Moi je te conseillerais de commencer par t'offrir un stage de tournage, je sais c'est pas donné mais
_tu pourras démarrer en toute sécurité car tu auras acquis les règles de base
_tu sauras un peu mieux vers quel type de pièces tu veux t'orienter ce qui permettra de mieux orienter ton choix de tour
_tu auras peut être la chance de tester différents tours (selon l'endroit où tu fais ton stage) et d'avoir une idée un peu plus précise de l'importance de certains critères pour toi.
Pour le tour, tout ce que je peux te conseiller c'est de soit partir sur un tour d'établi (woodfast M305 ou 320, record 320, magma 175, jet 1221...) soit sur un tour à piétement moyenne gamme autour de 2000/2500€ (turnline, magma, stratos, killinger, axminster, jet ont des tours dans cette gamme qui tiennent la route), ou encore sur de l'occasion (les record CL3 ou 4 , woodfast, ou toute marque spécialisée tour à bois).
Il faut fuir les tours sur piétement aux alentours de 1000€ (jean l'ébéniste, scheppach, holzmann etc...) ce sont des machines qui n'ont pas la conception qui leur permet d'assurer réellement les capacités annoncées et du coup elles peuvent être beaucoup plus dangereuses qu'une machine plus petite mais bien calibrée. Concrètement un woodfast m320 te permettra réellement de faire ce qui est marqué sur le papier, par contre un leman tab110 ne te permettra jamais de faire un saladier de 40cm de diamètre sauf à te mettre en danger.
Souvent, le gros avantage de la ponceuse pneumatique sur la version électrique, c'est la poids et le côté compact qui la rendent très maniable (d'où l'utilisation en carrosserie). Forcément si tu paye plus cher, la ponceuse est plus légère, plus compacte (centre de gravité très bas, très confortable pour du ponçage "en l'air"). En plus de ça certains détails changent la destination (diamètre d'orbite : petit = finition gros = décapage). La consommation d'air relativement à la puissance va énormément bouger aussi (assure toi d'avoir un compresseur qui suit la cadence)
Ensuite la qualité des matériaux va jouer : un compresseur même équipé d'un filtre rejette pas mal d'humidité, si les métaux utilisés sont de mauvaise qualité ils vont vite s'oxyder.
comme dit Anthropovergnat , selon l'orientation des projet l'orientation des machines suivra.
Le choix entre plongeante et scie sur table peut être esquivé en faisant un entre deux : une scie circulaire "classique" avec un rail (fait maison ou non) et un montage sous table (là encore il existe des solutions toutes faites dans le commerce, et des exemples DIY partout sur le net).
La scie sous table sera plus efficace pour des coupes répétées (tu cales tes guides, et tu peux enchaîner 15 coupes à la même côte) tandis que la scie sur rail sera plus intéressante pour son côté mobile (pour débiter un grand panneau ou équarrir un plateau un peu lourd). .
La ponceuse orbitale sera bien si tu travailles du massif ou du CP apparent. Par contre sans raboteuse si tu travailles du massif ou de la récup, tu vas flinguer tes plateaux rapidement, un dégrossissage à la ponceuse à bande sera nécessaire.
Et selon les choix techniques, une défonceuse peut s'avérer rapidement utile (par exemple si tu veux faire un tiroir sans acheter de quincaillerie, ou encastrer tes panneaux de bibliothèque dans les montants.
Alors perso j'ai une makita BO6030 (excentrique 150mm) ; un combiné ponceur leman LOPON150 ; un multitool avec patin velcro triangulaire (type fein mais en l'occurence un dewalt sans fil); j'emprunte de temps en temps un tank makita dont le numéro de série a été effacé par le temps ; et j'ai eu l'occasion d'utiliser intensivement des mirka à air comprimé.
Pour l'instant je ne ressent pas le besoin d'investir dans d'autres machines, la makita fait très bien l'affaire pour des finitions sur grandes surfaces, le décapage d peintures et vernis avec un disque qui va bien ; par contre faut pas espérer redresser un affleurement après collage d'un plateau, mais pour ça je préfère les rabots à main (pas plus long, moins bruyant, et plus propre qu'avec une ponceuse).
