L'idée m'intéresse, je ne connaissait pas ce genre de produits et je serais preneur d'une info en plus si tu t'es déjà penché sur la question : est-ce que ça rend inutile un contacteur étoile/triangle (chez moi c'est ce contacteur qui rend le démarrage progressif, en étoile l'accélération est trop brutale et fait sauter la courroie).
c'est certainement une bonne chose en terme de sécurité tant pour les doigts que pour les oreilles : moins de risque de poser la main ou une pièce de bois sur l'arbre en rotation 30s après avoir fini de l'utiliser, ça encourage à arrêter la machine pour faire un réglage de pont là où avec 42s d'arrêt tu risques de régler ton pont machine en route (par exemple pour passer de dégau de face dégau de chant) ; du bruit qui dure moins longtemps après arrêt de la machine, et encore une fois un encouragement aux bonnes pratiques puisque avec 15s pour arrêter/redémarrer la machine tu le feras facilement si tu dois changer d'opération pendant 1 min, alors qu'avec 42s d'arrêt tu auras facilement tendance à la laisser tourner inutilement (c'est mon cas)
Pour ce qui est des risques mécaniques, si l'arbre arrive à encaisser des accélérations en 7s, il n'y a pas de raison qu'il n'encaisse pas les décélérations au même rythme ; idem pour la courroie ou les roulements. Le seul qui va fatiguer c'est ton moteur.
Comme pour chaque projet de reconversion, mon premier conseil est de faire un bilan de tes compétences ; soit par un stage (je ne connais pas du tout les processus de reconversion de l'armée, mais j'imagine qu'il est possible d'accéder à des stages de découverte ?) ; soit pour un amateur qui a déjà publié quelques créations sur le site en recoupant l'avis de plusieurs "pros" sur le niveau de ces fabrication par rapport aux exigences du métier (c'est moins précis mais c'est un début).
En fonction de ce bilan, tu pourras déterminer si ta formation doit être la construction d'un socle complet partant de zéro ; ou à l'extrême inverse si ça doit simplement être une validation des acquis ; avec toutes les nuances de gris qui existent entre les deux.
Dans le premier cas, je pense qu'il faut vraiment aller vers la formation qui te parles le plus (ne pas oublier si tu as l'occasion d'aller à des portes ouvertes de prendre en compte le "feeling" avec les formateurs, tu vas les côtoyer un bout de temps donc autant bien s'entendre), et si possible avec de l'alternance. Le plus important c'est de te sentir bien dans tes baskets à faire ce que tu fais, tu n'as plus 15 ans et plus de "temps à perdre" dans une filière par défaut.
Dans le deuxième cas, tu auras forcément une spécialité qu tu ne maîtrisera pas : tu peux être très bon avec les machines d'atelier mais manquer d'expérience en chantier ou l'inverse ; en choisissant une formation qui élargit tes compétences tu t'ennuiras moins et tu auras un panel plus important à offrir une fois ton diplôme en poche.
Pour illustrer ça, mon cas perso en 2017 :
_j'ai fais une PMSMP de 3 semaines en menuiserie généraliste avec 1 semaine en atelier (j'ai touché à tout sauf à la CN et la toupie) ; 1 semaine en charpente/ossature bois ; et 1 semaine en chantier bardage/isolation.
A l'issue de cette immersion, le bilan c'est que je sais déjà utiliser tous les électroportatifs courants, que je dois apprendre à mieux utiliser les stationnaires ; que j'ai des lacunes en lecture de plan ; que j'ai une très bonne capacité d'improvisation sur chantier.
Et du point de vue de mes envies : j'ai bien aimé l'ensemble, mais le côté physique (surtout en MOB) et le temps passé dans les transports pour les chantiers me fait un peu tiquer pour un boulot à plein temps.
En conclusion : il me faut une formation qui soit poussée en terme de travail en atelier. En fouillant je tombes sur une formation ébéniste avec option restauration, qui inclut donc du tournage, de la sculpture, de la marqueterie... et qui est très poussée en terme de travail en atelier. Ca tombe bien, avec toutes les options "annexes" que je ne connais pas du tout je suis sûr d'apprendre des choses et de ne pas m'ennuyer, et j'ai confiance en ma capacité à apprendre rapidement et à m'adapter pour trouver du boulot avec ce CAP quitte à passer par la suite un CAP menuisier en VAE ou en candidat libre.
