Le bois massif c'est bien, mais ça bouge avec le temps, la chaleur, l'humidité etc... Pour faire avec plein de techniques ont été inventées par les anciens : panneaux flottants dans des montants rainurés, alèses, emboîtures... Les créations de Fof présentent un beau panel de ces techniques.
L'inconvénient, c'est que la création visuelle est limitée par ces techniques : une rose des vents, un damier ou des fils croisés en massif sur un plateau de table c'est la catastrophe assurée. Le placage par sa finesse, va être moins sujet aux déformations et va suivre les mouvements de son support. Ainsi en construisant un bâti stable (soit en utilisant les techniques de menuiserie classique, soit en utilisant des panneaux dérivés avec une meilleure stabilité dimensionnelle que le massif) et en collant dessus du placage, on peut laisser libre cours à son imagination, utiliser des bois figurés sur des grandes surfaces sans craindre les fissures...
Bien sur un meuble plaqué nécessitera plus d'attention, car un coup peut vite traverser l'épaisseur du placage, c'est pour ça que tu auras souvent un contours massif sur une table plaquée, car c'est là qu'il y aura le plus de chocs. Un vernis dur apportera un peu de résistance, mais il faut surtout réfléchir à l'usage avant de choisir entre construction en massif ou plaqué : massif pour un usage intensif et peu soigneux, plaqué pour un meuble "d'apparat" que l'on va bichonner. On peu aussi jouer sur les épaisseurs de placage : avec un placage plus épais (12/10) on pourra mettre un coup de racloir une fois de temps en temps pour redonner une seconde jeunesse au meuble.
Ma vision des choses qui n'est probablement pas académique sur ces différentes techniques :
Le plan sur règle, je l'utilise un peu comme une pige à longueurs multiples : par exemple je viens de refaire des volets à persienne, j'ai fait un plan sur règle sur lequel j'ai représenté la hauteur des différents éléments (quincaillerie comprise). Ainsi mes tracés étant reportés à partir de ce plan sur règle et non pas par mesure à chaque fois, mes erreurs de mesures n'ont eu lieu qu'une fois et sont les mêmes sur tous mes volets, donc sont invisibles à l'oeil.
C'est également un super moyen pour faire le lien entre chantier et atelier : plutôt que noter tes côtes sur un bout de papier que tu vas perdre, tu prends tes côtes sur règle sur le chantier, arrivé à l'atelier tu le transforme en plan sur règle sans bouger les côtes que tu as prises par report, et quand tu arrives sur le chantier, pas de mauvaise surprise.
L'épure, c'est une représentation à l'échelle 1 utile pour reporter des courbes, des angles quelconques, des éléments en élévation etc... Bref, tout ce qui ne se résume pas aux trois infos de base : longueur/largeur/épaisseur. Par exemple pour une pièce courbe, plutôt que de trouver un montage complexe pour placer le centre du cercle à 1m d'une pièce de bois sur laquelle on doit tracer, on trace le-dit rayon sur papier, et on le reporte sur la pièce de bois soit par papier calque, soit par perforation si on est pas trop délicat, soit en traçant dé génératrices qui vont nous permettre des reports sur la pièce de bois. On peut ainsi aussi retrouver les arasements pour les assemblages, ce qui n'est pas simple sans épure pour une pièce courbe.
Le plan d'ébénisterie tel que décrit par Bonbonveronbi , je n'en ai fait qu'en formation. Maintenant je préfère avoir un croquis côté pour la vision d'ensemble, accompagné d'épures pour les pièces repérées comme sensibles, et d'un plan sur règle pour les dimensions importantes. Mais quand on sait les lire, ces plans en 4 couleurs sont intéressants pour immédiatement faire le lien entre les trois vues d'une pièce donnée, si on compare à une représentation 'industrielle" avec vue de face, de dessus et de côté en trois feuilles différentes.
