
Ma méthode perso :
-un carrelet en bois dense bien sec et droit de fil dans lequel je fais deux traits de scie en V avec un angle de 50° à la scie sous table.
-je place les fers par paire dans ce dispositif dans les rainures, et les y coince avec des cales (deux épaisseurs de placage dans mon cas, ça variera selon l'épaisseur des fers et l'épaisseur de ta lame de scie).
-pour un affutage important (récupérer une dent par ex) je passe l'ensemble sur une ponceuse à bande.
-pour un affutage d'entretien ou pour finir un affutage grossier, j'utilise une plaque diamantée à grain fin.
Après chaque affutage je vérifie la rectitude des fers en les posant sur ma table de dégau, si jamais ça s'éloigne trop de mes tolérances je les envois chez l'affuteur.
Il n'y a que deux fers sur ma RD, donc ce dispositif permet de garder une largeur de fer identique. Si j'avais trois ou 4 fers, je ferais en sorte d'avoir tous els fers dans le dispositif en meme temps pour garder des largeurs constantes.

Globalement il faut essayer de donner aux fumées le voyage le plus simple en fonction de tes contraintes de garde au feu ; le mieux c'est de partir direct vers le ciel, si besoin on travers une cloison en horizontal mais on fait tout pour avoir le trajet le plus direct.
si le tuyau d'évacuation passe à l'intérieur, il peut etre non isolé et va diffuser sa chaleur dans le batiment. Si en extérieur, un tuyau isolé pour limiter la condensation qui ferait couler du goudron dans tout le conduit.
une suralimentation du poele en air frais peut etre utile si ton batiment est très étanche à l'air ou si tu as une aspiration centralisée à l'extérieur : si ton batiment est en sous pression par rapport à l'extérieur le poele risque de fumer.

C'est aussi ce que vend mon affuteur, j'en ai deux pour le débit (une de diamètre 260 qui allait avec mon ancienne scie sous table, et une de 310 que j'ai retrouvé dans le fond d'un carton fourni lors de l'achat de scie toupie).
Bon rapport qualité prix, bonne rigidité, rien à redire.
Celle que j'ai eu avec la ST était complètement couverte de résine cramée, et avec un bon nettoyage puis affutage elle est repartie comme en quarante, pas de voile malgré une surchauffe évidente (zone brunies voir presque bleues). Si une lame est capable de survivre à ce genre de traitement, elle ne peut pas etre fondamentalement mauvaise.

La première machine est une scie à ruban, vu le vélo à coté je dirais volants de 400 ou 500mm ; elle a l'air en bon état mais sur ce genre de machines le diable se niche dans les détails : meme si à priori une mahcine maintenu dans un si bel état esthétique doit etre fonctionnelle, il faut la voir pour garantir.
Fonctionnelle elle pourrait partir entre 500 et 700€ ; sinon 200-300€ car dans le pire des cas la remise en état se limitera à des choses accessibles. Avec des lames de rechange ça deviendrait encore plus intéressant pour un éventuel acheteur.
La deuxième est une perceuse à colonne à intertie, là encore la plastique est alléchante, mais ce genre d'outil est recherché plutot par des colletcionneurs ou des adeptes du travail sans électricité, donc une cible un peu plus compliquée à trouver. Je dirais entre 100 et 250€ (s'il y a des mèches avec ça peut monter jusqu'à 300)
La mortaiseuse à chaine est encore une fois en etat visuel correct meme si on sent qu'elle a été moins huilée. Entre 250 et 500€ selon la présence de chaines de rechange ou non et le marché local.
La combinée c'est un peu plus compliqué, l'absence de sécurités et le poids de ce genre de machine va très fortement limiter le nombre d'acheteurs potentiels (il faut avoir le 380V, la place, de quoi transporter, etc...). De plus il peut devenir compliqué de trouver des outils compatibles, l'aspiration sera difficile à adapter... Entre 700€ et 1000€ tu trouveras peut etre un acheteur, mais il ne faut pas hésiter à descendre à 500 si l'objectif est de vite s'en débarrasser car il n'y aura pas foule.
De manière générale, si tu peux avoir un avis devant machines d'un pro, ce sera de toute façon plus précis qu'une estimation par internet par photo car il pourra les mettre en route et avoir un ressenti plus complet.

C'est bien ce que m'a conseillé mon assureur quand j'ai démarré mon activité : prendre des photos et les stocker à l'écart de l'atelier ; notamment parce qu'en cas d'incendie, les factures disparaissent elles aussi...
Depuis je me tiens un tableur avec la liste des outils, le prix d'achat, le mode d'achat (occase ou neuf) et un lien vers un dossier photo. J'espère le faire en pure perte de temps.

