Kentaro
Erebor
je suis entièrement d'accord sur le fait qu'il ne faut pas simplement se dire "les matériaux coûtent moins cher, donc c'est rentable". La méthode de calcul présentée par Kentaro je l'utilise régulièrement quand je fais mes conceptions/devis, à ceci près que j'applique une grille avec des taux horaires différents selon l'étape du projet. C'est une bonne approximation qui permet de ne pas perdre trop de temps sur le devis.
Où je trouve que c'est simpliste, c'est de ne proposer QUE cette méthode là où c'est potentiellement le modèle d'entreprise complet qui est impacté. Je vois plusieurs entrepreneurs autour de moi qui en c***nt parce qu'ils n'ont jamais été avertis notamment des effets de seuil et ont voulu appliquer à une entreprise individuelle les recettes d'une PME de 30 salariés...
Après quelques années à traîner sur l'ADB je me doutes bien que chacun aurait une réponse plus complète, nuancée et complexe dans une discussion de vive voie ; mais à la lecture des premiers messages, j'ai été pris d'un doute sur le fait qu'un nouveau venu arrive à percevoir cette nuance implicite
En y repensant je finis par penser que le coeur de cible c'est plutôt l'amateur qui utilise sa machine le week end, et n'a pas envie de perdre 20min sur la précieuse demi-journée qu'il a réussi à consacré à son atelier pour changer un fer... d'autant plus que comme il ne le fait pas souvent, les 2O min peuvent rapidement devenir 40 ou plus...
En entreprise, je ne vois pas une boîte moderne "manger" autant de fer comme tu dis. Par contre une boîte qui passe régulièrement de bois européens à bois exotiques chargés en silice pourrait vouloir passer de fers HSS à fers carbure plusieurs fois dans la journée, et là le temps gagné aux changements de fers, et surtout le réglage automatique des fers peut devenir intéressant.
Maaf aussi, et j'ai bien apprécié également le contact avec mon agent (il est venu visiter l'atelier pour ajuster à la baisse ma cotisation, et faire de la prévention incendie et vol ; quand il a vu ce que j'avais déjà mis en lace par moi même il m'a direct fait trois mois de cotisation offerts... ; idem quand j'ai été bloqué pendant le premier confinement sur l'assurance véhicule)
+1, par chez moi les scieries ne se déplacent que pour un semi plein... Si ce sont des bois vraiment beaux/rares un négociant ou un ébéniste/menuisier pourrait être intéressé et faire venir un camion ou une scierie mobile. Commence par identifier les essences ; mesurer le diamètre à 1m du sol et estimer la hauteur avant les premières grosses branches pour chacun.
Autre piste : chez moi une association pour le maintien du bocage vient d'implanter une scierie mobile pour valoriser le bois local, l'idée étant de pousser les agriculteurs à conserver les haies en en tirant un revenu plutôt qu de les arracher ; si tu es pas loin du Perche il existe peut être un équivalent ?
Rigolo : j'ai exactement les deux mêmes à l'atelier et ça fait deux mois qu je me dis "il faut que je pose une question sur l'ADB".
Le premier est une horreur à couper : il m'a flingué une lame de SAR fraîche d'affût en 20cm linéaires de coupe. A la circulaire ça passe mais par passes de 3cm maxi et en laissant la lame refroidir après.
Le deuxième pue des pieds à la coupe, mais se travaille étonnament bien. Je m'en suis fait des maillets et franchement ça tape dur.
Perso mon atelier est "pseudo carré" (6m/5 avec un pan coupé et deux portes en vis à vis qui me donnent une zone à longueur virtuellement illimitée).
Toutes les machines sont sur palette et disposées autour de la pièce, l'établi en central et la zone entre les deux ports est dégagée. En configuration "normale" je peux travailler 2m sur toutes les machines, et les trois fois dans l'année où j'ai besoin de plus, 1min de tetris avec le transpalette me fait gagner de la longueur utile.
Mon seul regret c'est la lumière, si j'avais la possibilité de faire des puits de lumière je n'hésiterais pas une seconde.
Par contre, pour l'instant j'ai tiré une prise triphasée depuis mon compteur, je me posais la question (mais tu as répondu) à savoir si on pouvait mettre 1 ou 2 prises en séries avec du tri.
Je me rappelle maintenant, qu'il me semble que l'on peut UNIQUEMENT si je ne branche pas 2 machines en même temps sur ces prises, c'est bien çà ?
Déjà premier point, on ne branche jamais deux prises en série, mais en dérivation.
Tu peux effectivement mettre ton aspirateur sur la même ligne que ta prise actuelle en plaçant une boite de dérivation en amont, ou en te repiquant aux bornes de ta prise ; à condition que l'ensemble des machines ne dépasse pas l'ampérage supporté par ton disjoncteur et que la section de câble soit suffisante.
