
100€ pour ce lot ça paraît pas mal comme prix.
Points à vérifier selon moi (dans l'ordre) :
_absence de xylophages (prévois une balayette pour enlever la couche de poussière et regarde surtout les 10cm proches de l'écorce)
_importance des déformations de séchage : est-ce que les "poteaux" sont vrillés, est-ce que les planches sont tuilées ? En fonction de ces déformations, quelle largeur/épaisseur maximale de planche je pourrais sortir après corroyage ?
_nombre et état des défauts (noeuds sains ou malsains, fissures etc...)
_séchage (si tu n'as pas de testeur d'humidité, il faut se fier à la parole du vendeur)
_qualité du stockage (ça évite de se retrouver avec des graviers dans la raboteuse ; et un vendeur qui a fait l'effort de bien ranger ses plots à l'abri inspire plus confiance)
_aspect esthétique

Je travailles sur un établi en planches de palettes sur chant comme tu pensais le faire. Ca fonctionne, certes il y a un peu plus rebond que sur un établi en bois dur, mais pas suffisamment pour m'empêcher de creuser des mortaises de 12mm au bédane. Après j'ai vu grand en terme de dimensions : 2m30/75cm ça commence à faire un poids respectable, je ne sais pas si la stabilité serait au rendez-vous sur un établi plus petit.
Par contre avec les palettes il faut avoir le temps :
-Récupérer 40 palettes 3h mais j'ai la chance d'avoir une entreprise de réinsertion avec laquelle j'ai un partenariat pour récupérer les palettes : ils m'ont mis de côté toutes les palettes cassées pendant 6 mois.
-Démonter les palettes et retirer tous les clous/graviers 3 jours 2 ampoules 5 échardes et 1 pneu crevé à cause d'un clou oublié par terre.
-Corroyer les 400 planches de palettes : 12h et 3 jeux de fers de R/D (fers jetables).
-Coller le tout (d'abord en 3 "poutres" pour pouvoir les repasser dans la rd de 260mm de large, puis en un plateau) : 3L de colle prise lente, une armée de serre-joints, des sangles à cliquets de poids lourd, et beaucoup de cheveux arrachés pour recaler les planches qui glissent l'une sur l'autre lors d'un collage de cette envergure. En 4h réparties sur 4 jours tous les collages nécessaires sont faits.
-Re-corroyer les pièces après collage 3h
-Construction de l'établi en lui même pas loin de 20h pour faire des tenons/mortaises/queues d'arondes
-Mise en place des éléments de serrages : 4h.
Au total : 70h, ça peut paraître pas si énorme mais le point le plus important c'est qu'il y a plus de la moitié du temps qui est dédié juste à la transformation des palettes en matériau utile.

Selon la taille des CM et la qualité du bois de ton fournisseur, vois si elles peuvent passer en simple planche ou si tu dois faire un collage. Dans le premier cas la réponse de BastienLB me semble dans les clous, si tu as du collage à faire rajoutes en encore un peu (bases toi sur le temps que tu mets pour tes marches). Si ton fournisseur n'a pas de plateaux fins (pour finir à 15-25mm) dans l'essence recherchée, penses à ajouter du temps pour la refente de plateaux épais.

Sauf erreur de ma part, le CAP tourneur a été remplacé par un CAP art du bois option tournage. A part l'école escoulen qui propose vraiment une formation de 20 semaines orientée purement sur le tournage, mais qui n'est pas du tout dans ta zone géographique, je ne crois pas qu'il existe de centre proposant ce CAP en reconversion.
Après il n'est pas nécessaire d'avoir le CAP tourneur pour s'installer en tant que tourneur d'art, donc en accumulant des semaines de formations aux aliziers dans l'oise, et éventuellement une petite virée de 2-3 semaines en provence à l'école escoulen, tu peux déjà avoir suffisamment de bases techniques à bosser par toi même et ensuite envisager une installation.
Perso je n'ai eu que les 3 semaines de formation intégrées au CAP ébénisterie aux Aliziers, puis j'ai avancé par moi même pendant 2 ans en bossant à côté, maintenant j'arrive à produire des pièces intéressantes pour exposer sur quelques marchés dans l'année (pas cette année bien sur, tous les marchés que j'avais prévu ont sauté).