S'il n'est pas trop fissuré et qu'il y a des morceaux assez gros, tu peux sortir un ou deux mortiers à épice avec, le fil torturé des loupes va très bien pour ce genre d'objet.
Avec les chutes tu peux faire des pendantifs ou des "lentilles" (j'en fournis quelques unes à des macrameuses ou des cuireux qui les incrustent dans leurs pièces en remplacement d'une pierre)
Et pour la couper... ça dépend si tu as une scie à ruban ou si tu y vas à la tronç.
A la scie à ruban j'aurais tendance à faire quelques fines tranches pour voir jusqu'où vont les fissures, et à quoi ressemble le bois en dessous. Si le fil est très fin, je privilégierais ensuite les petites pièces ; et s'il est plus grossier les pièces plus massives.
Le génie à l'intérieur c'est possible, mais attention à bien formuler ton souhait parce que généralement les génies des chenes sont des glands.

comme Amaury74 je trouve que le terme "indispensable" est un peu galvaudé. Sur mon tour (magma 200kfu) il n'y en a un (pas vraiment un volant mais l'axe est quand meme traversant et d'un diamètre suffisant pour faire office de volant), et concrètement le seul moment où je l'ai utilisé c'est pour visser mon anneau lapidaire sur le tour lorsqu'il y a des pièces très lourdes dessus. Pour ralentir la pièce ou pour vérifier le positionnement du porte outil c'est trop loin de la zone de travail pour etre pratique.
Sur le fox, l'axe ne dépasse pas à l'arrière du bloc moteur, donc aucun moyen d'y fixert quoi que ce soit. Il va falloir apprendre à faire sans.

Pour moi plusieurs critères à prendre en compte : le temps, le confort, l'espace et la typologie de tes projets.
Les copains l'ont déjà dit, pour le temps/confort de travail le fait d'avoir des machines dédiées est un gros plus. Mais ça se fait au détriement de l'espace, et dans certains extremes ça peut devenir contre productif.
Si tu travailles principalement des petits projets, que tu en sors 4 par mois et que tu es susceptible de travailler sur plusieurs projets dans la meme journée, l'agilité des machines dédiées te sera très importante.
A l'inverse, si tu travailles sur des gros projets qui te prennent plusieurs mois, et que tu n'as pas dix projets à l'atelier en meme temps, avoir un espace central confortable pour monter ton projet, tracer des épures ou autre te semblera plus important que de gagner 5 min sur un pointage de toupie.
La forme de l'atelier (10m/10 ou 20m/5) va avoir une influence : dans un cas tu as 40mlinéaires de murs, dans l'autre 50 ; pourtant la surface est la meme. Tu dois te préserver des espaces de stockage, de circulation, et des zones vides pour laisser passer la lumière ; une forme en allongée se prete à mon sens mieux à des machines dédiées.
Et la typologie de tes projets :
_tu fais un escalier, tu as besoin de place au sol pour tracer l'épure, de grands dégagments devant et derrière les machines pour passer des bois longs, et dans ton organisation de chantier il y a peu de risques de chevauchement entre toupie et SAF ; il vaut peut ^etre mieux privilégier l'espace.
_tu fais du meuble de style, de l'ouverture sur mesure ou autre joyeuseté avec beaucoup de toupie mais relativement peu gourmand en espace, privilégie les machines dédiées.
Bien évidemment ce sont des exemples extremes, ton projet doit tomber quelque part au milieu, à toi de faire la balance en fonction de ton projet (et le budget peut servir d'arbitre final si tu restes dans un entre deux).

