38m² ça se fait ; j'ai à peu près la même chose mais avec plus de hauteur et des portes plus grandes. Par contre a impose de bosser projet par projet, et ça rend difficile de stocker des matériaux en quantité.
Quand j'ai démarré il y a 5 ans ça ne posait pas de soucies ; mais depuis mon fournisseur de bois a changé de politique : il ne vend plus de plateau à l'unité mais uniquement fût complet.
Si tu as du terrain et la possibilité d'aménager des espaces de stockage extérieur à moindre frais ça peut être pas mal.
En gros si tu pars sur cet atelier, il faut dimensionner ton entreprise en fonction : soit tu fais 90% du boulot sur chantier chez le client ; soit tu fais de la petite pièce en atelier ; soit tu fais de gros projets en atelier mais avec un rythme très contraint ; soit un mix à adapter entre ces trois versions (perso j'ai fais les trois versions avant de me fixer sur la fabrication de petites pièces ; un pote à moi s'est lui plutôt orienté sur la première... à toi de voir suivant ton caractère, ton budget d'investissement etc...)
Le 380 ; c'est trop bien. 50m c'est long, mais pas non plus hyper long... Si les 50m sont chez toi, je pense que l'investissement dans la ligne sera remboursé en économies sur l'achat de machines fiables en occasion comparé à des machines en 220V. Si tu tire une ligne depuis ton tableau actuel, il faudra monter l'abonnement très haut pour encaisser les pics de démarrage, oublier l'éventuel contrat heures pleines heures creuses car tu bosseras toujours en heures pleines... Pas sur qu'un simple sous compteur suffise à éviter que ton foyer ne paye une partie de ta conso.
Par contre il ne faut pas trop s'inquiéter de la conso des machines : en atelier seul ma conso cumulée à l'année est la même que le chauffe eau du foyer à lui seul (c'est un vieux pas performant je dois dire).
Les normes ne sont pas plus compliquées que pour une maison car ça restera un atelier de petite taille, pas une industrie. La seule différence notable c'est qu'il faut équilibrer la répartitions de tes lignes mono sur ton tableau tri (l'éclairage, les prises 220 etc... il faut réfléchir à ce qui sera allumé ensemble pour éviter d'avoir tout qui tire sur une phase alors que les deux autres ne servent pas).
As-tu déjà utilisé ce genre d'équipements ? Je pense que ta crainte de l'encombrement des visière de protection intégrée dans un casque n'est pas vraiment fondée.
Je m'explique : sur les visières type bollé ifs20 ; le support qui se fixe sur le haut de ton crâne est ce qui rend la visière relevable supportable. Si tu avais un support plus léger, la visière ne tiendrait pas en l'air, ou bien elle serait trop légère pour apporter la moindre protection ; et sur un équipement bien fait, le poids à l'arrière du casque vient contrebalancer le poids de la visière.
Dans tous les cas, ce type d'EPI est plutôt utilisé à l'inverse de ce que tu envisages : abaissé la plupart du temps, et relevé à l'occasion pour vérifier prendre une mesure, vérifier un tracé etc...
Utilisé relevée la plupart du temps, cela causerait des tensions dans la nuque, pas vraiment idéal ; avec un casque moins performant, ça glisserait sur le crane au moindre mouvement ; et en cherchant à mettre une visière plus légère, plus courte etc... pour essayer de résoudre le problème d'encombrement, ça ne protégerait plus (contrairement aux lunettes qui sont au plus près des yeux et protègent avec une petite surface, pour qu'une visière fonctionne elle doit descendre largement sous ton nez).
Je porte ce type de visière à longueur de journée (tournage sur bois) et je pense que l'équation que tu proposes n'as pas de solution.
Un peu à côté de la question, mais vu que tu indiques t'orienter vers le manuel pour des raisons de manque de place, il est possible de partir sur un mix électroportatif/manuel.
Par exemple :
-un rabot électrique qui fera office de riflard
-un n°4 ou n°5 pour replanir
-une varlope ou demi varlope pour les chants (à mon sens la varlope ne devient nécessaire que si tu fais des planches de plus d'1m50... si tu ne fais que des boites de 40cm tu peux même te contenter d'un n°5)
-un rabot de paume à angle faible pour les chanfreins, affleurements d'assemblages... Qui existe en version guillaume (CAD que la lame vient à fleur du chant du rabot) ; plus compliqué à régler mais qui est pratique pour reprendre une joue de tenon, un mi bois large...