pour raboter, pas le choix, il faut soit passer à la taille supérieure soit y aller à la main (ça marche plutôt bien pour finir un panneau si tu as bien géré ton collage et que tes désafleurs sont peu importants).
Pour dégauchir, certaines dégau permettent en enlevant le pont (la protection au dessus des lames) de passer une grande largeur en deux fois (tu dégauchis une première fois, puis une deuxième pour travailler la partie de la planche qui était dans le vide, et tu alterne les passes dans un sens et dans l'autre jusqu'à avoir un résultat satisfaisant.)
La deuxième méthode est à exclure pour les débutants, elle nécessite de vraiment bien comprendre les tenants et aboutissants du dégauchissage pour être réalisée correctement et surtout en sécurité.
Sinon il reste la solution du réseau : trouver un boiseux pas loin de chez toi qui est équipé, et aller partager un verre avec lui après avoir utilisé sa machine (et en prime tu auras sûrement de bons conseils)

Dans la même gamme que le Killinger, tu as en plus du stratos cité par Laikeen le magma 200KFU lui aussi à banc court quoique peut être un peu trop lojng pour ton espace quand même. Il est vendu en France par "Auprès de mon arbre". Eux aussi sont de super bon conseil. C'est plus ou moins le clone d'un Killinger ou d'un Stratos, avec l'option pieds réglables en hauteur. J'en ai un depuis décembre et il est globalement bon (son seul gros défaut : il entre légèrement en résonance vers 750-800T/min ce qui rends cette plage inutilisable sur un morceau de bois lourd ou excentré. Pour le reste, rien à redire, reste à voir la durée de vie mais je suis plutôt confiant)
Par contre avec cette gamme, le budget de 2000€ doit être revu un peu à la hausse (2500 à 2600€ si tu pars sur un lot de gouges minimaliste et que tu négocies les FDP en groupant les achats chez un même vendeur), ou bien il faut attendre un peu et espérer en trouver un d'occase. Ne pas oublier le matériel d'affûtage si tu n'as pas de meule adaptée.
Dans la gamme du coronet, tu as le 1624-44 de chez nova (chez les belges de willyvanhoutte) qui par contre n'a pas de variateur, mais quand on voit le prix d'un variateur, on comprend vite que ce tour va être supérieur au coronet sur tout le reste. Et le moteur est assez costaud pour y installer par la suite un variateur maison et ainsi étaler l'investissement (j'ai tourné 2ans sans variateur, maintenant que j'en ai un je me dis que c'est bien, mais ça n'a pas non plus été la révélation du siècle.)
Par contre attention au tournage hors banc : avec un porte outil de base tu peux creuser en mettant la tête à 30°, mais c'est tout. Si tu veux faire plus il faut acheter soit un porte outil déporté soit une rallonge de banc qui se fixe sur le piétement et permet de tourner des gros diamètres en frontal (et dans ce cas là il faut aussi compter le prix du piétement de la marque car il sera compliqué de faire un établi maison qui accepte ces rallonges de banc).
Il y a aussi la maison du tournage qui fait fabriquer sa propre gamme, ils ont un modèle à 1900€ en offre de lancement qui a l'air correct, et qui a l'avantage d'être vendu avec un porte outil déportable qui permet de tourner hors banc sans achat d'accessoire supplémentaire.
Niveau mandrin, j'ai opté pour un record power SC3 (150€) et j'en suis très content. Par rapport au modèle que tu présente, il n'a qu'un seul jeu de mors, mais il est compatible avec les mors sorby et nova, ce qui offre des possibilités d'évolution énormes par la suite. De plus il est livré avec un anneau lapidaire qui est franchement hyper pratique pour le tournage de petits bols.
Sur le modèle que tu présente, je suis hyper sceptique sur la présence d'un plateau de reprise, c'est à mon sens un accessoire qui ne trouver son utilité que pour une production de bols avec un objectif de rentabilité, tu auras le temps d'investir dans un vrai plateau le moment venu, et en attendant il existe un foule de solutions "artisanales" pour remplir le même objectif.
Pour les gouges, partir sur une marque connue : bordet, hamlet, crown, sorby par ex.
Une gouge à profiler 13mm ; un grain d'orge 5mm ; une gouge à creuser 13mm ; un pied à coulisse ou un compas d'épaisseur te permettent de faire tes premiers pas. Le reste tu n'y touchera qu'après au moins 40h d'expérimentations.
La gouge à dégrossir est un plus, mais elle coûte extrêmement cher, et pour débuter tu peux dégrossir avec ta gouge à creuser, ça sera plus long, mais tu apprendra mieux les gestes et tu économisera 50 à 80€ sur ton budget gouges.
Au delà de ce kit de base, selon les pièces sur lesquelles tu t'éclateras le plus, tu pourras aller plutôt sur des outils utiles au tournage entre pointes (bédane, plane, gouges à profiler plus petites, anneau ou crochet de creusage...) ou au tournage en bois de travers (racloirs, gouges à creuser de tailles diverses, système de ponçage).
Les outils à plaquette (type easy wood) fonctionnent, mais ils raclent plutôt qu'ils ne coupent, et donc il faut avoir les chevaux sur le tour pour ne pas caler, et prévoir le budget abrasif pour les finitions.

