Attention à ne pas tomber dans le piège marketing de la plateforme batterie unique qui te lie à vie avec une marque...
Les fils permettent déjà de s'affranchir de ce mariage forcé ; leur technologie est fixée depuis des décennies et n'évolue plus donc tu ne te retrouveras jamais avec un outil qui fonctionne mais pas de quoi l'alimenter ; et un fil coupé ça se répare sans diplôme d'ingénieur.
Pour certains outils je reste convaincu de l'intérêt réel d'une batterie :
-perçage et vissage où les versions batteries sont plus compactes, et offrent vraiment beaucoup plus de liberté de mouvement (par contre le perfo... non)
-une scie sabre car en changeant les lames je peux couper aussi bien bois que métal y compris loin de l'atelier ; elle me sert énormément en élagage, pour découper bois ou métal sur le parking du vendeur pour que ça rentre dans la voiture...
Tout le reste, pour moi il faut un fil.
Et puis si réellement tu as un intérêt à t'équiper en batteries (si tu bosse sur des chantiers isolés, dans des bâtiments pas encore reliés, et sans groupe électrogène)
il existe des adaptateurs d'une marque à l'autre. Tu peux parfaitement acheter la marque de batterie qui te convient et pour une vingtaine d'euros tu peux l'adapter sur une autre marque.
Et par rapport à ta question de base... je dirais que c'est une histoire de religion. C'est comme demander qui de peugeot citroen ou fiat est le meilleur... certains vont avoir en tête le meilleur modèle de la marque et te dire que rien que pour cette merveille telle marque mérite le podium, d'autres vont te dire que sur le segment visseuse untel est supérieur mais sur les scies c'est l'autre...
En vrai chacun va être sensible à des détails différents ; l'ergonomie géniale d'une marque pour moi avec les pelles à neiges qui me font office de main sera désagréable pour ma copine d'1m52 ; la puissance supplémentaire de telle visseuse va être hyper importante pour mon pote charpentier, mais moi qui pose des terrasses et des parquets franchement je vois pas la différence... Le mieux c'est de pouvoir tester au moins l'ergonomie (chez le roi Merle 1 il y a parfois des démos multimarques) et de choisir une gamme.
Pour moi parmi les marques courantes : Metabo, Makita, Bosch bleu, Dewalt, Milwaukee, Hikoki, sont globalement sur la même gamme qui sera du pro généraliste. On peut y ajouter stanley fatmax et facom dont les outils à batterie sont fait avec des composants Dewalt.
Ensuite tu as en plus haut de gamme festool, maffel et hilti entre autres. Ca pique mais ils proposent des systèmes innovants que tu n'as pas chez les concurrents ou jouissent d'une robustesse légendaire.
Et puis rien n'interdit de s'équiper avec du matériel "grand public" pour certaines applications : Ryobi, AEG, black&decker voir même parkside ou d'autres marques distributeurs. Tu veux travailler le bois, mais ça implique parfois de sortir la meuleuse, pas la peine de mettre ton PEL dans un outil que tu utilise deux fois par an.
Comme tu as déjà vu que d'autres avaient posé la question, tu as certainement déjà lu les explications du pourquoi du comment ça va probablement fendre...
Intégrer un cadre métallique ne résoudra pas vraiment le problème car
_les vis n'auront pas une accroche suffisante (surtout dans du pin qui est un bois tendre et à pores très ouverts) pour empêcher le mouvement.
_même si tu empêche les grosses fissures, tu auras de multiples micro fissures quasi inévitables en bois de bout sur du résineux...
Travailler du bois vert c'est aller au devant de problèmes. Il y a plein de façons de travailler le bois vert en charpente, pour des petits objets en bois (gobelet, cuillère etc...) mais pour du mobilier avec les techniques "modernes" c'est voué à être déçu du résultat...
