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511 réponses
cocoM

C'est toute la beauté du tournage sur bois : il n'y a pas de règle... ou presque.
Un peu de lecture pour défricher le sujet de l'hygrométrie du bois

Si on veut une réponse rapide : il y aura toujours des déformations post tournage, plus ou moins gênantes selon la pièce. Il faut apprendre à utiliser le bon morceau de bois pour la bonne pièce pour que les déformations ne posent pas de problème à l'usage.
Le plus simple pour démarrer est de travailler avec des bois dits secs à l'air : ton humidimètre donnera entre 13 et 17% ; contrairement à ce que le nom laisse penser tu auras rarement un bois sec à l'air juste en le laissant sécher dehors, il faut finir en intérieur ; et d'en éliminer les défauts (coeur, noeuds, fissures).
Par la suite, il faut accepter un taux de ratages et expérimenter en essayant dans la mesure des envies de s'inspirer des notions théoriques qui vont suivre :

Avant toute chose, il faut comprendre le principe d'équilibre hygrométrique : le bois "sec" va chercher à atteindre un équilibre hygrométrique avec son environnement, mais contrairement à l'air ambiant dont le taux d'humidité varie de manière quasi instantanée, le bois a un délai de réponse variable.
Conséquence ? Selon la région (tu as un abaque en dernière page du lien) la saison et l'usage, l'humidité résiduelle idéale du bois ne sera pas la même. Pour un grand plat utilisé comme déco dans une maison moderne on cherchera un taux de 12-15% comme pour un meuble ; pour un bol utilisé tous les jours et lavé à grandes eaux on pourra se contenter de 15-18% ; pour une boîte avec couvercle ajusté il faudrait descendre à 12% et laisser le bois s'acclimater dans son environnement final trois semaines avant le tournage.

On le voit bien, il est illusoire de se baser uniquement sur le taux d'humidité pour avoir une pièce stable ; ce n'est pas un meuble qui va rester en place et pour lequel on peut mesurer l'environnement pour trouver le bon degré d'humidité. On peut en revanche jouer sur le deuxième aspect : le délai de réponse du bois.
En fonction de l'essence, de la vitesse de croissance de l'arbre, le délai de reprise d"humidité va varier (grosso modo bois dense à grain fin = reprise d"humidité lente, bois léger grain grossier = reprise rapide). On peut jouer sur le choix d'essence pour limiter les variations dimensionnelles liées (on privilégiera un bois à reprise lente pour un bol d'usage courant et un bois à reprise rapide pour un environnement plus stable). On peut aussi jouer sur la finition pour ralentir encore cette reprise d"humidité (par exemple en saturant un bois d'huile, par un vernis...)

Par ailleurs, il faut chercher à comprendre comment les variations d'hygrométrie du bois vont créer des déformations. En gros le bois se déforme de trois façons : axiale (la "hauteur" de l'arbre) ; radiale (le "diamètre" de l'arbre) et tangentielle (la "circonférence" de l'arbre). La déformations axiale est négligeable, la radiale commence à se voir, et la tangentielle est importante.
Pour chaque pièce de bois, il faut essayer de la visualiser en situation dans l'arbre pour comprendre dans quel sens elle va se déformer : si on prend un carrelet en bois de fil, sa longueur va être stable en longueur (déformation axiale) ; une de ses dimensions (côté ou diagonale suivant l'orientation des cernes) va changer en déformation radiale (perpendiculairement aux cernes du bois quand on regarde le bois de bout) ; et la géométrie du carrelet (les angles droits et côtés parallèles) va changer suivant la déformation tangentielle (là encore selon l'orientation, mais aussi selon le rayon de courbure des cernes).
Les variations de dimensions se feront dans les deux sens : en diminution quand le taux d'humidité baisse, en augmentation quand le taux d'humidité monte.
En conséquence, on va essayer de privilégier certaines parties de l'arbre pour certaines pièces :
_pour une boîte à couvercle ajusté, je vais tailler un carrelet loin du coeur pour avoir des cernes parallèles entre eux et à la courbure négligeable => la déformation dans un sens ou dans l'autre donnera une section "ovale" équivalente à la boîte et à son couvercle, qui resteront bien ajustés dans deux positions ; si je prends un carrelet près du coeur avec des cernes très courbés la déformation donne une ellipse irrégulière (une goutte d'eau) qui a plus de risque d'être mal ajustée.
_pour une assiette plate, je vais privilégier une planche sur quartier qui me donnera une fois déformée une assiette ovale mais dont le fond restera plat (et donc stable) plutôt qu'une planche sur dosse qui donnera un fond courbé (et donc une assiette rocking chair)

