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485 réponses
cocoM
( Modifié )

Pas de plans sous la main, mais à la vue de votre premier jet une remarque qui me saute aux yeux tout de suite : surtout ne pas centrer la teardrop sur l'essieu !! Il faut plutôt qu'il soit aux 2/3 de la longueur, vers l'arrière.

La raison principale : pour qu'une remorque ne danse pas la valse dès que vous dépassez 50kms/h, il faut qu'elle exerce une pression de 30 à 50kgs sur la flèche. En général les teardrops sont aménagés avec la cuisine (donc la majorité du poids) à l'arrière, il faut déplacer le centre de gravité en conséquence.
Autre raison : plus la distance flèche/essieu sera grande, plus ce sera facile de manoeuvrer (la taille ne compte pas... sauf pour une remorque !)

Tu dis que vous avez déjà le chassis, le mieux serait de nous donner ses caractéristiques (longueur, largeur, largeur d'essieu, longueur de flèche, distance flèche essieu, hauteur de flèche à l'horizontale) pour que l'on puisse vous aiguiller en fonction.

Mis à jour
cocoM

Pour moi il n'y a pas photo entre les deux, nova ne fait que du tour, et ils savent ce qu'il font. La plage de vitesse et la puissance sont adaptées à tes projets, et la contrepointe est beaucoup plus qualitative que sur les autres modèles cités (elle est composé d'un anneau et d'une pointe amovible, ce qui permet de guider un fleuret de perçage et de percer malgré la petit longueur de banc qui rend difficile l'utilisation d'un mandrin de perçage classique (idéal pour tourner des manches)

cocoM

Premier point : quand on plaque sur une âme en agglo, CP ou MDF il faut toujours contre balancer, c'est à dire coller une feuille de placage de même épaisseur en face cachée. Quand le placage devient épais, il faut en plus que ce contre balancement ait la même orientation, voir la même essence. Dans ton cas, tu risque de te retrouver avec 50mm de parquet plus l'épaisseur de ton agglo, un plan de travail bien lourd et sûrement plus cher qu'autre chose.

Deuxième point : les mouvements. Plus ton placage va être épais, plus la tension interne du bois va être forte pour contrer la tension de surface de la colle. Là où Peiot n'a eu que des petites fissures, un parquet pourrait avoir suffisamment de force pour carrément créer des cratères, même avec un assemblage rainure languette

Troisième point : le parquet massif c'est joli... mais ça bouge. La preuve : les plinthes sont là pour cacher le joint de dilatation qu'un parquetteur honnête aura laissé en périphérie de pièce. Et généralement, la pose collée est un vrai casse tête : colle spéciale qui va rester souple, mesure d'hygrométrie du support, de l'air, du parquet... la DTU est hyper précise sur ces points là. De plus, mêm un parquet sans chanfreins ne sera jamais parfaitement lisse d'une latte à l'autre. Là où sur le sol ça ne nous pose pas de problème (le pied tolère des écarts de 2mm sans trouver que c'est fichtrement inconfortable) ; sur un plan de travail la latte qui se retrouve plus haute que sa voisine après chaque vaisselle, ça fait mauvais genre.
et pour couronner le tout : les parquets sont souvent taillés dans de la dosse parce que c'est joli ; et même si ça gondole un peu on s'en fiche (toujours la sensibilité du pied) ; à hauteur de plan de travail tu vas vite voir les vagues.

Conclusion : je pense honnêtement que c'est une fausse bonne idée, et je dois pas être le seul : j'ai refusé un chantier l'an dernier parce que môssieur est architecte et qu'il a déjà vu ça et qu'il vaut absolument ça... à priori on est au mois 4 pro à lui avoir dit un non ferme, et celui qui a accepté le chantier l'a fait à condition que le meuble ne soit pas couvert par sa décennale et en refusant tout SAV.

cocoM

Huile de lin à condition de prendre de l'huile de lin alimentaire (première pression à froid, trouvable facilement en boutique bio) et pas de l'huile de lin de GSB (extraction chimique). Pour une meilleure résistance tu peux la faire cuire (processus fastidieux et dangereux : 3 à 4h de cuisson à quasiment 100°C sous couvercle, en extérieur, sans feu ouvert et avec un extincteur poudre ou CO2 à proximité, surtout pas d'extincteur à eau). Les huile de lin cuites du marché sont siccativées, même celles pour les ruches, dans le doute sur le siccatif utilisé je ne les utiliserais pas en alimentaire.

