Si j'ai bien compris tu veux utiliser le tronc comme une "tranche" géante pour l'utiliser comme table ?
Si c'est bien ça j'y vois plusieurs inconvénients : déjà le risque (ou plutôt la certitude) que le tronc fende en séchant (comme n'importe quelle tranche complète). Ensuite pour une utilisation en extérieur, le fait d'avoir un ouvrage où le fil du bois est vertical va créer des problèmes avec l'humidité : par capillarité l'eau va remonter du sol en suivant les canaux habituellement utilisés par la sève ; tandis que la pluie et la rosée vont faire le chemin inverse du haut vers le bas. Enfin, le noyer n'est pas réputé pour sa bonne tenue en extérieur.
Pensez-vous que la Xylothèque de L'Air du Bois a du sens ?
Oui bien sur, quitte à respirer l'air d'un bois, autant avoir les outils pour savoir lequel c'est.
Qu'est-ce que vous trouvez bien OU pas bien dans cette Xylothèque ?
J'aime :
_La possibilité d'avoir des photos aussi bien pour l'identification en menuiserie (bois travaillé) que pour l'arboriste (arbre vivant)
_le catalogue interactif qui permet en jouant avec les filtres de chercher un bois en faisant varier les critères d'une fois à l'autre
_le côté collaboratif (c'est global à tout le site, mais ça fait du bien de le dire)
J'aime moins :
_La page par défaut de la xylothèque : arriver sur une page sans filtre appliqué, avec un classement par date ne me paraît pas pertinent dans ce cas.
_le côté aléatoire de la présence ou non de photos qui nous intéressent (ça c'est vraiment lié à l'adoption de l'outil par les utilisateurs)
Pourquoi l'utilisez-vous ? OU Pourquoi ne l'utilisez-vous pas ?
Je l'utilise pour identifier certains bois de récup que je peux avoir (en complément avec d'autres sources), j'aimerais l'utiliser pour une identification d'arbre sur pied quand un voisin me propose d'abattre un arbre malade mais je ne le fais pas par manque d'approvisionnement de l'outil en infos.
Comme je ne l'utilise pas assez en tant que "client", je n'ai pas le réflex de l'alimenter car c'est finalement une page d' l'ADB sur laquelle je ne passe quasiment jamais (et d'autant plus depuis qu'elle est "cachée" dans les catalogues, même si pour l'ensemble du site je trouve ce classement positif, pas sur que la xylothèque en sorte grandie). Et puis comme je n'aime pas trouver des pages incomplètes, je n'ai pas envie de créer une page incomplète, résultat je ne prends jamais le temps d'en créer une et je participe moi même au manque d'alimentation que je regrette par ailleurs (qui a dit paradoxe ?)
Que vous manque-t-il dans cette Xylothèque ?
Une page d'accueil plus "friendly" avec un classement alphabétique par défaut, et une possibilité de filtrer par menu déroulant plutôt que par recherche (par exemple sur les provenances, si on tape "france" ou trouve pas grand choses, alors qu'en tapant "europe" on a tous les bois français ; pour un nouvel arrivant devoir faire une recherche de provenance sans être un peu guidé doit être bien décourageant).
Dans cet ordre d'idée, quand on remplis la fiche, avoir une liste de propositions pour la provenance plutôt qu'un fonctionnement par tag, ainsi on pourra supprimer l'existence de doublons (USA et Etats unis). Ce serait aussi bien de pouvoir donner une provenance fine et une plus large, par exemple pour le cade, pouvoir dire qu'il est présent en europe, en france, dans la région paca. Ainsi il apparaitrait dans une recherche sur les bois européens, sur les bois français etc...
Avoir des renvois vers d'autres sources internet (cirad, etc...) pour qua l'ADB puisse devenir une porte d'entrée vers des infos plus approfondies disponibles ailleurs.