Pour rajouter encore un peu de complexité il faudra prendre en compte les "défauts" du bois (noeuds, bois de tension/compression etc...) et l'essence (grain fin/grossier, cernes serrés/large , rayons médullaires marqués/discrets ; bois dense/léger...) pour avoir une idée de l'importance des déformations auxquelles on s'expose.

Pour ce qui est des fissures au séchage, on ajoute un autre élément qui est la plasticité du bois (sa capacité à se déformer). Ca dépend des essences, de la température, de l'humidité, et de la vitesse de déformation. Si on va trop vite, dans un environnement trop sec, trop froid... ça casse.
Le bois sèche/s'humidifie principalement par le bois de bout (une histoire de capillarité) ; en cumulant ce fait avec toutes les complexités d'avant, on va repérer des zones qui vont cumuler déformations importantes et rapides... et là ça casse.
Une première solution c'est de chercher à uniformiser la vitesse de séchage/déformation (micro ondes, bain de copeaux, peinture du bois de bout par ex)
Une deuxième solution c'est d'éliminer les zones où la tension va s'accumuler (éliminer le coeur, les noeuds...) et les zones de rupture (fissures existantes)
Une troisième solution c'est de rendre la pièce suffisamment fine pour privilégier les déformations plastiques aux fissures
Une quatrième c'est de contraindre la pièce (sur un moule, par un cerclage...) de manière à orienter les déformations vers des zones moins fragiles (c'est en réalité une technique avancée quand on sait déjà quelle épaisseur donner à la pièce)
Et bien évidemment tout ça ne peux pas être résumé en une recette toute faite à appliquer à la lettre, car ça dépendra du bois, de la météo... et de la chance.

On en apprend et on découvre tous les jours. Franchement le mieux reste de se dire que de toute façon il n'y a aucun risque vital à se planter ; que vu le prix du bois de chauffage et pour un loisir, c'est pas bien grave, la terre ne s'arrêtera pas de tourner, et il faut prendre plaisir à dérouler du copeau avant tout ; si on devient bon et que plus tard on peut prendre du plaisir à présenter des pièces dont on est fières à nos potes c'est le cadeau bonus, mais ça ne doit pas être l'objectif premier.

par Zorro il y a 8 jours
cocoM
Meilleure réponse

les règles précises dépendent du service de gestion des déchet local ; une chose est sur c'est que ça part en déchèterie.
Une fois là bas, les agents ne sauront probablement pas quoi en faire parce que ce sera la première fois que le cas se présentera, dans ce cas demande leur où va l'OSB quand ils en ont (en règle générale soit dans une benne mobilier, soit une spécifique pour le bois traité/dérivé, soit dans le tout venant).
Si tu as un contenant adapté et le temps, ce n'est pas une mauvaise idée de mouiller le contenu de ton sac avant (tu le transferts dans une poubelle noire, et tu mélanges avec un ou deux seaux d'eau). Les copeaux peuvent rester à l'air libre pendant plusieurs jours dans certaines déchèteries, et les bennes ne sont pas systématiquement couvertes pendant le transport ; faire un joli pâté de sable évite que tout finisse en l'air à cette occasion.

