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485 réponses
cocoM

petit hors sujet concernant les batteries : l'obligation d'avoir plusieurs chargeurs pour plusieurs marques n'est plus si réelle que cela.

Déjà il existe un groupement dit "cordless alliance system" incluant nottamment metabo et maffel pour ce qui intéresse les boiseux. En mettant en commun les frais R et D sur les batteries ils atteignent des performances plutôt intéressantes ; avec une compatibilité garantie.

Et par là dessus, si vous voulez absolument bosser avec une autre marque pour une machine donnée, il existe des adaptateurs chinois qui permettent d'utiliser une batterie ancienne génération, ou une batterie d'une autre marque ; généralement entre 30 et 50 neurones.
J'ai pu tester un adaptateur makita/dewalt ; et ça marche très bien.

cocoM

j'utilisais, sans savoir comment l'appeler. très pratique pour de l'agencement dans des espaces avec aucun angle droit, ou pour repérer des décrochements.

cocoM
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Pour le diamètre cela va dépendre de tes besoin et de ton tour : pour un tour avec moins de 15cm de hauteur de pointe, ou moins de 1cv (750w) pas la peine de prendre un mandrin de 100, les plus grosses pièces que tu pourras tourner avec ce tour seront faisable avec un 90.
Si tu ne fais pas de pièces lourdes ou avec un fort balant, pas la peine non plus de prendre un mandrin plus lourd, autant rester sur un plus petit qui te laisse plus d'accès à la pièce côté prise.

Pour la marque, tu as le trio sorby/nova/record dont les mors sont compatibles sur toute la gamme et d'une marque à l'autre.
Les oneway n'ont pas le filetage usiné directmenet sur le mandrin, ça crée un zone de désserage supplémentaire et de vibration potentielle... a l'usage (en centre de formation) je n'ai pas remarqué ce phénomène mais le doute persiste.
Les vicmarc sont bien mais la gamme de mors est plus réduite qu'avec le trio sorby/nova/record.

Le serrage à goupillettes est pratique pour des petites pièces à changement rapide (pour faire un échiquier, des toupies en démonstration, des ornements en série...) mais moins fiable qu'une clef pour les gros serrages (bols saladiers). Pour du travail en bois vert, il est bon de remettre un petit coup de serrage de temps en temps en cours d'usinage, c'est plus pratique avec une clef.

Mon choix perso s'est porté vers le record SC3 avec taraudage direct, bon rapport qualité prix et accès une bonne gamme de mors.

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cocoM

Alors surtout ne pas confondre percussion et à choc : le premier c'est un mouvement de percussion longitudinal par rapport à la mèche,donc pour percer du béton par ex ; le deuxième est une percussion tangeante au mouvement de rotation qui va permettre d'augmenter le couple de vissage avec un moteur léger et en réduisant le retour de couple subi par le poignet. Dans ton cas c'est la deuxième option qui est intéressante, la percussion ne t'apportera rien pour le vissage.

La différence entre visseuse à choc et boulonneuse c'est soit simplement l'embout (embout hexagonal pour embout de vissage dans le premier cas, embout carré pour douille dans le second) ; soit en plus le couple maximum et le poids de la bestiole avec (les visseuses sont toujours légères et avec un couple maxi autour de 200Nm ; les boulonneuses peuvent monter à 900Nm et peser un âne mort). Il existe des adaptateurs qui permettent d'utiliser des douilles sur une visseuse à choc mais avec une utilisation limitée (pour mettre des tireforts ou des boulons poeliers, mais pas assez puissant pour de la mécanique auto) ; et inversement (avec l'inconvénient de ne pas avoir de porte embout sur ressort qui est quasi systématique sur les visseuses à choc et permet de moins foirer les têtes de vis).

Si tu n'as pas d'utilisation en mécanique, la visseuse à choc est ton amie. Pour un amateur et si tu ne l'utilise pas en boulonnage ou pour des grosses vis de charpente, un version 12v sera suffisante, bien moins lourde et passera plus facilement dans des espaces restreints.
Si tu envisage l'achat d'autres outils sur batterie, une version 18v te permettra d'utiliser les mêmes batteries avec plus de polyvalence.

