Un élément que je n'ai pas vu abordé dans les autres réponses mais qui me semble intéressant : le marché local.
Si je prends comme exemple ma région, il n'y a pas d'unité de première transformations du bois (scierie) proche, donc soit il faut faire venir une scierie mobile, soit il faut pouvoir remplir un semi complet de bois "précieux" pour que le coût de transport soit amorti.
Si tous tes voisins font du sapin ou autres bois à faible valeur ajoutée, tu vas avoir plus de mal à convaincre un négociant de venir voir tes arbres, car il se déplacera potentiellement loin pour une seule parcelle...
Sinon le plus important dans le choix des essences reste à mon sens de connaître le climat et le micro climat de la parcelle. Outre température et eau, le vent va être important à comprendre : tu n'auras pas des chênes de 30m si tu es dans un couloir de vents ; et il peut être intéressant de stratifier ta parcelle pour créer des brise vents qui favoriseront une zone plus intéressantes pour des arbres hauts.
Pour ma crédence (en photo : placage créé à partir d'une poutre incendiée), j'ai comble les manques avec du charbon.
Préparation de support : brosse métallique pour le plus gros, puis brosse à dent, soufflette puis acétone et chiffon.
Pour le charbon : la fin de vie d'un broyeur electrique à café parmi les trois que mamie gardait dans son grenier ; puis tamisage.
J'ai commencé par mettre de la cyano premier prix dans tous les creux à combler, verser la poudre de charbon par dessus, puis à la main je balaye toute la surface, et je finis par récupérer ce qui n'a pas collé. Pour les creux les plus profonds il faut plusieurs passages. Avec de la cyano premier prix de chez action ça m'a coûté 6€ de colle.
Ensuite ponçage et vernis (choisir un vernis filmogene et pas une huile, la cyano ferai une zone étanche à l'huile)
Il faut regarder les puissance absorbées/ admises par chaque composant.
De mémoire sur le WD6 le moteur d'aspi fait 1500w et la prise asservie peut encaisser 2100w pour une charge totale de 3600w...
Si ton aspirateur à copeaux fait moins de 1500w ; que la machine branchée sur l'asservissement fait moins de 2100w, que le module est bien étanche et que tu utilises des sections de câbles appropriées à la la puissance et à la distance il n'y a pas d'opposition théorique.
Personnellement je n'aime pas les abrasifs sur maille (abranet ou 3m) pour le tour (ils fonctionnent très bien à plat, mais dès qu'on les tords, les plie ou autre pour se conformer à la forme par nature ronde d'un objet tourné, la maille a tendance à se déchirer trop facilement).
Je fais pas mal de tests de marques et références, pour l'instant le plus convainquant a été la référence 245 de chez 3m. Malheureusement difficile à trouver et souvent chère.
J'ai eu de bon résultats avec des toiles finixa mais seulement pour les grains fins (à partir de 180) ; en dessous ils s'usent trop rapidement.
Bon retours aussi sur la marque primex mais cette fois uniquement pour les grains grossiers (j'ai eu un lot en déstockage, mais que du grains 60 et 80).
L'atelier non, mais j'ai été organisateur d'un festival où l'on a réussi à alimenter toutes les activités en photovoltaïque et groupe à l'huile recyclée.
Il existe des onduleurs triphasés capable de sortir de grosses puissances... donc avec le parc batterie qui suit sur le principe il n'y a pas d'obstacle.
Par contre le plus gros dimensionnement/cout ce ne seront pas les panneaux mais les batteries ; et il faudra leur créer un espace isolé, "climatisé" pour éviter la surchauffe d'un tel parc, hors poussière... Cette contrainte de l'espace technique nécessaire (batteries, régulateurs, onduleur...) est surement le plus gros point noir.
Quel est ton objectif ? Faire de l'auto-consommation sur une installation PV dans un endroit relié à l'élec ? Alimenter un atelier hors réseaux ? Le défi ? Selon le cas il existe peut être des alternatives moins couteuses (et vu le parc batteries probablement moins polluantes).