cocoM

Je ne suis pas charpentier mais d'instinct je vois plusieurs problèmes possibles :
_les appellations "bastaing" "madrier" qui ne sont pas des tailles standardisées mais liées à leur usage. Il vaudrait mieux nous donner les sections envisagées pour voir si elles suffisent pour les portées présentées.
_tu veux mettre tous les morceaux sur le même plan... or en charpente on va plutôt superposer différents étages : ferme/demi ferme, pannes, chevrons... en ayant la "couche" supérieure qui vient croiser la couche inférieure. De ce fait tu dois multiplier plus que de raison des assemblages complexes ou des sabots... alors qu'en superposant tes couches tu pourrais t'en sortir avec des mi bois boulonnés ; des échantignoles et simples clous inox ; bien moins longs à réaliser et pas si couteux que ça.
_si l'on considère tes "demi fermes" (une série de trois poteaux de taille différente reliés par un madrier sur ton plan) ; il n'y a qu'un arbalétrier (le madrier en l'occurence, l'arbalétrier est la pièce qui suit la pente de toit) et pas d'entrait (la pièce horizontale sur une ferme classique). Avoir un "entrait" boulonné à mi bois entre les poteaux te faciliterait la vie : déjà si les mi bois sont bien faits il assure un minimum de contreventement ; et en plus il permet de fixer des liens (pièce de contreventement à 45° ce qui est bien plus facile à réaliser qu'un lien avec des angles biscornus. Le fait d'avoir un entrait te donne aussi la possibilité d'ajouter des contrefiches entre ton entrait et ton arbalétrier pour augmenter la résistance sans augmenter les sections de bois... c'est moins lourd à lever et moins cher.
_tes liens me semblent bien dérisoires par rapport aux forces à contrer en cas de tempête en bord de mer. Sur les espaces où tu n'as pas besoin de garder un accès ouvert, rallonge les.

cocoM

Cela dépend du matériel disponible :
_scie à format, avec un crochet en bout de chariot
_scie circulaire sur rail si tu as un rail assez long et une scie du bon diamètre
_coup de cordex suivi au choix de circulaire à la volée ou scie à ruban si ruban bien affuté/avoyé

par jipilupo il y a 12 jours
cocoM

perso je prends les sacs en version tissé (vendus par 5), je coupe le fond pour les vider, et quand j'en ai 4 de découpés un petit ourlet à la machine à coudre et c'est reparti pour un tour.

cocoM

A 7€ le risque n'est pas énorme... si tu connais quelqu'un en métropole qui doit venir te voir ou inversement tu peux encore gagner 3€ ;)

Par contre pour le démorfilage des outils de tournage, j'ai laissé tombé mes cartes diamantées pour reprendre ma pierre de forme (bleue des pyrénées qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de bordet). Certes la pierre se creuse, mais la forme permet de travailler le démorfilage dans le creux de la flute et sur le biseau, pas besoin de changer de pierre, un petit gain de temps à chaque affutage et comme ce n'est que du démorfilage la pierre met longtemps à s'user.
La pierre diamantée me sert principalement pour mes fers de raboteuse.

cocoM

En général, les caravanes à l'ancienne c'est ossature en bois de petites sections (25/25 ou approchant), tôle alu en extérieur, polystyrène en isolation et CP 3mm en intérieur. Les contreventements sont assurés par les aménagements en CP 10mm.
Avec cette méthode et un peu d'ingéniosité, les aménageurs de caravanes s'en sortent.

Perso si je devais en faire une pour cuisine ou SDB, je changerais un peu la méthode car l'humidité sera forcément un problème (vapeurs de cuisine ou de la douche dans un petit environnement).
Conserver le principe d'une ossature en petit bois léger (pin blanc, épicéa, ou peuplier) mais que je traiterais au xylo. Par pluie agrafé en extérieur, pare vapeur en intérieur ; et pour l'isolant polystyrène expansé. En finition intérieur un lambris PVC face à l'humidité, en finition extérieure une tôle alu fine est le plus léger.
Pour le plancher je prendrais des sections plus costaudes pour l'ossature (30/40) en chêne, chataigner ou encore mieux en robinier (mais il faudra surement les tailler toi même dans une gosse section, difficile de trouver ces bois dans ces formats) ; un CTBX fin (5mm) en soubassement avec une couche de peinture noir protecteur (celle pour les soubassement de voiture) ; iso en polystyrène expansé ou liège ; et plancher réel en CTBX 10mm.
Ensuite il faut penser à utiliser les éléments de ton aménagement pour faire office de contreventement : si tu dois faire une cloison ; taille le bandeau haut dans un CP qui prend toute la largeur de la caravane : s'il y a des meubles hauts de cuisine, les mettre dans la largeur, s'il y a un meuble colonne créer la colonne avec des CP sur toute la hauteur...