-une affleureuse avec embase de défonceuse avec ses fraises diverses qui prendra moins de place que la liste complète des bouvets et permettra de faire feuillures, rainures, moulures, incrustations.
Remplacer un riflard par un rabot électrique fait gagner beaucoup de temps et de fatigue ; au prix du bruit, des consommables (les lames sont à jeter une fois usées) et de la poussière qui remplace les copeaux.
L'affleureuse/défonceuse remplace le bouvet, le guillaume et la longue liste des rabots à moulure par des fraises qui prennent beaucoup moins de place ; là encore au prix du bruit et de la poussière
En métropole (comme ailleurs je suppose) la sylviculture et les réseaux de transformation/distribution jouent énormément sur ce qui est trouvable commercialement : l'aulne, le tilleul, le marronnier, le platane, le robinier, le charme, les cèdres, le thuya... sont présents principalement comme arbres d'ornement ou de haie ; et donc peu rentables à exploiter en sciage (récupérer une grume par ci par là n'est pas très efficace en terme de transport, et les arbres isolés ont généralement un fût moins long et plus de branches que leurs homologues en forêt qui doivent lutter pour aller chercher la lumière en hauteur).
Certaines essences sont "monopolisées" pour un usage qui demande une transformation moins couteuse : le peuplier en cagettes/papier ; le robinier ou le châtaigner en piquets de clôture (donc taillé en cépée plutôt qu'en fût).
Les essences à fruit pourraient faire de beaux bois ; mais souvent taillés bas et à cycle de vie raccourci pour la production fruitière plutôt que de bois (on trouve rarement du poirier ou du pommier de belle taille).
On a aussi certains bois très recherchés pour certains usages mais "rares" : buis, houx, chêne vert, cormier, micocoulier, olivier, genévrier... Généralement pour se les procurer il faut soit passer par des revendeurs qui les ont déjà transformé (carrelets de tournage, plaquettes de couteaux...) soit trouver directement une grume et se débrouiller pour le transport et le sciage.
Il y a bien sur des exceptions régionales : l'olivier, le buis ou le chêne vert sont beaucoup moins rares en Occitanie qu'en Picardie ; on trouve des pommiers en haute tige là où on fait du cidre, dans le Limousin le châtaigner est tellement abondant qu'on ne le cantonne pas aux piquets...
Et bien sur il y a les modes : ma frangine avait un hectare de merisier ; mais les scieries locales n'en voulaient pas faute de débouché commercial, alors que quand la parcelle a été plantée dans les années 50 c'était le must. Les bardages grisés n'ont pas la côté, donc rares seront les débouchés pour du bardage en châtaigner...
Où ira ce plateau ?
Et en fonction de ça :
-à quel point est-il indispensable d'avoir un plateau parfaitement plan ?
-quelles variations d'humidité subira t-il ?
Et dernière question, à quel point ce bois est-il sec ?
Déligner pour recoller permet :
-de faciliter le corroyage (pièce moins lourde plus facile à guider correctement même si tu as un machine de bonne taille)
-de libérer certaines tensions du bois et ainsi limiter les déformations par la suite (à condition de laisser un temps de repos dans les conditions climatiques finales entre débit et corroyage).
Par contre clairement tu auras des défauts d'alignement sur la partie foncée qui nuiront à l'esthétique (pour t'en rendre compte tu peux coller un ruban de 6mm de large, entre le trait de scie et le corroyage c'est une approximation de ce que tu vas perdre sur chaque coupe)
Perso face à un si beau plateau, soit je fais un projet où je n'ai pas besoin de plus de 20cm de large et je refends en deux plateaux de 20cm ; soit je l'utilise sur un projet qui supportera le tuilage.
Pour le tournage, les touret à eau n'ont pas vraiment d'intérêt :
-l'immense majorité des outils sont en acier HSS qui ne se détrempe pas si facilement.
-on est souvent amené à faire de grosses modifications de profil (outil neuf, changement d'angle pour un bois dur...) et sur un touret à eau c'est looooonnnggg
-la plupart des tourets à eau travaillent en tirant le morfil, là où un touret à sec classique travaille en opposition, comme le tour. Cela rend possible l'affûtage à la volée sur un touret à sec, mais pas sur un touret à eau
Et pour rajouter une pierre contre le touret scheppach : sa pierre d'origine est bien trop fragile pour les outils hss modernes, la pierre va fondre à vue d'oeil, il faudra la dresser bien souvent ce qui ne rend pas l'ensemble plaisant.
Un touret à sec à 10€ en vide grenier, une meule corindon blanche de bonne qualité, un dresseur et tu seras bien équipé.