Elle est très solide (4 ans d'utilisation intense aussi bien sur bois que sur peinture, platres, à sec ou à l'eau et pas le moindre problème) ; les plateaux (compatibles tous abrasifs) de rechange sont disponibles et en stock chez trois revendeurs à moins de 20mins de chez moi (ainsi que les charbons, et un SAV).
Le tank makita mérite bien son nom : increvable ; je crois que celui que j'emprunte a été payé en francs, c'est dire. Après tous ce temps, il dévore toujours le bois, est hyper stable grâce à son poids, bref tout ce qu'on demande à une ponceuse à bande
Le combiné me sert principalement pour le travail de petites pièces, ou alors pour le décapage de tasseaux, et il fait bien le job, par contre tous ses guides sont à revoir.
Et pour les coins et recoins, le multitool avec patin triangulaire me permet de dégrossir la finition suffisamment pour avoir un travail à la main le plus rapide possible.
En papier j'utilise des disques finixa (achetée en magasin de carrosserie, plus pratique pour moi que l'achat sur le net, et rapport qualité prix très bon : environ 40cts le disque par boite de 100), comparés à du norton ou du 3M l'efficacité est plus ou moins identique, l'encrassement est moindre (donc durée de vie meilleure, surtout sur peinture ou vernis), et le disque est plus souple ce qui me permet de les recycler pour finir des surfaces courbes facilement.
Le hetre est plutot un bon bois pour fabrication d'établi, et généralement dans les moins chers hors résineux.
Le prix dépend de beaucoup de choses : as-tu acces à une dégau/rabot ou prendras tu des planches finies ? Prends-tu ton bois en scierie ou chez un négociant ; est-il séché à l'air ou en séchoir...
Il ne prendra pas la pluie, mais sera tout de meme soumis aux variation d'hygrométrie et de température extérieure ? Dans ce cas attention à la coulisse de ton valet qui risque de gonfler/rétrécir et de rendre le mouvement du valet pas très fluide. Il peut etre intéressant dans ton cas d'oublier la coulisse bois sur bois et de plutot faire des rainures hautes/basses avec des roulettes adaptées sur ton valet (et à l'humidité, regarde ce qui se fait en quincaillerie pour salle de bain).
Les modèles présentés sont très différents, c'est un peu comparer pomme et orange comme disent les anglophones.
Le jean l'ébéniste est un mini tour d'établi, donc à installer sur un établi de manière permanente ou non. Les plus : ça prend très peu de place, c'est déplaçable car léger. Par contre il faut avoir de quoi fabriquer un établi adapté (lourd et stable pour compenser le faible poids de la machine) ; et les capacités (diamètre et longueur) sont limités.
En plus des limites et avantages d'un tour d'établi, ce modèle a l'avantage de disposer d'un variateur électronique de vitesse couplé à des poulies, cette configuration apporte pas mal de confort. Par contre la vitesse la plus basse (600t/mn) est déjà rapide pour une pièce de 30cm de diamètre, avec en plus le faible poids du tour je dirais qu'il est très dangereux de se lancer sur du tournage en l'air sur une pièce pas parfaitement équilibrée sur ce tour.
Le holzstar est un tour sur piétement bas/moyenne gamme. Plus lourd, avec un piétement ad-hoc, il est en général plus stable, mais plus encombrant et peu déplaçable.
Ce modèle en particulier utilise une variation mécanique de vitesse qui n'est plus très répandue, et un peu moins efficace que la variation électronique. Aucune idée (sur mano mano, pas le temps d'aller chercher plus loin) du poids, de la puissance moteur, du diamètre de tige du porte outil... bref, ça sent pas la machine destinée aux tourneurs. Compte tenu de tout ça, la rotation à 180° qui nécessite de pouvoir réaligner très exactement les broches pour repasser en tournage en l'air me fait un peu peur sur la qualité de sa réalisation.
