Pour refendre, il faut non seulement avoir la hauteur nécessaire sous le bras de la machine, mais aussi avoir le moteur qui suit derrière.
Pour du résineux tu devrais t'en sortir avec 2cv (1500w en 220v) si ta lame est fraîche d'affût, pour du frêne les 4cv sont un minimum AMHA (3000w en 220v). Attention en montant en puissance: même si c'est du monophasé il faudra modifier le tableau électrique et tirer une ligne spécifique (comme pour un four ou pour une machine à laver).
Sinon pour les machines d'occasion, il faut les voir tourner, vérifier l'état des garnitures de volant et l'alignement des volants, et si possible voir l'état de la graisse des roulements. Si ces 3 éléments sont bons, tu devrais t'en sortir sans avoir des frais supplémentaires, sinon il faut intégrer le coût de la remise en état.
Si les machines d'occasion sont vendues avec plusieurs lames, c'est plus : une lame neuve n'est pas donnée, affûter une lame de SAR prend 1 à 2h selon la taille et l'habitude, et il suffit d'avoir un tiers point à 15€, un étau en bois fait maison avec quelques chutes, et une pince à avoyer (5à 10€ sur un vide grenier). Faire resouder une lame si elle a cassé coûte environ 10€, donc toujours moins cher que d'en acheter une neuve, par contre une lame voilée demande une grande expertise pour être redressée (expertise que même les affûteurs n'ont malheureusement plus beaucoup).
Dernier élément à prendre en compte : la place. Entre une machine à volants de 500 et une de 350, ce n'est pas le même encombrement ; est-ce que la place sacrifiée pour avoir une capacité de coupe plus importante en vaut la chandelle ?
Bref ; si les machines proposées d'occase sont en parfait état, avec plusieurs lames, un moteur adapté à tes besoins, et que tu as la place ça peut valoir le coût (même si j'hallucine toujours de la surcôte des machines monophasées). Par contre si elles sont mal entretenues et/ou avec une seule lame le prix est trop élevé à mon goût.
Deux possibilités :
_le bois n'a pas eu de bouche pore avant le passage du vernis, du coup les zones plus poreuses du bois ont "aspiré" le vernis d'où ces "trous" en surface. Dans ce cas il faut considérer la couche actuelle comme un bouche pore, reponcer pour faire disparaître les bulles sans remettre le bois à nu, et remettre une seconde couche.
_le mélange et/ou la réaction des deux composants du vernis se sont mal faits pour l'une ou l'autre raison (spray pas assez secoué, qui a pris le gel, le soleil etc... résidus gras/basiques/acides sur le bois qui ont mal réagi avec le vernis...). Bien vérifier si tu as respecté les préconisations d'usage du fabricant en terme d'utilisation du vernis et préparation du support, et refaire un essai sur un autre morceau de bois en respectant à la lettre les préconisations, si le résultat est le même c'est un problème de stockage, sinon tu sais comment faire pour obtenir un résultat impécable au deuxième essais.
J'ai la petite soeur à la maison (en volant de 700), y'a le même ED sur un pièce et un gros marquage établissement de Dieppe, donc je penses que tu es sur la bonne piste en cherchant du côté de vandeuvre.
Sur le site de l'amical vendeuvre on trouve une SAR qui ressemble beaucoup à la tienne :par là
Il te manque un bout de plateau (à gauche de la machine) qui est normalement percé de deux trous permettant d'installer le guide parallèle.
A ta place je retirerais les capuchons pour vérifier l'état de la graisse des roulements, si elle est très chargée il y a de bonnes chances pour que les roulements ne durent plus très longtemps. Si c'est la même chose que la mienne, à l'origine il y avait un "joint" qui permettait de mettre les roulements en bain d'huile, comme ces joints ont séchés depuis des lustres, l'huile ne tient plus et il faut la remplacer par de la graisse (graisse pour roulements agricoles comme suggéré par sylvainlefrancomtois )
100€ pour ce lot ça paraît pas mal comme prix.
Points à vérifier selon moi (dans l'ordre) :
_absence de xylophages (prévois une balayette pour enlever la couche de poussière et regarde surtout les 10cm proches de l'écorce)
_importance des déformations de séchage : est-ce que les "poteaux" sont vrillés, est-ce que les planches sont tuilées ? En fonction de ces déformations, quelle largeur/épaisseur maximale de planche je pourrais sortir après corroyage ?
