Kudsak oui ça devrait faire l'affaire (quand il y en aura)
pour la création d'une micro-entreprise, tu peux te rapprocher de la chambre des métiers et de l'artisanat de ton département.
Avant de te lancer, il faut valider avec ton propriétaire (si tu es locataire) et avec la mairie que tu es bien autorisé à monter ton activité à ton domicile (pour du tournage ça ne pose généralement pas de soucis, mais certaines règles d'urbanisme locales peuvent faire blocage et t'obliger à t'installer en zone artisanale).
C'est toujours bien aussi d'en parler avec les voisins pour se mettre d'accord en amont et éviter les conflits pour nuisances sonores.
Ensuite les démarches ne sont pas très compliquées, mais tu peux t simplifier encore plus la vie en passant par un dispositif type portail des autoentrepreneurs qui moyennant une cinquantaine d'euros vont te demander la liste des pièces nécessaires et monter ton dossier pour toi. Ce genre de dispositifs proposent ensuite une suite d'aides qui peuvent s'avérer utiles : logiciel de facturation, aide administrative... (mais il faut payer environ 20€/mois).
Si tu souhaites vendre sur des marchés, profites-en pour demander ta carte de commerçant ambulant, elle est demandée sur certains marchés (pas tous, elle est quand même obligatoire mais la répression des fraudes la contrôle très peu... ça ne coûte pas grand chose de se mettre en règle à ce niveau là)
Il faut aussi voir si tu préfère déclarer ton chiffre d'affaire chaque mois (l'avantage c'est que tu ne paye l'URSSAF que les mois où tu as fait du CA) ou par trimestre (il faut anticiper ta compta pour ne pas te retrouver sans trésorerie pour payer l'URSSAF au bout de 3 mois, mais c'est moins de temps passé sur l'administratif, et si tu touches des aides de la CAF le rythme de déclaration peut être synchronisé ce qui évite quelques prises de tête)
Un fois créé, il faut bien sur une assurance (RC pro obligatoire pour exposer sur des marchés par ex), ainsi qu'un compte bancaire dédié (pas obligé que ce soit un compte pro, tu peux ouvrir un compte discount via une banque en ligne si tu veux ; mais perso pour de la vente sur des marchés je trouve super pratique d'avoir une banque physique avec des guichets un peu partout où déposer ta recette ou retirer un fond de caisse) et puis y'a plus qu'à.
Pour les coûts : l'URSSAF prend 22% du CA (ça peut être moins la première année sous conditions), puis tu as l'assurance qui va dépendre
_de ton objectif de chiffre d'affaire
_de la taille de ton atelier et de la valeur de matériel que tu souhaites assurer
_d'options diverses et variées (assurance du matériel transporté, du stock, contre le vol à la tire, assistance juridique...)
Pour la CFE, en tant que tourneur travaillant sans tour numérique tu es exonéré (tu recevra peut être tout de même la facture, c'est censé être automatisé mais y'a encore des bugs, il suffit de répondre que tu es artisan travaillant seul à façon et sans machines numériques)
Le compte bancaire ça va de 3€/mois à plus de 20 si tu prends un TPE.
Le plus cher là dedans c'est l'assurance : pour moi ça fait 50€/mois pour un atelier de 50m², 25000€ de matériel (stock compris), 5000€ de vol à la tir ou de matériel transporté.
Bien sur les cotisations URSSAF reviennent à plus cher, mais comme je les paye uniquement si j'ai du CA ça ne me crée jamais de trou de trésorerie, alors que l'assurance qui tombe pendant les mois de janvier=>avril durant lesquels je ne fais que produire et où je ne vends rien, il faut l'anticiper.
La banque je suis à 5€/mois
J'ai gardé un compte sur le portail des auto-entrepreneurs (29€/mois) pour la facturation et l'aide administrative, mais je vais sûrement résilier ça prochainement car au final je peux avoir les mêmes service pour rien.
En résumé : 84€/mois de coûts fixes, puis 22% du CA.
Avec des options plus légères, il est possible je pense de descendre les coûts fixes à 40/mois.
trente six seb j'avoue que si on se réfère à la page officiellece n'est pas très clair.
Ce que j'avais lu à l'époque c'était :
-travail manuel majoritaire
-pas de spéculation sur la matière première
-pas d'installation ou machine générant un revenu
C'est le dernier point qui englobe les machines numériques : elles génèrent du revenu d'elles même, elles peuvent bosser même en ton absence.