Il sera tout de meme surement mieux pour du tournage en l'air, par contre pour des pièces fines (stylo par ex) le jean l'ébéniste sera mieux.
Dans ta gamme de prix :
en mini tour d'établi : woodfast m305 (-de500€) ou m320(~700€) ou bien jet jwl1015 (entre 500 et 600 selon option) sont vraiment destinés aux tourneurs et fiables.
En tour sur piétement, pour moi à part sur le marché de l'occasion, il vaut mieux éviter cette gamme de prix : ils ne sont pas assez bien conçus pour etre vraiment bon en tournage en l'air, ils sont suffisamment lourds pour etre encombrants mais pas assez pour etre stables.
Le rapport qualité prix d'un tour d'établi sera meilleur, et si jamais tu es mordu et veux passer sur la taille au dessus, il te servira toujours (station de polissage, tour de secours, de démonstration, d'apprentissage etc...).
Enfin n'oublie pas que le tour n'est que la partie émergée de la facture, les gouges, un mandrin, une station d'affutage, un stage de formation pour connaitre les sécurités de base etc...
Si l'objectif est d'apprendre, les outils manuels sont intéressants : ils vont t'obliger à lire le sens du bois, repérer les déformations à corriger etc... Une varlope ne suffit pas, il faut pour etre à l'aise un rifflard (pour dégrossir), une varlope et un rabot de finition).
Par contre ils peuvent etre frustrants : affutage, réglage des rabots, huile de coude, établi de bonne facture avec des outils de blocage adaptés... autant d'éléments qui sont difficile à appréhender sans "guide" ; bien sur il existe des bouquins, des vidéos etc mais rien ne vaut un "ancien" qui te montre les gestes et te tape sur les doigts quand tu vas de travers, et malheureusement pour les outils manuels ça devient rare les anciens qui savent vraiment faire et transmettre.
A l'inverse l'électrique est moins formateur, par contre en cas de mauvais usage ce n'est pas un ancien qui te tape sur les doigts mais un couteau lancé à 3000tr/min. Là encore tout un tas de doc disponible, et la possibilité de toquer à la porte d'une asso ou d'un boiseux qui pourra t'apprendre la sécurité.
Financièrement, deux rabots et une varlope de qualité te couteront moins cher qu'une R/D bas de gamme, par contre il faut un établi lourd et de quoi affuter, donc l'investissement de base peut se révéler important.
Et puis la place et le bruit sont à prendre en compte : avec une R/D électrique tu passeras vite à l'achat d'un aspirateur, donc gare au garage surpeuplé, et à la marmaille bruyante.
la question avait été abordée ici
et les site cités par grabouille sont très bien, globalement n'importe quelle marque vendue sur ces sites est correcte.
Un truc classique pour une rose des vents, c'est d'avoir un placage clair et à grain fin type érable, bouleau, charme ; et un autre qui va etre plus foncé que le chene : noyer US, ebene, wengué ; ou alors tirant sur les tons rouges type padouk. Eviter les placages avec trop de caractère (moucheté, loupes etc...), surtout si le chene est coupé sur quartier avec une belle maille car sinon ça devient vite surchargé.
Après attention à ta finition, tous les bois ne foncent pas de la meme façon et tu risque de tuer ton contraste chene/bois clair. Pour éviter ça, un bouche pore aide déjà beaucoup.
Je dirais principalement pour ta santé : l'alcool à bruler est dénaturé avec du méthanol en assez forte quantité (5 à 10%), très volatile et toxique par inhalation, imprégnation de la peau etc... Il vaut mieux utiliser un alcool fin à vernir qui contient moins de méthanol (bon d'accord c'est plus cher, mais la santé n'a pas de prix) et bien sur ventiler.
