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681 commentaires
cocoM

en plein hiver avec un froid bien mordant comme maintenant, le bédane va avoir une vertu magique : il réchauffe l'utilisateur.

cocoM

Pour les frappes désaxées, bien sur c'est beaucoup plus une question d'expérience que de percuteur, mais à expérience égale, et selon le type de tâche à effectuer, je pense que pour les ciseaux on a un meilleur confort global avec des maillets bois.

Quand à l'impossibilité d'ajuster énormément de gens justement modifient les marteaux pour qu'ils correspondent à leur besoin (j'en ai modifié un il y a pas longtemps et c'est pas sorcier) et pas besoin de 15 moules quand on les forges (comme un ciseau à bois au final 😉)

C'est sur qu'il est possible d'ajuster un marteau métal, mais ça demande du matériel adapté au travail du métal, des compétences qui ne sont pas celle du menuisier de base... Rien d'impossible mais c'est quand même tellement plus facile en bois.
Pour la forge j'avoue que je n'y avais même pas pensé, mais ça me donne encore un projet à proposer à mon pote forgeron pour aller faire un stage chez lui...

cocoM

Sur le principe je suis entièrement d'accord avec toi, malheureusement la législation ne s'embarrasse pas de détails et oblige tous les artisans à avoir un minimum de compta. Si ce minimum peut être fait à la main avec des cahiers dédiés ou des modèles officiels ; le risque d'oublier un élément et de se le faire reprocher par le fisc, l'avocat du conjoint en cas de divorce, ou celui de tes enfants en cas de succession compliquée est grandement réduit en ayant des logiciels dédiés (en gros sur ces logiciels tu ne fait que saisir tes factures et le logiciel s'occupe de créer des factures avec toutes les mentions obligatoires, d'éditer le livre des recettes, et te donne les sommes à déclarer à l'URSSAF chaque mois/trimestre).

cocoM

Kentaro effectivement j'aurais pu préciser que je parle là du cas d'une micro-entreprise qui ne fait que des comptes d'apothicaire, pour une SARL avec salariés et apprentis c'est un autre histoire.
Quand je parle d'élément à ne pas oublier, je penses surtout aux mentions obligatoires sur les factures et les devis : même si rien n'est très sorcier pour faire une facture papier, avec un logiciel tu rentres toutes les infos nécessaires lors de l'installation et il va de lui même mettre les mentions, pas besoin de ressortir son pense bête à chaque fois pour retrouver le n°siret, ou l'article à citer qui éxonère de TVA.
Et une fois la facture éditée, le livre des recettes se met à jour tout seul, c'est pas grand chose de gagné, mais franchement c'est confortable.

Je ne crois pas que les logiciels font tout, simplement mon expérience m'a montré que pour moi l'apprentissage pour utiliser un logiciel de compta était "rentable" en terme de temps de cerveau libéré par la suite ; alors même que je fais toujours mes plans à la main car je ne ressent toujours pas la "rentabilité" dans le temps d'apprentissage d'un logiciel de CAO pour mon activité.

j'ai appris les rudiments de la compta à une époque où les tableurs et encore plus, les logiciels faciles à utiliser n'existaient quasiment pas... Et on se débrouillait...

je crois que la clé est là : étant habitué à une compta papier, c'est devenu naturel pour toi et un logiciel pour des comptes d'apothicaire ne t'apporte rien ; mais pour un nouveau venu biberonné à l'informatique, le logiciel est une porte d'entrée beaucoup plus "naturelle". Notre environnement administratif est dématérialisé (pour le pire comme pour le meilleur), et rester l'un des dernier résistants à travailler avec du papier a du sens si ça évite d'avoir à jeter à la poubelle des années d'expérience ; mais ça en a beaucoup moins si on veut découvrir un environnement que l'on ne connaît pas encore...

cocoM

Kentaro sur le principe encore une fois oui, un tableur tout simple ça marche... mais c'est pas légal car ça doit être non modifiable => donc soit facture papier avec carbone soit facture informatique sur logiciel dédié.

cocoM

Il y a deux choses :
_les vibrations liées au coup de maillet, qui sont plutôt violentes pour le bras qui tient le maillet. Le manche en bois va moins rebondir qu'un manche en plastique (sous réserve que ce soit du bois bien sec, et une essence adaptée) et donc être plus doux pour le bras qui tient le maillet. Toujours pour ce même bras, on pourra jouer sur la matière du manche pour avoir un meilleur grip et donc une prise moins crispée, une tête de frappe qui amortis les vibrations, limite les rebonds etc...

