Pour moi une simple plaque de liège de 6mm entre l'inox et le CP devrait suffire : le liège est inflammable mais en contact direct avec une flamme, là avec l'inox en interface coupant la source de chaleur, tu ne risque rien. Son inertie thermique fera le reste pour que la chaleur soit dissipé par l'inox avant de chauffer le CP ; avec un bon CP classé CTBX (extérieur) ton support durera plus longtemps que nécessaire.
Le placo-feu fonctionnera aussi, il n'est pas isolant mais vu son épaisseur le CP ne devrait pas chauffer trop dur. Ca imposera par contre des champs inox plus larges, et un plan de travail plus lourd.
La colle d'os commence à prendre en refroidissant, donc si tu n'as pas de le temps de faire tout ton encollage avant qu'elle refroidisse il faut l'aider à se maintenir à température (chauffer le support au préalable, décapeur thermique avec précaution...)
Si tu as le temps de coller ton assemblage avant que ça refroidisse, pas de problème.
Pour la conservation de la colle : les pots à colle en cuivre des anciens étaient anti bactériens et le fond de colle restait dedans en permanence... Perso je fais ma colle d'os dans un pot à confiture et au chauffe biberon, une fois le collage fini je referme le pot à confiote, je le laisse encore 5 min à 70°, puis je laisse le bocal refroidir à l'envers. Je ne la garde pas deux ans, mais au bout de 3-4 mois c'est encore exploitable.
Effctivement pour réussir à obtenir 22mm sur 4m de long, il faut du bois d'exception ou alors partir sur du 40mm brut. Si tu as une toupie ou une défonceuse sous table de bonne taille tu peux faire des aboutages de planches en utilisant une fraise à entures multiples (technique utilisée pour les plans de travail en massif de chez ikaka). Un simple collage en bout à plat joint ne tiendra pas.
Pour la raboteuse, je viens de passer 60 étagères de 420mm sur ma raboteuse de 420, il faut des fers bien affûtés et prendre des passes légères sinon le moteur cale (1mm grand max chez moi dans du hêtre). Selon la qualité globale de la machine je pense que c'est plus ou moins recommandé.
Malheureusement je ne pense pas qu'il soit possible (ni même souhaitable pour ta défonceuse) de faire ce type de profil à la défonceuse sur une telle épaisseur. Pour mon canoë j'ai utilisé des fraises de chez CMT qui correspondent au profil, mais pour une épaisseur de 6mm... Déjà ce sont de grosses fraises en queue de 12 vu le diamètre, pour faire la même chose sur 37mm je ne vois pas comment se passer de toupie.
La siccativité citée sur le lien de Carolobois permet de savoir si une huile va former des chaînes longues sous l'effet de l'oxydation, et par conséquent former un film de chaînes moléculaires plus longues et résistantes au lessivage.
Mais derrière ça il y a encore d'autres critères : selon le type d'acides gras composant l'huile, les chaînes formées seront plus ou moins longues et résistantes, et plus ou moins odorantes.
La présence de chaînes longues est recherchée pour une finition car elle assure une certaine résistance dans le temps, mais l'aspect odorant est lui plutôt à éviter pour une utilisation alimentaire car désagréable pour l'utilisateur (les effets réels sur la santé varient selon d'autres critères encore).
L'huile d'olive, ou le tournesol rentrent dans la catégorie des huiles qui s'oxydent en formant des chaînes assez odorantes, mais pas super résistantes. On s'expose donc à des transferts de molécules odorantes tout en apportant une protection limitée.
Le lin ou le tung (bois de chine) créent des chaînes plus "solides" et moins odorantes.
Au delà du type d'huile, il existe des variations énormes dans la composition en acides gras selon la méthode d'extraction (première pression ou extraction à chaud), et selon la provenance de l'huile. Il peut également exister des réactions avec certaines essences de bois (réactions avec les tanins par ex). Donc la meilleure méthode reste de tester différentes huiles, de voir leur réaction avec différentes essences, après 3,6 ou 20 semaines de séchage, en les plongeant dans l'eau bouillante ou dans un composé vinaigré qui correspondront aux conditions "extrêmes" d'un ustensile de cuisine. Si tu sens une odeur de rance ou si toute l'huile disparaît au premier plongeon, autant ne rien mettre.
