
Le hetre est plutot un bon bois pour fabrication d'établi, et généralement dans les moins chers hors résineux.
Le prix dépend de beaucoup de choses : as-tu acces à une dégau/rabot ou prendras tu des planches finies ? Prends-tu ton bois en scierie ou chez un négociant ; est-il séché à l'air ou en séchoir...
Il ne prendra pas la pluie, mais sera tout de meme soumis aux variation d'hygrométrie et de température extérieure ? Dans ce cas attention à la coulisse de ton valet qui risque de gonfler/rétrécir et de rendre le mouvement du valet pas très fluide. Il peut etre intéressant dans ton cas d'oublier la coulisse bois sur bois et de plutot faire des rainures hautes/basses avec des roulettes adaptées sur ton valet (et à l'humidité, regarde ce qui se fait en quincaillerie pour salle de bain).

Les modèles présentés sont très différents, c'est un peu comparer pomme et orange comme disent les anglophones.
Le jean l'ébéniste est un mini tour d'établi, donc à installer sur un établi de manière permanente ou non. Les plus : ça prend très peu de place, c'est déplaçable car léger. Par contre il faut avoir de quoi fabriquer un établi adapté (lourd et stable pour compenser le faible poids de la machine) ; et les capacités (diamètre et longueur) sont limités.
En plus des limites et avantages d'un tour d'établi, ce modèle a l'avantage de disposer d'un variateur électronique de vitesse couplé à des poulies, cette configuration apporte pas mal de confort. Par contre la vitesse la plus basse (600t/mn) est déjà rapide pour une pièce de 30cm de diamètre, avec en plus le faible poids du tour je dirais qu'il est très dangereux de se lancer sur du tournage en l'air sur une pièce pas parfaitement équilibrée sur ce tour.
Le holzstar est un tour sur piétement bas/moyenne gamme. Plus lourd, avec un piétement ad-hoc, il est en général plus stable, mais plus encombrant et peu déplaçable.
Ce modèle en particulier utilise une variation mécanique de vitesse qui n'est plus très répandue, et un peu moins efficace que la variation électronique. Aucune idée (sur mano mano, pas le temps d'aller chercher plus loin) du poids, de la puissance moteur, du diamètre de tige du porte outil... bref, ça sent pas la machine destinée aux tourneurs. Compte tenu de tout ça, la rotation à 180° qui nécessite de pouvoir réaligner très exactement les broches pour repasser en tournage en l'air me fait un peu peur sur la qualité de sa réalisation.
Il sera tout de meme surement mieux pour du tournage en l'air, par contre pour des pièces fines (stylo par ex) le jean l'ébéniste sera mieux.
Dans ta gamme de prix :
en mini tour d'établi : woodfast m305 (-de500€) ou m320(~700€) ou bien jet jwl1015 (entre 500 et 600 selon option) sont vraiment destinés aux tourneurs et fiables.
En tour sur piétement, pour moi à part sur le marché de l'occasion, il vaut mieux éviter cette gamme de prix : ils ne sont pas assez bien conçus pour etre vraiment bon en tournage en l'air, ils sont suffisamment lourds pour etre encombrants mais pas assez pour etre stables.
Le rapport qualité prix d'un tour d'établi sera meilleur, et si jamais tu es mordu et veux passer sur la taille au dessus, il te servira toujours (station de polissage, tour de secours, de démonstration, d'apprentissage etc...).
Enfin n'oublie pas que le tour n'est que la partie émergée de la facture, les gouges, un mandrin, une station d'affutage, un stage de formation pour connaitre les sécurités de base etc...