_nombre et état des défauts (noeuds sains ou malsains, fissures etc...)
_séchage (si tu n'as pas de testeur d'humidité, il faut se fier à la parole du vendeur)
_qualité du stockage (ça évite de se retrouver avec des graviers dans la raboteuse ; et un vendeur qui a fait l'effort de bien ranger ses plots à l'abri inspire plus confiance)
_aspect esthétique
Je travailles sur un établi en planches de palettes sur chant comme tu pensais le faire. Ca fonctionne, certes il y a un peu plus rebond que sur un établi en bois dur, mais pas suffisamment pour m'empêcher de creuser des mortaises de 12mm au bédane. Après j'ai vu grand en terme de dimensions : 2m30/75cm ça commence à faire un poids respectable, je ne sais pas si la stabilité serait au rendez-vous sur un établi plus petit.
Par contre avec les palettes il faut avoir le temps :
-Récupérer 40 palettes 3h mais j'ai la chance d'avoir une entreprise de réinsertion avec laquelle j'ai un partenariat pour récupérer les palettes : ils m'ont mis de côté toutes les palettes cassées pendant 6 mois.
-Démonter les palettes et retirer tous les clous/graviers 3 jours 2 ampoules 5 échardes et 1 pneu crevé à cause d'un clou oublié par terre.
-Corroyer les 400 planches de palettes : 12h et 3 jeux de fers de R/D (fers jetables).
-Coller le tout (d'abord en 3 "poutres" pour pouvoir les repasser dans la rd de 260mm de large, puis en un plateau) : 3L de colle prise lente, une armée de serre-joints, des sangles à cliquets de poids lourd, et beaucoup de cheveux arrachés pour recaler les planches qui glissent l'une sur l'autre lors d'un collage de cette envergure. En 4h réparties sur 4 jours tous les collages nécessaires sont faits.
-Re-corroyer les pièces après collage 3h
-Construction de l'établi en lui même pas loin de 20h pour faire des tenons/mortaises/queues d'arondes
-Mise en place des éléments de serrages : 4h.
Au total : 70h, ça peut paraître pas si énorme mais le point le plus important c'est qu'il y a plus de la moitié du temps qui est dédié juste à la transformation des palettes en matériau utile.
Selon la taille des CM et la qualité du bois de ton fournisseur, vois si elles peuvent passer en simple planche ou si tu dois faire un collage. Dans le premier cas la réponse de BastienLB me semble dans les clous, si tu as du collage à faire rajoutes en encore un peu (bases toi sur le temps que tu mets pour tes marches). Si ton fournisseur n'a pas de plateaux fins (pour finir à 15-25mm) dans l'essence recherchée, penses à ajouter du temps pour la refente de plateaux épais.
Sauf erreur de ma part, le CAP tourneur a été remplacé par un CAP art du bois option tournage. A part l'école escoulen qui propose vraiment une formation de 20 semaines orientée purement sur le tournage, mais qui n'est pas du tout dans ta zone géographique, je ne crois pas qu'il existe de centre proposant ce CAP en reconversion.
Après il n'est pas nécessaire d'avoir le CAP tourneur pour s'installer en tant que tourneur d'art, donc en accumulant des semaines de formations aux aliziers dans l'oise, et éventuellement une petite virée de 2-3 semaines en provence à l'école escoulen, tu peux déjà avoir suffisamment de bases techniques à bosser par toi même et ensuite envisager une installation.
Perso je n'ai eu que les 3 semaines de formation intégrées au CAP ébénisterie aux Aliziers, puis j'ai avancé par moi même pendant 2 ans en bossant à côté, maintenant j'arrive à produire des pièces intéressantes pour exposer sur quelques marchés dans l'année (pas cette année bien sur, tous les marchés que j'avais prévu ont sauté).
pour raboter, pas le choix, il faut soit passer à la taille supérieure soit y aller à la main (ça marche plutôt bien pour finir un panneau si tu as bien géré ton collage et que tes désafleurs sont peu importants).