Pour le séchage, tu peux limiter les fissures en badigeonnant ton bois de bout de peinture, paraffine ou autre ce qui ralentira le séchage. Pour la durée de séchage, comme c'est du bois de bout et un bois assez poreux, ça devrait aller plus vite que la très empirique règle des 1cm/an/face ... le mieux c'est de tester : soit tu fais un forage là où sera le dessous de ton plateau et tu vient tester à l'hygromètre ; soit tu pèse ta pièce régulièrement (tous les mois puis toutes les semaines quand tu sens que la sécheresse approche) jusqu'à ce que le poids soit stable sur deux trois mesures successives.
Salut et bienvenue.
Voici ma démarche, elle n'est pas universelle et certains termes peuvent être utilisés par d'autres avec des nuances,
Tout projet en bois massif commence par faire une liste de débit (déterminer le nombre de morceaux de bois dont tu vas avoir besoin, leur taille incluant des marges de manoeuvre pour dégauchir, faire tes assemblages etc..) ;c'est généralement l'aboutissement du plan.
Ensuite vient le calepinage ; à savoir déterminer comment tu vas débiter ton stock de bois pour optimiser la matière première et avoir des bois adaptés à l'usage (par ex si tu as une pièce dont la stabilité est primordiale, tu vas réserver ton morceau de bois le plus "parfait" pour cet usage. Il faut aussi dans cette phase prendre en compte tes machines : si ta raboteuse nécessite des pièces de 40cm minimum et que tu as des pièces de 20cm à produire, tu peux les débiter deux par deux pour atteindre ta longueur de sécurité ; si tu as un plateau de Xcm de large à faire tu vas pouvoir déterminer en fonction de tes bois et machines combien de lattes collées cela va représenter...
Tu fais ensuite ton débit en fonction du calepinage, soit en débitant d'abord en longueur puis en largeur soit l'inverse suivant le matériel à ta disposition, la taille et la manoeuvrabilité des pièces de bois etc...
Au fur et à mesure du débit je fais un premier établissement : à savoir placer une marque sur chaque morceau de bois pour savoir s'il sera un pied, une traverse, un plateau...
Vient ensuite le corroyage : d'abord dégauchissage d'une face, puis d'un chant, puis débit à la largeur définitive (donc usinage du chant parallèle à celui qu'on vient de dégauchir) et enfin rabotage à l'épaisseur finale.
Après vient l'établissement définitif : non seulement je note à quoi va servir chaque pièce, mais aussi son orientation.
Et enfin vient le tracé et l'usinage des assemblages.
Bien évidemment c'est une ligne de conduite générale théorique et parfois certaines étapes sont mélangées en pratique : je travaille souvent en m'adaptant au stock de bois et non l'inverse, dans ce cas les étapes de plan, calepinage et débit se font avec un tas d'allers/retours. Il m'arrive aussi de commencer par réaliser complètement l'élément central (par ex faire un plateau en lamellé collé avec le bout de bois que j'ai repéré dans le stock) avant d'attaquer le plan en fonction du plateau que j'ai obtenu. Dans tous les cas, l'assemblage se fait sur des pièces corroyées ; car leur géométrie risque d'être fortement impactée par le corroyage et si des assemblages étaient réalisés en amont il y a un très fort risque qu'ils ne soient plus justes.
J'ai plusieurs toilettes en CTBX qui dorment dehors toute l'année depuis... 10 ans déjà. Un coup de ponçage et de lasure tous les deux ans fait l'affaire ; en mettant un peu plus de budget au départ j'aurais pu faire une peinture marine de bonne qualité et je pense que le renouvellement aurait été moins régulier (encore que... elles prennent pas mal de coups pendant les transports et une peinture n'aurait rien changé).
Pour protéger les chants, tous les assemblages ont été faits en onglet avec du mastique pour "coller" l'onglet ; et une cornière bois collée au mastique par là dessus pour que les chocs n'abiment pas les chants. Avec des cornières alu tu peux aller sur du plus léger/plus solide.