Les outils électriques restent considérés comme des outils "manuels" dans le sens où ce sont des outils qui nécessitent un savoir faire et pas des machines que n'importe quel intérimaire peut utiliser après 5 min de formation (si tu as une 4 face par contre ça passe plus).
Maisil semblerait que la règle ait évolué depuis : il y a maintenant exonération en dessous de 5000€ de chiffre d'affaire par an, et il semble suffire de travailler seul ou avec un apprenti de moins de 20 ans...
Je me suis aussi pas mal pris la tête là dessus, du coup j'ai fais le choix de me démarquer de pièces tournées au tour numérique : sur une pièce de bois présentant un "défaut" (échauffure, noeud sain, gerce, bois de compression/tension, loupe...) le tour numérique ne va pas être capable de s'adapter et le rendu ne sera pas qualitatif. De même il sera hyper efficace pour des pièces utilitaires, mais un saladier avec bords naturel, il ne sait pas faire mieux qu'un humain.
En ayant ainsi un stand avec des pièces qui sortent du lot, ça attire l'oeil et ensuite il suffit d'avoir la tchatch : je travaille des bois locaux, je vais chercher mon bois moi même et je suis capable de dire de quel champ vient tel bol, que l'arbre a subit telle tempête, été foudroyé ou bouffé par les castors... même si au final les gens vont partir avec une pièce toute simple, ils sont prêts à la payer plus chère que la même pièce faite par un tour numérique parce qu'ils ne repartent pas qu'avec un bol mais aussi avec une histoire.
Dans ton cas, tu pourrais envisager des chantournages imposants, avec des assemblages de bois... quelque chose qui en jette un max pour attirer l'oeil. Et pour tes boucles d'oreille, un petit plus qui augmenterait un petit peu ton coût de fabrication (finition à la gomme laque, fermoirs en argent ou en or...) mais permettrait de te démarquer des boucles faites en CN. Une fois que les clients sont attirés sur ton stand par les pièces magistrales, en étant vraiment passionné par ce que tu fais et avec un tout petit peu d'imagination, je ne pense pas que le prix soit vraiment un obstacle.
Et contrairement à ce qu'on peut craindre, on ne touche pas forcément qu'une clientèle aisée, il y a tout de même un tas de gens qui gagnent peu mais adoptent un mode de vie économe qui leur permet de se faire plaisir chez un artisan qu'ils apprécient (j'ai une cliente qui ne gagne pas plus de 800 par mois, mais vit en yourte hors réseaux et a ainsi pu se payer un service d'assiettes en bois complet)
Je n'ai pas essayé de m'inscrire à la MDA mais à priori ils n'acceptent pas les artisans d'art, il faut vraiment tourner uniquement des pièces uniques à valeur artistiques et sans visée utilitaire (donc pas de bols, de boîtes ou de toupies... uniquement des trembleurs, des boules de canton ou autre pièces artistiques)
La "tolérance" de 3000€ est très floue, selon certains elle n'est plus valable depuis les dernières évolutions des statuts micro-BNC ; selon d'autre encore valable uniquement pour de l'artistique pur... je ne compterais pas dessus.
Le tout est bien plus une question d'essence que de technique, une tablette en CP de peuplier pliera plus que la même en chêne massif, par contre une tablette en CP sapelli sera plus rigide qu'une tablette en épicéa...
Ara Pas de conclusion hâtive, le douglas a un meilleur module d'élasticité, par contre le chêne a une contrainte de rupture en compression comme en flexion statique plus élevée (pas beaucoup certes).
En plus de ça la structure fibreuse des résineux est tellement différente de celle des feuillus qu'ils n'ont pas du tout le même comportement mécanique.
Résumer tout ça en disant "untel plus fort que untel" n'est pas juste, cela dépend de l'utilisation considérée.
Bien d'accord, selon moi les deux critères les plus influents :
_la profondeur : entre une planche simple et une planche assemblée par lamello/rainure/bouvetage on passe d'un projet réalisable sur une journée en atelier, à un projet qui nécessitera deux ou trois jours selon le nombre de dormants disponibles...
_la finition : entre un ponçage au 120 suivi de 2 couches d'huile de tung à 30€/L avec un vieux chiffon ; et une finition au PU bi-composant 4 couches avec ponçage au 240, égrenage entre chaque couche, cabine de finition compresseur et pistolet à amortir etc... là encore on passe du simple au quadruple.
J'ajouterais : l'installation. Entre un meuble installé par le client et un meuble livré/monté par tes soins dans un appart au 4e sans ascenseur en centre ville avec parking payant 5€/h ... forcément une des options sera pas donnée.