Un raccourci qui renverrais vers la page créations en affichant toutes les créations qui citent cette essence dans les bois utilisés (ça permet d'augmenter en instantané le nombre de visuels disponibles pour cette essence)
La possibilité de mettre un lien vers une/des page(s) fournisseur sur l'ADB
Un mode "contributeur" qui ferait apparaître un code couleur sur les différentes fiches pour savoir où elles en sont de leur alimentation pourrait m'encourager à compléter des fiches existantes (par ex rouge il n'y a que le bois de fil et le nom ; orange il y a 30% des champs qui sont remplis ; jaune il y a entre 33 et 66% vert plus de 66% ; et arc en ciel si 100% des champs sont remplis.
Qui peut-être, pour vous, contributeur de cette Xylothèque ?
N'importe qui, mais je pense que des scieurs, négociants en bois, élagueurs etc... peuvent être des contributeurs intéressants. En créant un petit flyer d'appel à participation qu'on puisse imprimer, en en glissant un dans la poche de notre fournisseur de bois à chaque visite il peut y avoir quelques contributeurs potentiels intéressants.
S'il est destiné au broyage, tu peux le négocier au tarif du frêne de chauffe, ça varie selon les régions, regarde les annonces du BC vers chez toi pour te faire une idée.
Pour info par chez moi (bord de Loire entre Nantes et Angers) : sur pied c'est environ 20€ le stère ; coupé en 1m et non livré c'est autour de 40/45€ ; et coupé en 50cm livré c'est 50/60 balles.
Ensuite reste à gérer le transport et la coupe, si tu as un scieur avec une scie mobile près de chez toi renseigne toi sur ses tarifs, ça peut parfois être moins cher que de transporter le bois entier. Le transport des planches une fois coupées sera beaucoup plus facile et peut s'envisager sans poids lourd, alors que les grumes nécessitent PL ou tracteur.
A priori aucun rapport entre les défauts que tu nous montre en photo et la Chalarose (et même si c'était le cas pas de problème, la chalarose n'altère pas les qualité mécanique du bois d'oeuvre en dehors des zones vraiment touchées par le champignon)
Les troncs avec le coeur plus foncé sont simplement des "frênes oliviers", un phénomène qui n'est pas lié à une quelconque altération du bois ; pas de problème pour ceux là.
Par contre le coeur creux a été habité, tu peux les couper quand même mais il serait sage de les faire sécher loin des autres.
L'alcool fin à vernir est de l'alcool éthylique à 95 ou 99% dénaturé par ajout d'autres alcool selon les marques (alcool isopropylique et méthyléthylcétone par exemple pour laverdure).
L'alcool à brûler est à 90/95% et dénaturé au méthanol, qui est plus toxique que les dénaturants utilisés dans l'alcool à vernir. Les alcools industriels à 95% sont dénaturés par différents composés variant selon le fabricant et l'utilisation prévue. (liste de dénaturants non exhaustive )
Je ne sais pas à quel point le changement de dénaturant peut modifier la réaction chimique entre ton éclaircisseur et l'alcool, mais je partirais plutôt sur de l'alcool industriel à 95° ou en dernier recours de l'alcool à brûler. L'acétone n'a rien à voir chimiquement, donc à éviter pour ce cas.
Il nous faudrait plus de précisions sur le vernis (marque, si possible photo de l'étiquette) et la méthode d'application (pinceau, rouleau, pulvérisation...).
Moi ces petite gouttelettes m'évoquent un résultat que j'ai eu en faisant un vernis au pistolet sans avoir de filtre en sortie de compresseur. Des petites gouttes d'eau qui ont stagné dans la cuve pendant quelques jours/mois/années et qui ont eu une mauvaise interaction avec le vernis.
Sinon ça peut être des gouttes d'huile/solvant qui ont imprégné ton bois avant le vernis (une machine qui fuit, un établi mal nettoyé, un stockage inadéquat chez toi ou chez le fournisseur...). Un nettoyage du bois à l'alcool à vernir avant la finition pourrait y remédier (et si ça vient d'une machine, il peut être bon de détecter la fuite pour y remédier).