J'ai une remorque de 3m20 utiles par 2m de large, un ancien plateau porte voiture qui peut se conduire avec un simple permis B96 (une formation d'une journée à passer en auto-école qui autorise les remorques de plus de 750kg à condition que le PTAC voiture+remorque ne dépasse pas 4250kg).
En utilisant la ridelle comme neophyte je peux prendre des longueurs de 4m50 ; et sinon en enlevant ridelle avant et arrière je peux mettre théoriquement 7m, dans les faits je me limite à 5m en rajoutant du poids sur l'avant de la remorque.
Si je n'ai que 2-3 planches à prendre, j'utilise les barres de toit avec sangles à cliquet, ça passe pour des planches jusqu'à 4m (longueur de ma voiture)
Attention aux double essieux : si ta voiture est un poil basse (break) ou haute (SUV ou 4X4) tu n'auras qu'un seul essieu qui prendra réellement la charge, et donc tu divise ton poids admissible par 2 !!! Sur un véhicule haut c'est même carrément dangereux car ton poids est sur l'essieu arrière et la remorque peut facilement partir en lacet.
Je conseillerais plutôt une remorque simple essieu avec un essieu 1T3 ou 1T6. La stabilité est plus affectée par la distance entre la flèche et l'essieu et par la largeur que par le nombre d'essieux. En plus de ça les remorques de plus de 750kg sont freinées, ce qui est bien plus important pour la sécurité que d'avoir un double essieu.
Avec de bonnes lames à denture fine et denture négative en bout de lame (genre BR13 chez makita) je suis arrivé à des résultats nécessitant juste un coup de racloir pour avoir une finition propre sur du chêne sur des épaisseurs de 20mm. Avec des bois plus tendres ou des épaisseurs plus importantes le résultat est plus aléatoire.
Il faut y aller tout en douceur, avec un mouvement d'avance coupé, et en réglant la vitesse en conséquence pour éviter de faire chauffer la lame et qu'elle parte de travers. Quand je peux, je fais mes découpes courbes à la défonceuse en vissant un gabarit multicourbe sur ma chute, par contre il faut bien calculer le décalage du gabarit par rapport au diamètre de la fraise.
Avoir quelques lames d'avance est indispensable : en général quand tu envois tes lames chez l'affuteur tu attends une semaine avant de les récupérer, il faut avoir de quoi bosser pendant ce temps. En plus de ça, tu peux avoir besoin de lames différentes (lame pour aluminium par ex).
La vitesse d'usure des lames dépend de plein de choses : type de bois que tu coupes, état de surface recherché... Globalement les dérivés (par exemple du parquet stratifié) vont user très vite la lame, de même que certains bois durs et/ou abrasifs. Si tu ne coupes que des tasseaux de sapin de 40/40 qui n'ont pas besoin d'un aspect propre, une bonne lame pourra faire 1000 coupes voir plus avant d'être changée. Si tu dois faire des coupe d'onglet propres sur du chêne ou du noyer (encadrement par ex) là il faudra changer plus souvent.
Le tarif d'affûtage dépend souvent du nombre de dents, pour une lame à 96 dents mon affûteur est à 27€ en tarif grand public.
Mon grand père a un système de ce genre dans son atelier, ça fait un bail que je n'y ai pas mis les pieds donc c'est surtout des souvenirs d'enfance que ça m'évoque.
Et parmi ces souvenirs, le bruit !! Certes ça peut avoir du charme, mais franchement quand il démarrait la tronçonneuse dans l'atelier on n'entendais quasiment pas de différence, une tronço étant mesurée entre 90 et 110db, t'imagines l'ambiance.
Un point qui me ferais peur en termes pratique : avec un tel système tes machines ne doivent plus bouger une fois en place, si tu t'es planté dans la conception de ton atelier ça devient beaucoup plus compliqué de changer quoi que ce soit qu'avec un montage "moderne".
