Même si avec l'avènement des VMC, des maisons correctement isolées etc... c'est un problème moins fréquent, le matelas froid provoque une autre phénomène qui nous intéresse pour les meubles : le pourrissement des pieds !
Avec le matelas froid, l'humidité relative de l'air proche du sol est élevée, après un bon coup de serpillère elle va ponctuellement monter pas loin de 100% avant qu'un équilibre se rétablisse, les pieds de meuble vont boire tout ce qui passe et garder en permanence un taux d'humidité idéal pour les vrillettes.
certes 100° c'est peu, on est au niveau du point de fumée (qui est à 107° pour être précis) mais sous le point d"ébullition. Si je préconise cette température c'est surtout parce qu'elle reste relativement safe à atteindre dans des conditions non industrielles. Pour atteindre des ébullition à plus de 230°, il faut chauffer en atmosphère sans oxygène car on approche le point d'éclair, si on fait ça sans équipement adapté... boom !!! En plus de ce risque, avant le point d'éclair la fumée émet du monoxyde de carbone, des NOx... autant te coller le nez à l'échappement d'un vieux diesel.
Pour ceux que la chimie dure n'effraie pas, je suis tombé sur une thèse là dessus
De ce que j'en ai retenu et en comparant avec des recettes glanées chez des anciens : les huiles cuites du commerce le sont à haute température sans oxygène, il y a une vrai modification structurelle de l'huile (la standolisation) alors qu'en étant à 100°, on reste dans les mêmes réactions d'oxydation qu'en application d'huile non chauffée, mais les premières phases de réaction ont été accélérées par la chauffe, et l'huile s'oxyde plus vite une fois étalée à l'air.
Un gros merci pour ta plume et l'humour.
Pour ce qui est du sentiment d'imposture, sans vouloir t'inquiéter je pense que dans la vie il y a deux catégories de personnes : ceux qui l'ont et ceux qui l'ont pas, toi tu l'as. Si tu es comme moi, dès que tu feras quelque chose de nouveau, même si c'est du nouveau qui utilise les recettes que tu as appliqué des centaines de fois, tu auras toujours cette impression.
Reste à trouver comment faire des ce sentiment une force dans ton travail : moi ça me sert en amont du chantier pour savoir dire stop quand les demandes des clients rajoutent trop de difficultés, pour finalement les rappeler deux jours plus tard en hurlant "good news everyone !, j'ai trouvé comment faire". Ca donne aux clients le sentiment que tu t'attache vraiment à leur projet, et ça peut faire le petit point affectif qui manquait pour que le devis soit signé.
Et après pendant le chantier, c'est ce sentiment qui m'oblige à vérifier mes équerrage plus que de raison, tester 15 combinaisons possibles pour la composition d'un panneau avant de le coller... bref faire tout un tas de petits gestes inutiles mais qui à la fin se transforment en détails qui rendent fière.
Ara bin... chuis pas d'accord.
Certes le monde moderne nous dit qu'un vrai pro n'as pas le temps, qu'il doit être rentable, etc etc. Mais pourtant je connais un paquet de pros qui embauchent pour laisser les salariés faire la partie rendement, et qui eux se gardent la crème du boulot et prennent bien leur temps pour sentir la matière etc...
Ce qui fait de toi un pro, c'est que ton travail se démarque de celui d'un amateur, soit par son efficacité, soit par sa qualité, et que tu vas donc avoir un argument qui incite un acheteur potentiel à acheter tes services.
Perso j'ai choisis la micro-entreprise pour pouvoir m'affranchir de cette course au rendement, en faisant le choix de raboter au maximum les coûts fixes (il me reste l'assurance, l'élec, le loyer, l'eau je n'ai que la consommation à payer et pas d'abonnement). Résultat, si un mois je ne fais pas de chiffre d'affaire, c'est soit que j'ai bossé pour faire du chiffre le mois suivant et tout va bien, soit que je n'ai pas bossé et dans ce cas là je n'ai rien dépensé. Si je suis à peu près le tarif des voisins menuisiers, même en prenant le temps de faire mes petites maniaqueries je gagne largement mes 20€net de l'heure travaillée... même en bossant dimanche et jours fériés je n'ai jamais touché autant en tant que salarié, donc mon train de vie s'accommode très très bien de ce taux.
Et puis globalement, avec l'habitude j'arrive à rendre ce côté tatillon relativement peu impactant sur la vitesse de travail : le temps passé à faire mon établissement est certes long, mais j'en rattrape un bonne partie sur la finition puisque j'ai eu le temps de voir les défauts de chaque pièce, de les placer judicieusement pour ne pas avoir de travail dégueu à l'usinage...
même raisonnement, mon tarif horaire facturé est de 40€ aussi, quand je parle de 20€ net c'est ce qu'il me reste charges déduites sur des projets où j'ai facturé au prix du marché (étagères) sans faire de devis détaillé.
Quand je fais un projet sur lequel je calcule vraiment mon temps de travail en amont, souvent je tombe juste sur les tâches "basiques" (corroyage, panneautage, assemblage) mais je devise toujours à minima pour les tâches nouvelles pour moi. Dernier exemple en date : un gros lamelle collé avec 6 gabarits de courbes différents, je n'en avais jamais fait, du coup j'ai estimé le temps qu'y passerait un expert, et j'ai pris mon temps pour le faire bien sans regarder la montre. Au final si je ne compte que le lamellé collé j'ai du me payer 2€ de l'H, mais sur l'ensemble du projet je suis quand même pas loin de 12€ net.
