trente six seb un gros point de différence c'est la durée d'engagement : au plus long j'ai passé un mois avec mes "stagiaires" ; rien à voir avec un apprentissage en deux ans ou plus.
Le positif c'est qu'effectivement tu peux espérer un gain d'autonomie plus élevé ; par contre si la relation humaine est compliquée, c'est plus difficile de mettre la poussière sous le tapis pendant deux ans que pendant un mois...
Faire ces mesures sur la dosse n'était pas la meilleure idée : bien qu'il soit peu différencié il y a de l'aubier ; et ce dernier contient plus d'eau libre (ou superficielle) que le bois de coeur ; ce qui accentue encore l'effet "ça descend vite au début puis ça stagne".
La coupe d'un bois tombé au printemps c'est pareil : plus d'eau libre sous forme de sève brut...
D'expérience l'aulne est un bois qui sèche vite et fends assez peu (expérience limitée : j'ai récupéré un aulne utilisé pour différent projet de tournage ; rien ne dit qu'il soit un représentant fiable de son espèce). Pour autant un mois c'est vraiment très rapide ; c'est ce que j'ai pu avoir comme temps de séchage pour des pièces tournées à 1cm d'épaisseur après 4 mois de ressuyage de la bille (c'était l'an dernier pendant un printemps exceptionnellement sec et chaud).
Il n'y a qu'à regarder la prépondérance des constructions en bois au canada/us par rapport à ici pour imaginer la différence de fréquentation que pourrait voir un tel magasin.
Ajouter à ça des distances qui rendent beaucoup plus "nécessaire" le fait de savoir couper un bout de bois ; et après plusieurs générations vous obtenez d'une part un pays où le kit de menuiserie fait partie des outils de base ; et d'autre part un pays où le travail du bois a été délaissé par toute une génération.
Et pour finir un pays où l'activité économique a été historiquement très centrée sur sa capitale fait qu'en dehors de la région parisienne il a longtemps été illusoire de vouloir créer un commerce de niche en dehors (ça évolue avec la vente par correspondance ; mais lentement)
Résultat : si tu veux du matériel de menuiserie il faut se déplacer sur la région parisienne ou commander par VPC auprès de sociétés comme bordet ; ftfi ; gaignard&millon... Tu aura peut etre quelques quincailleries locales indépendantes qui vendent des ciseaux ou rabots de qualité ; mais c'est plutot rare et le choix restera limité.
Egalement pour "dessiner" les joues de mortaise avant de mortaiser au bédane ; un coup de ciseau de 40 est plus précis et rapide que 3 coups de 20.
Pour prolonger un chanfrein démarré au rabot dans un angle ; la surface d'appui permet d'etre plus facilement droit et de tailler en angle lorsque le bois est difficile.
Les retouches de tenon ; nettoyer un assemblage à mi bois ; les assemblages de petite charpente ; araser un placage de chant ; tailler un crayon... les occasions ne manquent pas
C'est du 380V qui se fait rare en dehors des professionnels ; les professionnels n'en voudront pas en dehors des micro-entreprises car trop de taf pour la remettre en état de marche et surtout en état de sécurité pour des salariés ; c'est lourd à déplacer sans etre rare donc la clientèle restera assez locale.
Je ne sais pas si elle est toujours près de Nantes ; mais si c'est le cas franchement des vieux tas de fonte il y en a des pelletés dans le coin. Une mise à prix à 400€ à débattre sur LBC me parait raisonnable ; à condition d'avoir une courroie correcte et aucun roulement à changer.
Je n'affirme pas que le coronet a des fragilités ; mais si on regarde bien le marché, c'est le seul à avoir la tete pivotante dans cette gamme de prix. Tous les concurrents sérieux (magma, stratos, jet...) proposent un tour d'établi qui a à peu près les memes caractéristiques de taille/poids/puissance et qui est un tour avec poupée fixe fixe et moteur sous le banc. Les tours à moteur inclus dans la tete et poupée pivotante apparaissent dans une gamme plus élevée (entre 2000 et 3000€) et avec des puissances supérieures (généralement 2cv).
Si record est le seul à proposer un tour de cette gamme de prix utilisant la technique des gammes supérieures ; c'est soit qu'il maitrise tellement la technique qu'il peu se permettre de la brader ; soit qu'il réduit les couts par ailleurs (matériaux ; qualité du SAV ; économies d'échelle ; main d'oeuvre sous payée ; évasion fiscale ; frais de communication ???)