_le bras qui guide le ciseau lui va être soumis à des contraintes différentes : il doit guider le ciseau pour un positionnement le plus précis possible ; avec le phénomène de levier un ciseau tenu en bout de manche va être fortement dévié par un mouvement de quelques mms du bras, mais le bras aura beaucoup de force pour retenir ces déviations ; à l'inverse quand il sera tenu par la planche près du biseau, le ciseau sera mieux orienté mais risque de plus dévier sous un coup de maillet mal axé. Le tout est de trouver un compromis entre force et précision du contrôle en fonction de la tâche à accomplir (typiquement pour bûcher sur un bédane je tiens par le manche ; mais pour retoucher une queue d'aronde je tiens à quelques cms du biseau)
La crispation du bras qui tient le ciseau peut toucher soit l'avant bras, soit le poignet. Dans le premier cas c'est plutôt que l'on a trop retenu de coups de maillet mal axés avec un ciseau tenu par le manche, il faut essayer de trouver un maillet avec un manche plus long, plus court, une face de frappe bombée... ou simplement taper moins fort. Dans le cas du poignet, ce qui est en cause c'est plutôt une crispation des doigts (on "pince" trop fort le ciseau en le tenant par la planche), là il faut trouver une position de prise de ciseau qui apporte un meilleur compromis entre force et précision ; et encore une fois on peut travailler son maillet pour trouver une forme plus adaptée.

Ce n'est que la vision d'un ancien joueur de tennis rongé par le tennis elbow qui a trouvé avec un osthéo une méthode pour corriger ses défauts, pas une méthode universelle. Je pense que le top si on a des problèmes de tendinites à répétition c'est justement d'en parler avec un osthéo ou un kiné.

cocoM

oui quand je parle de retoucher un tenon au rabot/guillaume, c'est dans le cas où tes traits de scie donnent un tenon trop serré, les épaulements et arrasements sont fait à la scie et éventuellement retouchés au ciseau chez moi.
Quand à la solution rabot de paume classique + guillaume, je trouve que quitte à n'avoir qu'un rabot de paume, autant prendre le "guillaume de paume", le prix est quasi équivalent, ça fonctionne très bien en tant que rabot de paume, et ça permet en plus de retoucher un tenon ou un assemblage mi bois à ras d'épaulement. Le seul désavantage pour moi c'est que le fer est un peu moins bien maintenu sur les côtés et qu'il faut par conséquent être un peu plus rigoureux dans le réglage.

cocoM
Je suis d'accord

Les outils manuels étaient parfaitement adaptés pour travailler efficacement du bois massif. Les électroportatifs ont permis dans un premier temps d'aller aussi vite avec moins d'effort physique, puis avec l'amélioration des technique d'aller plus vite pour certaines tâches.
Et puis sont arrivés les matériaux composites, qui permettent de sauter les étapes de panneautage (qui sont parmi les plus chronophages). Mais ces matériaux ont un défaut : comme il n'y a pas d'unité de direction des fibres, il est très difficile de les travailler avec des outils manuels.

cocoM
( Modifié )

Tu dis qu'il n'y a rien dans ta région en terme de chantier participatifs, mais il ne faut pas non plus hésiter à se déplacer pour ça. Dans la plupart des chantiers participatifs que j'ai vu, les organisateurs faisaient leur possible pour permettre à des gens qui viennent de loin de dormir sur place, ou chez un autre participant, ou chez un voisin/ami/fermier du coin.
Dans une autre version ça peut valoir le coup de s'acheter une caravane pour avoir une certaines autonomie lors de cette tournée nationale des chantiers, car une fois la tournée finie elle te servira de cabane de chantier, pour héberger un des volontaires que tu auras rencontré pendant ta tournée et qui traversera la France pour venir te filer la patte..
En regardant les annonces de magazines comme passerelleéco ou la maison écologique (ou en en publiant une) ; ou à travers des associations qui accompagnent à l'autoconstruction (les castors de l'ouest par exemple en Bretagne/pays de Loire) ; ou encore via des sites internet tu as tout un tas de relais pour trouver des chantiers.

cocoM

certes mais moins effrayant qu'une maison en T

cocoM

Kudsak oui ça devrait faire l'affaire (quand il y en aura)

cocoM

pour la création d'une micro-entreprise, tu peux te rapprocher de la chambre des métiers et de l'artisanat de ton département.

Avant de te lancer, il faut valider avec ton propriétaire (si tu es locataire) et avec la mairie que tu es bien autorisé à monter ton activité à ton domicile (pour du tournage ça ne pose généralement pas de soucis, mais certaines règles d'urbanisme locales peuvent faire blocage et t'obliger à t'installer en zone artisanale).
C'est toujours bien aussi d'en parler avec les voisins pour se mettre d'accord en amont et éviter les conflits pour nuisances sonores.

