouve facilement en location avec des PTAC suffisants. Et attention, bien souvent il te faudra un permis adapté pour ce type de remorques (B96 ou EB)

Pour le transport ; perso pour la mienne j'ai fais les choses en deux fois : une première fois je suis venu avec un stock de bois ; des crics de toutes les formes, des pieds de biche... et j'ai soulevé la SAR progressivement jusqu'à pouvoir construire une palette directement dessous.
Le lendemain, je suis revenu avec un transpalette auquel j'ai soudé un crochet qui permet de le tirer avec un treuil et une remorque porte voiture (simple essieu basculante pour les voitures de rallye). Avec le vendeur qui tournait la manivelle du treuil et moi qui dirigeais le transpalette, ça s'est fait en 10 min sans forcer et sans stress. Le déchargement s'est fait aussi vite ; par contre j'ai du démonter le volant supérieur arrivé à la maison sinon je ne passais pas la porte à cause de la hauteur rajoutée par la palette.
Depuis j'aménage systématiquement mes machines sur une palette ; le jour où il faudra les déménager ce sera hyper simple.

Si je n'avais pas ma remorque et que je devais louer un véhicule pour ce genre de transport ; je regarderais du côté des dépanneuses VL ; il y a quelques années chez euro***** j'ai loué 50€/J une dépanneuse VL qui pouvait charger 1T5 avec le plateau basculant surbaissé, le treuil électrique... Il faut juste trouver le transpalette et tout le reste se fait facilement.

Pour la taille du ruban ; il faut s'imaginer un peu le type d'usage.
Perso je fais principalement refente et dégrossissage de pièces à tourner.
Pour la refente, j'attaque des planches jusqu'à 35cm de large ; en tournage ce n'est pas rare non plus d'avoir des hauteurs de 30cm, en bois vert. Ma SAR de 700 avec moteur 6CV est vraiment à son max sur ce type d'activité. Par contre je fais mes affutages moi même au tiers point, et sur un ruban de 2m80 c'est looooonnnng.