Cette formation m'a permis de découvrir le tournage, et depuis j'ai changé mon plan professionnel : plutôt que de faire de la menuiserie/ébénisterie à plein temps, je fais du tournage et j'améliore les fins de mois en prenant des chantier de menuiserie par le bouche à oreilles.
Un mauvais réglage de la machine est possible (table de sortie qui remonte, table d'entrée qui "plonge", fers qui sont trop renfoncés...)
Ca peut aussi être une erreur humaine : si ton bois fait déjà la banane dans ce sens là avant dégau, et que tu appuis l'avant de ta pièce sur la table de sortie trop tôt, tu ne corrige pas la banane (tu peux même l'accentuer). Dans la mesure du possible, il vaut mieux placer le creux de ta pièce vers la table, et appuyer juste ce qu'il faut pour bien maintenir la pièce sans pour autant la faire plier.
Attention aussi si ta pièce est plus longue que tes tables : tu peux avoir une "bosse" dans le vide au moment où tu attaques ton dégauchissage, qui vient ensuite soulever ta pièce lorsqu'elle arrive sur la table d'entrée. Ca cause une zone au centre de ta pièce qui n'est pas usinée par les couteaux au premier passage alors que tes bouts l'ont été ; et tu te retrouves dans la même configuration qu'au paragraphe précédent lors d'un 2e passage sur la dégau.
Dans le même esprit, le décalage peut être induit par un grain de sable, un copeau... n'importe quoi qui vient se mettre entre ta table et ta pièce.
La résine époxy de base n'est pas résistante aux UVs (jaunissement, craquellement), il existe des durcisseurs spécifiques pour augmenter la stabilité ; elle ferait sûrement le job pour une table sous abri, mais pas si elle prend le soleil ; pour ça il faudrait en plus rajouter un vernis avec filtre UV, qui va forcément jaunir un peu la teinte de base (pour filtrer les UVs il faut un agent filtrant, et donc teintant).
sur du hêtre j'ai eu le même phénomène (avec de la r22), ça part au racloir mais la tâche peut réapparaître avec une finition non filomgène (huile).
En passant une éponge humide pour redresser les fibre avant le dernier grain de ponçage les tâches résiduelles ressortent en lumière rasante, dans ce cas en repassant un coup de racloir et en ponçant à la main j'ai toujours réussi à faire disparaître les tâches.
Reste à voir si sur le frêne les tâches sont plus profondes ou pas...
Perso je billonne au diamètre du tronc + 20%. Par exemple pour un tronc de 40cm (écorce comprise) de diamètre, je billonne à 50cm ; fendu en deux en virant le coeur la plupart du temps. En séchage à l'air, les petites fentes en bout vont généralement disparaître lors du tournage.
Sinon tournage vert, soit en direct soit en tournage double comme expliqué par Olivier80
Pour les carrelets, je les débites en enlevant le coeur, et séchage dans la mezzanine de l'atelier.
Globalement je ne me prends pas trop la tête : j'arrive à récupérer bien plus de bois que je n'en tourne, et s'il y a de la casse en route ça alimente le chauffage. A part quelques morceaux rare dont je prends particulièrement soin, mon séchage est généralement plus suivi après tournage qu'avant. Et en laissant certains bois prendre l'eau, j'ai de jolies surprises (bois échauffés, remontées de tanins qui peuvent être très esthétiques...)
J'opte de plus en plus facilement pour la visière forestière en raison du casque anti bruit intégré et qui n'est pas gêné par les branches de lunettes. Ca protège des copeaux mais pas des poussières, donc plutôt efficace sur le tour, la RD, tronçonneuse...
Pour les circulaires, défonceuses ou meuleuses : masque et casque antibruit, jamais de gants pour ne pas se faire attraper la main par la machine sans s'en rendre compte.
Mais bien sur il m'arrive de ne pas porter les lunettes : quand je passe au rabotage lors du corroyage ; les copeaux sont canalisés et sortent par un seul endroit, il suffit de ne jamais mettre ses yeux là. Ou encore avec la lamelleuse ; ma circulaire lorsqu'elle est sur rail et que je suis positionné dans le dos de la machine ; mes ponceuse sauf la ponceuse à bande ou si je ponce en l'air... en bref des machines qui sont suffisamment bien carterisées et avec une aspiration fonctionnelle.