Ensuite les démarches ne sont pas très compliquées, mais tu peux t simplifier encore plus la vie en passant par un dispositif type portail des autoentrepreneurs qui moyennant une cinquantaine d'euros vont te demander la liste des pièces nécessaires et monter ton dossier pour toi. Ce genre de dispositifs proposent ensuite une suite d'aides qui peuvent s'avérer utiles : logiciel de facturation, aide administrative... (mais il faut payer environ 20€/mois).
Si tu souhaites vendre sur des marchés, profites-en pour demander ta carte de commerçant ambulant, elle est demandée sur certains marchés (pas tous, elle est quand même obligatoire mais la répression des fraudes la contrôle très peu... ça ne coûte pas grand chose de se mettre en règle à ce niveau là)
Il faut aussi voir si tu préfère déclarer ton chiffre d'affaire chaque mois (l'avantage c'est que tu ne paye l'URSSAF que les mois où tu as fait du CA) ou par trimestre (il faut anticiper ta compta pour ne pas te retrouver sans trésorerie pour payer l'URSSAF au bout de 3 mois, mais c'est moins de temps passé sur l'administratif, et si tu touches des aides de la CAF le rythme de déclaration peut être synchronisé ce qui évite quelques prises de tête)

Un fois créé, il faut bien sur une assurance (RC pro obligatoire pour exposer sur des marchés par ex), ainsi qu'un compte bancaire dédié (pas obligé que ce soit un compte pro, tu peux ouvrir un compte discount via une banque en ligne si tu veux ; mais perso pour de la vente sur des marchés je trouve super pratique d'avoir une banque physique avec des guichets un peu partout où déposer ta recette ou retirer un fond de caisse) et puis y'a plus qu'à.

Pour les coûts : l'URSSAF prend 22% du CA (ça peut être moins la première année sous conditions), puis tu as l'assurance qui va dépendre
_de ton objectif de chiffre d'affaire
_de la taille de ton atelier et de la valeur de matériel que tu souhaites assurer
_d'options diverses et variées (assurance du matériel transporté, du stock, contre le vol à la tire, assistance juridique...)
Pour la CFE, en tant que tourneur travaillant sans tour numérique tu es exonéré (tu recevra peut être tout de même la facture, c'est censé être automatisé mais y'a encore des bugs, il suffit de répondre que tu es artisan travaillant seul à façon et sans machines numériques)
Le compte bancaire ça va de 3€/mois à plus de 20 si tu prends un TPE.
Le plus cher là dedans c'est l'assurance : pour moi ça fait 50€/mois pour un atelier de 50m², 25000€ de matériel (stock compris), 5000€ de vol à la tir ou de matériel transporté.
Bien sur les cotisations URSSAF reviennent à plus cher, mais comme je les paye uniquement si j'ai du CA ça ne me crée jamais de trou de trésorerie, alors que l'assurance qui tombe pendant les mois de janvier=>avril durant lesquels je ne fais que produire et où je ne vends rien, il faut l'anticiper.
La banque je suis à 5€/mois
J'ai gardé un compte sur le portail des auto-entrepreneurs (29€/mois) pour la facturation et l'aide administrative, mais je vais sûrement résilier ça prochainement car au final je peux avoir les mêmes service pour rien.
En résumé : 84€/mois de coûts fixes, puis 22% du CA.
Avec des options plus légères, il est possible je pense de descendre les coûts fixes à 40/mois.

cocoM

trente six seb j'avoue que si on se réfère à la page officiellece n'est pas très clair.
Ce que j'avais lu à l'époque c'était :
-travail manuel majoritaire
-pas de spéculation sur la matière première
-pas d'installation ou machine générant un revenu
C'est le dernier point qui englobe les machines numériques : elles génèrent du revenu d'elles même, elles peuvent bosser même en ton absence.
Les outils électriques restent considérés comme des outils "manuels" dans le sens où ce sont des outils qui nécessitent un savoir faire et pas des machines que n'importe quel intérimaire peut utiliser après 5 min de formation (si tu as une 4 face par contre ça passe plus).

Mais
il semblerait que la règle ait évolué depuis : il y a maintenant exonération en dessous de 5000€ de chiffre d'affaire par an, et il semble suffire de travailler seul ou avec un apprenti de moins de 20 ans...