L'essence de térébenthine c'est une huile essentielle, et comme toute huile essentielle ... elle est grasse et donc non miscible à l'eau. C'est d'ailleurs pour ça qu'on l'utilise comme solvant pour les finitions grasses : cires, huiles etc ; mais jamais pour une finition maigre (à l'eau, à l'alcool...).
Il faudrait dégraisser ta térébenthine par un passage à l'alcool à vernir, ou à l'alcool ménager.
Le top du SAV que j'ai vécu (malheureusement pas beaucoup d'outillage adaptable au bois c'est des trucs de mécano) : stahlmeister. Sur mon spot de chantier, le chargeur de batterie a pris une surtension ; le n° de tèl du sav est directement étiqueté sur la machine, je les appel pour savoir quelles caractéristiques de chargeur compatible je dois prendre. Ils me demandent le n° de série du spot (sur la même étiquette que le n° SAV), puis deux secondes après me disent "on a retrouvé la facture, il est encore sous garantie, donnez nous un mail et on vous envois une étiquette à imprimer pour nous expédier l'ensemble (on va en profiter pour vérifier si la batterie n'a pas pris un coup avec la surcharge); si jamais vous avez besoin d'un appareil en remplacement je peux vous donnez le n° de l'agent le plus proche, il viendra directement amener chez vous ou sur chantier un spot équivalent à louer". Je peux me passer du spot pendant quelques temps, c'est l'été ; donc j'attends juste le mail (5 min) puis je soir même je dépose le colis à la poste ; 7 jours plus tard j'ai le spot de retour dans ma boîte à lettre, nettoyé, les caoutchoucs antichocs recollés, avec un chargeur neuf. Le tout en ayant quitté l'atelier seulement une fois pour déposer le colis à la poste.
Pour avoir une planche vraiment d'équerre, plusieurs solutions :
_les outils manuels : riflard, rabots, varlopes... c'est la méthode "historique", qui demande du matériel varié mais relativement peu onéreux : il faut au moins un riflard pour dégrossir et un voir deux rabots pour la suite ; le nécessaire d'affûtage ; des règles pour contrôler son travail et un trusquin pour les tracés ; et un établi solide pour travailler. C'est une méthode relativement longue et physique, et qui demande pas mal d'apprentissages (affûtage et réglage de rabots, coup d'oeil pour les contrôles de planéité...) par contre en occase et avec un établi fait maison ça peut revenir à très peu de sous.
_l'électroportatif : soit un rabot électrique avec des fers en carbure jetables qui permettra de faire avec moins d'efforts le travail du riflard, avant une finition au rabot manuel. Ca fait gagner pas mal de temps, c'est pas très cher (un rabot à 50€ fait l'affaire) mais on a vite fait de manger trop de bois.
Soit une défonceuse avec une fraise à surfacer et un guide adapté (une vidéo d'explication parmi d'autres). C'est relativement facile à maîtriser, pas extrêmement cher (pour moins de 200€ tu peux avoir la défonceuse et une bonne fraise). Par contre c'est un peu le serpent qui se mord la queue : pour construire le guide il faut des morceaux de bois bien rectilignes...
_les machines d'atelier : dégauchisseuse et raboteuse soit séparées soit en combiné. C'est super rapide, par contre c'est la méthode la plus chère (pour une bonne R/D combinée d'occase il faut au moins 500€, en neuf en dessous de 850€ tu n'as que des chinoiseries pas agréables du tout et poussives ; et l'aspirateur à copeaux est quasi obligatoire)
Pour ce qui est des palettes, plusieurs points d'attention : les graviers et bouts de métaux (certaines palettes sont faites avec des clous "barbés", les petits barbillons restent dans le bois malgré toutes les précautions et ne sont pas forcément détectables). Ca peut aller du truc embêtant (obligé de réaffûter) au danger (une lame carbure de rabot ou défonceuse qui explose sous l'impact).