A part ça j'imagine qu'il peut y avoir des réactions indésirables avec certaines finitions (l'alcool peut se "dissoudre" dans certains composants du bois comme les résines, puis se relarger progressivement, il y a forcément des finitions qui n'aiment pas). Mais perso en laissant du temps de séchage entre alcool et finition je n'ai jamais eu de problème.
Grain assez grossier, un peu de maille visible par endroit, je voterais pour du chene.
Pour la finition, s'il a déjà quelques années peu de risque que ça bouge, faut juste etre rigoureux sur l'entretien : pas de lave vaisselle, pas de liquide vaisselle ou alors vraiment en toute petite dose (et pas du super dégraissant), essuyage après passage à l'éponge et laisser secher à l'air libre avant de le mettre au placard. Ainsi l'huile de la vinaigrette devrait suffire à renouveler la finition de surface.
Si jamais l'état se dégrade, tu refais comme tu viens de faire : ponçage (par contre pas la peine d'aller au 400 sur du chene, 240 ça suffit largement) et huilage (huile de lin alimentaire, en essuyant bien tout le surplus 30 min après application).
Selon la taille des pièces et le bois, un simple polissage au disque coton/flanelle peut donner des résultats intéressants (bon d'accord, pas adapté pour des meubles)
Sinon les huiles colorent plus ou moins le bois mais lui font dans tous les cas conserver son aspect mat et "naturel". De la plus jaunissante à la moins (dans celles que j'ai pu essayer) : lin (qu'on peut éclaircir en la laissant au soleil un bon mois), tung, paraffine.
Sinon la gomme laque décirée (astra ou blanche selon les fournisseurs) garde bien la couleur du bois, mais va plutot tendre vers des finitions brillantes. par contre l'application demande du savoir faire.
Enfin, quelle que soit la finition mais surtout si c'est dilué à l'eau, un fond dur permet de limiter les changements de teinte ; surtout sur les bois tanniques (chene, chataigner).
Perso pour des finitions "naturelles" sur meuble, j'utilise un fond dur biofa avant une huile pour plan de travail du meme fabricant, le résultat est plutot sympa sur des bois moyennement colorés (merisier, chene, noyer), par contre sur bois clair (frene), la teinte a évolué différemment entre surface plaquée et surface massive, un peu dommage.
Perso une ponceuse excentrique ne me parait pas le bon outil pour restaurer une poutre, surtout brut de sciage.
Les ponceuses excentriques sont faites pour la finition de surfaces, et meme si certaines sont puissantes, pas les plus adaptées pour dégrossir ou décaper. Il leur faut une surface déjà relativement plane pour bien travailler, or une poutre est généralement corroyée à la va vite et travaille une fois en place.
En plus de ça des poutres apparentes ça veut dire plein de petits recoins, et la rotative n'est pas du tout à l'aise là dedans.
Si on ajoute encore le travail en l'air qui n'est pas top pour une machine dont la pression d'appui sur la pièce est censé etre le poids de la machine...
Le risque c'est d'y passer des heures, plus d'argent dans les disques de ponçage que dans la machine, d'avoir des coins mal finis par rapport au reste et de voiler le plateau de ta machine.
Pour ton cas, il vaut mieux partir sur une machine type rénovateur fartoolsavec une brosse nylon
à la défonceuse avec un gabarit et bague à copier, par contre faut trouver une mèche extra longue : en cherchant rapide sur le net le plus long que j'ai trouvé c'est 70mm de longueur utile, avec l'épaisseur du gabarit ça te fait encore une 20n de mm à finir autrement ; sinon il existe des rallonge de mèche qui peuvent faire l'affaire, tu commence ton usinage avec la mèche directement, puis une fois que tu est au max de ta plongée tu mets la rallonge et tu finis jusqu'à tes 80mm ; par contre faut y aller petit à petit parce qu'avec une longueur pareil le mandrin de la dèf va prendre des efforts énormes. .
Pour le gabarit, tu t'inspire du montage de Kentaro pour centrer les trous, sauf que ton trou à toi ce sera un rond de 140mm + la demi différence de diamètre entre ta fraise et ta bague.