Pour le budget, tu peux profiter du fait que l'ossature en petit bois nécessite des sections courtes et récupérer des chutes chez un couvreur (les sections de liteau pour tuiles mécaniques c'est pas mal). Du fait d'ajouter un pare pluie tu peux te permettre une tôle alu de récup car elle ne sera pas seule à assurer l'étanchéité (par exemple la tôle supérieure d'une caravane en casse, il faut une visseuse, un escabeau et 30min si on s'y prend bien).

Bon courage en tout cas.

cocoM

Pas de retour d'expérience sur l'Osmo, mais quelques pistes de réflexion :

Sur la "durabilité" d'une finition ; c'est pas tout de dire que c'est pour une table de salle à manger, il faut définir ce qui est attendu de la finition sur une table de salle à manger ?
Est-ce que ce sera vraiment une table uniquement pour manger, ou c'est LA table de la maison qui servira tantôt de bureau, de table de machine à coudre, d'établi... Et quand on mange dessus, c'est au quotidien avec une table dont on veut qu'elle encaisse les coups quitte à porter quelques cicatrices ou "pour se la péter en société" avec un magnifique support en bois qui en jette auprès des invités ?
_Les huiles (quelles qu'elles soient) ont l'avantage de leur facilité d'application ; d'être facilement retouchées ; et de cette finition matte qui supporte très bien les petite imperfections de préparation du support et les micro rayures qu'elle subira dans le temps. Par contre il ne faut pas leur demander de protéger efficacement et durablement des tâches, des UVs, ou de former un film lisse comme un miroir qui se laissera nettoyer en un coup de chiffon microfibres.
_Les vernis demandent une meilleure préparation du support, un bouche pore, des égrenages etc... La finition est bien plus lisse, ce qui lui donne une étanchéité plus grande (et donc une moins grande sensibilité aux tâches) mais elle vivra avec moins de résilience les évènements catastrophiques (cul de marmite brulant, grosse rayure au couteau, gros rouge qui tâche qu'on a négligemment laissé imbibé pendant toute la nuit parce qu'on était trop fatigué pour ranger la table avant d'aller se coucher) ; et la moindre micro rayure causée par un grain de sable sera visible ; même s'il faudra forcer un peu plus sur le grain de sable pour causer la rayure.

Le meilleur des deux mondes... c'est un peu illusoire ; il va falloir faire un compromis.

Les teintes intégrées à la finition ; c'est pratique parce que ça va vite et qu'on s'en remet au savoir faire du fabricant. Mais franchement, quand le cout de la main d'oeuvre n'est pas un facteur, les résultats sont tellement meilleurs en utilisant une teinte avant la finition... en prenant des teintes miscibles entre elles et diluables (à l'eau ou à l'alcool) on peut vraiment jouer et trouver la nuance qui nous plait sans se fier à un nuancier certes important mais défini par les gouts du marché ; on peut avoir un remord et refaire la teinte avant d'appliquer la finition sans jeter 30€ de produit et 15€ de papier de verre qui s'encrasse à cause de ce fù$^ produit de m$ù^pe ; on peut s'amuser à alterner brossage/teinte/ponçage/teinte pour créer des effets de texture qui font ressortir le grain du bois dont on est si fières ; et on regagne la liberté de choisir telle marque/gamme de finition parce que (insérer ici argument fallacieux X*) même si la teinte qu'on souhaite n'existe pas chez ce fabricant.

Si je devais donner un avis sur ta planche de tests... je choisirais l'huile de lin parce que sur toutes les versions teintés la teinte n'est pas uniforme ; on voit des tâches foncées qui sont dissociées du grain du bois et brouillent son appréciation. Je ne sais pas si c'est une erreur de préparation du support, un défaut inhérent aux produits ou une fausse impression causée par la photo ; toujours est-il que ça me conforte dans l'idée qu'il vaudrait mieux faire une teinte avant finition.

cocoM

Dans mon cas j'ai trouvé que faire mes traçages au tranchet plutôt qu'au crayon avait été d'une grande aide : les fibres coupées par le tranchet "guident" les dents de la scie juste ce qu'il faut pour corriger un geste correct mais pas parfait.

Pour la démarche : entamer la coupe en face supérieure ; puis descendre le long du trait sur le côté de la pièce côté ouvrier et utiliser le sillon ainsi formé comme guide pour descendre le côté opposé.