En terme de conception, je pense qu'il faut que tu penses à faire un couvercle penché pour éviter que l'eau ne stagne dessus, prévoir des drains dans le fond car ton accastillage ne sera peut être pas rangé sec.
Pour moi, le rabot électrique sert surtout à "manger" beaucoup de bois sur de faibles largeurs rapidement et avec peu d'efforts (par ex pour créer une feuillure sur un poutre, faire rentrer une porte en réno...) mais avec un état de surface moyen (il y a des vagues comme avec une raboteuse/dégauchisseuse fixe mais encore plus accentuées car le porte fer est de petit diamètre). J'y verrais un usage pour quelqu'un qui veut travailler aux outils à mains mais pas se fatiguer en remplacement du riflard (le rabot à main à grosse ouverture et fer courbé qui sert à dégrossir le travail de dégauchissage à la main).
Les rabots manuels sont assez spécialisés et offrent plusieurs avantages :
_pas de câble, pas de poussière, pas de bruit, très rapide à régler, ça fait des rabots de paume une bonne alternative à la défonceuse pour poser un chanfrein.
_pour un gros plateau à affleurer, et si on travaille seul, il est plus facile d'utiliser un rabot à main léger (n°4, n°5 par ex) que de soulever un gros plateau ; et on est pas obligé non plus d'investir dans une calibreuse à 20000€ pour faire un plateau par an.
_Pour des bois à contrefil,on peut travailler en changeant la direction du rabot à main suivant la zone de la planche. Une machine fait tout dans le même sens sans pouvoir tenir compte des changements du fil.
J'ai eu un rabot électrique fut un temps... il a vite été revendu car il prenait plus la poussière qu'il n'en faisait.
Sur la première photo c'est de l'arrachement : le mouvement du fer relève les fibres du bois plutôt que de les coucher et en arrache une partie au passage. C'est d'autant plus marqué que le bois est tendre. Pour éviter ça il aurait fallu orienter différemment le bois au collage ; ou faire un collage suffisamment propre pour ne pas avoir besoin de passer en raboteuse après collage. Si ta pièce est moins large que la raboteuse tu peux obtenir un résultat un peu meilleur en l'insérant en oblique dans la raboteuse mais ça ne sera pas miraculeux sur un bois si tendre.
La deuxième photo c'est la fibre qui est écrasée par des copeaux : il reste des copeaux sur ta pièce après le passage du rouleau porte fer, et ils sont comprimés fortement contre ta pièce par le rouleau entraîneur de sortie.
Pour y remédier, il faut bien régler la saillie des fers par rapport aux contrefers, prendre une épaisseur de copeaux adaptée à la puissance d'aspiration et au bois, et malgré ça si ta raboteuse n'a pas un capot d'aspi bien conçu et/ou ton aspirateur est asthmatique, il en restera et le bois sera d'autant plus marqué qu'il sera tendre et les copeaux épais. Par chance ce genre de traces s'élimine assez facilement au racloir.
Un habillage inspiré des structures de yourtes et n'ayant pas de rôle structurel ?
Le principe du "tono" avec des poutres rayonnantes fonctionne sur une structure circulaire, avec une ceinture extérieure (câble inox sur les yourtes modernes) et un tono surélevé par rapport à la ceinture extérieure. Là on est pas vraiment proche du cercle, et certaines poutres finissent dans le vide (celles qui devraient faire chevêtre pour l'escalier). Donc j'imagine qu'il y a une vraie structure intégrée dans le plafond (potentiellement en IPN), et que ces poutres ne sont là que pour le blingbling. Si ce n'est pas le cas, je dois revoir mes cours de physique aussi pour comprendre pourquoi ça tient.
Vu les photo et les dimensions ça ressemble fortement à une Lurem TS5... j'ai la même et ça y ressemble beaucoup.
Si c'est bien ça tu as une machine avec deux moteurs tri, 3cv.
J'ai eu la mienne dans un état qui semble proche de celle qu'on te propose pour 500€ avec lame et outils de toupie, à 300 tu ne risque pas grand chose puisqu'il doit y avoir 200€ de ferraille.