Niveau sécurité, si les courroies sont bien carterisées ça ne me semble pas si pire. Mais tu auras quand même une grosse inertie avant de pouvoir arrêter une machine. Même si tu tire des arrêts coup de poing à chaque machine, entre l'arrêt du moteur et l'arrêt de l'outil tu auras un bon temps de latence.
tasseau, chevron, panne, poutre, plateau, planche... il faut savoir quel est le métier de la personne à laquelle tu parles pour avoir un petit indice sur ce qu'il va comprendre.
Par exemple le chevron : en charpente ce terme va nous instruire sur le rôle et l'emplacement de la pièce de bois, mais sa taille va dépendre du bois, de la portée à soutenir, du poids de la couverture... Si tu vas chez leroy pinpin autre, un chevron en sapin sera un bout de bois vaguement rectangulaire de plus ou moins 70/50mm et en longueur de plus de 2m (dimensions qui se trouvent être souvent utilisées pour faire des chevrons sur une toiture simple type abris de jardin)
Le tasseau c'est pareil, pour un menuisier ou un ébéniste c'est une pièce de bois cachée qui va servir de renfort structurel, pour un vendeur c'est un bois de section vaguement carré.
Les scieries proposent ce que les clients achètent, en tenant compte du type de bois qu'elles reçoivent.
Ainsi dans les landes où il n'y a que du résineux, peu de chance de voir une scierie faire du bois en plot (le tronc simplement coupé en tranche avec l'écorce encore présente) car il n'aurait pas de valeur ajoutée ; par contre il vendra sûrement des planches avivées (déjà coupées à largeur constante) voir déjà corroyées (les 4 faces sont mises à l'équerre et l'épaisseur est constante).
A l'inverse près de forêts de chênes, hêtres, châtaigners ou autres frênes, comme ces bois ont une forte valeur ajoutée le scieur va probablement vendre principalement du plot ou du plateau (une seule planche du plot vendue à part).
Dans un secteur donné, tu as parfois une "spécialisation" de différentes scieries : l'une va faire du bois de charpente et l'autre du bois d'oeuvre.
Tu as également des scieries qui font beaucoup de première transformation (fabrication de lame de terrasse, lame de volet, tasseaux, lambris, parquet, caisse, palettes...) mais elles ne vendent pas forcément aux particuliers.
Tu as bien sur la possibilité de ne rien mettre et de faire des clayettes facilement reproductible à remplacer régulièrement, simple et efficace.
Sinon un mélange huile de paraffine (trouvable en pharmacie)/cire (d'abeille ou de carnauba) peut être intéressant : il va juste servir à limiter la quantité de "jus" absorbés par le bois et à faciliter le nettoyage entre deux utilisations. C'est ce que j'utilise pour ma vaisselle en bois, en appliquant à chaud c'est encore mieux.
Ca n'enlèvera pas le besoin de changer régulièrement les clayettes, ça rendra juste leur nettoyage plus facile.
Pour les parois des casiers en elles mêmes, le bois brut a un effet régulateur d'humidité, en le laissant brut il va participer à réguler le taux d'humidité entre le jour et la nuit, ce qui est plutôt intéressant pour ton utilisation.
Je trouve que présenter des couteaux avec manche en bois c'est autant dans le sujet que de présenter des adaptations sur des machines d'ateliers, ou des pas à pas sur une remise en étât de machine, ou encore une question sur le passage d'une machine de triphasé à monophasé.
Il existe des forums/sites/réseaux qui sont spécialisés dans ces sujets, pour autant l'ADB ce n'est pas seulement un matériau, c'est surtout une communauté qui aime ce matériau et bien d'autres.
Je me suis moi même posé la question avant de faire mon pas à pas sur les toilettes sèches ; car même si le bois est omniprésent ; le fond de mon article est surtout orienté sur la législation, le compostage, l'ergonomie... Pas du tout sur les techniques de menuiserie. Après réflexion, j'en suis arrivé à la conclusion que j'ai livré au dessus.
+1 avec sylvainlefrancomtois , l'atelier à l'étage ça se fait, mais c'est quelques galères à prévoir niveau manutention, et il faut un solivage et un plancher à toute épreuve (500kg sur 1m² +les vibrations, faut du costaud). Oliverte a un atelier à l'étage, essaye de voir avec lui comment il s'en est accommodé.