Mais également les traitements et autres "pollutions" du bois qui peuvent soit t'exposer à l'usinage soit plus durablement.
Si le sol de ton atelier est suffisamment grand et plat, tu peux utiliser un système de piges et une plaque d'isorel (un intercalaire de palette récupéré dans un supermarché) pour transférer une "épure" de l'implantation des murs (comme dans la réponse de kaj ici ) S'il y a des "cassures" dans la ligne d'un mur, tu rajoutes une pige (ça permet dans ton cas d'intégrer l'implantation des poteaux)... Tu peux soit utiliser une pige par point de mesure et bien les numéroter, soit utiliser une pige sur laquelle tu fais plusieurs encoches en V avec un espacement irrégulier, et au moment de la prise de cotes tu reporte l'emplacement des V pour pouvoir la replacer correctement à l'atelier.
Ca c'est pour gérer le faux équerrage, pour le faux aplomb je prends un fil à plomb (plus précis à mon sens qu'un niveau) et je mesure à quelques endroits la distance mur/fil au sol et à hauteur du plan de travail ; ça me donne un état des lieux pour déterminer si je me laisse une marge de 10,20 ou Xmm par rapport à mon relevé au sol (s'il y a beaucoup d'irrégularités j'augmente la marge)
Je regarde également à quel point le niveau n'est pas de niveau (une règle alu pour voir s'il y a des "petites" irrégularités, et un niveau à bulle de 1m20) pour déterminer si le rattrapage de niveau se fera par calage, par des pieds à visser...
A l'atelier, je construit l'ossature plus petite que nécessaire, et les plateaux plus grands en suivant la marge déterminée au fil à plomb. Sur chantier je montes d'abord l'ossature, puis selon les conditions logistiques soit j'ajuste les plans de travail sur place, soit je fais un relevé définitif pour les ajuster en atelier.
Pour évaluer le temps de travail, c'est le plus compliqué... Et en plus selon ton statut (micro entreprise ou autre) tu ne vas pas marger de la même façon.
Perso, en micro-entreprise, j'essaye de faire mes devis pour que dans le pire des cas ça ne me coûtes pas d'argent : sur un gros projet comme ça, je prévoirais une plaque de valchromat et 2 plateau de frêne (ou plus selon la taille) en rab ; une marge de sécurité aussi sur la quincaillerie (si j'ai besoin de 70 clamex, j'achète une boîte de 80...). Sur l'ensemble des matériaux j'applique ma marge (fois 1.7 dans mon cas). Ensuite j'estime mes déplacements : devis, transport des matériaux etc... j'applique le barème fiscal par kilomètre ; et enfin les frais de livraison pour ce qui est acheté à distance (généralement la quincaillerie). Cette partie là de mon devis est non négociable sur un chantier de ce type là où les matériaux vont au final représenter peu par rapport à la main d'oeuvre.
Pour la main d'oeuvre, sur un gros projet comme ça je n'essaye pas de calculer à l'heure, mais à la semaine. Sur une semaine, mes coûts fixes (assurance, élec ect...) sont assez faciles à déterminer, ensuite je me dit que j'aimerais gagner tant en net par semaine, et je fais le calcul avec mes taux de cotisations URSSAF pour déterminer mon devis brut à la semaine.
Cette partie du devis est négociable, je prévois un scénario assez pessimiste au départ, et si jamais il faut baisser le prix, je réfléchis à l'optimisation du chantier.
Si au final je passe plus de temps que prévu, je ne perds pas d'argent sur les matériaux, ma marge matériaux me permet d'amortir une partie des coûts fixes en plus, au final je ne fais que réduire ma rémunération net, mais je ne perds pas d'argent. .
as tu tenté chez Patrice Blin (peintre dans la zone indus juste en face de manitou) ?