Si c'est bien une TS5 :
la table en fonte est de très bonne facture,
le chariot est un peu galère à régler et très sensible à l'accumulation de sciures dans sa glissière, le guide d'onglet n'aura pas la fiabilité d'autres machines et devra être recalibré à chaque fois que tu l'enlève ; attention à ce point si tu as souvent besoin d'enlever/remettre le guide d'onglet.
Le Guide parallèle est lui plutôt simple à régler et très stable une fois en place.
Les carters d'aspirations ont le mérite d'exister... ou pas. Si tu veux t'éviter les copeaux dans les sinus il va falloir revoir ça.
La toupie peut avoir souffert des défauts d'aspiration : comme il y a de la sciure qui rentre partout quand tu scies, la glissière de montée de toupie est souvent colmatée par cette sciure. En entretenant régulièrement la machine pas de problème mais à la remise en route il va falloir souffler et nettoyer tout ça.
Je n'ai pas l'accessoire à tenonner, mais vu les vibrations que prends le chariot en tronçonnage je ne me lancerais pas sur des tenonnages acrobatiques.
La toupie est en axe de 50mm, le carter de toupie est de bonne facture si tu lui fais des joues en CP de bonne qualité.
L'électronique... c'est un peu le point bâtard. La raison pour laquelle j'ai eu la machine si peu chère c'est que le module électronique qui gère le passage de toupillage à sciage et tenonnage était soi-disant mort... et que la pièce est introuvable sauf chez un ou deux collectionneurs qui te revendent ça 500€. Finalement il a suffit d'un bon nettoyage et tout fonctionne, mais là encore la qualité des carters blesse un peu : les câblages et les modules électroniques sont mal isolés de la poussière, donc probablement de l'humidité. Tant en terme de durée de vie des modules que de sécurité (bin oui des modules en 380V qui prennent l'eau et la poussière je trouve pas ça rassurant) il y a là encore du boulot à faire (perso j'ai utilisé du joint silicone pour carter d'huile voiture pour isoler les modules électroniques après nettoyage).
Dernier défaut : la vitesse de la toupie se règle via un module électronique qui dispose de deux vitesses : tenonnage et toupillage. Pas facile de respecter les abaques de vitesse en fonction du diamètre d'outil, il faut acheter les outils en fonction des vitesses disponibles sur la machine... si tu te limites à du moulurage et du rainure languette pas de souci, mais oublie la rampe débillardée à la lunette.
A part ces détails, la machine est très bonne, aucun problème pour déligner du chêne de 95mm d'épais à la scie, très bonne stabilité même avec des pièces de grande dimension, bonne ergonomie dans l'accès aux boutons de démarrage, arrêt et arrêt d'urgence que ce soit en délignage, tronçonnage ou toupillage ; changement facile des lames et réglage facile du couteau diviseur. Globalement un bon compromis entre les vieilles machines dangereuses mais mécaniquement ultra fiables et les machines modernes très sécurisées mais bourrées d'électronique qui ne marche qu'un temps.
De manière empirique, j'ai tendance à tirer des plateaux relativement épais sur les dosses car c'est là qu'il y a le plus de tuilage au séchage (34mm minimum, généralement 40 ou 45) ; puis les 27 sur les faux quartiers et enfin un plateau épais (75 à 100mm) comprenant le coeur que j'élimine.
Si au moment du découvert je trouve un bois avec beaucoup de défauts, je pars sur des plateaux de 80 à 100mm sur toute la bille (séchage beaucoup plus long mais cela laisse le temps aux défauts de "vivre" et donne une meilleure idée de comment ils réagissent pour faire mes choix de débit).
Si je n'ai pas de projet précis pour la bille, plateaux de 54 ou 60mm sur toute la bille (relativement facile à refendre par la suite pour répondre à des besoins divers).