Si tu restes sur cette option, trois possibilités : un étage en mezzanine, un escalier amovible, ou une porte fenêtre à l'étage (ce serait mon option A) permettraient de faire monter les grosses charges par chariot élévateur. Tu peux demander au vendeur de prendre l'option transporteur avec chariot, ou bien aller voir les entreprises ou agriculteurs du coin pour demander un petit dépannage.
Les possibilités d'agencement de ton ateliers doivent être prises en considération tout autant que les conditions d'utilisation des machines : l'espace d'assemblage/collage/finition est trop souvent négligé quand on rêve son atelier (moi le premier, mon espace prévu pour l'assemblage se retrouve souvent encombré par les chutes du projet en cours, un sac de copeaux, une servante, une caisse à outil...), alors que quand on y réfléchit bien, sur un projet donné les opérations d'usinage ne représentent pas la moitié du temps de travail.
Dans l'idéal des machines séparées te permettent de passer d'une opération à l'autre sans perdre tes réglages, et te permettent de placer tes machines contre les murs et donc de libérer de l'espace central. A l'inverse, un combiné t'oblige à prendre du temps pour chaque changement d'opération, et à pouvoir tourner autour de ta machine donc à manger tout l'espace central.
Dans les faits, si ton atelier est en longueur tu peux exploiter pleinement l'option machines séparées car tu as une grande longueur de murs pour une surface donnée et la possibilité d'organiser une "marche en avant" (les machines sont placées dans un ordre logique par rapport aux tâches à effectuer : débit => corroyage => usinage => assemblage); par contre si c'est un grand carré la longueur de murs sera réduite et tu perdras de l'espace de recul sur chaque machine, l'espace central qui devrait être dévolu à l'assemblage risque de vite devenir une zone encombrée, un combiné judicieusement placé te feras potentiellement regagner en place et en ergonomie à l'assemblage ce que tu perdras en efficacité sur l'usinage.
A toi de voir en fonction de la disposition de ton atelier, et de ce qui sera le plus chronophage dans tes projets entre débit/usinage d'un côté, et assemblage/finition de l'autre, quel compromis choisir.
Petit point d'attention niveau budget : ne pas négliger en agencement l'importance du matériel annexe à la menuiserie mais qui te servira forcément pour la pose : niveaux, règles, escabeau, aspirateur de chantier, tapis de protection, perforateur, rallonges, meuleuse, petit matériel pour retoucher du plâtre, de la peinture, déplacer une prise, un interrupteur... Ce ne sont pas des outils coûteux en eux même, et ils peuvent être achetés au fur et à mesure que le besoin s'en fait ressentir, mais leur valeur cumulée peut vite monter.
Faire venir un scieur pour une seule bille n'est à priori pas rentable, le prix de déplacement serait prohibitif, et si c'est une scierie mobile le temps d'installation sera plus grand que le temps de coupe. Pour une bille exceptionnelle d'un bois rare et rentable (noyer, orme...) certains feront peut être une exception, encore faut-il qu'ils aient la clientèle pour.
Si tu es dans une zone où des scieurs viennent régulièrement se fournir, tu peux éventuellement négocier que l'enlèvement se fasse dans une tournée déjà prévue avec une temps de détours réduit, mais il faut pour cela bien connaître le scieur et/ou son transporteur.
Sinon si tu as une scierie vraiment pas loin (10-15kms), et que tu connais des agris du coin, le transport par tracteur peut être envisagé à moindre frais.
Reste ce que tu peux faire toi même, qui est déjà pas mal. Pour en retirer le maximum, il faut voir avec l'élagueur comment il va faire tomber le tout pour limiter les dégâts liés à la chute : si la zone est dégagée il fera tomber l'arbre complet (le coût d'un démontage ne se justifie pas pour du douglas), il y a des risques d'arrachement sur les départs de branches, la tête va tomber très vite et sûrement se fissurer/briser sous l'impact... En gros dans ce cas de figure tout le bois situé au dessus des départs de branches sera incertain, mais tu devrait quand même pouvoir en tirer quelques tronçons utiles.