Les version brushless n'apportent rien pour une utilisation amateure à mon sens ; j'utilise ma visseuse à choc à charbons en intensif depuis 10 ans et je n'ai jamais changé les charbons, pourtant elle a mis son lot de vis en 8/200 dans du chêne, servi de boulonneuse plus d'un fois, et envoyé ses 500 vis par mois en moyenne. Les batteries lâchent avant les charbons, et coûtent bien plus cher à changer...

cocoM

Pour le collage de mon plateau, j'avais opté pour des sangles à cliquet de poids lourd, ça marche très bien.

par Charley il y a 3 ans
cocoM
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Première chose : bon courage pour ton projet, tu as l'air d'avoir la tête sur les épaules et si tu y crois vraiment y'a pas de raison qu tu n'y arrive pas.

Petite remarque régionale : pays de la Loire, Nantes d'après ton profil... je suis sur Ancenis donc pas très loin, j'ai côtoyé un peu la clientèle "aisée" des citées dortoires en bord de Loire (Là où vivait de Funès)... c'est pas la clientèle la plus simple du monde : il y a plein d'artisans dans le coin, dont une bonne pelleté de MOF, et franchement les clients aisés sont habitués à un standing qualité plutôt difficile à atteindre sans une grosse expérience.
Par contre tu as les "moyens" : ceux qui ont hérité de la maison familiale et ont fait un jackpot sur la revente ; ceux qui se sont serré la ceinture pendant des années pour payer les études des enfants qui justement viennent de trouver leur premier job ; ceux qui viennent de payer la dernière traite du prêt pour la maison et se disent "ce serait pas mal de refaire toute la déco avant la retraite"... cette clientèle là est (en général) beaucoup plus sensible à l'argument artisanal, au self made man...

Toujours un éclairage régional : l'argument "éco-conçu" près de Nantes ça marche... mais on va pouvoir installer un paquet d'éoliennes parce que bien souvent c'est beaucoup de vent pour pas grand chose.
Il y a un problème indépassable localement : pas/peu d'exploitation forestière et une consommation de bois d'oeuvre parmi les plus importantes de France => chez les fournisseurs de bois, la ressource n'est pas locale ; trouver du bois local implique d'avoir une notion assez large du local ; de faire scier soi même et donc de passer du temps à chercher le bois, le transporter, le stocker... ; ou alors de travailler une ressource alternative : le bois de réemploi en faisant un partenariat avec les recycleries du coin... mais c'est un marché de niche, et y a déjà pas mal de monde sur le créneau.
Pour te distinguer sur ce créneau, il faut non seulement abandonner les dérivés, mais aussi apporter un plus sur les finitions, sur une démarche low tech dans ta manière de travailler...

Pour le reste beaucoup de choses ont été dites, mais deux points qui reviennent souvent me font tiquer un peu :

_Aussi, je suivrai surement aussi une formation sketchup et VMS_UP car une bonne conception c'est 80% du travail de réalisé et un chiffrage assuré.

C'est pas complètement faux... mais c'est loin d'être vrai. Une bonne conception, si on compte le temps effectif, c'est 5 à 10% du travail maximum. On est pas dans une usine de robots, si le travail de conception est bien fait mais que l'ouvrier ne tient pas bien son outil, ça ne marchera pas. Le chiffrage est assuré... si tu as 5 ans d'expérience et que tu sais évaluer ton temps de travail. Dans les faits sur tes premières réalisations tu vas te planter royalement sur ton évaluation car tu n'auras pas pris en compte certains éléments : nettoyage de l'atelier, manutention, temps passé à faire les courses...
Avoir une bonne conception ça rassure, mais ce n'est pas ça qui compte et une conception SKP n'est pas forcément la méthode la plus efficace.
Petit exemple perso : je suis en train de faire un escalier droit pour une mezzanine en hangar agricole. Pour la prise de côtes, je suis arrivé avec un laser premier prix, une pige et un niveau. J'ai vérifié le niveau et l'aplomb de la cloison sur laquelle je viens m'appuyer (3mn), comme c'était correct j'ai juste pris au laser ma reculée disponible et noté directement sur ma pige ma hauteur (3mn). Arrivé à la maison, j'ai fait mes différents calculs de conception, sans faire de plan (30mn pour faire trois scénariis d'escalier à proposer au client). Une fois le scénario validé par le client, un croquis côté, et en 1h le calcul du volume de bois était fait. Pour la suit, j'ai tracé directement mon épure au sol de l'atelier. En résumant : j'ai passé à peine 2h de travail effectif pour ma prise de côtes et ma conception ; si j'avais fait un plan SKP j'y aurais passé deux fois plus de temps pour au final ne pas suivre le plan au mm lors de la réalisation de l'épure puisque je dois faire avec un peu de gauche dans le bois...
Si formation tu dois te payer, la conception DAO n'est pas la priorité, apprendre à utiliser les machines en sécurité l'est. La CAO c'est surtout une plus value commerciale : pouvoir présenter une vue 3D aux clients ça fait bien ; mais pour travailler seul ce n'est pas plus efficace qu'un plan papier, voir qu'un croquis côté pour certains projets simples.