Les autres critères (qualité, complexité de la forme...) j'aurais tendance à mettre les curseurs au plus cher sur le premier devis, car c'est sur ces points là qu'un artisan se démarque avec E-kaka. Si les clients trouvent ça trop cher, au moins j'ai des arguments pour justifier mon prix plus élevé et une petite marge de manoeuvre. En partant direct sur du pas cher, non seulement je ne me démarque pas, mais en plus la seule marge de baisse des prix c'est de me sous payer...
pas bêté du tout ça.Mais en même temps à part en taillant du métal j'ai jamais "usé" mes lames, elles ont toujours cassé avant, ou bien je les garde pour y coller un petit bout d papier de verre pour nettoyer les coupes.
Perso pour augmenter la durée de vie je place souvent une feuille paraffinée entre la table et la pièce à couper, ça dépose un peu de gras, à chaque fois sur la lame, et elle chauffe moins
OK, si c'est pour des planchettes type kapla il faut effectivement finir sur du bois de quartier ; et donc partir d'avivés en dosse ou contre-dosse.
Pour perdre le moins de bois possible, tu peux tronçonner tes avivés en longueur de 500mm (ce qui permet de sortir 4*120mm plus les traits de coupe) ; les corroyer ainsi en finissant par une épaisseur de 24mm ; déligner (avec une lame à peu de dents) tes planchettes de 10mm ; raboter les planchettes obtenues pour arriver aux 8mm avec une surface rabotée propre de chaque côté ; et enfin tronçonner à la longueur finale avec une lame à beaucoup de dents.
Surtout que je risque d'avoir le linky et que ce dernier n'est pas tolérant sur les dépassements.
Petite précision : linky ne change rien à l'affaire pour les gens normaux. Avant il le compteur qui ne faisait que le comptage et le disjoncteur était calibré en fonction de la puissance souscrite. Celui qui voulait resquiller modifiait son disjoncteur.
De ce que j'ai compris en discutant avec un pote élec, il y a un autre cas où le linky peut causer des disjonctagations impromptues : le courant d'appel au démarrage d'un vieux moteur triphasé dont le contacteur étoile triangle ne connais pas la position étoile.
En gros certaines vieilles installations (encore courantes dans les bâtiments agricoles qui se transforment en ateliers) étaient équipées de disjoncteurs qui laissaient passer le courant d'appel dont la durée est très courte. Le passage au linky étant obligatoire là où toutes les autres évolutions des compteurs ne l'étaient pas, le linky a fait "gagner" 50 ou 60 ans de technologie d'un coup dans des ateliers dans lesquels la sécurité électrique est une vague notion.
Les "victimes" de cette évolution ont tôt fait d'être érigées en martyres par les anti-linky alors même qu'un simple changement pour un compteur pré-linky récent aurait donné le même résultat.
L'Ecorce du Sycomore pas besoin d'être au sud, ça marche aussi sur la façade atlantique (mais faut remplacer le chauffage par un déshumidificateur )
Perso je n'ai ni tourillonneuse, ni domino, ni zeta ; j'ai une lamelleuse Dewalt.
Je m'en sers tout le temps : collage d'alèse en massif sur chant de CP ou MDF ; panneautage, assemblage de caisson.
Par contre à part l'assemblage de caisson, toutes les autres opérations nécessitent des joints propres et d'équerre et donc un passage en dégau, rabot à main... Les surfaces obtenues après un coup de scie circulaire ne sont à mon goût pas assez propres, tout comme les bois rabotés en usine (qui vont bouger légèrement en changeant d'hygrométrie en arrivant chez toi). Comme tu n'envisages pas de rabot/dégau et que tu n'as pas d'établi pour raboter à la main, une lamello ne te servira que pour de l'assemblage de caisson ; et encore tu pourrais presque aussi efficacement faire des rainures à la défonceuse pour ces cas (avec un gabarit et une bague à copier).
Les machines plus haut de gamme vont t'apporter d'autres fonctionnalités : faux tenon (domino et tourillonneuse) ; quincaillerie spécifique (toutes) ; perçage en série au pas de 32 (tourillonneuse)... Après elles restent optionnelles : tu peux tourillonner à la perceuse avec un gabarit fait maison ou du commerce, faire des faux tenons type domino avec une défonceuse...
A toi de voir si :
_tu es plus tolérant que moi sur la propreté des joints de collage ; ou que tu as la possibilité d'accéder à une dégau une fois de temps en temps
_les fonctionnalités supplémentaires des machines haut de gamme te semblent utiles.
certes mais moins effrayant qu'une maison en T