Pour dégauchir, certaines dégau permettent en enlevant le pont (la protection au dessus des lames) de passer une grande largeur en deux fois (tu dégauchis une première fois, puis une deuxième pour travailler la partie de la planche qui était dans le vide, et tu alterne les passes dans un sens et dans l'autre jusqu'à avoir un résultat satisfaisant.)
La deuxième méthode est à exclure pour les débutants, elle nécessite de vraiment bien comprendre les tenants et aboutissants du dégauchissage pour être réalisée correctement et surtout en sécurité.
Sinon il reste la solution du réseau : trouver un boiseux pas loin de chez toi qui est équipé, et aller partager un verre avec lui après avoir utilisé sa machine (et en prime tu auras sûrement de bons conseils)
Dans la même gamme que le Killinger, tu as en plus du stratos cité par Laikeen le magma 200KFU lui aussi à banc court quoique peut être un peu trop lojng pour ton espace quand même. Il est vendu en France par "Auprès de mon arbre". Eux aussi sont de super bon conseil. C'est plus ou moins le clone d'un Killinger ou d'un Stratos, avec l'option pieds réglables en hauteur. J'en ai un depuis décembre et il est globalement bon (son seul gros défaut : il entre légèrement en résonance vers 750-800T/min ce qui rends cette plage inutilisable sur un morceau de bois lourd ou excentré. Pour le reste, rien à redire, reste à voir la durée de vie mais je suis plutôt confiant)
Par contre avec cette gamme, le budget de 2000€ doit être revu un peu à la hausse (2500 à 2600€ si tu pars sur un lot de gouges minimaliste et que tu négocies les FDP en groupant les achats chez un même vendeur), ou bien il faut attendre un peu et espérer en trouver un d'occase. Ne pas oublier le matériel d'affûtage si tu n'as pas de meule adaptée.
Dans la gamme du coronet, tu as le 1624-44 de chez nova (chez les belges de willyvanhoutte) qui par contre n'a pas de variateur, mais quand on voit le prix d'un variateur, on comprend vite que ce tour va être supérieur au coronet sur tout le reste. Et le moteur est assez costaud pour y installer par la suite un variateur maison et ainsi étaler l'investissement (j'ai tourné 2ans sans variateur, maintenant que j'en ai un je me dis que c'est bien, mais ça n'a pas non plus été la révélation du siècle.)
Par contre attention au tournage hors banc : avec un porte outil de base tu peux creuser en mettant la tête à 30°, mais c'est tout. Si tu veux faire plus il faut acheter soit un porte outil déporté soit une rallonge de banc qui se fixe sur le piétement et permet de tourner des gros diamètres en frontal (et dans ce cas là il faut aussi compter le prix du piétement de la marque car il sera compliqué de faire un établi maison qui accepte ces rallonges de banc).
Il y a aussi la maison du tournage qui fait fabriquer sa propre gamme, ils ont un modèle à 1900€ en offre de lancement qui a l'air correct, et qui a l'avantage d'être vendu avec un porte outil déportable qui permet de tourner hors banc sans achat d'accessoire supplémentaire.
Niveau mandrin, j'ai opté pour un record power SC3 (150€) et j'en suis très content. Par rapport au modèle que tu présente, il n'a qu'un seul jeu de mors, mais il est compatible avec les mors sorby et nova, ce qui offre des possibilités d'évolution énormes par la suite. De plus il est livré avec un anneau lapidaire qui est franchement hyper pratique pour le tournage de petits bols.
Sur le modèle que tu présente, je suis hyper sceptique sur la présence d'un plateau de reprise, c'est à mon sens un accessoire qui ne trouver son utilité que pour une production de bols avec un objectif de rentabilité, tu auras le temps d'investir dans un vrai plateau le moment venu, et en attendant il existe un foule de solutions "artisanales" pour remplir le même objectif.
Pour les gouges, partir sur une marque connue : bordet, hamlet, crown, sorby par ex.
Une gouge à profiler 13mm ; un grain d'orge 5mm ; une gouge à creuser 13mm ; un pied à coulisse ou un compas d'épaisseur te permettent de faire tes premiers pas. Le reste tu n'y touchera qu'après au moins 40h d'expérimentations.