Sans photos, impossible de se prononcer ; pour autant :
pour la bille de noyer, c'est une belle dimension, malheureusement 5 ans avant d'être scié c'est long, les chances qu'elle soit habitée par des bêbêtes sont fortes. En plus pour le scieur ce sera une horreur : les scies à grumes ont une denture plus adaptée au bois vert ou ressuyé qu'au bois sec. Soit tu la scie toi même et si par chance elle est belle elle peut se vendre "cher" ; soit tu la vends tel quel au prix du bois de chauffe de chez toi.
Pour les plateaux débités, sans connaitre réellement l'essence et sans photo impossible à chiffrer ; ça peut aller de 40€ le mètre cube (bois de chauffe) à 3000 (bois d'ébénisterie qualité BME).
Le bon coin ça marche par trop mal pour trouver des acheteurs ; certains artisans peuvent être intéressés par le noyer s'il n'est pas cher (c'est un pari de leur part qui peut ne rien rapporter mais qui peut aussi être un jackpot selon le résultat après découpe...).
En complément de mon commentaire dans la réponse de Oak ; et en réponse à Kentaro et Atelierboisetcouleur ; je me permet un petit message d'espoir pour les petits ateliers pro.
Je ne perçois aucune animosité ni condescendance de la part des ceux qui ont répondu, mais malheureusement l'écrit et la concision des réseaux "sociaux" comme l'ADB peuvent donner ce sentiment... dommage car pour quelqu'un qui se lance toutes les expériences sont aptes à nourrir le projet, mais il est facile de se braquer et de fermer la porte.
J'ai démarré mon activité pro en décembre 2019, pas longtemps avant qu'on se retrouve tous coincés à domicile pendant des mois... Mon objectif de base était de faire de la production de petites pièces (tournage, boîtes, objets déco etc...) et de la vente sur les marchés "touristiques" (festivals, fêtes médiévales, marchés d'artisans et de noël...). Or avec le covid, toutes les dates de 2020 se sont retrouvés annulées, mon "business plan" est tombé à l'eau. Par contre les nombreuses résidences secondaires qui se trouvent près de chez moi sont devenues des résidences principales avec l'arrivée massive du télétravail ; et avec ça l'envie de la part des habitants de se créer un lieu de vie cosy.
Du coup, j'ai changé mon fusil d'épaule et j'ai investi 1500€ dans des vieilles machines en fonte des années 20 pour pouvoir faire de la menuiserie plus conséquente et profiter de cette manne de projets. Dans un garage de 36m² (avec la chance d'un grand espace extérieur et de l'absence de voisinage gêné par le bruit) j'ai ainsi pu fabriquer plusieurs escaliers ; des agencements de bureau ; de chambre ; un carport ; des portails ; des volets...
En sortant de ma formation, en écoutant les retours d'expérience etc... j'étais persuadé qu'un tel projet ne serait jamais viable ; je m'y suis lancé contraint et forcé surtout pour ne pas devenir fou par désoeuvrement... et pourtant à la fin de l'année toutes les machines étaient remboursées, j'avais complété mon atelier (2000€ de matériel pérenne racheté cette année là) et j'avais quand même pu me dégager des revenus (le taux de cotisation réduit pour les créateurs m'a permis de ne pas faire de choix entre investissement et rémunération).
Mon chiffre d'affaire brut reste ridicule ; mais mes charges le sont encore plus : pas de loyer pour l'atelier (puisque le loyer du garage je le paye déjà), peu d'électricité (atelier et maison sont sur le même abonnement ; et l'abonnement représente la moitié de la facture), pas d'eau (idem élec mais là l'abonnement c'est 90% de la facture), pas de poubelles (toujours pareil).
En étant parti sur des machines d'occase, sans emprunt, en faisant tous les transports moi même, en choisissant régulièrement de passer 8h à faire des mortaises à la main plutôt que de dépenser 1000€ pour une machine qui les aurait fait en 2h (6h gagnées par projet, à 15€ net de l'heure il faut combien de projets pour rentabiliser la machine ?)... Bref en réfléchissant plutôt à réduire au maximum mes dépenses plutôt qu'à faire monter mon CA ; et en appliquant cette logique de réduction des dépenses à ma vie quotidienne ; j'ai réussi à me dégager un revenu satisfaisant.