Dernier point : un meuble par mois en 1 journée par semaine et espérer que ce meuble se vende 1200€... clairement non.
Un meuble fabriqué en 4 jours, à moins de faire une petite série pour optimiser un peu, ce sera un meuble au mieux correct, mais jamais de quoi toucher la clientèle de luxe. Et surtout jamais il ne se vendra 1200€ dans un monde où tu trouves des meubles de belle facture à 50€ chez emmaüs, et du luxe made in indonésia à 500€ sur le net là où toi tu facturerais 5000...

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cocoM

Pour moi une simple plaque de liège de 6mm entre l'inox et le CP devrait suffire : le liège est inflammable mais en contact direct avec une flamme, là avec l'inox en interface coupant la source de chaleur, tu ne risque rien. Son inertie thermique fera le reste pour que la chaleur soit dissipé par l'inox avant de chauffer le CP ; avec un bon CP classé CTBX (extérieur) ton support durera plus longtemps que nécessaire.
Le placo-feu fonctionnera aussi, il n'est pas isolant mais vu son épaisseur le CP ne devrait pas chauffer trop dur. Ca imposera par contre des champs inox plus larges, et un plan de travail plus lourd.

par Stefano il y a 3 ans
cocoM

La colle d'os commence à prendre en refroidissant, donc si tu n'as pas de le temps de faire tout ton encollage avant qu'elle refroidisse il faut l'aider à se maintenir à température (chauffer le support au préalable, décapeur thermique avec précaution...)
Si tu as le temps de coller ton assemblage avant que ça refroidisse, pas de problème.

Pour la conservation de la colle : les pots à colle en cuivre des anciens étaient anti bactériens et le fond de colle restait dedans en permanence... Perso je fais ma colle d'os dans un pot à confiture et au chauffe biberon, une fois le collage fini je referme le pot à confiote, je le laisse encore 5 min à 70°, puis je laisse le bocal refroidir à l'envers. Je ne la garde pas deux ans, mais au bout de 3-4 mois c'est encore exploitable.

cocoM

Effctivement pour réussir à obtenir 22mm sur 4m de long, il faut du bois d'exception ou alors partir sur du 40mm brut. Si tu as une toupie ou une défonceuse sous table de bonne taille tu peux faire des aboutages de planches en utilisant une fraise à entures multiples (technique utilisée pour les plans de travail en massif de chez ikaka). Un simple collage en bout à plat joint ne tiendra pas.

Pour la raboteuse, je viens de passer 60 étagères de 420mm sur ma raboteuse de 420, il faut des fers bien affûtés et prendre des passes légères sinon le moteur cale (1mm grand max chez moi dans du hêtre). Selon la qualité globale de la machine je pense que c'est plus ou moins recommandé.

cocoM

Malheureusement je ne pense pas qu'il soit possible (ni même souhaitable pour ta défonceuse) de faire ce type de profil à la défonceuse sur une telle épaisseur. Pour mon canoë j'ai utilisé des fraises de chez CMT qui correspondent au profil, mais pour une épaisseur de 6mm... Déjà ce sont de grosses fraises en queue de 12 vu le diamètre, pour faire la même chose sur 37mm je ne vois pas comment se passer de toupie.

par Choozay il y a 3 ans
cocoM

Sous bâche au soleil avec un peu d'humidité à la base... attention à regarder régulièrement par ce que le champignon attaque vite.

cocoM

La siccativité citée sur le lien de Carolobois permet de savoir si une huile va former des chaînes longues sous l'effet de l'oxydation, et par conséquent former un film de chaînes moléculaires plus longues et résistantes au lessivage.
Mais derrière ça il y a encore d'autres critères : selon le type d'acides gras composant l'huile, les chaînes formées seront plus ou moins longues et résistantes, et plus ou moins odorantes.
La présence de chaînes longues est recherchée pour une finition car elle assure une certaine résistance dans le temps, mais l'aspect odorant est lui plutôt à éviter pour une utilisation alimentaire car désagréable pour l'utilisateur (les effets réels sur la santé varient selon d'autres critères encore).
L'huile d'olive, ou le tournesol rentrent dans la catégorie des huiles qui s'oxydent en formant des chaînes assez odorantes, mais pas super résistantes. On s'expose donc à des transferts de molécules odorantes tout en apportant une protection limitée.
Le lin ou le tung (bois de chine) créent des chaînes plus "solides" et moins odorantes.