Si l'objectif est d'apprendre, les outils manuels sont intéressants : ils vont t'obliger à lire le sens du bois, repérer les déformations à corriger etc... Une varlope ne suffit pas, il faut pour etre à l'aise un rifflard (pour dégrossir), une varlope et un rabot de finition).
Par contre ils peuvent etre frustrants : affutage, réglage des rabots, huile de coude, établi de bonne facture avec des outils de blocage adaptés... autant d'éléments qui sont difficile à appréhender sans "guide" ; bien sur il existe des bouquins, des vidéos etc mais rien ne vaut un "ancien" qui te montre les gestes et te tape sur les doigts quand tu vas de travers, et malheureusement pour les outils manuels ça devient rare les anciens qui savent vraiment faire et transmettre.
A l'inverse l'électrique est moins formateur, par contre en cas de mauvais usage ce n'est pas un ancien qui te tape sur les doigts mais un couteau lancé à 3000tr/min. Là encore tout un tas de doc disponible, et la possibilité de toquer à la porte d'une asso ou d'un boiseux qui pourra t'apprendre la sécurité.
Financièrement, deux rabots et une varlope de qualité te couteront moins cher qu'une R/D bas de gamme, par contre il faut un établi lourd et de quoi affuter, donc l'investissement de base peut se révéler important.
Et puis la place et le bruit sont à prendre en compte : avec une R/D électrique tu passeras vite à l'achat d'un aspirateur, donc gare au garage surpeuplé, et à la marmaille bruyante.

la question avait été abordée ici
et les site cités par grabouille sont très bien, globalement n'importe quelle marque vendue sur ces sites est correcte.

Un truc classique pour une rose des vents, c'est d'avoir un placage clair et à grain fin type érable, bouleau, charme ; et un autre qui va etre plus foncé que le chene : noyer US, ebene, wengué ; ou alors tirant sur les tons rouges type padouk. Eviter les placages avec trop de caractère (moucheté, loupes etc...), surtout si le chene est coupé sur quartier avec une belle maille car sinon ça devient vite surchargé.
Après attention à ta finition, tous les bois ne foncent pas de la meme façon et tu risque de tuer ton contraste chene/bois clair. Pour éviter ça, un bouche pore aide déjà beaucoup.

Je dirais principalement pour ta santé : l'alcool à bruler est dénaturé avec du méthanol en assez forte quantité (5 à 10%), très volatile et toxique par inhalation, imprégnation de la peau etc... Il vaut mieux utiliser un alcool fin à vernir qui contient moins de méthanol (bon d'accord c'est plus cher, mais la santé n'a pas de prix) et bien sur ventiler.
A part ça j'imagine qu'il peut y avoir des réactions indésirables avec certaines finitions (l'alcool peut se "dissoudre" dans certains composants du bois comme les résines, puis se relarger progressivement, il y a forcément des finitions qui n'aiment pas). Mais perso en laissant du temps de séchage entre alcool et finition je n'ai jamais eu de problème.

Grain assez grossier, un peu de maille visible par endroit, je voterais pour du chene.
Pour la finition, s'il a déjà quelques années peu de risque que ça bouge, faut juste etre rigoureux sur l'entretien : pas de lave vaisselle, pas de liquide vaisselle ou alors vraiment en toute petite dose (et pas du super dégraissant), essuyage après passage à l'éponge et laisser secher à l'air libre avant de le mettre au placard. Ainsi l'huile de la vinaigrette devrait suffire à renouveler la finition de surface.
Si jamais l'état se dégrade, tu refais comme tu viens de faire : ponçage (par contre pas la peine d'aller au 400 sur du chene, 240 ça suffit largement) et huilage (huile de lin alimentaire, en essuyant bien tout le surplus 30 min après application).

Selon la taille des pièces et le bois, un simple polissage au disque coton/flanelle peut donner des résultats intéressants (bon d'accord, pas adapté pour des meubles)
Sinon les huiles colorent plus ou moins le bois mais lui font dans tous les cas conserver son aspect mat et "naturel". De la plus jaunissante à la moins (dans celles que j'ai pu essayer) : lin (qu'on peut éclaircir en la laissant au soleil un bon mois), tung, paraffine.
Sinon la gomme laque décirée (astra ou blanche selon les fournisseurs) garde bien la couleur du bois, mais va plutot tendre vers des finitions brillantes. par contre l'application demande du savoir faire.
Enfin, quelle que soit la finition mais surtout si c'est dilué à l'eau, un fond dur permet de limiter les changements de teinte ; surtout sur les bois tanniques (chene, chataigner).
Perso pour des finitions "naturelles" sur meuble, j'utilise un fond dur biofa avant une huile pour plan de travail du meme fabricant, le résultat est plutot sympa sur des bois moyennement colorés (merisier, chene, noyer), par contre sur bois clair (frene), la teinte a évolué différemment entre surface plaquée et surface massive, un peu dommage.