Tu parles de marathon pour équarrir à la doloire... à la machine tu es plutôt sur un sprint mais le physique va manger quand même. Tailler un plat sur des troncs à la SAR sans se casser le dos et sans casser la machine ça demande de l'expérience, et des servantes. Dégauchir une pièce de 2m50 ça demande là aussi des servantes, et ça tire dur sur les lombaires.
Pour moi le fait de chercher un rabot polyvalent n'est pas forcément la meilleure option. Si je fais une analogie avec le couteau suisse : ce n'est pas un très bon couteau, ni une très bonne scie, ni une bonne paire de ciseaux. Par contre pour des utilisations très occasionnelles c'est pratique d'avoir tous ces outils dans la poche. C'est le prix de la polyvalence.
Si tu cherche à travailler à la main, tu t'en sortira mieux avec 4 rabots bas de gamme mais spécialisés dans une tâche qu'avec un rabot à tout faire qui malgré son prix très haut de gamme n'est bon nulle part.
Si tu bosse en déplacement, et que tu as parfois besoin de rabot dans ce cadre alors la polyvalence peut être une option ; et dans ce cas je trouve que les rabots/guillaumes de paume à angle faible sont top.
Pour ce qui est des rabots n°4 ou 62 en particulier, je trouve le réglage plus compliqué sur les 62 (le prix de plus de polyvalence). La semelle plus longue le rend aussi moins efficace dans les cas de besoin d'enlèvement de matière important. Par contre pour le recalage c'est confortable (grâce à un centre d'équilibre plus bas qui le rend plus facile à contrôler sur le côté).
Pour la finition... je trouve le n°4 classique plus intéressant de par son réglage plus facile, et l'équilibre général qui donne un geste plus naturel pour les grosses surfaces.
De mes essais, le cintrage vapeur est une technique qui demande pas mal d'essais/erreurs, de matériel spécifique (pas forcément cher mais quand même volumineux) et qui se prête plutôt à des éléments qui seront in fine "contraints" dans le projet final (par exemple un cercle complet, une ceinture collée, un lien cintré qui sera en compression...).
Il faut du bois bien droit de fil, un bac pour le laisser tremper avant le cintrage, un moule pour le cintrage, une cuve à vapeur (perso c'était tube inox de cheminée industrielle et cocotte minute), une armée de serre joints et une organisation sans faille (ça refroidit vite, et quand c'est froid ça ne cintre plus).
Le lamellé collé demande lui aussi un moule, du bois de qualité etc... mais tu peux t'entraîner à vide avant ton cintrage définitif, voir si tes lames sont assez souple, voir si ton moule est correct... les essais erreurs se font sans colle et peuvent être corrigés sans perdre de matière première.
Je plussoie les réserves de Ara et Kentaro sur le réel intérêt financier de choisir une SASU plutôt qu'une micro (sauf à passer toutes tes dépenses perso dans les charges de l'entreprise pour diminuer artificiellement ton bénéfice et améliorer ta balance de TVA... mais là encore attention aux requalifications et autres coups de baguettes sur les doigts en cas de contrôle).
J'ajouterais un autre argument en faveur de la micro : la flexibilité et l'absence de prise de tête.
_L'absence d'obligation de CA : tu as déjà un boulot, donc tu fais déjà des heures ; pour l'instant la menuiserie c'est tout nouveau tout beau, tu es motivé pour en faire plein en plus de tes heures de travail salarié... Dans six mois, un an ou deux, tu seras creuvé, tu auras envie de faire une pause pour partir en vacance, prendre du temps avec ta famille, voir ne conserver que ton salariat pendant quelques mois pour te consacrer à un projet perso (rénovation de maison, fabrication de bateau, réaménagement complet de ton atelier...). Ca peut aussi être une commande hyper géniale mais qui en ne bossant sur ton entreprise qu'à temps partiel va te prendre 6 mois à être finalisée. Avec une SAquelquechose tu devras continuer à payer tous les mois ton comptable, tes cotisations (qui sont "évaluées" en fonction de ton bénéfice de l'an passé) etc... le fait de faire une pause est donc contraint par le fait d'avoir de la trésorerie d'avance pour le faire. En micro-entreprise comme tu ne paye tes cotisations qu'à encaissement du CA, si tu déclare 0 pendant 6 mois tu paye 0 pendant 6 mois (excepté assurance et frais de banque qui restent légers si tu n'as pas de décennale).