La gouge à dégrossir est un plus, mais elle coûte extrêmement cher, et pour débuter tu peux dégrossir avec ta gouge à creuser, ça sera plus long, mais tu apprendra mieux les gestes et tu économisera 50 à 80€ sur ton budget gouges.
Au delà de ce kit de base, selon les pièces sur lesquelles tu t'éclateras le plus, tu pourras aller plutôt sur des outils utiles au tournage entre pointes (bédane, plane, gouges à profiler plus petites, anneau ou crochet de creusage...) ou au tournage en bois de travers (racloirs, gouges à creuser de tailles diverses, système de ponçage).
Les outils à plaquette (type easy wood) fonctionnent, mais ils raclent plutôt qu'ils ne coupent, et donc il faut avoir les chevaux sur le tour pour ne pas caler, et prévoir le budget abrasif pour les finitions.
Pour des pièces relativement petites (de l'ordre de 1m) tu peux appliquer des marges de 37,5 (moyen mnémotechnique : 30mm de marge en longueur, 7 en largeur, 5 en épaisseur). C'est globalement ce que j'applique quand je débite mes plateaux avant corroyage.
Pour une commande en scierie, tu peux plutôt prendre une marge de 10% en longueur, ça permet d'éliminer d'éventuelles fissures en bout de planche. Les 7mm en largeur et 5 en épaisseur restent corrects.
Avec l'expérience, tu pourras ajuster ces marges en fonction de la taille de tes pièces, de l'essence choisie, de la qualité du bois etc...
Pour ce qui est des dosses, contre dosses etc... il y a de quoi nourrir une vie d'apprentissage.
Quand j'en ai la possibilité, j'essaye de privilégier les bois sur quartier pour les pièces structurantes (montants, traverses) car ils sont moins susceptibles de se voiler. Les contre-dosses pour les pièces moins structurantes mais pour lesquelles on ne veut pas non plus trop de déformations (tiroirs, portes). Les dosses je les réserve plutôt aux panneaux, en faisant un compromis entre déformations probables et esthétique lors de la composition du panneau (des fois avec les compromis on se plante, ça fait partie de l'apprentissage).
En demandant gentiment ça passe souvent, tu peux même tomber sur un agent municipal qui va te proposer de venir jeter un oeil dans le tas de bois de la municipalité qui va pourrir dans un espace technique parce qu'ils n'ont rien le droit d'en faire. Par contre si tu y va sans demander, ça passe pas.
Le platane c'est super joli en tournage, et s'il est mort sur pied il a des chances d'être échauffé, ce qui le rend encore plus beau.
Rester planté pile poil sur le spot pendant l'état des lieux de départ de l'appartement, récupérer le chèque et partir en courant.
Franchement vu la photo ça semble être de l'usure normale pour un appartement, le proprio n'a pas le droit de garder une caution pour ça. Par contre si vous essayez de réparer et que le remède est pire que le mal, ça deviendra une dégradation par négligence manifeste du locataire, et il pourra la garder.
Petites questions sûrement idiotes : à quoi ça sert d'avoir une précision numérique au dixième de millimètre à la coupe si on a pas la même précision à la prise de côtes ? Et comment on est sur que l'outil qu'on a utilisé à la mesure est calibré exactement pareil ? Et est-ce que c'est vraiment utile d'avoir une telle précision sur un matériau vivant qui va bouger avec le temps ?
Pourquoi est-ce qu'on apprends pas par coeur ce grand principe : moins on mesure moins on se trompe. Bosser à la pige permet de construire des cathédrales et le bureau de Louis XV, arrêtons de vouloir réinventer la roue et de croire que parce qu'on a sur notre machines des technologie issues de la nasa elle va couper toute seule, s'il n'y a pas un bon opérateur derrière la précision ne sera pas au rendez-vous.
Pour une serre, donc ambiance tropicale, je partirais sur du bois classe 4, c'est à dire exotique (ceux utilisés pour les terrasses), autoclave ou robinier. Le robinier étant nerveux, j'aurais un peu peur de sa réaction dans ces conditions.
Pour les sections, si j'ai bien capté le système elles vont toutes être doublées une fois fini ? Dans ce cas du 40/40 pour des portées de 1m me semblent correct pour des bois qui ne vont pas avoir tant de poids que ça à porter.