Perso une ponceuse excentrique ne me parait pas le bon outil pour restaurer une poutre, surtout brut de sciage.
Les ponceuses excentriques sont faites pour la finition de surfaces, et meme si certaines sont puissantes, pas les plus adaptées pour dégrossir ou décaper. Il leur faut une surface déjà relativement plane pour bien travailler, or une poutre est généralement corroyée à la va vite et travaille une fois en place.
En plus de ça des poutres apparentes ça veut dire plein de petits recoins, et la rotative n'est pas du tout à l'aise là dedans.
Si on ajoute encore le travail en l'air qui n'est pas top pour une machine dont la pression d'appui sur la pièce est censé etre le poids de la machine...
Le risque c'est d'y passer des heures, plus d'argent dans les disques de ponçage que dans la machine, d'avoir des coins mal finis par rapport au reste et de voiler le plateau de ta machine.
Pour ton cas, il vaut mieux partir sur une machine type rénovateur fartoolsavec une brosse nylon

à la défonceuse avec un gabarit et bague à copier, par contre faut trouver une mèche extra longue : en cherchant rapide sur le net le plus long que j'ai trouvé c'est 70mm de longueur utile, avec l'épaisseur du gabarit ça te fait encore une 20n de mm à finir autrement ; sinon il existe des rallonge de mèche qui peuvent faire l'affaire, tu commence ton usinage avec la mèche directement, puis une fois que tu est au max de ta plongée tu mets la rallonge et tu finis jusqu'à tes 80mm ; par contre faut y aller petit à petit parce qu'avec une longueur pareil le mandrin de la dèf va prendre des efforts énormes. .
Pour le gabarit, tu t'inspire du montage de Kentaro pour centrer les trous, sauf que ton trou à toi ce sera un rond de 140mm + la demi différence de diamètre entre ta fraise et ta bague.

Je suis à 40 min de nantes, tourneur aussi, j'ai un petit stock de bois sympas que je suis pret à échanger (loupes de frene, charme, cedre, noyer, érable, exotiques divers...) ce sont beaucoup de morceaux pour tournage en l'air, mais il est aussi possible de tirer quelques carrelets.
Sinon pour trouver des plans sympas, cherche les élagueurs et paysagistes proches de chez toi sur les pages jaunes, et demande leur s'ils sont ok pour te mettre de coté quelques buches quand ils abattent des essences originales (les fruitiers sont sauf exception toujours sympa à tourner, meme dans les espèces ornementales il y a des belles surprises : le thuya par exemple donne des résultats super intéressants pour des champignons ou autres pièces d'ornement entre pointe ; l'arbre de judée ou le magnolia sont étonnants en bois de travers...). Dans le bocage (route de rennes aux alentours de nort sur erdre) il y a pas mal d'éleveurs qui vendent du bois de chauffe issu des haies, en fouillant un peu tu peux trouver houx, cormier, loupes de frene, chene ou charme.
La question est de savoir si tu as le matériel pour transformer ces buches en pièces à tourner (scie à ruban c'est le top)
Sinon les déchetteries peuvent offrir des belles surprises quand on arrive encore à bien s'entendre avec l'employé pour faire quelques récups (j'ai trouvé un bloc d'ébène de 40/40/500). Ou encore des déstockeurs qui peuvent avoir des rambardes d'escalier ou lambourdes pour terrasses extérieure en exotique

Pas de retour d'expérience car l'aspirateur est encore chez le transporteur, mais j'ai choisi ce modèle après pas mal de recherches en profitant d'une vente privée où il me revient à environ 320€ (avec le transport).
A la base j'étais parti sur ce modèle (meme fabricant, mais là où holzmann est l'entrée de gamme, holzstar est le moyenne gamme) mais le prix était un peu plus haut pour des performances affichées moindres et surtout avec une buse de 125 alors que j'ai déjà récupéré des tuyaux de 150, avec le holzmann je pourrais les utiliser (en virant le triple 100mm).
L'aspirateur sera installé dans une pièce annexe à l'atelier, si ce n'étais pas le cas je prévoirais un remplacement de la structure en choconium par une structure bois avec des vrais roulettes et surtout du poids au sol car la conception avec moteur et turbine
en hauteur me fait craindre un truc instable s'il est vraiment déplacé (en comparaison avec l'autre modèle). Toujours cette conception avec turbine collée au récupérateur de copeau, je crains que l'entretien/nettoyage/décolmatage de l'aspi soit un poil galère.
Franchement s'il n'y avait pas eu la réduc je n'aurais pas hésité une seconde, j'aurais pris le holzstar 2001.