Et pour en revenir à l'élément de base, pendant que je faisait mon lamellé collé j'étais tout penaud, à tel point que je ne voulais le montrer à personne avant qu'il ne soit fini de peur d'être jugé sur ma méthode même par mes parents ou ma copine (c'est dingue la psychologie humaine). Par contre une fois fini, je suis content car c'est un des éléments qui a le plus plus à la cliente.
la "ronce" est le petit nom donné aux bois présentant des fils croisés, des figures de compression/tension et toutes les autres joyeusetés anarchique et chatoyantes qu'on retrouve à la base du tronc chez le noyer, ou au départ des branches sur un têtard par exemple. Tape ronce de noyer tu verra tout de suite.
Pour les accessoires, tout ce qui se vend en neuf en europe est en filetage M33/3.5 et cône mors n°2, c'est en achetant tes accessoires qu'il faut faire attention à ne pas acheter de l'anglais ou de l'américain (ou de l'asiatique destiné au marché US) ou alors avec les adaptateurs.
Pas grand chose à redire sur le stratos midi-pro, les caractéristiques ont l'air intéressantes. A première vu j'étais sceptique sur le fait d'avoir un tour d'établi avec le moteur en l'air (centre de gravité en haut et sur le côté pouvant causer des vibrations) mais cela semble bien compensé par un poids plus important que d'autres tours du même style (jet 1221 ou magma 175fu) et le banc plus ramassé en hauteur. Pour le coup, la position du moteur permettra une meilleure aération et évitera l'accumulation de poussières...
Je prends ma gomme laque sur ce site et de l'alcool à vernir à 99% au même endroit.
Ensuite je mélange 300g/L d'alcool dans une bouteille en verre (2 à 3 jours en remuant régulièrement) ; ce qui me donne un vernis épais que j'utilise tel quel en tournage ; pour les autres projets je la dilue à 50%. Si c'est uniquement pour des meubles, tu peux faire la préparation à 150g/L directement (ça ira plus vite à dissoudre).
Pour avoir un trou bien centré au tour, voici mon mode opératoire :
_avec le carrelet pris sur mandrin 4 mors, commencer par dresser à la gouge à profiler ou au grain d'orge la face que l'on veut percer (ça assure qu'elle soit bien à l'équerre de la mèche)
_marquer avec une gouge à profiler petit diamètre le centre tour en rotation (ça guide le centrage de la mèche)
_utiliser une mèche bien affûtée et une vitesse de rotation adaptée au diamètre.
_un fois le perçage effectué, desserrer légèrement le mandrin, mettre la contre pointe dans le perçage puis resserrer le mandrin (cette opération permet de compenser les déviations du perçage liées aux vibrations ou au déséquilibre de la mèche ; pour faire encore mieux on peut aussi reprendre l'ensemble entre pointes).
_façonner le manche (mise au rond => empreinte pour la virole => mise en place de la virole => façonnage sans mordre la virole)
Belle idée, je me rends compte que j'utilise déjà ce principe de guide pivotant sur ma table de défonceuse pour les réglages fins, mais sans y avoir réfléchi. Pour une table de mortaiseuse à bédane ça peut être génial aussi avec l'auto-centrage.
Sauf erreur de ma part, entre la V1 et la V2 tu as passé l'axe de pivot de la gauche à la droite du dispositif ; c'est un choix lié à l'organisation de l'atelier ? ; tes habitudes de travail ? ; ou tu y trouve un avantage intrinsèque auquel je ne pense pas ?
Pour la puissance/vitesse max du moteur, les facteurs à prendre en compte vont être la qualité de fabrication du tour et le fait de tourner en l'air ou pas.
Pour monter au delà de 750w (1CV) il faut déjà avoir un tour qui tiens la route, car ce genre de puissance permet de tourner des pièces de 30-40cm en l'air, ou des pièces de 1m20 par 5cm entre pointe... on commence à atteindre des pièces où il faut connaître un peu son sujet et faire gaffe à la sécurité.
Les plus gros tours "amateurs" montent à 1500w, pour des bestiaux de 150 à 200kg et déjà on commence à tourner des plateaux de 70cm, là ça rigole pas il faut vraiment avoir du matos fiable, et un nombre de vitesse assez important voir un variateur.
Pour l'arbre, le mieux serait de trouver un tourneur fraiseur qui veut bien te faire un décolletage sur ta tige m33 pour pouvoir y mettre des roulements standards. En plus de ça ton roulement avant pourra ainsi être en butée contre le décolletage, comme sur un tour du commerce. L'utilisation d'adaptateurs rajoute de l'instabilité, un risque de non concentricité (d'autant plus si tu décide de solidariser l'adaptateur par un point de soudure) et ne me semble pas la meilleure solution, d'autant qu'en faisant une recherche rapide je ne trouve rien à moins de 60€ ; ce ne sera sûrement pas beaucoup plus cher de passer chez le fraiseur.
Pratique la presse pour faire une purée !
Sinon ça réagi bien aux coups de maillets la plaque induction ?