Si un démontage est nécessaire, l'arbre sera entièrement ébranché, puis démonté en tronçons. Là, selon les compétences de l'élagueur, il pourra calculer ses longueurs de tronçon pour que chaque tronçon tombe plus ou moins à plat et soit par conséquent peu abîmé par la chute (ce n'est pas toujours possible, sa sécurité perso passe avant tout). Enfin quand il aura suffisamment démonter pour faire tomber le fût, il faudrait faire une entaille inversée pour que la base du fût touche le sol avant la tête et ainsi limiter la casse.
Je précise que je n'ai jamais pratiqué, ce sont des infos que j'ai eu par un ami élagueur (qui fourni une partie de mon bois de tournage).
Un collègue de formation en avait une (par contre pas sur du modèle exact)
Les réglages d'usines étaient à revoir mais tous étaient à priori assez accessibles, il lui a fallu une journée pour tout régler au poil mais une fois cette opération faite tout fonctionnait sans problème.
Pour le reste (rigidité du bâti, stabilité des réglages, ergonomie...) il trouvait sa machine comparable à la lurem 310sl qu'on avait au centre de formation (sachant qu'on compare là une machine neuve face à une machine qui est en place dans un centre de formation depuis 10 ans et a vu passer des centaines de débutants).
Je pense que sur cette gamme c'est un peu quitte ou double, les protocole de conformité sont forcément moins exigeants que pour des machines plus haut de gamme, et tu peux facilement tomber sur un exemplaire avec un câblage mal fait, un boulon mal serré... et le SAV est moins réactif qu'avec des marques qui ont une réputation à défendre. Si tu connais les machines et es capable de faire la maintenance toi même, ça se tente. Si tu n'est que menuisier et/ou que tu n'as pas envie de te prendre la tête, vaut mieux éviter.
Une autre question : les 400mm de différence, quel espace de montage te font-ils gagner ? Quelle est l'importance pour toi de l'espace de montage/manutention/circulation ?
A mon sens c'est lors du montage que l'on a le plus besoin de pouvoir circuler autour de la pièce en cours, de ne pas la déplacer 50 fois car une fois les assemblages commencés ça devient vite lourd et qu'on a plus envie de mettre une pièce en l'air parce qu'elle a prix un choc... 400mm de marge en plus pour circuler ce n'est pas négligeable.
L'argument d'avoir la possibilité de mettre un panneau complet (2500mm) ne me convainc pas (pour mon utilisation) : la plupart du temps je n'ai pas besoin de mon panneau complet, et en bossant seul ça fait un sacré poids à bouger, pas du tout pratique à monter et retourner sur un chariot. Je préfère avoir une petite scie sur rail avec des rails de 2600mm pour pré-débiter les panneaux et les finir sur la SAF, le temps "perdu" à faire 2 coupes au lieu d'une peut vite être regagné par moins de manutention sur des panneaux lourds et encombrants (et les séances de kiné que ça évite).
Pour le débit du massif, perso je le fait à la SAR, sauf à avoir besoin de pièces délignées avec un angle, là je bosse sur la SAF mais uniquement au guide parallèle sans chariot, avec une pièce dégauchie sur deux faces. Le fait de débiter à la SAF je trouve que ça fait perdre pas mal de temps en changement de lame, et ça coûte cher en affûtage (alors qu'affûter soi même les lames de SAR ce n'est pas sorcier).
Le résultat en délignage est peut être un peu plus propre, mais mérite quand même un passage à la raboteuse, et je trouve que ça va plus vite à la SAR (à qualité de machine équivalente bien sur).