Pour des pièces relativement petites (de l'ordre de 1m) tu peux appliquer des marges de 37,5 (moyen mnémotechnique : 30mm de marge en longueur, 7 en largeur, 5 en épaisseur). C'est globalement ce que j'applique quand je débite mes plateaux avant corroyage.
Pour une commande en scierie, tu peux plutôt prendre une marge de 10% en longueur, ça permet d'éliminer d'éventuelles fissures en bout de planche. Les 7mm en largeur et 5 en épaisseur restent corrects.
Avec l'expérience, tu pourras ajuster ces marges en fonction de la taille de tes pièces, de l'essence choisie, de la qualité du bois etc...
Pour ce qui est des dosses, contre dosses etc... il y a de quoi nourrir une vie d'apprentissage.
Quand j'en ai la possibilité, j'essaye de privilégier les bois sur quartier pour les pièces structurantes (montants, traverses) car ils sont moins susceptibles de se voiler. Les contre-dosses pour les pièces moins structurantes mais pour lesquelles on ne veut pas non plus trop de déformations (tiroirs, portes). Les dosses je les réserve plutôt aux panneaux, en faisant un compromis entre déformations probables et esthétique lors de la composition du panneau (des fois avec les compromis on se plante, ça fait partie de l'apprentissage).

En demandant gentiment ça passe souvent, tu peux même tomber sur un agent municipal qui va te proposer de venir jeter un oeil dans le tas de bois de la municipalité qui va pourrir dans un espace technique parce qu'ils n'ont rien le droit d'en faire. Par contre si tu y va sans demander, ça passe pas.
Le platane c'est super joli en tournage, et s'il est mort sur pied il a des chances d'être échauffé, ce qui le rend encore plus beau.

Rester planté pile poil sur le spot pendant l'état des lieux de départ de l'appartement, récupérer le chèque et partir en courant.
Franchement vu la photo ça semble être de l'usure normale pour un appartement, le proprio n'a pas le droit de garder une caution pour ça. Par contre si vous essayez de réparer et que le remède est pire que le mal, ça deviendra une dégradation par négligence manifeste du locataire, et il pourra la garder.

Petites questions sûrement idiotes : à quoi ça sert d'avoir une précision numérique au dixième de millimètre à la coupe si on a pas la même précision à la prise de côtes ? Et comment on est sur que l'outil qu'on a utilisé à la mesure est calibré exactement pareil ? Et est-ce que c'est vraiment utile d'avoir une telle précision sur un matériau vivant qui va bouger avec le temps ?
Pourquoi est-ce qu'on apprends pas par coeur ce grand principe : moins on mesure moins on se trompe. Bosser à la pige permet de construire des cathédrales et le bureau de Louis XV, arrêtons de vouloir réinventer la roue et de croire que parce qu'on a sur notre machines des technologie issues de la nasa elle va couper toute seule, s'il n'y a pas un bon opérateur derrière la précision ne sera pas au rendez-vous.

Pour une serre, donc ambiance tropicale, je partirais sur du bois classe 4, c'est à dire exotique (ceux utilisés pour les terrasses), autoclave ou robinier. Le robinier étant nerveux, j'aurais un peu peur de sa réaction dans ces conditions.
Pour les sections, si j'ai bien capté le système elles vont toutes être doublées une fois fini ? Dans ce cas du 40/40 pour des portées de 1m me semblent correct pour des bois qui ne vont pas avoir tant de poids que ça à porter.