Etant donné que par ailleurs les autres tours de la gamme coronet sont sortis après que les autres marques aient proposé leur version du tour milieu de gamme à moteur pivotant ; je ne crois pas que record soit mieux placé que les autres sur la maitrise de cette technologie ; donc ils ont réduit les couts, et comme je ne sais pas comment ; par défaut j'ai des réticences.
entre l'amélioration des abrasifs et les abrasifs perforés qui assurent une bonne qualité d'aspiration lors du ponçage ; le risque est surement moins grand qu'il y a 50 ans.
En revanche ne pas faire d'usinage après ponçage a beaucoup d'autres intérets : par exemple ne pas marquer une surface poncée avec la presse, limiter les manipulations et donc les traces de doigts/graisse avant la finition ; ne pas recréer de marquage (crayon ou tranchet) après le ponçage...
Pour autant il faut bien poncer avant assemblage pour certains éléments qui deviendront inaccessibles ; et il est parfois indispensable de retailler après assemblage.
Et puis il y a les petites exceptions qu'on s'autorise : perso je tire souvent des petits chanfreins au rabot de paume après ponçage car je trouve que dans l'autre sens le ponçage casse les aretes du chanfrein et le font ressembler à un quart de rond mal fait.
comme le noyer est plutot destiné à des utilisations avec peu de contraintes mécaniques et hors d'eau ; l'aubier ne pose pas de problème particulier.
Pour ton morceau, le séchage va faire tirer la couleur vers du plus foncé.
Je m'amuse à essayer en tournage différentes façons de sécher le noyer et j'obtiens plein de tons différents avec le meme arbre :
_travaillé vert j'ai le contraste aubier blanc/coeur brun
_ressuyé (séchage 6 mois en plein air non protégé de la pluie) l'aubier tire vers le gris
_étuvé il tire plutot vers le brun
_mort sur pied il y a des contrastes blanc/gris très marqués suivant les lignes d'infiltration de l'eau de pluie.
je travaille dans un atelier de 36m carré au sol et j'ai utilisé cette méthode (avec une règle de maçon comme rallonge) pour tracer un arc de cercle de 2m de rayon. Ca marche plutot bien, le plus compliqué étant de brider correctement le montage sans mettre de serre joint dans le passage du compas.
Pour moi un roulement qui serait suffisamment abimé pour produire ce résultat ferait un bruit tellement horrible qu'il serait impossible de ne pas l'entendre (après peut etre qu'il est tellement éclaté qu'il n'y a meme plus assez de billes pour faire du bruit) ; et surtout ce ne serait pas intermittent.
Au vue des photos je parierais plus sur une erreur humaine : un cumul de
-pièce trop longue par rapport à son diamètre
-pression de la contrepointe trop important
-vitesse de rotation trop faible par rapport au diamètre
-talonnage avec l'outil trop agressif avant d'attaquer la coupe
-bois d'arc (frene si j'en crois la photo, qui est à la fois souple et dur, tout ce qu'il faut pour avoir ce type de résultat).
Pour étayer le gain de temps que peut représenter une personne meme non formée : j'ai réalisé pas mal de chantiers sous la forme de chantiers participatifs (de l'accompagnement d'autoconstructeurs dans certains cas ; de la participation des clients pour réduire la facture dans d'autres cas ; de l'échange d'heures entre différents corps de métier ; du bénévolat en asso...)
Bien évidemment c'est différents d'un apprentissage : ce sont des adultes, motivés, avec des compétences professionnelles qui viennent d'ailleurs et qui peuvent etre mobilisées... mais ce sont des etres humains tout de meme ;)
Pour autant, quel que soit le cas, ça a toujours été une expérience positive
-soit parce qu'elle me permettait de réaliser un chantier plus vite : par le gain de temps sur la manutention le plus souvent ; mais aussi en déléguant des taches longues mais peu techniques comme le ponçage, certains usinages, le vissage d'une terrasse...
-parce que le chantier est devenu moins fatiguant physiquement et moralement : porter des pièces lourdes à deux, discuter d'autres chose et oublier qu'on est en train de devenir un robot lors de taches répétitives ; avoir une deuxième cerveau qui est capable de nous surprendre (se souvenir de la cote qu'on a mesuré il y a 30 secondes mais qu'on a oublié en descendant de l'échelle)...
-parce que le fait d'expliquer à voix haute pourquoi on fait de telle ou telle façon permet (parfois) de se remettre en cause et d'évoluer.
Pour moi si tu passes de travailler seul à travailler à plusieurs, que la nouvelle personne soit formée ou pas ne change rien : tu vas gagner en temps et en confort rapidement. Il "suffit" de créer une relation de confiance dans laquelle les taches confiées sont valorisantes tout en étant réalistes par rapport à la motivation et aux compétences.