Sinon huile de tung pure (finition plus résistante au lessivage car avec un meilleur taux de siccativité naturel que l'huile de lin). Elle se trouve aussi sous le nom huile d'abrasin ou huile de bois de chine ; attention là aussi à prendre de l'huile pure et non une huile à base d'huile de tung. Difficile d'avoir des infos sur la méthode d'extraction pour les huiles vendues en France, donc dans le doute considérer que c'est une extraction chimique si le vendeur n'est pas capable de justifier le contraire.

Ou encore huile de paraffine, tu peux en trouver en pharmacie (utilisé comme laxatif). C'est une huile parfaitement neutre, elle n'interagit avec rien dans ton corps, donc si tu en absorbe des résidus aucun problème (sauf allergies ou contre-indication médicales). Par contre c'est une huile non siccative, donc il faudra renouveler régulièrement pour garder la finition ; l'avantage sur les autres huiles c'est qu'elle teinte peu le bois et ne jaunis pas avec le temps.

Autre alternative que j'aime bien : la cire d'abeille pure chauffée (liquide du coup). Avec un bon coup de chiffon pour lustrer une fois que tout a refroidi, ça donne une finition satinée et un toucher différent des huiles.

Et enfin si ton plat n'est pas destiné à recevoir des liquides chauds, de l'alcool ou des acides (vinaigrette par ex) : la gomme laque. Soit utilisée comme bouche pore avant une finition cirée (finition satinée), soit utilisée en vernis tampon. Beaucoup plus fastidieux à appliquer, mais la diversité de teintes disponibles (de la gomme laque astra quasi incolore à la brune) et la palette de brillances qu'on peut obtenir (du mat légèrement satiné au brillant qui pique les yeux) est inégalée.

par Supprimer il y a 3 ans
cocoM

Pour moi c'est le vernis qui se décolle. Sur un ustensile qui va être souvent mouillé, prendre le chaud et le froid etc... un vernis quel qu'il soit n'est pas vraiment une bonne idée.
Une huile de lin alimentaire, huile de tung, huile de noix ou huile de paraffine devraient être plus durables, plus agréables au toucher, et faciles à rénover.

par FIFI03 il y a 3 ans
cocoM

J'en ai fait l'an dernier avec le même outillage, donc c'est possible.

Pour le chêne, il faut qu'il soit purgé d'aubier et tout devrait bien se passer. Par contre avec un bois tannique attention aux coulures noires : sur des persiennes il y a plein de petits recoins et l'eau s'infiltre inévitablement. Si tu veux peindre le chêne est un peu récalcitrant à cause de ses gros pores, mais rien de rédhibitoire.

Les tétons sont fortement conseillés, ils évitent que les lames glissent lorsque les montants se rétractent par temps sec. Si tu ne trouve pas comment les faire avec ton matériel, tu as plusieurs alternatives :
-usiner la rainure dans laquelle va venir la lame à la défonceuse en deux fois, en faisant un passe plus profonde sur la partie haute de la rainure. Ensuite il suffira de faire une petite encoche sur chaque bout de lame, elles ne pourront plus glisser vers le bas mais il sera possible de les pousser vers le haut.
-faire des gabarits de perçage pour mettre un tourillon chêne de diamètre 6. C'est moins costaud, mais ça fait le job.
-si les volets sont peints ensuite, deux clous obliques enfoncés au chasse pointe, un petit coup de pâte à bois pour lisser et ça tiendra tant que les clous ne rouillent pas. L'avantage : tu pourras changer une latte sans démonter tout le volet (j'ai utilisé cette technique pour rénover des volets sur lesquels il ne manquait que quelques lattes et dont la structure était propre)