Et le dernier bonus de tout ça ? Et bien c'est que je n'ai aucun boulet au pied. L'an dernier, j'ai été terriblement lassé de cette activité (un chantier de trop qui a été emmerdes sur emmerdes, quelques clients chiants...). Aucun problème ! J'ai repris mon objectif de base : j'ai pu mettre l'activité entre parenthèses pendant 6 mois pour produire de quoi faire une saison de vente sur les marchés en vivant sur mes réserves ; et j'ai gardé en parallèle mon réseau de clients qui me demandent toujours quelques bricoles qui deviennent des "bonus" (un plateau de table basse à refaire devient un plein d'essence pour aller passer un week end chez des amis, une porte à raboter devient un restau...). Bilan de fin de saison : je me suis bien plus éclaté dans mon boulot, j'ai trouvé un rythme de travail qui me convient mieux, et même si mon CA a baissé mon revenu net a augmenté...
Je me permet de faire une comparaison avec un autre milieu économique que je connais pas trop mal : l'agriculture. Il y a en ce moment une "mode" des micro-fermes : souvent des reconversions pro, qui se lancent avec un budget de base au ras des pâquerettes, et un modèle de vente directe à tout petit CA. Les "vrais" agriculteurs qui galèrent depuis des années, qui ont acheté leur ferme 1 million avec un endettement sur 30 ans (c'est quasi la norme en élevage), achètent tous les 5 ans un tracteur à 250000€ et voient péniblement se profiler une retraite à 70ans avec 700€/mois en travaillant 50h/semaine regardent ces nouveau venus d'un oeil torve et avancent le fait que ces micro-fermes ne tiennent souvent pas longtemps.
C'est vrai,la majorité des micro projets ne vont pas aboutir à une activité pérenne, mais il y a une différence de taille :
Quand ces micro-fermes se cassent la figure, leur propriétaire reprennent un boulot salarié, parfois à temps plein parfois en complément d'une activité agricole réduite, et épongent les dettes sans difficultés.
Quand un agri qui a 400000 de dettes sur le dos et 5 salariés à payer se retrouve en difficultés ; il fini en liquidation judiciaire, s'il reprend un boulot il ne peut pas en vivre car la moitié de son salaire sert à rembourser la dette ; et malheureusement pour beaucoup la "solution" reste d'utiliser le dernier outil de la ferme qui n'a pas été confisqué par les huissiers : la corde.
Que ce soit dans l'agriculture ou dans l'artisanat ; bien évidemment on ne peut pas avoir un monde uniquement fait de "petits" dans notre société moderne ; et bravo à ceux qui osent se lancer dans des projets ambitieux ; sans eux l'économie ne serait pas suffisamment florissante pour que d'autres puissent s'épanouir dans des projets plus anecdotiques... Pour autant entre ces "courageux" et ceux qui n'ont pas du tout l'esprit d'entrepreneur et préfèrent un salariat sans prise de tête ; il existe toute une tranche de population qui a l'esprit d'initiative, mais qui n'a pas pour autant de rêves de grandeur. Si les "grandes" entreprises ne sont pas en mesure de leur proposer des postes adaptés à leurs envies et motivations, ils peuvent trouver leur compte dans des micro-projets ; et même si les échecs sont nombreux ils sont souvent sans gravité. Alors pourquoi les décourager ?
(contrairement à Kentaro, la concision n'est pas mon fort... il faut de tout pour faire un monde)
C'est de la m****e ; ça ressemble à du tormek de loin de dos et dans le noir, mais en vrai :
_la meule est nulle, grain pas régulier et liant de mauvaise qualité qui fait qu'il faut la redresser souvent et qu'elle fond à vue d'oeil. En plus à l'arrivée la mienne était ovale.
_guide beaucoup moins stable que sur la tormek (en même temps il est fixé à la machine par des serrages en plastique)
_les accessoires d'origine sont fragiles (filetages en choconium, angles foireux) et la barre est un pouillème plus petite en diamètre que la tormek donc ses accessoires s'adaptent mal. Les accessoires en bout d'arbre (cuire de démorfilage pour gouge par ex) ne s'adaptent tout simplement pas car le diamètre de l'arbre n'est pas le même.