Son coeur de métier c'est la peinture mais il fait aussi du revêtement de sol, et j'ai pu louer du matériel chez lui (en ayant acheté ma peinture là bas, je ne sais pas s'il loue sans vendre les matériaux mais ça ne coûte rien d'essayer)
ça ressemble beaucoup aux frênes que je peux trouver en coteaux de bord de Loire écorce, couleur... ce serait peut être plus marquant avec une coupe fraîche), les souches régulièrement lessivées par les inondations et la forte pente causent des différences de taille énorme entre les racines d'un côté et de l'autre comme c'est le cas ici.
Si c'est bien le cas, tu devrais avoir de très jolies figures avec du bois de tension vers les grosses racines et du bois de compression de l'autre côté ; et vu le tronc creux si c'est bien du frêne tu as des chances d'avoir des zones concentrées en tanin (frêne olivier).
Le plus gros risque : tomber sur un caillou en passant la tronçonneuse.
entièrement d'accord avec Oak sur l'intérêt d'un compresseur dans l'atelier : la soufflette qui permet de dépoussiérer en profondeur les moteurs ds autres machines, et devient une douche sèche en fin de journée ce qui divise par deux les crises conjugales pour cause de copeaux sauvages dans le salon, justifie l'investissement à elle seule. Ensuite les utilisations possibles (trop nombreuses pour faire la liste) se découvrent avec le temps et s'apprécient plus ou moins selon les personnes. J'espère un jour pouvoir balancer ma ponceuse électrique et passer sur une mirka pneumatique : pour moins cher qu'une makita tu as une rolls du ponçage qui fait seulement une portion du poids de son équivalent électrique (par contre je ne parle pas du prix du circuit pneumatique derrière ça).
Si tu n'envisages pas d'étoffer ton outillage pneumatique par la suite (par ex ponceuse, pistolet à vernir etc...), le cloueur se contente d'un compresseur poussif et léger donc l'investissement global compresseur + cloueur peut être très bas. Pour info j'ai ce modèle qui est le même que le lidl, le vidaxl ou d'autres, livré avec un graisseur dans la boite (pas sur que les autres le fasse). Ca suffit amplement à mon utilisation, et honnêtement je ne vois pas à l'usage de grosses différences avec les senko que j'ai pu utiliser en entreprise.
L'électrique sera moins encombrant dans l'atelier (pas de compresseur, pas de tuyau d'air), mais plus lourd et moins agréable à utiliser. Il sera aussi plus cher, surtout les modèles à batterie si tu n'as pas d'autres machines de la gamme. Ca reste un investissement valable si tu as déjà un lot batterie/chargeur d'une marque qui propose son cloueur, que tu penses l'utiliser principalement en déplacement.
Je la détends le soir, plus pour sauvegarder les roulements que la lame.
Je ne sais pas si ça sert à quelque chose, mais ça a un deuxième effet kiss kool : pour détendre je suis obligé d'ouvrir mon carter haut, ce qui actionne un coupe circuit et rend impossible tout démarrage ; comme ça je suis sur que personne ne va démarrer la machine par inadvertance. Je laisse le carter entrouvert en partant, comme ça si j'oublie de retendre le matin, ça ne démarre pas.
Comme la machine est fournie à la base avec des fers réversibles, j'imagine qu'ils ne se mettent pas en butée au risque d'abîmer le tranchant qui se retrouve en fond de rainure. D'ailleurs on voit en cherchant sur gogole ou autre que ces fers jetables sont percés, probablement pour être mis en place sans réglage.
En cherchant un peu plus, on tombe sur un "kit de conversion" qui semble indispensable pour utiliser les fers réaffutables. Les ressorts doivent se trouver sur ces kits de conversion.
Quand on voit le prix du kit de conversion, plus celui des fers qui est franchement abusé par rapport à des fers "standards" (on est à 30€ la paire pour des fers la forézienne de même longueur, par contre la combinaison 260/20/3mm de métabo ne semble pas exister) ; il faut beaucoup d'affûtages pour rentabiliser l'investissement, j'ai même peur que ce ne soit mathématiquement pas possible de les rentabiliser (avec des fers de 20mm de large, tu peux au mieux espérer 5-6 affûtages).
Bref, j'espère que ton objectif était de gagner en qualité de fers et pas de faire des économies...