J'ai fais quasiment la même changement (triton TRA001 donc un peu plus grosse) et au contraire ça a été le jour et la nuit pour moi.
Le système de descente par rotation je le trouve top pour les mortaisages ; pour les rainurage ou autre je le désactive et on se retrouve avec un fonctionnement classique. Je n'utilise la poignée rotative que pour les mortaisages ou pour le préréglage sous table... et je ne bloque pas la profondeur dans ces cas là !! (oui oui ça fait peur, pourtant sous table je me suis retrouvé à faire des séries de 4h d'usinage sans changer le réglage, et c'est stable juste avec cette poignée tournante et le réglage micrométrique)
La position du levier de blocage tombe plutôt bien pour moi, ce qui n'était pas le cas avec la bosch, ni avec la grosse festool que j'ai pu tester, mais qui fonctionnait avec d'autres marques... disons qu ce point là de l'ergonomie est assez personnel.
Le bouton on off c'est vraiment le point noir, pour le démarrage progressif le poids de la tra compense, et le guide parallèle est merdique (mais il ne me sert jamais donc ça va ;)).
C'est possible de tourner UN projet avec une seule gouge. Par contre le projet suivant nécessitera d'autres outils...
Par exemple pour tourner mes bols, je n'utilise que la gouge à creuser de A à Z ; par confort j'en utilise de différentes tailles mais c'est faisable avec une seule gouge.
De même pour du tournage entre pointes je fais mes toupies ou champignons uniquement à la gouge à profiler ; la gouge à dégrossir n'est là que pour améliorer la productivité et n'est pas du tout indispensable.
Pour réaliser un manche je ne vais utiliser que la plane (parfois même y compris pour dégrossir)...
Le plus compliqué est de réussir à réaliser des empreintes de mandrins avec les gouges plutôt qu'avec un bédane ou un grain d'orge. De même la gouge à dégrossir n'est pas indispensable, mais elle est facile à affûter, et idéale quand on débute pour comprendre le talonnage.
Pour l'affûtage, chaque tourneur a son affûtage,
Ce qui rend le prix du bois "indécent" en ce moment, c'est le prix du bois. Les usines qui font la transformation du bois en bardage n'ont pas augmenté leur marge. Donc non ça ne vaut pas le coût plus qu'hier de faire ton bardage toi même avec une combinée dans le fond de ton garage.
Le débit : si tu fais ça à la scie à format, si le bois est relativement beau, peut être qu'en 3 jours tu peux t'en tirer (mais c'est plutôt optimiste). A la scie portative ou au ruban ça peut se faire aussi, mais ce sera pas moins long.
Le corroyage : selon ta RD, il faut compter entre 3 et 5 min par morceau ; par 2500 ça fait 10000 minutes pour couper la poire en deux, soit 166h... peut être un poil moins si tu trouves une paire de bras supplémentaire pour le rabotage.
Ajoute le temps de vidange des copeaux, les fers de RD qu'il va falloir changer/affûter plusieurs fois... on est au bas mot à 200h de travail.
j'ai honte mais je vais l'acheter, pour m'en servir comme tour de démonstration sur les marchés : léger, s'il casse ou si je me le fait voler tant pis, et largement suffisant pour faire des toupies ou des champignons.
Par contre il faut ajouter un adaptateur pour pouvoir y mettre des accessoires "standards" (adaptateur pour passer le filetage en M33/3.5... qui coûte à lui seul la moitié du prix du tour).
Et pour quelqu'un qui veut débuter... je lui dis de fuir, certains outils parkside fonctionnent très bien (j'ai leur cloueur agrafeur pneumatique qui est bon, et leur perceuse visseuse filaire qui me sert de ponceuse sur le tour) mais en tournage un jouet comme ça va te limiter bien trop vite.
Perso j'ai un combiné bande/minilapidaire, et j'utilise mon tour comme gros lapidaire une fois de temps en temps.
La bande je l'utilise très régulièrement à main levée, pour affûter. Il y a un seau d'eau un un pulvérisateur à côté, j'ai amélioré la protection de l'électronique contre l'eau, et je dégrossis les affûtages : lames droites (couteau, rabots, raboteuse, ciseaux) sur la planche ; lames courbes (serpe, plane, tondeuse) sur la roue ; et j'utilise un vide entre la planche et la roue pour créer des émoutures convexes (hache)
Le mini lapidaire ne me sers qu'en soudure pour rectifier des onglets ou coupes à 90 que j'ai découpé à la meuleuse.