Par défaut je trouve ça bien d'avoir une ligne dédiée pour l'aspirateur, car il fonctionne tout le temps en même temps qu'une autre machine, et pas besoin de se prendre la tête avec des calculs s'il est tout seul.
Lorsque tu coupes à la gouge, le biseau dans le prolongement de ton tranchant est en appui sur le bois qui vient d'être tourné. Talonner, c'est utiliser cet appui pour guider ton outil, ça permet de stabiliser ton outil et de suivre un profil harmonieux.
Si ton talon n'est pas en contact avec le bois, ton tranchant va avoir tendance à s'enfoncer plus profondément => le fameux plantage.
A l'inverse si tu exagères l'appui, le talon va écraser le bois en surface. Sur une pièce en bois de fil de bon diamètre, le bois est généralement homogène donc ça va assez peu poser problème. Par contre si le diamètre diminue, la pièce va se courber sous la pression, cette courbure combinée avec la rotation fait entrer ta pièce en vibration comme une corde, et ta gouge va entrer en résonance avec cette vibration en créant la fameuse spirale.
En bois de travers, le phénomène est légèrement différent car le bois n'est pas homogène : tu as du bois de bout, puis du bois de fil... le premier ne s'écrase pas sous l'appui de la gouge, le second si. Ainsi la gouge va faire des 'vagues" imperceptibles, si ces vagues entrent en résonance avec la vitesse de rotation du tour, elles s'accentuent, et paf spirale.
Modifier la vitesse permet de s'écarter de la fréquence de résonance et ainsi d'éviter la spirale. Une autre solution est de changer de gouge pour une gouge plus petite : le talon moins gros va moins accentuer ce phénomène de résonance. Enfin il y a aussi moyen de travailler son geste pour talonner juste ce qu'il faut pour être guidé sans plus.
comme tu utilises un entraîneur pris dans ton mandrin ça eut être lui qui est en cause.
Il faudrait faire le test avec une pointe en cône mors plutôt qu'avec le mandrin. Si le problème est encore présent ça peut effectivement être le signe d'un roulement mort, ou pire d'un axe mal calé/tordu.
Si le problème disparaît avec un entraîneur en cône, règle les mâchoires de ton mandrin comme j'ai expliqué, et si ça ne marche toujours pas fais appel au SAV de ton mandrin
La règle de maçon fixée par deux serre joints est un minimum pour une coupe droite à la volée ; en bricolant un peu tu peux y adjoindre une équerre à talon surdimensionnée pour les coupes à 90°
Le CP pour s'entraîner aux QA est un mauvais choix : plus un bois sera homogène plus ce sera agréable de le travailler pour les QA, avec ses couches croisées et ses essences multiples, le CP est l'antithèse de l'homogénéité.
sur un serrage par excentrique l'écrou permet de régler le niveau de serrage lorsque ton levier est en position serrée. Le réglage de l'écrou se fait une fois et normalement ne bouge plus par la suite (sauf pour rattraper de l'usure, une variation dimensionnelle entre grandes chaleurs de l'été et froid hivernal...). C'est pour ça que je proposait le frein filet uniquement dans le cas d'un excentrique.
+1, ma R/D pierre bénite des années 30 dispose de cette innovation dernier cri.
Parmi les défauts cités, l'aspiration est le plus marqué. J'ajouterais la limitation de longueur des tables de dégau imposée par ce format. Mais dans le cas d'un petit atelier ça reste une machine qui fait beaucoup avec peu d'encombrement comparée à un équivalent "moderne".
hmmm... trop simpliste à mon goût comme calcul.
Le taux horaire moyen facturé dans la profession c'est 45€ de l'heure, ok.
Mais ce taux horaire moyen il couvre quoi ?
-le salaire direct
-le salaire indirect (les cotisations)
-l'amortissement du matériel
-les charges d'entreprise (assurance, banque, compta, taxe foncière, traitement des déchets...)
-l'atelier (location, électricité, eau...)
Ce qui compte au final c'est ce qu'il reste dans les deux premières lignes, et pour faire augmenter ce chiffre, soit tu augmentes le taux horaire global, soit tu fais baisser les autres lignes.
Il peut exister des effets de seuil : par exemple faire 30 armoires par an peut se faire dans mon garage, mais pour passer à 40 je dois absolument louer un lieu de stockage en plus, il vaut mieux que je reste à 30 armoires en cherchant à récupérer le moindre centime de plus value. Arrivé à 50 armoires, la tendance s'inverse car les 20 armoires en plus me rapportent plus que le coût de location...
Il faut aussi considérer la rentabilité non pas financière mais humaine : le commercial certains aiment ça, d'autres non. Faire du travail bête et méchant à l'atelier même chose. Si tu as le choix entre gagner 20€ net de l'heure à faire quelque chose que tu n'aimes pas ; ou 10€ à faire quelque chose qui te plais, le choix n'est pas si évident...