Pour ta formation de reconversion, renseigne toi sur les dispositif de congé individuel formation, je suis passé par là et c'est vraiment un système intéressant (chauqe branche a ses critères d'accès et ses modalités, et en plus depuis 5 ans ça a du pas mal changer, renseigne toi auprès des syndicats ou de ton RH).
Je ne suis pas vraiment un reconverti au sens où mon "boulot" d'avant n'était pas considéré comme un boulot (organisateur de festival, je faisait à peu près un 25h/semaine de bénévolat, et des boulots "pour manger" 6 mois par an à coté). Mais il y a des similitudes dans mon parcours : l'age de la reconversion, j'ai moi aussi pu constituer mon atelier avant de m'installer, et démarrer sans pret...
La grosse différence c'est la question finance : j'émargeais à 900€/mois en moyenne, et le tout en contrat précaire donc je n'ai jamais eu le moindre pret, aucun risque de baisse du niveau de vie en perspective.
Pour faire du mobilier, pas besoin de diplome, il faut du réseau pour te créer ta clientèle, du talent et de la motivation. Par contre il faut compter sur quelques annnées de vaches maigres car avant de te créer un réputation qui te permet de ne plus te soucier de ton carnet de commandes, il va falloir sortir quelques belles pièces. Une formation aide beaucoup à prendre conscience de tes limites et de tes points forts dans le travail du bois, et à gagner en efficacité par la suite. Faire de la menuiserie "basique" (terrasse, parquet, bardage...) permet de trouver plus facilement des chantiers en démarrant, mais attention à ne pas s'enfermer dans ce type de réalisation "pour manger" si ce n'est pas ton objectif à long terme. Perso j'en ai fait pendant deux ans pour palier au covid qui contrariait mon objectif de base, et c'est dur de changer de cap un fois qu'on a fait les investissements et qu'on a plus les taux de cotisation réduits pour création d'activité.
Pour le retour d'expérience sur la vie quotidienne, j'en retien deux aspects négatifs principaux : d'abord le manque de relations sociales car c'est un boulot à 80% en atelier, et meme quand il y a des chantiers on ne voit quasiment pas les clients ; pour compenser j'ai gardé un boulot salarié de vendeur une journée par semaine. Le deuxième c'est l'acceptabilité du rythme par la famille : dans mon cas j'ai des gros pic d'activités (jusqu'à 90h/sem WE compris) suivis de périodes creuses ; organiser le partage des taches dans ces conditions n'est pas si simple. Il faut aussi faire attention à la gestion de trésorerie car elle suit l'activités (l'an dernier j'ai fais un mois à 7000€ de revenus, mais qui faisait suite à 3 mois sans rien, il faut garder la tete sur les épaules et ne pas flamber).
A part ces trois points sensibles, aucun regret.

La norme food safe américaine n'a pas le meme cahier des charges que la norme alimentaire européenne, pas sur que ce produit passe le test (meme pas sur qu'il ai été testé, car pour Rustins le marché européen n'est pas la cible principale).
Mon avis perso : la norme alimentaire européenne peut etre importante si tu fais beaucoup de gros marchés sur lesquels tu es susceptible de te faire controler par la répression des fraudes ; bien que concretement je ne connaisse aucun tourneur qui se soit fait controler. Le plus gros risque serait qu'un client fasse une allergie au produit et se retourne contre toi ; là encore c'est théorique je ne connais pas d'exemple.
Si tu utilise un produit qui a le label américain food safe, on peut considérer que c'est de toute façon moins dangereux pour la santé qu'un tupperware aux phtalates qui a fait 60 passages au micro ondes et autant au lave vaisselle ; et en cas de controle tu peux toujours jouer sur l'ambiguité du label américain qui dans certains cas est doublé du lable CE et dans d'autres non. Pour ce qui est des allergies, s'il y a la liste des huiles et résines présentes sur l'emballage du produit tu peux faire un petit encart avec la liste des produits potentiellement allergènes et ainsi te couvrir d'un client mécontent.
Plus fondamentalement, si je devais protéger des couverts (donc des objets de petite taille) je me ferais une "friture" à l'huile de lin alimentaire (celle de magasin bio, pas celle de GSB). Quand je dis friture j'exagère car en réalité je reste plutot aux alentours de 70-80°C. L'huile chaude va devenir très fluide et imbiber le bois vraiment en profondeur, d'autant que l'eau résiduelle en sévaporant va créer un "appel d'air" dans les pores du bois et favoriser l'imprégnation par capillarité. Combiné avec la capacité de polymérisation naturelle de l'huile de lin, ça donnera une finition qui meme si elle est moins "dure" qu'une huile Rustins va faire effet longtemps car meme une fois la surface lessivée, il reste de l'huile en profondeur. Attention tout de meme : à faire en extérieur, avec un extincteur ou une couverture humide pas loin, et en faisant très attention aux projection d'huile quand tu mets tes pièces dans le bain.
J'utilise cette méthode sur des petits bols depuis peu, mes tests perso (laisser le bol tremper dans le bac à vaisselle une nuit, le laisser en plein soleil une journée, le nettoyer au vinaigre ménager) montrent une meilleure résistance à court terme de la finition qu'avec toutes les autres formes d'huile que j'ai pu tester ; reste à voir sur le long terme. Autre avantage pour moi (mais qui peut etre un inconvénient pour d'autres) : le choc thermique que subit le bol en étant "frit" me permet de faire le tri entre les pièces qui se déforment légèrement et celles qui fendent ; une fois sur le stand je suis quasi certain que celles qui n'ont pas fendu vont survivre à une canicule ; les autres servent de cadeaux, de déco...