Au delà du type d'huile, il existe des variations énormes dans la composition en acides gras selon la méthode d'extraction (première pression ou extraction à chaud), et selon la provenance de l'huile. Il peut également exister des réactions avec certaines essences de bois (réactions avec les tanins par ex). Donc la meilleure méthode reste de tester différentes huiles, de voir leur réaction avec différentes essences, après 3,6 ou 20 semaines de séchage, en les plongeant dans l'eau bouillante ou dans un composé vinaigré qui correspondront aux conditions "extrêmes" d'un ustensile de cuisine. Si tu sens une odeur de rance ou si toute l'huile disparaît au premier plongeon, autant ne rien mettre.

cocoM

L'essence de térébenthine c'est une huile essentielle, et comme toute huile essentielle ... elle est grasse et donc non miscible à l'eau. C'est d'ailleurs pour ça qu'on l'utilise comme solvant pour les finitions grasses : cires, huiles etc ; mais jamais pour une finition maigre (à l'eau, à l'alcool...).

Il faudrait dégraisser ta térébenthine par un passage à l'alcool à vernir, ou à l'alcool ménager.

cocoM

Le top du SAV que j'ai vécu (malheureusement pas beaucoup d'outillage adaptable au bois c'est des trucs de mécano) : stahlmeister. Sur mon spot de chantier, le chargeur de batterie a pris une surtension ; le n° de tèl du sav est directement étiqueté sur la machine, je les appel pour savoir quelles caractéristiques de chargeur compatible je dois prendre. Ils me demandent le n° de série du spot (sur la même étiquette que le n° SAV), puis deux secondes après me disent "on a retrouvé la facture, il est encore sous garantie, donnez nous un mail et on vous envois une étiquette à imprimer pour nous expédier l'ensemble (on va en profiter pour vérifier si la batterie n'a pas pris un coup avec la surcharge); si jamais vous avez besoin d'un appareil en remplacement je peux vous donnez le n° de l'agent le plus proche, il viendra directement amener chez vous ou sur chantier un spot équivalent à louer". Je peux me passer du spot pendant quelques temps, c'est l'été ; donc j'attends juste le mail (5 min) puis je soir même je dépose le colis à la poste ; 7 jours plus tard j'ai le spot de retour dans ma boîte à lettre, nettoyé, les caoutchoucs antichocs recollés, avec un chargeur neuf. Le tout en ayant quitté l'atelier seulement une fois pour déposer le colis à la poste.

par Calvus il y a 3 ans
cocoM

Pour avoir une planche vraiment d'équerre, plusieurs solutions :

_les outils manuels : riflard, rabots, varlopes... c'est la méthode "historique", qui demande du matériel varié mais relativement peu onéreux : il faut au moins un riflard pour dégrossir et un voir deux rabots pour la suite ; le nécessaire d'affûtage ; des règles pour contrôler son travail et un trusquin pour les tracés ; et un établi solide pour travailler. C'est une méthode relativement longue et physique, et qui demande pas mal d'apprentissages (affûtage et réglage de rabots, coup d'oeil pour les contrôles de planéité...) par contre en occase et avec un établi fait maison ça peut revenir à très peu de sous.

_l'électroportatif : soit un rabot électrique avec des fers en carbure jetables qui permettra de faire avec moins d'efforts le travail du riflard, avant une finition au rabot manuel. Ca fait gagner pas mal de temps, c'est pas très cher (un rabot à 50€ fait l'affaire) mais on a vite fait de manger trop de bois.
Soit une défonceuse avec une fraise à surfacer et un guide adapté (une vidéo d'explication parmi d'autres). C'est relativement facile à maîtriser, pas extrêmement cher (pour moins de 200€ tu peux avoir la défonceuse et une bonne fraise). Par contre c'est un peu le serpent qui se mord la queue : pour construire le guide il faut des morceaux de bois bien rectilignes...