Une scie à dos (dozuki en scie "japonaise") sera plus précise.

par Simb il y a 21 jours
cocoM

Il y a du plus et du moins des deux côtés... une machine en 220 sera plus facile à revendre au cas où ; une machine en 380 sera plus durable (moteur plus simple, facile à remplacer, etc...). L'installation électrique a ses contraintes dans les deux cas : de grosses puissances en 220 nécessitent des grosses sections de câble, et un abonnement qui va encaisser un pic de démarrage fort ; en 380 la possibilité de branchement étoile/triangle du moteur permet de lisser le pic de démarrage mais il faut réfléchir à l'équilibrage des phases (y compris dans la maison si l'atelier est sur le même abonnement).

Si tu as le 380 dans l'atelier et que tu n'as pas l'intention de revendre ton matériel à court terme, ça me semble quand même plus intéressant de prendre du 380 : un moteur qui chauffe moins, qui a plus de couple, qui est plus facile à entretenir et surtout un pic de démarrage réduit... Si mettre le 380 dans l'atelier t'oblige à refaire l'intégralité de l'électricité de la maison par contre, reste en 220.

cocoM

Sur les gouges à profiler le "standard" est de mesurer le diamètre du rond dans lequel est usiné la gouge ; sur les gouges à creuser on mesure plutôt le diamètre interne... sauf que certaines marques commencent à se rendre compte que c'est nawak et mesurent le diamètre extérieur.

Comme Nicoel je pense que le plus polyvalent pour une gouge à profiler c'est 13mm ; 10mm c'est déjà une gouge à détailler.

Sauf erreur il me semble que le profil anglais/allemand/continental/ellesworth/etc... dépend de l'affutage plus qu'autre chose ; il y a toutes les chances pour que la gouge qu'elle emprunte n'ait plus trace de cet affutage d'origine.

par Wolfie il y a 22 jours
cocoM

J'ai remarqué le même phénomène avec des outils de tournage, mais je ne sais pas si c'est les diamants qui s'arrachent ou la pierre qui s'encrasse...

par Nicoel il y a 26 jours
cocoM

Pas simple, surtout si tu veux pouvoir utiliser le même principe sur des diamètres variables. Je tenterais un prototype comme ça :

1 : cylindrer ma pièce, préparer mes prises de mandrin et séparer boîte/couvercle (si je veux un alignement du grain entre boîte et couvercle, je trace un axe du bloc capable au crayon fin en prenant appui sur mon porte outil).
2 : monter un mandrin de perçage sur la contre pointe ; puis faire un perçage centré en diamètre 8mm dans ma boîte, puis dans mon couvercle.
3 : utiliser mes deux trous de centrage pour fixer un gabarit de perçage pour mes aimants : une rondelle de CP, un tourillon de 8 au centre (dépassant de chaque côté pour ne pas avoir à le retourner entre boîte et couvercle), et deux trous de 4mm percés à la colonne à une distance voulue du centre. Je perce un premier trou de 4mm, j'utilise un clou de 4mm pour fixer l'orientation de mon gabarit et je perce le second trou. Si je veux aligner le grain, je fais un repère sur la tranche de ma rondelle de CP et je l'aligne avec les repères d'axe précédemment tracés sur mon bloc capable avant de percer le premier trou.
4 : je mets une goutte d'eau dans mes deux trous de centrage, et je reforme mon bloc capable avec un tourillon en alignant bien mes repères d'axe (l'eau devrait faire gonfler le tourillon et assurer un assemblage assez fort pour tourner le bloc, sur certains bois ce ne sera pas nécessaire)
5 : tourner la forme externe de la boîte ; séparer boîte et couvercle pour les creuser.
6 : Installer les aimants.

Si le processus fonctionne et qu'il y a une volonté de série, je chercherais comment rendre le gabarit plus durable/adaptable à différents diamètres, mais je ne me prendrais pas la tête sur le prototype sans avoir testé le concept.
Il faudra aussi ajuster les tolérances (peut être que pour ton aimant de 4mm il faudra percer à 4,2 ou à 3,8)

Mon inquiétude sur ce concept serait le collage de l'aimant. Le néodyme ça tient fort, j'aurais peur que le magnétisme soit plus fort qu'un collage bois/métal. Avec aimant d'un côté et insert métallique de l'autre tu aurais peut être déjà une tenue assez forte tout en économisant deux aimants...
Si tu gardes le concept aimant/aimant ; attention à tes orientations. Sur une boîte ça va, mais sur une série de 20 il devient facile de faire une inversion de pôles et de jeter à la poubelle quelques heures de travail car une fois collé, difficile de récupérer l'aimant sans casser la boîte.