Le gabarit pour guider une défonceuse c'est la technique que j'ai choisi pour mes volets, c'est relativement simple et efficace.
Un CP dans lequel je découpe une rainure de la taille d'une bague de guidage de défonceuse, je place deux tasseaux à fleur du montant à usiner, et je viens y visser le CP : d'abord une vis sur un montant, puis je fais pivoter le CP pour arriver à l'angle souhaité, je le maintiens en place et je le solidarise bien comme il faut aux tasseaux avec une armée de vis. Ensuite un usinage d'essais sur une chute avec une mèche correspondant à l'épaisseur de mes lamelles, les deux tasseaux se retrouvent usinés et servent de pare éclat.
Pour l'espacement des rainures je me suis servi de mon premier montant comme gabarit : j'y ai tracé les repères d'usinage en mesurant ; puis pour les suivant je collais ce montant usiné contre celui à usiner, un petit coup de tranchet pour marquer les limites d'usinage, et ça devenait facile comme bonjour de positionner mon gabarit au 10e

Pour l'épaisseur des lamelles, fais en fonction de ta mèche de défonceuse. Une rainure sur un chute, et quand tu rabote tes lamelles tu t'arrête quand ça rentre pile poil. Perso c'était 12,3mm avec ma mèche de 12 qui vibre un peu. Si tu choisis de bloquer tes lamelles par tourillon, 12mm c'est le minimum.

La largeur des cadres dépend en partie de la taille globale, plus tu auras de porte à faux plus il faudra des traverses larges pour maintenir l'équerre. L'épaisseur de 30 me semble bien, par contre 70mm de large c'est léger. Sur les volets que j'ai fait (1m80/1m pour les petits, 2m70/1m pour les grands) les montants étaient à 100mm de large, idem pour les traverses basses et hautes, et 150 pour la traverse intermédiaire (je me suis basé sur l'existant puisque c'était une réno partielle)

L'inclinaison de 45° est un peu en dessous de ce que j'avais : 48/50°. A toi de voir en fonction de tes machines et de ton mode opératoire comment arriver aux dimensions voulues.

Pour les plans, désolé je ne les ai plus.

cocoM

Pour t'orienter on peut regarder les historiques de marques : d'un côté tu as wivamac et stratos qui ne font que du tour à bois et uniquement du tour à bois ; de l'autre record power et holzprofi qui sont des marques généralistes.

Comparer zebrano et stratos, c'est comme comparer porsche et mercedes : les deux marchent très bien, mais l'une des deux marques est spécialisée dans le très haut de gamme tandis que l'autre propose une gamme plus accessible ; forcément tu auras des petites différences (garantie 10 ans d'un côté, 5 ans de l'autre, étanchéité du moteur et du variateur, poids du simple au double...) mais sauf à être tourneur à plein temps, je ne crois pas que ça te changera la vie.

Les tours record power entrée de gamme sont faits sur le même modèle que les woodfast (d'ailleurs ils s'appellent pareil), ce sont de bonnes machines pour du loisir, en tour de démonstration/voyage... La gamme coronet est à mon avis sensiblement équivalente aux stratos à prix équivalent ; ça va se jouer aux détails du type diamètre au dessus du banc, poids, boitier de commande déportable, esthétique...

Holzprofi je pense qu'ils sont mieux placés sur des tours industriels (tour à copier ou numérique), leur coeur de cible c'est plus la PME de 50 salariés que le tourneur du dimanche ou l'artisan d'art, résultat les tours "artisanaux" proposés ressemblent fort à des copies de jet ou woodfast ; je ne dis pas que c'est mal, mais à tarif équivalent je préfère prendre un woodfast, stratos, magma ou killinger qui sont des marques spécialisées.

D'autres marques à regarder : magma/titan (une entrée de gamme correspondant aux stratos, et la gamme titan qui rivalise avec zebrano) ; killinger ou hager chez les allemands ; jet qui malgré son côté généraliste a une très bonne réputation chez les tourneurs ; et enfin Bezombes (pas de revendeur, uniquement sur commande chez le fabricant, faut pas être pressé mais tes petits enfants pourront encore jouer avec)

En conclusion : tout ça pour rien, il vaut mieux comparer des modèles que des marques, parce que chez tout le monde il y a du bon et du moins bon.