En conclusion : cela dépend de tes projets (as-tu besoin de beaucoup de grands panneaux ; ou plutôt d'un espace de montage bien dégagé ? ), de tes habitudes de travail (tu as toujours travaillé à la SAF et ne t'imagine pas bosser autrement ; tu es pilier de rugby et porter un panneau à bout de bras ne te fais pas peur), du matériel que tu as en dehors (scie à ruban ? circulaire sur rail ? affûteuse de lame ? matériel de manutention ?...).
Murs de schiste d'1m dans le Maine et Loire, je suppose que c'est dans le sergréen ?
Comme dit précédemment, volets et porte d'extérieur sont des chantiers à ne pas prendre à la légère, il faut que ces éléments soient étanches à l'air comme à l'eau, durables, etc... Autant les volets peuvent être réalisés facilement sans machine car il est facile de trouver des lames déjà usinées et de ne faire que l'assemblage ; mais pour une porte sur mesure c'est beaucoup plus compliqué : tous les usinages sur le pourtour de la porte sont là pour assurer l'étanchéité tout en laissant la place au bois de vivre, éviter les projections d'eau sur les parties sensibles... tout un tas de fonctions qui se sont perfectionnées avec l'expérience de générations de menuisiers et qu'il n'est pas possible d'apprendre en deux mois sur internet.
L'idéal serait effectivement de trouver un menuisier qui soit motivé pour faire un accompagnement de projet, qui puisse dans l'idéal t'aider à la conception, réaliser les usinages les plus complexes et critiques, et valider ton montage avant la pose et la pose en elle même. Ca me semble le meilleur compromis entre faire un maximum soi même et avoir un résultat à la hauteur.
Pour l'outillage, ce que tu cites est une base correcte pour l'atelier, mais il ne faut pas négliger non plus la partie pose : des étais, un perfo, niveau, fil à plomb... sur une rénovation il y a toujours des surprises et rien de plus frustrant que de s'apercevoir un samedi à 18h que le chantier que l'on avait prévu pour le week end est bloqué car il nous manque un outil aussi bête qu'une spatule de plâtrier, une mèche à béton de 8mm ou bien qu'on vient de finir la dernière cartouche de mastic alors qu'on a fait que la moitié de la porte.
Là dessus, rien ne vaut l'expérience pour anticiper les besoins sans tomber dans la surconsommation et finir le chantier avec 50 bidules qui ont été achetés "au cas où" pour ne finalement jamais servir.
Pour moi pas la peine de passer à l'air comprimé si pas moyen de faire une cabine : entre les poussières, les voiles de peinture et de vernis que tu vas mettre dans tout l'atelier (pas bon pour les machines), l'atelier durablement irrespirable si tu utilises des produits autre qu'à l'eau, c'est vite invivable.
Pour faire une cabine temporaire, j'ai pris ça et un rouleau de polyane de récup. Ca ne résout que certains des problèmes cités mais c'est mieux que rien.
Il me faut environ 30min d'installation ; ensuite un bon 30min de nettoyage (aspiration, puis un coup de pulvérisateur pour coller la poussière au sol et aux murs) ; le démontage et le rangement, environ 30min aussi ; et le temps de préparation/nettoyage du matériel environ 20-30min par couche, 40min pour le grand nettoyage après la dernière couche.
Résultat, il faudrait que la peinture à l'air me fasse gagner plus de 2h pour être rentable, en faisant mes finitions projet par projet c'est mort.
Pour ce qui est de la qualité d'application, je trouve que la qualité de préparation du support, et une bonne organisation (vernir certaines pièces avant assemblage final pour ne pas avoir de recoins inaccessibles) a plus d'influence sur le rendu que la méthode d'application (je précise que ça concerne surtout des vernis et quasiment jamais des peintures). En plus de ça avec la cabine temporaire, pas d'extraction d'air, j'ai donc un taux d'humidité après une couche qui monte en flèche, et du vernis en suspension qui fini par sécher en l'air et se déposer sous forme de poussière sur mon projet. Pour toutes ces raisons j'ai laissé tomber l'AC pour les finitions.