L'inconvénient des lurems c'est que le fabricant n'existe plus, et du coup les pièces détachées se font rares.
A part ça, elles seront plus efficaces qu'une évolution, plus réparables malgré la difficulté à trouver les pièces, et plus stables.
La TS 31 STI c'est une très bonne machine, si tu la trouve à 500€ avec tous les guides de toupie et les protections n'hésite pas trop. Par contre faut prévoir la manutention, c'est 600kg la bête.
Pas facile de se prononcer sur des photos... mais :
-la coupe est noircie en entrée, soit c'est un problème d'utilisateur soit ta lame est en petite forme (et ça joue sur l'équerrage), soit il y a un problème de paralellisme entre lame et rail. Est-ce une lame à tronçonner ou à déligner ? Une lame à déligner ne va pas apprécier ces coupes d'onglets.
-un guide, peu importe son prix et sa qualité supposée doit être étalonné avant d'être fiable.
Bien souvent au delà de peinture, on utilise des teintes en tournage car elles permettent de conserver le grain du bois tout en changeant sa couleur, mais aussi de donner plus de profondeur à une couleur en utilisant différentes teintes avec un égrenage entre deux couleurs.
Sinon Timothée Delay a tout dit.
Je salue la démarche mais... pour moi c'est se tirer une balle dans le pied.
Les analyse vont te couter cher, là où les autres fabricants/vendeurs ne se donnent pas cette peine ; il faudra répercuter cette dépense sur tes produits et pas garanti que les acheteurs ne fasse une différence entre toi qui a payé une analyse et celui qui se fourni en bois "local récolté dans la forêt du coin qu'elle est pas polluée parce que ça fait 100 ans qu'on la laisse tranquille et que franchement si quelqu'un avait balancé des métaux lourds dedans ça se verrait" surtout s'il cause bien.
En plus de ça tu prendrais le risque de devenir pionnier dans ces analyses... ce qui veut dire avoir des faux positifs et des faux négatifs ; et par conséquent rejeter du bois parfaitement utilisable (que ton fournisseur ne voudra probablement pas rembourser), et utiliser du bois qui lui ne l'est pas.
Et pour finir, une petite réflexion sur les analyses de polluants : même si la démarche qualité est à saluer, il faut garder en tête plusieurs choses : on ne cherche que ce que l'on connait ; et certaines substances/dosages sont considérés comme non toxique jusqu'à preuve du contraire. On nous a vendu pendant des années des contenants alimentaires avec des PFAS avant de se rendre compte que c'était pas top ; avant ça on transportait l'eau potable dans des tuyaux en plomb... La dangerosité n'est parfois découverte qu'à travers l'épidémiologie, qui implique qu'un grand nombre de personnes aient été exposées. Et puis bien sur on ne prend jamais en compte les effets cocktail : si tu rajoutes un peu de sucre en poudre dans ton pudding à l'arsenic aucune étude ne te dira si ça annule ou augmente ses effets.
Pour moi si tu veux un bon compromis tu peux déjà :
-t'assurer que le scieur ne traîte pas ses bois au xylophène
-lui demander la fiche de sécurité du lubrifiant utilisé pour sa lame de scie
-lui demander si le bois provient d'une forêt gérée en monoculture/en fûtaie jardinée/en taillis sous fûtaie... Et la taille de la forêt. Plus la forêt sera grande plus les sources de pollution seront éloignées et diluées (c'est plus compliqué que ça mais statistiquement...) et une forêt qui garde un couvert permanent (fûtaie jardinée ou taillis sous fûtaie) ne sera pas traîtée aux pesticides lors de la plantation alors que la monoculture en coupe rase le sera.
Au delà de ça, difficile de faire plus sans t'ajouter des démarches/coûts qui ne seront pas viables.
Ca dépend...
En atelier, pas de chichi, je prends des vieilles fringues qui ne craignent plus rien, y'a des trous et des traces de colle mais rien à faire personne n'est là pour le voir. Seul petit point d'attention : je supprime les cordons, et quand les manches sont élimées je les raccourci pour ne pas avoir de fil qui traine.
En hiver, je sort ma vieille salopette de ski (plus vieille que moi, elle m'a été léguée par mon oncle) et c'est le top : chaud, ça attrape peu la poussière, ça protège bien le bas du dos des courants d'air, et avec les pattes d'eff ça empêche les copeaux de rentrer dans les chaussures. Et en haut j'ai une veste chauffante sans manches entre le T-shirt et le sweat ; plus un cache col qui en plus de protéger du froid permet de ne pas avoir de copeaux dans la barbe.