_Les "lourdeurs" administratives (pour ma part en micro c'est 2h d'administratif par mois en moyenne ; ma voisine en SASU c'est 2 jours par mois en moyenne) peuvent vite être frustrantes si tu as déjà un salariat à côté : tu viens de finir ta semaine de boulot, tu as envie de finir le meuble pour Mme Michu ; mais avant ça tu dois passer 1h au tèl avec ton comptable, rappeler tes fournisseurs pour un duplicata de facture d'il y a 4 mois, faire ta déclaration au registre des bénéficiaires effectifs au tribunal de commerce... finalement Mme Michu va encore attendre une semaine. En micro tu te réserve 1h, tu rassemble tes factures du mois (ou du trimestre), tu fais deux additions pour savoir quels chiffres donner à l'URSSAF, tu archive tout ça proprement pour être carré en cas de contrôle et paf c'est fait. Si tu veux faire un bilan analytique et de l'optimisation pour les impôts libre à toi, mais tu n'es pas obligé de le faire.
_C'est plus facile de démarrer en micro et de "grossir" ensuite que l'inverse... si tu es lassé de cette activité, stopper une micro est simple comme bonjour ; clôturer une SAtruc c'est pas la même. De même en cas de déménagement tu auras des démarches bien plus compliquées en SA qu'en micro.
Il faut voir quels accessoires tu as à disposition et quel usage tu envisages :
_A ma connaissance ces tours n'ont pas encore la tête standard actuelle (filetage M33/3,5mm ; cône mors2) ce qui t'enferme dans l'achat d'accessoires d'occasion (mandrins, gobelets etc...). S'il y a déjà un beau lot d'accessoires avec ce n'est pas gênant, mais sinon il faut compter la recherche d'accessoires rares et donc souvent surcôtés.
_Si tu n'envisages que du travail entre pointes, pas de soucis à condition de vérifier le bon état (alignement des pointes, rectitude du banc, absence de rouille sur la tête, la contrepointe et les vis de serrage).
_Si tu veux faire du travail en l'air (assiettes, toupies, pièces percées ou creusées...) il te faudra un mandrin, un gobelet ou un plateau à visser ; s'il n'est pas fourni avec il faudra le trouver en occase et rajouter le prix.
_Les gouges vendues avec, c'est bien mignon mais il ne faut pas surestimer le cadeau. Il faut regarder la qualité des outils (HSS ou pas, quelle longueur utile reste t'il, les outils correspondent t'il à l'usage prévu ?°
J'ai souvent vu des lots avec 5 racloirs et une plane... pas du tout adapté pour un débutant. Tu as aussi des petits malins qui mettent dans le lot tous les outils en fin de vie (la gouge qui mesurait 150mm à l'origine mais qui n'en fait plus de 60 après une bonne dose d'affûtages) ; en tournage les gouges sont presque des consommables car on passe son temps à les affûter.
Et puis... si l'idée c'est de découvrir le tournage je ne pense pas que l'achat d'un tour soit la meilleure option. Un stage de découverte chez un tourneur, avec du matériel adapté et varié, en bon état ; et un accompagnement pour les premiers gestes sera bien plus efficace et te donnera les clés pour acheter un tour qui correspond à tes besoins.
Il y a plein de collègues qui font de la formation au tournage, parfois compatibles avec les aides du CPF ou autre... Pour le même prix que ton tour tu peux passer un week end intensif d'apprentissage, rencontrer un humain qui t'accompagnera bien mieux que n'importe quel youtubeur, avoir acquis autant de compétences qu'en 2 mois de pratique isolée ; et enfin avoir appris comment ne pas tomber dans les pièges marketing des représentants commerciaux dématérialisés et économiser si tu décide de vraiment te mettre au tournage.
tes pièces sont trop courtes.