cocoM

Par chez moi en scierie mobile c'est 80€ TTC le m3, plus adhésion à une asso qui organise la venue du scieur, les RDV en fonction des volumes, et prends en charge son déplacement.
Sinon directement à la scierie c'est moins cher (60€/m3) mais tu laisses ton tronc et on te rappel quand c'est fait, pas moyen de voir sur place et d'adapter tes épaisseurs en fonction de ce que tu découvres après chaque coupe. Et en plus tu as la caution casse de lame à 700€, si y'a un gravier, un câble ou quoi que ce soit de fiché dans l'arbre qui pète une lame, tu payes le temps perdu en changement de lame et l'affûtage.

cocoM

peut être un arbre de judée, en tout cas tant la description de l'arbre que le bois m'y font penser

cocoM

Je ne sais pas si ça existe tout fait, mais en partant des mêmes inserts et en reperçant pour faire sauter le filetage ça doit marcher.
Petit conseil d'expérience : quelle que soit la solution trouvée prévois une pièce pour protéger le filetage quand il n'est pas utilisé, sinon tu auras toujours de la poussière, de la boue ou autre qui viendra s'y mettre.

cocoM

Selon ce que tu souhaites faire sur ton tour, les vitesses recherchées ne seront pas les mêmes. De manière générale vitesses lentes (300-1000tr/min) pour les bols, plateaux etc en l'air ; et vitesses rapides (1200-3000 tr/min) pour les pièces fines entre pointe (stylos, toupies, manches...)

Vu la puissance du moteur, inutile de chercher à faire des grosses pièces : au delà de 20cm pour un bol ; ou sur des longueurs supérieures à 50-60cm en 5cm de diamètre tu va faire caler le moteur.
Pour des bols de ce diamètre tu peux démarrer à 400-500tr/min sans danger si tu as un scie à ruban qui te permet de bien dégrossir tes pièces et limiter le balourd; 300 sinon.
Pour la finition sur des bols de ce diamètre, 1000-1200tr/min c'est bien si tu as un tour bien stable, sur du fait maison ça peut gigoter un poil donc si tu n'es pas sur de la qualité de ta fabrication limites toi à 900.
Enfin si tu veux faire des pièces fines entre pointes, le dégrossissage se fera entre 800 et 1200tr/min si tu as de quoi préparer des carrelets équilibrés, à 400 si tes carrelets sont à l'arrache ou si tu travailles avec écorce. La finition se fera à 2000-3000tr/min.

Conclusion :
-si tu veux uniquement faire des bols, 300-800-1200 me semble un bon compromis sécurité/qualité de finition.
-si tu veux de la polyvalence, 500-1200-2500 si tu as parfaitement confiance dans ta fabrication ; 400-1000-2000 sinon
-si tu ne fais que du entre pointes, 800-2000-3000 pour de la précision (stylos, trembleurs), sinon même étagement que pour de la polyvalence.

Pour les diamètres de poulie, il faut calculer le rapport avec la poulie côté moteur : si ta poulie fait deux fois le diamètre de celle du moteur, elle fera un tour pendant que le moteur en fera deux => 915/2 = 457,5tr/min ; si elle est deux fois plus petite que la poulie moteur, ce sera l'inverse => 915*2=1830tr/min.

cocoM

C'est un point qui est compliqué, il y a toujours un imprévu qui vient gripper le planning tout beau tout propre qu'on avait prévu, et à la fin on se rend compte qu'on a étalé le chantier bien plus que ce qu'on aurait voulu :
_aléa météo : il faisait trop froid pendant une bonne partie de l'hiver pour faire des collages, j'avais bêtement calé un chantier avec du lamellé collé dans tous les sens sur cette période là, les 12h de boulot sur les lamellés collés ont été étalés sur 4 semaines...
_aléa fournisseur : sur une pose d'escalier, la rampe inox devait être livrée le vendredi, je bloque toutes les autres tâches pour faire ma pose ce jour là, quand le livreur arrive il manque les pieds de poteau... E.T. rentre maison et s'arrache les cheveux pour trouver un trou dans son emploi du temps.
_aléa machine : début de confinement, dans le doute de l'époque je mets tous mes chantiers en stand by, j'en profite pour faire de la mécanique... avec les délais de livraison des pièces, quand on a eu le droit de reprendre, j'avais toutes mes machines à poil et des roulements coincés dans un centre de distribution.
_aléa devis/SAV/client qui doutent : en plein chantier, un coup de fil pour un SAV ; pour une demande de devis super intéressant à côté duquel je ne veux pas passer ; d'un client dont le chantier est en cours et qui après avoir signé le devis se demande si finalement il ne va pas en profiter pour refaire des travaux en plus, mais du coup veut décaler la livraison, ce qui ne m'arrange pas parce qu'avec mon atelier de 50m² je ne vais pas pouvoir le stocker pendant 3 mois sauf à tout mettre en garde chez mes parent...

