Euhhh... oui bien sur, les tannins sont la 4e substance chimique par ordre d'abondance dans les plantes. On en trouve pas seulement dans le bois mais aussi (et même surtout) dans les feuilles y compris dans les plantes non ligneuses. Pas besoin d'être un arbre pour produire du tanin, et tout le monde en produit en quantité plus ou moins grande (sauf les algues, et encore)...
Bien sur sous cette appellation on rassemble plus de 1000 molécules, donc pas étonnant qu'il en existe une sous des cieux tropicaux qui fasse couler des larmes de sang face aux pluie aoûtiennes...
Les lamellos sur chant t'aideront à aligner les planches, mais leur effet sur le renfort du collage est quasi négligeable.
En bout, il faut passer par un assemblage qui crée des surfaces de collage qui ne soient pas bout contre bout : le bois de bout bois la colle, le joint qui en résulte est faible. En créant une rainure/languette (une vraie pas un lamello), une enture simple (aux outils manuels) ou multiple (à la défonceuse ou toupie)... tu crée une surface ou les deux morceaux sont joints à plat ou en oblique plutôt qu'en bout, et là la colle tient.
Après pour ce projet il faut penser au serrage : as-tu des serre joints de 4m à disposition ? Car il va falloir serrer non seulement les collages à chant mais aussi ceux en aboutage. A défaut tu peux t'amuser avec une sangle à cliquet de poids lourd de 10m en complément des serre joints en côté.
C'est sur qu'en fumant un paquet de clopes par jour, n'importe qui ingère des tonnes de m***e qu'il n'aurait jamais eu à subir en mangeant dans un assiette vernie au PU bien polymérisé.
Pour moi le problème des finitions "alimentaires", au delà de l'aspect légal, c'est surtout une question de résistance : même le meilleur des vernis cellulosiques modernes ne résistera pas longtemps aux coups de fourchettes et de couteaux. Résultat un assiette pour laquelle tu as consacré des heurs à la finition sera à reponcer à blanc au bout de trois utilisations. Les finitions huilées ont l'avantage de pouvoir être retouchées assez facilement ; c'est aussi le cas du vernis gomme laque. Donc certes mes finitions 'anciennes" ne seront à la base pas résistantes comparées à un PU, mais en cas de reprise je me facilite la vie.
je suis en train de fabriquer le mien (mystic river tandem de guillemots kayak) et je penses arriver vers 700€ ; sachant que le bois choisi (peuplier) est nettement moins cher que le cèdre, que j'ai utilisé du CP de récup pour le moule et que je ne compte pas certains achats de "confort" que j'ai fait à cette occasion : lames de raboteuse et de SAR neuves, ponçeuse neuve.
Parmi les "coûts" surprenants, il ne faut pas oublier la colle (50€ de colle D4), les fraises à gorges et congé (un peu plus de 100€), et les cartouches pour masque qui vont bien pour l'application et le ponçage de résine (26€ la paire, j'en ai pris 4 pour pouvoir bosser à 2).
une fraise à onglet verrouillé, c'est pas donné (je sais y'en a à 17 € chez jeff besos... j'ai pas confiance ) et il faut une défonceuse qui suive la route (queue de 12 ou 1/2po ; 1800w mini, position sous table...)
Par contre ça marche bien, faut juste en avoir suffisamment l'utilité pour faire l'investissement.
vu la taille de la bête que Olivier80 a précisé (35cm de diamètre), si c'est un buis c'en est un très beau spécimen. Mais les cernes de croissance de 5mm semblent l'exclure, le buis ne pousse pas si vite (en tout cas pas par chez moi, les buis plus que centenaires des parcs alentours font tout juste 20cm de diamètre, alors pour atteindre les 35...)
il y a une rubrique annonce par ici
Charme et hêtre partagent le même type de système racinaire que le frêne donc ils sont tout à fait envisageables tous les trois avec mes histoires de racines déséquilibrée.
Par contre l'écorce rugueuse ça ne marche que pour l'écorce aérienne, pas pour les racines, or là on a très peu d'écorce aérienne présente sur les photos (disons 4-5cms), et elle ne me semble pas particulièrement lisse (ce qui ne veut rien dire, puisque le hêtre et le charme malgré leur écorce lisse ont un bourrelet d'écorce rugueuse à la jonction tronc/racines). De plus l'écorce du frêne devient rugueuse après quelques années, mais est lisse chez le jeune arbre mais aussi sur ses jeunes pousses (les têtards ou trognes ont le tronc rugueux mais les branches repoussent lisses et ne deviennent rugueuses qu'après une petite dizaine d'années).
En regardant mieux le matin, c'est plutôt l'épaisseur de l'écorce qui me fait pencher vers le hêtre ou le charme plutôt que le frêne ; sans pour autant l'exclure complètement car avec 3 variétés de frênes présentes en France et leurs hybrides...
et au delà... à 15kms de chez moi il y a une scierie qui a une très bonne réputation qualité, à priori en bonne santé financière (j'ai pas mis le nez dans leurs comptes) seulement le gérant part à la retraite dans 1 an, et faut de repreneur l'outil industriel est en cours de démantèlement. Les petits peuvent se retourner vers des scieries mobiles, mais la prestation n'est pas la même (pas de séchage, essences et tailles limitées...).
Et les professionnels de la transformation finale ne se plaignent pas : il y a des négociants à 40kms, leurs tarifs de livraison et économies d'échelle font que ce n'est ni plus cher ni plus compliqué de travailler avec eux, donc tout va bien... jusqu'à ce que la "crise" du bois soit médiatisée.
Pour moi le problème c'est que les différents éléments de la filière ne communiquent pas assez entre eux (c'est sur il faut avoir le temps, on est débordés tout ça tout ça), et on ne se rend compte des difficultés que quand on est au pied du mur.