tubage inox de cheminée industrielle (hotte de restau scolaire) pour ma part, faut tomber sur l'occase mais le résultat est là.
Attention toutefois : l'inox crée une paroi froide, et ne respire pas, donc il faut d'une part de l'aération au deux bouts du tube pour ne pas transformer ta cintreuse en cocotte minute, et des calles pour poser ta pièce à cintrer et éviter qu'elle ne baigne dans la condensation.

Vu la réponse d'atelier bois couleur, je pense qu'il y a quelques petites différences d'un lycée à l'autre en terme d'équipement.
J'ai passé le CAP en candidat libre en 2018 à St Quentin (02) ; en gros tout ce qui est électroportatif était fourni par le lycée, tout le reste existait quelque part dans le lycée mais soit en trop petite quantité pour que tout le monde puisse s'en servir, soit en trop mauvais état, soit existant sur le papier mais introuvable dans le placard.
Donc à prévoir :
_jeu de ciseaux (Penser à un tout petit genre 4mm)
_rabot de paume angle faible + rabot type n°4 ou approchant + racloir(s)
_scie à plaquage + couteau à placage selon tes habitudes
_scie à dos (japonaise ou autre peu importe)
_outils de traçage (compas, trusquin, réglet, équerre, guide à QA, tranchet... tout est permis donc prend tout ce que tu as l'habitude d'utiliser... et n'oublie pas la gomme ;)
_set de mèches à bois (celles du lycée était totalement mortes)
_set d'affutage (s'il y a bien un domaine où tu peux galérer sur du matos que tu ne connais pas c'est celui là, et franchement c'est chiant de passer 10 min sur un touret que tu ne connais pas, qui ne tourne pas rond et d'avoir à la fin un bout de ferraille qui ne coupe pas mieux qu'au début) et affiloir pour le racloir
_maillet
_de quoi maintenir ta pièce sur l'établi (en gros tu as une presse frontal sur les établis d'examen, à toi de voir ce dont tu as besoin en complément)
_si tu as la place de les amener, des serre joints car en examen encore plus qu'ailleurs l'adage est vrai : y'en a jamais assez !
_EPIs (c'est tout con mais faut pas en oublier)
_Des calles, vis et visseuse pour pouvoir mettre ton établi à hauteur en arrivant (aussi fou que ça puisse paraitre le lycée n'avait pas ça en stock = 1 semaine de mal de dos)
en complément tous les petits "trucs" que tu peux avoir l'habitude d'utiliser. Par ex j'ai pris de la cyano et de l'activateur pour pouvoir gagner un peu de temps sur mes collages au cas où (pas eu besoin mais ça me rassurait de savoir que je pouvais faire un collage en 3 min et ne pas tourner en rond une heure en attendant que la colle ne sèche).
Le but n'est pas de faire un meuble dans les règles de l'art, mais un meuble "vendable" je n'ai plus le barème en tete mais il me semble que les examinateurs ne notent que quelques points de méthode du genre respect des règles de sécurité, organisation de l'espace de travail, passage sur certaines machines (toupie, SAF...). Par la suite le meuble fini est noté par un jury qui n'est pas sensé connaitre les candidats, donc sur des critères visibles uniquement, peu importe que ta QA ait été tracée dans les règles de l'art du moment qu'elle soit belle et bien proportionnée. Enfin le jury et les examinateurs confrontent leurs notes et peuvent apporter quelques ajustement pour des cas exceptionnels (impact sur la pièce causée par un autre candidat par ex qui causerait une mauvaise note sur la finition alors que tu n'y est pour rien).