Bon prototypage.

cocoM

Désolé, c'est un frêne commun... ce qui ne l'empêche pas d'être olivier. L'appellation frêne olivier ne désigne pas une espèce spécifique d'arbre mais une qualité visuelle du bois issu d'un frêne. Ca peut arriver pour plein de raisons (arbre taillé en têtard, maladie, caractéristiques du sol...)

Si le transport est facile, tentes le coup.
Si le transport te coute un bras... passes ton chemin.

Tu n'auras probablement pas de beau plateau bien droit et utile pour un agencement ; mais tu peux avoir de magnifiques dessins et des pièces intéressantes à exploiter sur de petits projets (tournage, boîte, planche à découper, plateau de service, voir une table basse si tu as de la chance...)

par Nicoel il y a 1 mois
cocoM
Meilleure réponse

Hello,

je vends à peu près le même type de produits, sur marchés.
Un point important : le prix "juste" pour vendre suffisamment tout en ne cassant pas trop le taux horaire de rémunération pour toi sera variable géographiquement... Je ne change pas mes tarifs d'un marché à l'autre, mais je sais que quand je vais faire un marché en ile de France je n'ai jamais de réflexion sur un prix trop élevé ; qu'en Bretagne je vais entendre "je comprends le prix mais je ne peux pas le payer" et qu'en haute Vienne "c'est trop cher".
Je caricature bien sûr, mais je vais tout de même sélectionner le type de pièce que j'emmène selon la région, les grosses pièces d'art à 300€ se vendent n'importe où ; de même que les toupies ou les pendentifs à moins de 15€ ; par contre les pièces du quotidien à 20-30€ se vendent mieux dans les régions "périurbaines jeunes classe moyenne" et les pièces utilitaires moyen format (saladier, corbeille à fruit 50-100€) dans les région "rurales tertiarisées CSP+ en fin de carrière". En région touristique, pas la peine de prendre de grosses pièces, y'a pas de place dans la voiture pour les ramener à la maison.
En face de ces considérations côté client, de mon côté producteur/vendeur j'ai réduit les dépenses : je suis dans une région où je trouve facilement du bois varié à tarif hyper abordable (10€/m3 pour du bois à couper soi même à 500m de chez moi, 400€/m3 pour du bois d'oeuvre sec toutes essences en plateaux à 20min de route) ; j'ai conçu mon espace d'expo (barnum et tables) pour être transporté dans un véhicule qui ne coûte pas cher ; et je ne fais que des marchés où la patente est peu élevée.
Si la boutique prend une commission de 30% ; que tu travailles avec du bois au vrai tarif commercial etc... il faut le répercuter sinon tu ne t'en sortiras pas.

Partant de là ; mes tarifs pour des pièces équivalentes sont à
-10/20€ pour les bougeoires (10 pour un "simple" comme présenté, 15 pour le même en loupe ou autre bois figuré, 20 si on rajoute des profils/incrustations)
-18-30€ pour les assiettes plates (18€ pour 15cm de diamètre, 20 pour 18, 23 pour 21, 25 pour 25, 30 pour 30) mais avec une finition huile/cire plutôt que gomme laque.
-mortier/pilon entre 30 et 60€ suivant la taille et le bois (pour ce qui semble être un 10cm de diamètre avec profils et bois simple comme sur la photo je serais à 40€, 35 en supprimant les profils et 45 avec un bois plus figuré).

Pour la planche à découper et le porte bougie double, si j'en faisais je tenterais à 15-20€

Une petite remarque pour l'assiette plate : j'en ai fait avec une finition gomme laque à mes débuts, mais je suis revenu à l'huile/cire. Ce type de format est propice à découper dedans, et les finitions gomme laque vivent plus mal que les autres les coups de couteau/fourchette. Maintenant je réserve la gomme laque à des pièces comme les pendentifs, les corbeilles à fruit, bougeoires...