cocoM

Je me suis aussi pas mal pris la tête là dessus, du coup j'ai fais le choix de me démarquer de pièces tournées au tour numérique : sur une pièce de bois présentant un "défaut" (échauffure, noeud sain, gerce, bois de compression/tension, loupe...) le tour numérique ne va pas être capable de s'adapter et le rendu ne sera pas qualitatif. De même il sera hyper efficace pour des pièces utilitaires, mais un saladier avec bords naturel, il ne sait pas faire mieux qu'un humain.
En ayant ainsi un stand avec des pièces qui sortent du lot, ça attire l'oeil et ensuite il suffit d'avoir la tchatch : je travaille des bois locaux, je vais chercher mon bois moi même et je suis capable de dire de quel champ vient tel bol, que l'arbre a subit telle tempête, été foudroyé ou bouffé par les castors... même si au final les gens vont partir avec une pièce toute simple, ils sont prêts à la payer plus chère que la même pièce faite par un tour numérique parce qu'ils ne repartent pas qu'avec un bol mais aussi avec une histoire.
Dans ton cas, tu pourrais envisager des chantournages imposants, avec des assemblages de bois... quelque chose qui en jette un max pour attirer l'oeil. Et pour tes boucles d'oreille, un petit plus qui augmenterait un petit peu ton coût de fabrication (finition à la gomme laque, fermoirs en argent ou en or...) mais permettrait de te démarquer des boucles faites en CN. Une fois que les clients sont attirés sur ton stand par les pièces magistrales, en étant vraiment passionné par ce que tu fais et avec un tout petit peu d'imagination, je ne pense pas que le prix soit vraiment un obstacle.
Et contrairement à ce qu'on peut craindre, on ne touche pas forcément qu'une clientèle aisée, il y a tout de même un tas de gens qui gagnent peu mais adoptent un mode de vie économe qui leur permet de se faire plaisir chez un artisan qu'ils apprécient (j'ai une cliente qui ne gagne pas plus de 800 par mois, mais vit en yourte hors réseaux et a ainsi pu se payer un service d'assiettes en bois complet)

cocoM

Je n'ai pas essayé de m'inscrire à la MDA mais à priori ils n'acceptent pas les artisans d'art, il faut vraiment tourner uniquement des pièces uniques à valeur artistiques et sans visée utilitaire (donc pas de bols, de boîtes ou de toupies... uniquement des trembleurs, des boules de canton ou autre pièces artistiques)
La "tolérance" de 3000€ est très floue, selon certains elle n'est plus valable depuis les dernières évolutions des statuts micro-BNC ; selon d'autre encore valable uniquement pour de l'artistique pur... je ne compterais pas dessus.

par hubertm il y a 4 ans
cocoM
( Modifié )

magnifique, j'aime particulièrement le socle en pierre qui donne l'impression que l'ensemble tient en équilibre uniquement grâce aux battements d'ailes du colibri.

cocoM
Je suis d'accord

Le tout est bien plus une question d'essence que de technique, une tablette en CP de peuplier pliera plus que la même en chêne massif, par contre une tablette en CP sapelli sera plus rigide qu'une tablette en épicéa...

cocoM
( Modifié )

Ara Pas de conclusion hâtive, le douglas a un meilleur module d'élasticité, par contre le chêne a une contrainte de rupture en compression comme en flexion statique plus élevée (pas beaucoup certes).
En plus de ça la structure fibreuse des résineux est tellement différente de celle des feuillus qu'ils n'ont pas du tout le même comportement mécanique.

Résumer tout ça en disant "untel plus fort que untel" n'est pas juste, cela dépend de l'utilisation considérée.

cocoM
( Modifié )
Je suis d'accord

Bien d'accord, selon moi les deux critères les plus influents :
_la profondeur : entre une planche simple et une planche assemblée par lamello/rainure/bouvetage on passe d'un projet réalisable sur une journée en atelier, à un projet qui nécessitera deux ou trois jours selon le nombre de dormants disponibles...
_la finition : entre un ponçage au 120 suivi de 2 couches d'huile de tung à 30€/L avec un vieux chiffon ; et une finition au PU bi-composant 4 couches avec ponçage au 240, égrenage entre chaque couche, cabine de finition compresseur et pistolet à amortir etc... là encore on passe du simple au quadruple.

J'ajouterais : l'installation. Entre un meuble installé par le client et un meuble livré/monté par tes soins dans un appart au 4e sans ascenseur en centre ville avec parking payant 5€/h ... forcément une des options sera pas donnée.

Les autres critères (qualité, complexité de la forme...) j'aurais tendance à mettre les curseurs au plus cher sur le premier devis, car c'est sur ces points là qu'un artisan se démarque avec E-kaka. Si les clients trouvent ça trop cher, au moins j'ai des arguments pour justifier mon prix plus élevé et une petite marge de manoeuvre. En partant direct sur du pas cher, non seulement je ne me démarque pas, mais en plus la seule marge de baisse des prix c'est de me sous payer...

par JeffBurlu il y a 4 ans
cocoM
( Modifié )

réponse au titre : moi aussi !

Forcément si tu fais ta trempe dans la neige, la différence de température va être un peu brutale.🤣