On peut y ajouter des imprévus spécifiques à chacun : perso je continue à faire une journée de salariat par semaine en parallèle de la micro ; mais selon les congés des collègues, la journée peut devenir 2 voir 4 jours dans la semaine.

Ma recette perso : avant de finaliser un devis, je demande toujours au client quelle est son échéance maximale. Je vérifie rapidement mon agenda et en fonction de ça je mets sur le devis la date de livraison la plus tardive possible.
Une fois le devis signé, je fais ressortir les éléments clés du chantier dont je sais qu'il vont m'obliger à faire des demi journées : collage de panneaux, placage, lamellé, finitions... pour chacun de ces actions je compte une journée de travail. Puis je regarde combien d'heures il me reste sur les autres éléments du chantier, je rajoute une marge de 20%, et je convertis ça en journées de 5h utiles. Je fais mon total, et je regarde combien de semaines de 5 jours ça me donne.
Je note sur un tableau en rouge la date butoire de démarrage du chantier pour que la date de livraison soit respectée en fonction de ce résultat, en rajoutant sur certains chantiers 2 ou 3 semaines de stabilisation pour le bois.
Je m'organise pour n'avoir qu'un "gros" chantier en cours, et sur le temps "libre" malgré le SAV les devis et l'administratif, je fais de la créations à vendre sur les marchés ou en boutique (tournage d'art, boites...) des projets perso, ou des petits chantiers (recoller un pied de table, refaire une finition, une paire de trétaux...).
Le fait de compter des journées (5h) et des semaines (25h) bien en deçà de ce que je peux réellement faire (jusqu'à 60h utiles d'atelier en été) me donne une marge supplémentaire qui me permet de jouer sur mon rythme de travail pour encaisser les imprévus ; me libérer du temps perso pour un WE prolongé ; caler un petit chantier sympa en dernière minute... Par contre j'ai fais le choix de refuser pour des raisons de délai des gros chantiers dès ma première année ou d'imposer des délais de plus de 8 mois, alors même qu'ils auraient été humainement réalisables plus vite. Je sais que c'est un risque à prendre, mais je l'accepte car en contrepartie j'arrive à avoir une grande flexibilité dans mon emploi du temps. Et au final la plupart des clients me disent préférer qu'on annonce un délais de 8 mois et être livrés 2 mois en avance plutôt que l'inverse.

cocoM

Pour te donner une idée globale, tu peux te renseigner sur ce site (mise à jour tous les 6 mois environ).

La première chose à faire c'est de cuber : longueur du tronc (de 60cm du sol à la première fourche) multiplié par la surface d'une tranche (mesurer le diamètre au plus bas de la coupe, puis au niveau de la première fourche, faire la moyenne des deux, mettre au carré puis multiplier par Pi)

Ensuite tu regardes dans le tableau dans quelle case ton arbre va tomber en fonction de son diamètre à 1m50.
Dans ton cas et selon tes informations ça peut aller de 15€/m3 à 110/m3
Ton frêne est un frêne d'ornement, souvent avec un fût moins long qu'en peuplement forestier, avec des risques de clou ou fil de fer inclus, il y a de bonnes chance qu'il soit en 2e choix au yeux du scieur.

Ensuite la spécificité locale : il y a peu de frêne scié en Bretagne, tout simplement parce que les forêts bretonnes n'en abritent pas beaucoup, qu'ils sont principalement utilisés en haies. De ce fait le scieur qui va récupérer ton arbre a de bonnes chances de ne pas avoir d'autre frêne à proposer, soit c'est une aubaine pour lui car il va pouvoir répondre à une demande spécifique, soit c'est un fardeau car sa clientèle ne vient pas pour ça.