Le bois massif c'est bien, mais ça bouge avec le temps, la chaleur, l'humidité etc... Pour faire avec plein de techniques ont été inventées par les anciens : panneaux flottants dans des montants rainurés, alèses, emboîtures... Les créations de Fof présentent un beau panel de ces techniques.
L'inconvénient, c'est que la création visuelle est limitée par ces techniques : une rose des vents, un damier ou des fils croisés en massif sur un plateau de table c'est la catastrophe assurée. Le placage par sa finesse, va être moins sujet aux déformations et va suivre les mouvements de son support. Ainsi en construisant un bâti stable (soit en utilisant les techniques de menuiserie classique, soit en utilisant des panneaux dérivés avec une meilleure stabilité dimensionnelle que le massif) et en collant dessus du placage, on peut laisser libre cours à son imagination, utiliser des bois figurés sur des grandes surfaces sans craindre les fissures...
Bien sur un meuble plaqué nécessitera plus d'attention, car un coup peut vite traverser l'épaisseur du placage, c'est pour ça que tu auras souvent un contours massif sur une table plaquée, car c'est là qu'il y aura le plus de chocs. Un vernis dur apportera un peu de résistance, mais il faut surtout réfléchir à l'usage avant de choisir entre construction en massif ou plaqué : massif pour un usage intensif et peu soigneux, plaqué pour un meuble "d'apparat" que l'on va bichonner. On peu aussi jouer sur les épaisseurs de placage : avec un placage plus épais (12/10) on pourra mettre un coup de racloir une fois de temps en temps pour redonner une seconde jeunesse au meuble.

Ma vision des choses qui n'est probablement pas académique sur ces différentes techniques :
Le plan sur règle, je l'utilise un peu comme une pige à longueurs multiples : par exemple je viens de refaire des volets à persienne, j'ai fait un plan sur règle sur lequel j'ai représenté la hauteur des différents éléments (quincaillerie comprise). Ainsi mes tracés étant reportés à partir de ce plan sur règle et non pas par mesure à chaque fois, mes erreurs de mesures n'ont eu lieu qu'une fois et sont les mêmes sur tous mes volets, donc sont invisibles à l'oeil.
C'est également un super moyen pour faire le lien entre chantier et atelier : plutôt que noter tes côtes sur un bout de papier que tu vas perdre, tu prends tes côtes sur règle sur le chantier, arrivé à l'atelier tu le transforme en plan sur règle sans bouger les côtes que tu as prises par report, et quand tu arrives sur le chantier, pas de mauvaise surprise.
L'épure, c'est une représentation à l'échelle 1 utile pour reporter des courbes, des angles quelconques, des éléments en élévation etc... Bref, tout ce qui ne se résume pas aux trois infos de base : longueur/largeur/épaisseur. Par exemple pour une pièce courbe, plutôt que de trouver un montage complexe pour placer le centre du cercle à 1m d'une pièce de bois sur laquelle on doit tracer, on trace le-dit rayon sur papier, et on le reporte sur la pièce de bois soit par papier calque, soit par perforation si on est pas trop délicat, soit en traçant dé génératrices qui vont nous permettre des reports sur la pièce de bois. On peut ainsi aussi retrouver les arasements pour les assemblages, ce qui n'est pas simple sans épure pour une pièce courbe.
Le plan d'ébénisterie tel que décrit par Bonbonveronbi , je n'en ai fait qu'en formation. Maintenant je préfère avoir un croquis côté pour la vision d'ensemble, accompagné d'épures pour les pièces repérées comme sensibles, et d'un plan sur règle pour les dimensions importantes. Mais quand on sait les lire, ces plans en 4 couleurs sont intéressants pour immédiatement faire le lien entre les trois vues d'une pièce donnée, si on compare à une représentation 'industrielle" avec vue de face, de dessus et de côté en trois feuilles différentes.

J'ai une remorque de 3m20 utiles par 2m de large, un ancien plateau porte voiture qui peut se conduire avec un simple permis B96 (une formation d'une journée à passer en auto-école qui autorise les remorques de plus de 750kg à condition que le PTAC voiture+remorque ne dépasse pas 4250kg).
En utilisant la ridelle comme neophyte je peux prendre des longueurs de 4m50 ; et sinon en enlevant ridelle avant et arrière je peux mettre théoriquement 7m, dans les faits je me limite à 5m en rajoutant du poids sur l'avant de la remorque.
Si je n'ai que 2-3 planches à prendre, j'utilise les barres de toit avec sangles à cliquet, ça passe pour des planches jusqu'à 4m (longueur de ma voiture)
Attention aux double essieux : si ta voiture est un poil basse (break) ou haute (SUV ou 4X4) tu n'auras qu'un seul essieu qui prendra réellement la charge, et donc tu divise ton poids admissible par 2 !!! Sur un véhicule haut c'est même carrément dangereux car ton poids est sur l'essieu arrière et la remorque peut facilement partir en lacet.
Je conseillerais plutôt une remorque simple essieu avec un essieu 1T3 ou 1T6. La stabilité est plus affectée par la distance entre la flèche et l'essieu et par la largeur que par le nombre d'essieux. En plus de ça les remorques de plus de 750kg sont freinées, ce qui est bien plus important pour la sécurité que d'avoir un double essieu.