Ca dépend de ton utilisation de la SAR :
_Pour le débit de massif, le guide n'est pas indispensable ; il vaut mieux miser sur un bon éclairage de la zone de coupe pour t'aider à suivre le trait puisque de toute façon il devra etre repris à la dégau.
_Pour le chantournage, meme pas besoin de préciser que ça ne sert à rien
_Pour la refente de planche, le débit de placage épais, ou autre délignage sur une planche dégauchie, un guide parallèle bien réglé est un grand confort. Néanmoins une simple règle tenue sur la table avec deux serre joints fait bien l'affaire, c'est juste long à régler et beaucoup moins pratique à installer ; mais pour une utilisation très occasionnelle c'est peut etre plus simple que de courir après un guide.
En résumé si tu as une circulaire sous table pour le délignage, et si tu ne fais pas beaucoup de refente, c'est un gadget qui va rester au placard. Si tu n'as pas de circulaire sous table fiable, ou si tu refends régulièrement ça vaut le cout d'aller chercher un guide.

Il n'y a pas de règle absolue : selon l'essence, le séchage, le type de coupe (en quartier ou en dosse) et l'utilisation (panneau inclu dans un cadre ou planche libre ; utilisation intérieure/extérieure ; tolérence à la déformation de l'objet final...) ; il faudra adopter une solution différente.
Dans ton cas, en extérieur donc avec de grosses variations climatiques ; avec du pin sylvestre qui n'est pas particulièrement sujet à de grosses déformations ; si ta planche est en beau quartier ; tu peux prendre le risque de ne pas refendre à condition d'utiliser un assemblage qui laisse ta planche respirer (clou ou trou oblongs pour des vis ou boulons).
Si la planche est moyenne, couper en deux morceaux de 10cm ne fera pas de mal ; inverser les cernes n'aura pas de sens car en extérieur on cherche plutot à mettre le "coeur au soleil" pour non pas éliminer le tuilage mais l'orienter dans une direction qui ne nuit pas à la structure. Le collage de plateau en extérieur est aussi un non sens pour moi : meme avec tout le soin du monde le joint de collage deviendra laid en peu de temps, et innopérant en quelques années. Un assemblage rainure languette me semble bien plus indiqué.

J'en ai livré un récemment pour un paysan boulanger, fait suivant les préconnisations de la mie du poireau (le lien est dans la liste donnée par sylvainlefrancomtois )
De son expérience, pour une forme trapézoidale l'angle importe peu, ce qui compte c'est que la largeur du fond corresponde à la longueur du bras (à mesurer du coude au doigts, avec la main non pas tendue mais relachée) ; et que la largeur maximum (en haut du trapèze) permette au boulanger d'atteindre le bord le plus éloigné juste en tendant le bras sans avoir à se pencher. Dans les faits, avec un angle de 15-20° et en réglant bien la hauteur et la largeur du fond, ces conditions sont remplies ; d'où la préconisation de 18° qu'on rencontre souvent j'imagine.
Bien sur c'est valable pour un grand pétrin. Pour un pétrin individuel, à l'époque où je faisait mon pain je le pétrissait dans un gros wok en fonte 'bon, le mien je l'avais payé 4€ en vide grenier pas 250 balles) ; la forme est pas mal, et le poids est suffisant pour qu'il ne parte pas en voyage. Le volume est confortable jusqu'à 2kg de farine ; au delà ça devient sportif.

Effectivement il faut au maximum enlever le coeur avant le séchage, sinon ça va fendre. A part sur certains bois au grain tres serré (buis, cormier, poirier, genévrier) où les petits diamètres (moins de 5cm) ne vont pas fendre systématiquement, tout le reste nécessite qu'on enlève le coeur, soit en refendant soit en creusant.
Pour moi 7 cm c'est pile poil le diamètre batard : trop gros pour faire un champignon ; trop petit pour tirer des carrelets ou des bols (tu peux au mieux sortir deux carrelets de 3cm).
Pour ce qui est de peindre les bouts, chacun fait comme il veut, mais perso quand je prépare mes bois (refente en éliminant le coeur juste après abattage), je préfère garder une surlongueur qui subira les fentes en bout et que j'éliminerais à l'ébauche. Si j'ai un bois "rare" que je ne veux absolument pas perdre à cause d'une fente, je le travaille vert (soit complètement vert, et je le laisse se déformer au séchage, ce qui donne des pièces originales ; soit en double tournage : une ébauche en vert, puis un tournage de finition après 6 mois/un an.