Enfin il faut prendre en compte les conditions de travail : l'arbre est vendu sur pied ou déjà abattu ? Est-ce qu'il est facilement accessible, ou est-ce qu'il faut une grue pour débarder ? Est-ce qu'il faut faire venir un élagueur grimpeur avant abattage car les branches menacent une maison ? Est-ce que le déplacement se fera uniquement pour ça ou est-ce qu'il y a d'autres arbres à récupérer à côté ? Tous ces éléments vont faire que le scieur va dépenser 4 à 10 fois le prix qu'il paye le tronc pour l'abattre et le ramener chez lui.

cocoM

En plus des conseils des autres, il faut voir si le scieur est "patient" ou s'il te passe le tronc au milieu d'une série. Dans le 2e cas tu n'auras pas le choix : tout à la même épaisseur.
Par contre dans le premier cas il y a moyen de faire les choses un peu plus en détail :
Si tu fais du tournage, plutôt que de couper la croûte le plus fin possible pour l'éliminer sans perdre de bois, tu peux enlever une première tranche assez épaisse pour en sortir quelques bol (60 à 80mm).
Dans le cas contraire, après avoir enlevé la "croûte", si le dessin te plais, tu peux sortir une dosse de 45-50mm d'épaisseur qui pourras donner un beau projet type bois/résine. Sinon des plateaux de 34mm pour récupérer du 20-25mm une fois corroyé (ça bouge beaucoup la dosse)
Ensuite sur la contre dosse je sors mes planches fines (18-27-34mm), plus le fil du bois est torturé plus j'anticipe des déformations importante et je vais vers du 34mm, s'il est tout beau tout droit je pars sur du 18 (sur de petites largeurs).
En arrivant près du coeur, j'essaye de sortir trois plateaux de 60 dont un avec le coeur centré. Sur ce plateau, je recoupe en deux direct pour éliminer le coeur. Ainsi j'ai du plateau épais soit pour faire du pied, soit pour refendre un fois sec.

cocoM

pour le mien je penses partir sur de la colle D4 R64 de chez bostik, déjà parce que j'en ai en stock et chez mon fournisseur habituel ; parce que le temps ouvert et le temps de serrage me semblent bien pour avoir le temps de mettre en place les lattes les plus longues sans trop stresser, tout en ayant le temps de coller plusieurs lattes dans une journée ; et enfin parce que parmi les marque que j'ai pu essayer je trouve qu'elle fait des coulures qui partent plus facilement au racloir.

La PU comme tu dis c'est une horreur à nettoyer, et franchement je penses que c'est de l'overkill pour un canoë hybride bois/composite

La titebond III c'est une vinylique qui serait sûrement normée D4 si elle était européenne, mais comme elle est américaine elle a plutôt tendance à blinder son étiquette avec plein d'infos. Je ne suis pas convaincu que son prix élevé cause importation et réputation se justifie en comparaison avec une bostik ou kleiberit venant d'europe.

cocoM
Meilleure réponse

En achetant directement de l'huile de lin cuite ou bouillie.
Il fut un temps où je le faisait moi même selon les conseils d'un ancien dont j'avais racheté le stock : 4h de cuisson, avec le moins d'oxygène possible (sous couvercle) à température chaude mais pas trop (sous le point de fumée qui est aux alentours de 110° +/- 10°C selon la qualité d'extraction ; mais quand même pas loin de la température d'ébullition de l'eau ; en gros il faut monter à 90-100°C). Une telle température exclue le bain marie, et crée des risques importants de feu => travail en extérieur, sans flamme nue, sans animaux ou enfant autour, en surveillance renforcée, avec un extincteur poudre ou CO2 à proximité (surtout pas d'eau pour éteindre ce type de feu sinon c'est pire).
Quand je vois la différence de prix entre huile de lin crue ou cuite, certes ça pique un peu, mais à moins d'en faire 20 ou 30L d'un coup je ne vois plus trop l'intérêt de passer 5h de stress pour économiser 5€/L.

Les chauffes courtes au bain marie à 50-60° c'est pour rendre l'huile plus fluide à l'application, mais ça ne devient pas de l'huile cuite (ça a à peu près le même effet qu'une dilution à la thérébentine). Une fois ton huile cuite il faut la stocker à l'abri de l'air, et tu peux la chauffer/diluer au fur et à mesure pour l'application.