_le moteur est 00IB9HPD faiblard, elle cale beaucoup trop facilement.
_la roue avec le cuir est en plastique mou, pas bien ronde...
J'ai passé plus de temps à l'installer puis à la virer de l'établi qu'à l'utiliser ; je suis très très vite revenu à un affûtage à la main plus rapide et moins cher pour les outils à tranchant droit ; et pour les gouges de tournage j'ai pris une meule à sec (5€ en vide grenier) avec une meule corindon de bonne qualité (40€). J'ai revendu la scheppach 10€ sur LBC ; c'est tout ce qu'elle vaut selon moi. 120e jetés par la fenêtre au total, pour le même prix j'ai un kit de pierres diamantées format carte de crédit, une pierre japonaise avec support, un kit de démorfilage fait maison en collant un cuir de canapé récupéré à la déchet sur un support, une meule à sec avec une bonne meule neuve.
Avec deux servantes à rouleau adaptées à l'arrière de ta galerie et des sangles, tu peux redescendre le panneau en douceur (un pote a mis ça sur sa galerie pour des section de charpente, mais je ne vois pas pourquoi ça ne marcherais pas avec des panneaux). A défaut d'avoir ce système installé, tu peux "clipser" un tube PVC fendu sur la barre arrière de ta galerie et l'utiliser comme surface de glisse.
Perso c'est à la remorque, donc pas de "problème" avec la hauteur. Pour le sanglage/transport ; si c'est un trajet court je roule à 50 ; si je dois aller plus loin je prévois des bastaings de la longueur du panneau pour le rigidifier et je sangle assez serré.
J'en ai fait deux paires l'an dernier, reproduction à l'identique de pièces existantes donc je ne me suis pas trituré le cerveau sur ces questions, j'ai fait la même chose que ce qui était en place (du coup y'a peut être mieux...).
Pas de collage, les lames s'assemblent avec une rainure trapézoïdale et non pas simple.
Les traverses reçoivent les mortaises, et les lames externes les tenons en haut comme en bas ; toutes les lames sont reliées aux traverses par rainures languettes. Les tenons mortaises sont chevillés.
Les Barres à queue d'aronde sont rentrées en force mais pas trop (au maillet mais sans se faire mal au poignet) ; et clouées aux deux lames extérieures. Les autres lames sont libres.
Les barres avaient les grand côtés côté gond (d'ailleurs j'en ai inversé une suite à une erreur d'établissement... la belle boulette)
Les barres étaient boulonnées par boulon poelier, donc pas de trou oblong possible.
Je ne suis pas sûr que tout est parfait, mais c'est une reproduction (je devais même reproduire les angles droits pas droits parce que les tableaux de fenêtre était en trapézoïde irrégulier). Les volets d'origine avaient une bonne cinquantaine d'année, et ils ont tous pourri au niveau des insertions de boulonnerie mais pas aux assemblages.
Sur cette pièce en particulier je pense que c'est un problème de talonnage avec plusieurs difficultés :
Premièrement ta base est discontinue (du au bout d'écorce qui a du voler et dont on voit la trace sur la 2e photo autour du noeud près du mandrin) ; à 500T/min un talonnage même délicat va faire rebondir ta gouge sur ce "trou" et quand tu arrive enfin dans la zone de bois continu, le défaut s'est accentué par résonance.
Ensuite on voit sur tes photos qu'il reste encore une zone de cambium (la partie interne de l'écorce) ; cette zone est "filandreuse" et même avec une gouge affutée par un barbier elle se coupe très mal ; et comme elle est souple la gouge va facilement la compresser plutôt que de la couper ; ce qui crée un phénomène de rebond... En plus de ça le cambium est gorgé de sève, ça a tendance à encrasser la gouge et à la rendre moins maniable.
Enfin tu as une fissure non négligeable ; elle peut sembler stable mais avec la force de rotation elle peut se refermer sous l'effort du talonnage, puis se rouvrir quand la gouge n'est plus en contact ; tour après tour tu finis par avoir un rond qui n'est plus du tout rond.