Sur chantier j'ai quelques pantalons multipoches, réajustés pour ne pas avoir besoin de ceinture. J'aime bien les version charpentier avec poches "volantes" dont rien ne tombe, et surtout où on peut mettre des vis sans se les enfoncer dans la cuisse. Et je prends systématiquement des versions avec poches aux genoux pour y mettre des pads en mousse, bien plus confortables que des protège genoux à sangle quand tu te relève régulièrement.
Dans mon cas il ne s'agit pas d'une reconversion, mais d'une re-re-re-reconversion...
De là on peut en déduire que je ne tiens pas en place et qu'il n'y a pas à chercher plus loin.
Si on fouille un peu plus, j'étais dans une impasse professionnelle : formation initiale n'ayant aucune valeur sur le marché de l'emploi (ça je le savais, j'ai arrêté en cours de formation quand j'ai pris conscience que pour bosser dans mon domaine d'étude il fallait soit continuer longtemps pour faire de la recherche soit vendre mon âme à des entreprises avec lesquelles je n'ai aucune affinité politique...) ; compétences très variées mais sans lien ni spécialité assez poussée aux yeux du marché de l'emploi (enseignement, électricité, menuiserie, gestion d'équipe, administratif, compta, conduite de véhicules et engins divers, quasi-bilingue...) ; et surtout, une certaine intégrité politique et morale qui rend mes exigences en terme d'emploi peu réalistes.
Conclusion, il fallait créer ma propre activité, qui soit la moins cloisonnée et la plus diversifiée possible.
Le bois, de la foresterie à la fabrication de tout un tas de choses c'est large : on peut le travailler soit par des méthodes industrielles soit par des moyens techniques limités ; en itinérant avec une gouge et un couteau ou en fixe avec un atelier tout équipé ; on peut créer de l'éphémère ou du durable ; travailler seul ou en équipe ; avoir des tâches où on coupe le cerveau et ne fait fonctionner que les muscles et inversement... Et en plus de ça j'aime le contact du matériau et ça a été ma porte d'entrée vers les activités manuelles.
Donc formation en ébénisterie (parce que j'avais déjà des bases en menuiserie et charpente ; et les formations de reconversion en ébénisterie sont celle qui vont le plus loin sans avoir à trouver une alternance) ; puis après un court passage par la case intérim installation en micro-entreprise avec laquelle j'ai pu faire de la menuiserie, de l'ébénisterie, du tournage, de la charpente, du bûcheronnage, de l'encadrement de chantier participatifs et chantiers école... niveau diversité je ne suis pas déçu, et je sais que si je me lasse j'ai quatre portes de sorties pour faire évoluer mon activité.
L'avantage d'un plafond non uni à 5 m de haut, c'est que les tâches ne choquent pas car il faudrait sortir un téléscope pour les voir. Le blanc c'est salissant, c'est même pour ça qu'on peint les hôpitaux en blanc : ça permet de voir là où ce n'a pas été nettoyé à fond.
Une huile ou un vernis ne faciliteront pas le nettoyage (les c***es de mouches ça colle même sur du verre, une microfibre mouillée n'y fera rien avec ou sans huile), ne protégeront pas le bois des ravageurs ni des tâches (après pour tâcher un plafond à 5m... faut pas reproduire les expériences à base de soda et de bonbon mentholé et ça devrait le faire), et sur une surface pareille seraient une purge à appliquer en plus de coûter un bras.
Au delà de l'aspect visuel, on peut aussi se rassurer sur l'aspect sanitaire (bon d'accord, l'étude est en cours, mais les premiers résultats semblent montrer que les bactéries n'aiment pas trop le bois pour se développer...). A priori le risque d'attraper une tourista à cause des E-coli déposées par des mouches à 5m de haut est négligeable.
J'ai installé un système d'éclairage autonome pour mon échoppe ce printemps, et pour les LEDs je me suis fourni par là
A la base parce que le dépôt est pas loin de chez moi (à Nantes) ce qui me permettait de récupérer ma commande au comptoir sans FDP, mais je n'ai pas été déçu. Super bon conseil par téléphone, produits qualitatifs et gamme variée.
Perso j'ai pris du "néon" LED flexible 12V IP67 et niveau facilité à incruster c'est top ; pour recouper c'est aussi très pratique (tous les 2,5cm) ; et pour les connectiques tu peux soit utiliser les systèmes adhoc qui compliquent légèrement l'intégration ; soit jouer du poste à souder pour y souder directement tes câbles.