Pour ce qui est du combiné, lurem a une bonne réputation, j'ai fait une partie de ma formation avec un C410 ; et c'est une très bonne bécane, à condition qu'elle soit bien réglée (surtout la partie R/D pour laquelle il n'y avait pas de système de réglage de la table de raboteuse, et la table de sortie dégau était très galère à régler).
Comme tu le dis, qui dit combiné dit beaucoup de place, car en plus de l'empâtement au sol, tu dois pouvoir tourner autour de ta machine. En ce sens, une largeur de 2m comme dans ton cas me parait fermer la porte aux machines combinées (ou alors avec R/D d'un côté, et toupie/scie de l'autre).
L'idée de l'atelier container m'avait déjà traversée l'esprit, mais la largeur intérieur de 2m m'avait refroidi. Du coup j'étais parti sur l'idée de 2 containers côte à côte ouverts sur les côtés pour avoir 4m de largeur ce qui est beaucoup plus confortable. Au final le préau que tu envisage sur ton plan ferait un peu la même chose, mais à mon sens il faudrait que tu fasse des portes latérale plus grandes (quasiment toute la largeur du container, en gardant juste un poteau à chaque bout et en mettant une bonne traverse haute pour garantir la tenue de la structure) et si possible coulissantes pour pouvoir complètement dégager ton espace de travail. Autre inconvénient du container : la lumière, un puit de lumière ferait le plus grand bien.
Perso pour mes consommables à l'huile de lin, j'ai une poubelle remplie d'eau dédiée pour ne pas prendre de risque (un vieux seau de peinture).
Et pour ne pas faire exploser les coûts ni pour moi ni pour la planète, mes consommables sont au maximum issus de recyclage : draps, t-shirts, chaussettes pour les chiffons ; pour les éponges j'ai récupéré dans une boutique orange des mousses d'emballage de smartphone il y a quelques années déjà, ça marche aussi bien que celles faites exprès pour.
Un ami avait fait les murs de sa cabane en paille lié par du lait de chaux. Après avoir monté l'ossature, il coffrait temporairement avec du cp filmé par tranche de 20cm, remplissait les 20cms de paille imbibée de lait de chaux, tassait bien comme il faut, puis passait à la hauteur suivante. Pour finir un enduit en terre à l'intérieur, et un bardage en extérieur.
Avec du copeau la méthode me parait viable, par contre avec des sciures trop fines j'ai peur qu'il ne reste pas assez d'air interne et que l'effet recherché ne soit pas atteint.
perso j'ai fixé des montants en bois (douglas) qui font toute la hauteur du mur, en mettant une cheville ficher tous les 2 parpaings. Ensuite je fixe mes rangements sur ces montants plutôt que sur le mur. J'ai réalisé mon rack à bois comme ça, après un petit tremblement de terre l'an dernier il n'a pas bougé, alors qu'une étagère fixée sur un autre mur par équerres et scellement chimique s'est cassé la binette.
Et l'avantage c'est qu'avec ce système je peux modifier mon agencement à volonté sans retoucher aux murs.
Pour moi toilettes sèches, compost et paillage pour ce qui est des copeaux et sciures de massif, déchetterie pour les dérivés ; chauffage (poêle) pour les chutes.
Je me permet de développer certains points :
Concernant le compost : il faut savoir que la majorité des composts domestiques sont trop riches en azote et pauvres en carbone, ce qui cause des phénomènes de "pourrissement" responsables de mauvaises odeurs, multiplication des mouches, et résulte dans un compost sans intérêt pour les cultures. En sensibilisant quelques voisins à ce problème, tu peux sûrement trouver des personnes intéressées pour te piquer un sac de copeaux de temps en temps ;)
La question des bois tanniques et résineux dans le compost est légitime, car résines et tannins sont des éléments complexes qui augmentent la durée nécessaire au compostage par rapport à du bois blanc ou de la paille. En conséquence il faudra plus d'espace de compostage pour utiliser ces bois car ils devront rester dans le composteur 1, 2 ou 3 ans alors que du peuplier peut être décomposé en 6 mois.