Les solutions :
_ augmenter la vitesse tant qu'aucune vibration à vide n'apparaît ; c'est contre intuitif mais plus de vitesse permet que ta gouge passe moins de temps "en l'air" et donc aide à mieux gérer la première difficulté ; et avec une vitesse de rotation élevée mais une avance lente de la gouge tu prends des copeaux très fins ce qui aide pour les deux autres. Typiquement sur ce genre de pièce je vais démarrer à 500T/min et progressivement arriver à 800/900T/min pour l'extérieur et la finition intérieure se fera à 1000/1200 (mon tour est un magma 200FU donc peu ou prou la même gamme que ton killinger).
_faire un double biseau sur ta gouge pour réduire le talon. Moins de surface de talonnage = moins de résonance pour accentuer les défauts.
_faire des passes "tirées" avec l'aile de ta gouge pour supprimer le balourd avant d'accélérer : l'état de surface n'est généralement pas très bon puisque il n'y a pas de talonnage et que les fibres ne sont pas soutenues ; mais comme il n'y a pas de talonnage ça permet de corriger les vagues déjà en place et de repartir sur une base "saine" pour faire une passe dans les règles de l'art.
Je fends au merlin aussi, un peu de tout venant (feuillus divers dont chêne) et puis pas mal de trogne (quasi exculsivement du frêne).
La question du sens dans lequel poser la bûche se pose à chaque fois, mais de mon expérience l'orientation des noeuds est la question la plus importante : lorsqu'il y a un noeud, la buche est posée pied en l'air ; et dans la mesure du possible le noeud est centré sur l'axe de frappe.
Mais quand on arrive sur des trognes, ça se complique : avec les noeuds cicatrisés, les contrefils omniprésents etc..., il vaut souvent mieux avoir la buche tête en l'air...
Sur des billons sans noeuds, je cherche les gerces/fentes/rayons médullaires et je tape dans cet axe là, le reste m'importe peu tant que le billon est stable sur le billot. Et si ça ne fend pas, j'y vais au coin éclateur et à la masse, c'est moins satisfaisant mais ça marche très bien.
Ma vision très personnelle sur la transmission des savoirs faire et être et leurs applications dans la vrai vie :
j'ai eu la chance d'accéder à une formation (en reconversion) que j'estime de qualité sur le plan technique et humain ; mais une fois le diplôme en poche, la confrontation avec le vrai monde économique est rude :
_première expérience en intérim : alors que j'ai appris à mener un projet de A à Z, de la conception du plan suivant un cahier des charges jusqu'à la finition ; je me retrouve en postes fixes : 3 jours de dégauchisseuse, 2 jours de toupie, 1 journée à alimenter une CNC... puis 2 semaines d'assemblage à visser ensemble des pièces identifiées par un sticker... c'est comme si j'avais appris la navigation en haute mer pour avoir le droit de faire de la barque sur un lac. Résultat : l'impression que mes compétences ne sont pas valorisées, financièrement mais surtout en terme de reconnaissance et de perspectives : je ne peux même pas exprimer un quart de mon potentiel, comment espérer qu'il se développe et finisse par être apprécié par qui que ce soit ???
_deuxième étape : blasé par cette course à l'efficacité généralisée qui relègue l'humain à un auxiliaire des robots ; peu enclin à manger du pain noir pendant X années en espérant finir par être repéré par l'une des entreprises qui proposent encore des postes valorisants ; je me mets à mon compte tout en sachant que j'ai des lacunes techniques importantes. Il y a pas mal de galères mais je suis plutôt content quand j'arrive à les surmonter.
_troisième étape : je trouve un marché de niche dans lequel j'arrive à mettre en oeuvre les compétences que j'ai acquises lors de ma formation et dans mes précédentes activités ; et dans lequel je trouve enfin un équilibre qui me convient ; tout en ayant conscience d'être dans une précarité importante parce qu'un marché de niche peut très vite se boucher.
Le principe d'une SCOP pour avoir une meilleure reconnaissance des travailleurs... pourquoi pas si on ne pense pas qu'à la reconnaissance financière.