Dans une raboteuse tu as trois rouleaux ; -un gros au milieu qui porte les fers, mais aussi un en aval et un en sortie de la machine qui assurent l'entrainement de ta pièce de bois.
La distance entre ces deux rouleaux entraineurs va déterminer ta longueur minimal pour raboter.
Une pièce plus courte que la distance c'est la cata assurée : une fois poussée vers le rabot par ton rouleau entraineur la pièce va se retrouver seule face au rabot... une bien mauvaise idée. Sur ta pièce je pense que tu n'étais vraiment pas loin de cette longueur dangereuse : le rabot a commencé à soulever l'avant de ta pièce avant qu'il ne passe sous le rouleau de sortie car il n'y avait pas assez de bois derrière le rouleau d'entrée pour supporter l'effort.
Par convention on évite de passer des pièce qui ne font pas au moins le double de la distance entre rouleau d'entrée et de sortie.
Comme dit par d'autres, c'est ce que tu as marqué sur ton devis qui t'engage légalement, et donc sans clause de type "sous réserve de démontage", la réparation doit être complétée telle que précisé dans le devis pour mériter paiement.
Au delà du légal, il y a l'humain ; en l'occurrence deux humain : l'artisan et le client. Le recours au légal (mise en cause du devis devant une instance juridique) ; aucun des deux n'y a intérêt, à moins que le meuble ne soit une relique du patrimoine national le temps à y passer et les frais de justice à avancer ne sont pas justifiés par l'enjeu.
Et donc on discute : avant d'établir le devis, tu as du passer du temps avec le client, si chaque partie fait en toute bonne foi un bilan de ce qu'il attendait à l'issue de cette discussion, on se retrouve avec une base de discussion bien plus saine que le devis qui n'est qu'une expression tronquée de ces attentes. Le plus important dans cette phase c'est de bien redéfinir l'objectif initial (quel résultat est attendu).
De ton côté en tant qu'artisan, pose toi quelques questions :
_en restant dans la limite du devis initial, quel travail est tu prêt à faire ? A quelle distance de l'objectif cela t'emmène ?
_est_ce que l'objectif reste atteignable avec tes compétences et ton matériel ? S'il ne l'est plus, est-ce que tu es capable d'orienter ton client vers un artisan qui aura les compétences et le matériel nécessaire ? Le cas échéant est-ce que tu as une relation de confiance avec le dit artisan qui le poussera à récupérer ton client en s'en tenant à ton diagnostique, voir est-ce qu'il sera prêt à te sous traiter la partie technique et à te laisser le reste ?
_est-ce qu'il est possible d'atteindre l'objectif en changeant de méthodes ? Par exemple, l'objectif est d'avoir une table qui ne branle pas. Est-ce qu'en rajoutant des équerres et en jouant du syntho plutôt qu'en refaisant des tenons mortaises et des greffes tu peux atteindre l'objectif ?
Ensuite, quelles sont tes priorités par rapport à ce chantier : satisfaire le client avant tout ? Produire un travail avec un standard de qualité élevé ? Avoir de quoi manger à la fin du mois ?
Et enfin, tu fais une petite projection sur l'impact à long terme pour ton activité : est-ce qu'il vaut mieux finir le chantier coûte que coûte, gagner en compétences et en réputation de sérieux, garder une bonne relation avec ce client ?
Ou au contraire, est-ce qu'il vaut mieux abandonner maintenant, savoir reconnaître ses limites, apprendre de ce chantier et modifier ta manière de faire les devis pour la suite ?
On est habitués à entendre que tout travail mérite salaire ; mais quand on devient artisan ce n'est plus tout à fait vrai : "tout contrat rempli mérite salaire" devient plus proche de la réalité. A toi de faire preuve de bonne foi et de déterminer si le contrat est rempli ou non.