Le gros lapidaire, il faut que j'améliore ma table pour en profiter, dans l'état il ne me sert pas.
Ce qui me manque sur ma machine : la planche d'appui de la ponceuse à bande est plus large que la bande, pour les couteaux avec garde il devient impossible d'affûter jusqu'au bout. Une planche à ras de la bande serait top.
Avoir des roues des différents diamètres, celle que j'ai est bien pour une courbe serrée (serpe) mais demande du doigté pour ne pas ruiner une courbe légère (plane)
Dans un petit atelier, il faut penser à optimiser la place de circulation.
Une combinée 5 opération nécessite de pouvoir circuler tout autour. Avec un poteau au milieu de la pièce, ça risque d'être compliqué de rentrer tout le monde. Par contre rentrer une RD contre un mur et une scie toupie contre un autre ça passe.
La combinaison dégau rabot est très gérable en petit atelier, le changement d'opération n'est pas très long et on revient rarement dégauchir après avoir raboté si on a pensé à se prévoir des martyrs et pièces de rab...
La combinaison toupie scie peut parfois être un peu plus contraignante, car le changement d'opération est long. Il faut être bien organisé pour limiter le nombre de changements, mais il faut aussi évaluer la réelle importance de la toupie pour toi. Avec une défonceuse sous table de grosse capacité (fraises à queue de 12mm) tu peux réaliser une grosse partie des actions de la toupie et la réserver pour quelques chantiers ; voir t'en passer complètement...
Pour la capacité de coupe de la circulaire, si tu as une scie à ruban à côté je trouve dommage de ne pas passer du temps à la comprendre pour l'exploiter au mieux. Avec 60mm de hauteur de coupe tu es déjà large pour réaliser les coupes les plus courantes. En rajoutant ta SAR pour la refente, et une RD pour nettoyer le résultat de la SAR, tu peux tout faire.
Comment ménager la chèvre et le chou...
Le besoin de performance de ton ouvrant va être différent selon le niveau d'isolation du reste du bâtiment : si tu n'as pas d'isolation des combles, des murs, de VMC alors ça ne sert à rien de chercher à mettre des ouvrant ultra performants et une restauration comme proposée par ukinoki sera satisfaisante. Surtout la ventilation : vouloir appliquer les normes d'étanchéité à l'air des BBC modernes sur du vieux bâti n'a aucun sens à moins de tout reprendre de A à Z (sans les circulations d'air "naturelles" certains murs risquent de pourrir).
Tu vas gagner en confort (moins de condensation, sensation de cloison "froide" qui disparaît...) ; mais l'économie en chauffage n'est pas certaine (pour ça il faut soit faire des travaux complets, soit changer de système de chauffage).
Si tu cherche à faire passer ton appart de classe énergie E à B ; il faut se lancer dans des travaux bien plus importants que la simple pose d'un double vitrage : changement complet des ouvrants avec traitement des ponts thermiques ; isolation des murs, du sol, des combles ; pose de VMC double flux ; système de chauffage performant... Le tout en ne faisant pas confiance au premier artisan RGE venu : certains sont très bons mais n'y connaissent absolument rien en bâti ancien ; d'autres sont tout simplement mauvais et profitent des aides de l'état ; il en existe aussi qui sont bons et connaissent le bâti ancien. Petit bémol chez ces derniers : tu risques d'avoir un délai assez conséquent et un tarif au dessus de la moyenne... mais tu ne refera pas tes travaux dans 10 ans.
Pour en avoir eu en formation, je n'ai pas été convaincu ; et mon utilisation actuelle me rend encore plus dubitatif.
Avantages : gain de temps au changement de fer, pas de risque de dérégler ta machine à cause d'un fer qui sort trop.
Inconvénients : pas d'affûtages sinon le fer n'a plus la bonne saillie, prix, manque de versatilité.
Perso c'est fers hss classiques, affûtage régulier à la main et chez un pro une fois tous les deux ans environ. J'ai un jeu de fers avec un angle moins agressif pour les bois compliqués, et si jamais je devais travailler de l'exotique je rajouterais peut être un jeu en carbure.
Le seul cas où j'imagine un vrai gain aux fers tersa c'est pour une entreprise où l'on passe plusieurs fois par jour de fer HSS à carbure.