_les machines d'atelier : dégauchisseuse et raboteuse soit séparées soit en combiné. C'est super rapide, par contre c'est la méthode la plus chère (pour une bonne R/D combinée d'occase il faut au moins 500€, en neuf en dessous de 850€ tu n'as que des chinoiseries pas agréables du tout et poussives ; et l'aspirateur à copeaux est quasi obligatoire)

Pour ce qui est des palettes, plusieurs points d'attention : les graviers et bouts de métaux (certaines palettes sont faites avec des clous "barbés", les petits barbillons restent dans le bois malgré toutes les précautions et ne sont pas forcément détectables). Ca peut aller du truc embêtant (obligé de réaffûter) au danger (une lame carbure de rabot ou défonceuse qui explose sous l'impact).
Mais également les traitements et autres "pollutions" du bois qui peuvent soit t'exposer à l'usinage soit plus durablement.

par JB4WOOD il y a 3 ans
cocoM

Si le sol de ton atelier est suffisamment grand et plat, tu peux utiliser un système de piges et une plaque d'isorel (un intercalaire de palette récupéré dans un supermarché) pour transférer une "épure" de l'implantation des murs (comme dans la réponse de kaj ici ) S'il y a des "cassures" dans la ligne d'un mur, tu rajoutes une pige (ça permet dans ton cas d'intégrer l'implantation des poteaux)... Tu peux soit utiliser une pige par point de mesure et bien les numéroter, soit utiliser une pige sur laquelle tu fais plusieurs encoches en V avec un espacement irrégulier, et au moment de la prise de cotes tu reporte l'emplacement des V pour pouvoir la replacer correctement à l'atelier.

Ca c'est pour gérer le faux équerrage, pour le faux aplomb je prends un fil à plomb (plus précis à mon sens qu'un niveau) et je mesure à quelques endroits la distance mur/fil au sol et à hauteur du plan de travail ; ça me donne un état des lieux pour déterminer si je me laisse une marge de 10,20 ou Xmm par rapport à mon relevé au sol (s'il y a beaucoup d'irrégularités j'augmente la marge)
Je regarde également à quel point le niveau n'est pas de niveau (une règle alu pour voir s'il y a des "petites" irrégularités, et un niveau à bulle de 1m20) pour déterminer si le rattrapage de niveau se fera par calage, par des pieds à visser...

A l'atelier, je construit l'ossature plus petite que nécessaire, et les plateaux plus grands en suivant la marge déterminée au fil à plomb. Sur chantier je montes d'abord l'ossature, puis selon les conditions logistiques soit j'ajuste les plans de travail sur place, soit je fais un relevé définitif pour les ajuster en atelier.

Pour évaluer le temps de travail, c'est le plus compliqué... Et en plus selon ton statut (micro entreprise ou autre) tu ne vas pas marger de la même façon.
Perso, en micro-entreprise, j'essaye de faire mes devis pour que dans le pire des cas ça ne me coûtes pas d'argent : sur un gros projet comme ça, je prévoirais une plaque de valchromat et 2 plateau de frêne (ou plus selon la taille) en rab ; une marge de sécurité aussi sur la quincaillerie (si j'ai besoin de 70 clamex, j'achète une boîte de 80...). Sur l'ensemble des matériaux j'applique ma marge (fois 1.7 dans mon cas). Ensuite j'estime mes déplacements : devis, transport des matériaux etc... j'applique le barème fiscal par kilomètre ; et enfin les frais de livraison pour ce qui est acheté à distance (généralement la quincaillerie). Cette partie là de mon devis est non négociable sur un chantier de ce type là où les matériaux vont au final représenter peu par rapport à la main d'oeuvre.
Pour la main d'oeuvre, sur un gros projet comme ça je n'essaye pas de calculer à l'heure, mais à la semaine. Sur une semaine, mes coûts fixes (assurance, élec ect...) sont assez faciles à déterminer, ensuite je me dit que j'aimerais gagner tant en net par semaine, et je fais le calcul avec mes taux de cotisations URSSAF pour déterminer mon devis brut à la semaine.
Cette partie du devis est négociable, je prévois un scénario assez pessimiste au départ, et si jamais il faut baisser le prix, je réfléchis à l'optimisation du chantier.
Si au final je passe plus de temps que prévu, je ne perds pas d'argent sur les matériaux, ma marge matériaux me permet d'amortir une partie des coûts fixes en plus, au final je ne fais que réduire ma rémunération net, mais je ne perds pas d'argent. .