Pour moi il faut surtout que l'intelligence de la main (re)trouve sa place dans la hiérarchie sociale. Voir un titulaire de BMA se retrouver à alimenter un robot après 35 ans de carrière parce qu'il n'a pas su/voulu prendre le virage numérique je trouve ça d'une violence inouïe. La numérisation et l'évolution des machineries ont rendu nos métiers plus sécurisés, plus efficaces ; mais aussi moins techniques et donc plus facilement remplaçables : il y a 70 ans pour faire du rabotage il fallait savoir entretenir une R/D, changer et affuter ses fers, lire le fil du bois, travailler à la bonne vitesse... de nos jours il faut une demi heure à un technicien pour régler la 4 faces moulurière et un intérimaire pour la nourrir toute la journée.
Si la compétence est de nouveau reconnue ; j'ose croire que le rééquilibrage financier viendra de lui même ; mais actuellement la balance entre capital humain et capital matériel est tellement déséquilibrée dans la valorisation d'une entreprise qu'il ne faut pas rêver... (et c'est vrai non seulement dans nos métiers, mais aussi chez les agriculteurs et bien d'autres).
Cherchons d'abord à redonner un sens à nos métiers, je suis bien plus épanoui aujourd'hui en gagnant moins qu'en intérim parce que je trouve du sens à ce que je fais... Si les jeunes n'ont pas de modèles d'ouvriers du bois épanouis en dehors des youtuber, ils vont vite déchanter en arrivant en entreprise et changer de voie ; et la reconnaissance financière n'y changera pas grand chose.
Dans cette gamme de prix, tu pourras trouver un bon tour d'établi ; mais difficilement un tour de plus grand format.
Quand tu dis que tu veux être polyvalent, est-ce que tu inclus des tournages de grandes longueurs type balustre, pieds de table ou autre ? Car la longueur de banc est moins importante à mon sens que la hauteur au dessus du banc ; sauf précisément pour ce genre de travail (qui est rarement fait à la main de nos jours). Un tour d'établi est un bon moyen de démarrer, il se revend assez facilement pour passer sur un modèle plus gros ensuite, et en bricolant un socle assez lourd tu peux compenser la légèreté de la bête.
Si tu passes par un vendeur spécialisé (maison du tournage, auvergne tournage, ftfi, bordet, auprès de mon arbre, willy vanhoutte) tu as peu de risques de tomber sur un mauvais cheval en neuf ; (chez le belge il y a plusieurs modèles avec mandrin offert dans ton budget ;)
L'occase peut être une bonne solution si tu es patient : y'a pas tant que ça de bons tours qui passent, et ils partent vite et souvent à prix pas si bas par rapport au neuf.
Pour le budget, si en occase tu peux avoir un mandrin inclus c'est un gros plus, sinon effectivement il faut compter un billet de 250€ mini pour un mandrin qui ne te fera pas défaut (record SC3 par exemple).
Pour l'affutage, même si tu as déjà un touret il faut compter une meule corindon de bonne qualité et à grain assez fin ; et l'achat d'un redresse meule si tu n'en as pas.
j'ai opté pour ce modèlequi rempli certains de tes critères.
Niveau compacité, il est franchement un bon compromis (j'arrive sans problème à le charger dans une berline compacte en plus des autres outils quand il doit servir en chantier).
Il est certes bruyant mais avec 3,5cv de moteur, il ne met pas longtemps (moins de 30sec) à remplir la cuve pour les applications courantes (clouage, gonflage, dépoussiérage) ; beaucoup de bruit mais pendant peu de temps, c'est parfois préférable à un peu de bruit tout le temps.
Pour les applications plus lourdes (peinture, ponçage) il peut les accepter occasionnellement grâce au moteur puissant et au double cylindre. Bien évidemment si tu fais 1h de peinture en continu ça va chauffer... Mais je l'utilise très régulièrement pour du ponçage (pour faire les petits détails à la ponceuse de précision de carrosserie) et il ne m'a jamais fait défaut malgré des journées où il a du tourner 3h sur une journée de 8 en pleine canicule.
Les sécurités thermiques sont bien réglées, il a une valve de décompression en cas de surchauffe... bref tout est en place pour te dire à quel moment tu vas au delà de ses capacités avant qu'il ne te pète dans les mains.
Si ton critère principal est le silence, oublie les opérations autres que clouage et gonflage, ou bien monte le prix de manière substantielle.