Par contre aucun problème de nocivité pour l'environnement de ces tannins ou résines, les forêts de chêne ou de résineux existent dans la nature, les arbres s'y décomposent et les sols ne sont pas stériles pour autant, ils ont juste une micro-faune/flore adaptée qui est différente des celle que l'on recherche dans nos potagers.
En résumé si tu as la place pour faire composter ton chêne ou ton douglas pendant 1 ou 2 ans, pas de problème, par contre tu risque d'obtenir un compost qui ne sera pas vraiment le plus adapté pour un potager (mais il restera mieux qu'un sol mort gavé au NPK) .
Et concernant les toilettes sèches, perso je n'utilise que les copeaux de tournage pour plusieurs raisons :
_la forme allongée des copeaux de tournage permet une meilleure aération, ce qui évite la formation d'ammoniac, et favorise le compostage ensuite. Ca permet aussi d'avoir un seau de toilettes sèches plus léger.
_Je tourne en partie en bois vert, or le bois vert absorbe mieux les liquides que le bois sec (je sais c'est paradoxal, mais on peut faire l'analogie avec une éponge : une éponge qui a dormi 6 mois au placard a besoin d'être plongée dans l'eau une minute pour se gonfler, alors que celle qui nous sert tous les jours se gonfle quasi instantanément).
_On en revient à ce que je disais plus haut sur le rapport carbone/azote du compost ; en cas de toilettes sèches le problème s'inverse puisqu'on a tendance à utiliser trop de copeaux par rapport à la quantité d'épluchures de légumes ; le fait d'avoir du bois vert permet d'apporter un peu moins de carbone, et de mieux conserver l'azote contenu dans l'urine.
Je pourrais développer énormément sur les toilettes sèches et leur compostage (ça a été mon métier pendant un temps, et c'est là qu'a germé ma passion pour le travail du bois).
Si vous voulez aller plus loin, visitez le site du RAE. C'est un réseau d'acteurs autour des différentes méthodes d'assainissement "écologiques" dont j'ai fait partie. Et sinon si ça intéresse quelques personnes et que ça ne semble pas trop décalé pour l'ADB, je pourrais aussi trouver le temps de me lancer dans un pas à pas sur le sujet.
J'affûte moi même avec un support fait maison qui me permet de caler le fer et régler l'angle avant de le passer sur des papier de verre de carrosserie collés sur un marbre du grain 240 au 1200. la procédure est la même que pour un ciseau, mais je ne passe la "planche" qu'au 1200 pour finir d'affiner le morfil, et pas complètement à plat pour éviter d'affiner le fer.
tu as bourgoin bois au loroux bottereau qui a beaucoup de choix, ou TBO à Riaillé qui a du bois de pays.
Il existe des résines de stabilisation type cactus juice mais pas sur qu'elles fonctionnent sur bois vert, et pour un morceau de cette taille ça risque d'être compliqué à mettre en oeuvre (il faut une chambre à vide, un four etc...)
Certains tourneurs américains plongent leurs pièces dégrossies dans un carton rempli de pastilles de silicates (les recharges pour absorbeur d'humidité), ça permet de réduire le temps de séchage assez drastiquement et de manière plus uniforme qu'à l'air mais dans ton cas ça va craquer quand même car tu as vraiment une tranche complète.
Reste la possibilité de le figer complètement dans la résine, par contre je n'y connais rien en epoxy mais j'aurais peur d'avoir plein de bulles et une résine toute trouble à cause de l'humidité résiduelle du bois qui va interagir avec la résine en cours de réaction.