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679 commentaires
cocoM

et bien... sur un escalier indus j'ai testé la différence de vitesse entre deux méthodes pour les deux limons : sur l'un gabarit et fraise à défoncer (fraise neuve CMT et défonceuse triton TRA) ; sur l'autre des traits de scie circulaire pour dégrossir et ciseau/maillet pour finir.
j'ai mis moins de temps avec la deuxième méthode, le résultat était bien plus propre, et il ne m'a pas coûté une fraise.
Dans ton cas, je tenterais le dégrossi à la tronçonneuse et fini au ciseau.rabot.

cocoM

Non je n'utilise pas la bande pour le bois (ou très très rarement). C'est tout simplement une question d'ergonomie : pour être à l'aise en affûtage ma bande est assez haute, et si j'essaye de poncer à cette hauteur là je suis moins à l'aise qu'avec une portative sur mon établi. En plus l'aspiration des poussières étant plus efficace sur mes ponceuses portatives, ça me donne encore moins envie.
Il m'est arrivé au début de l'utiliser pour "restaurer" du bois de récup pour lequel je craignait des clous ou graviers. Maintenant j'ai une paire de fers "sacrificiels" sur ma raboteuse, et un rénovateur fartools pour retirer
terre et graviers sur les bois douteux.
Je l'utilise encore en ponçage bois dans quelques cas de figure : façonnage de manche d'outil pour mes haches, serpes etc... ça permet de s'affranchir du fil du bois après avoir dégrossi à la plane et ça compense mon absence de râpe. Et aussi pour "dégauchir" quelques plaquettes trop petites pour passer en raboteuse (typiquement j'ai débité des planchettes de buis gavées de contrefil de 3-4mm d'épais sur 5cm de large pour faire des inclusions ; je colle ces planchettes sur un cp épais (25mm) et je ponce au gros grain).

Le gros lapidaire je l'ai créé pour faire les gabarits d'un canoë en strip planking (formes uniquement convexes, et pour suivre le plan qui était collé directement sur la plaque). A part cette utilisation, je ne l'ai jamais remis en place car le temps de réglage de la table pour qu'elle soit bien perpendiculaire est bien trop long.

cocoM

Pour la défonceuse, oui il est possible de faire mortaises et rainures sur la pièce plutôt que sous table (c'est même mieux pour les mortaises). Il faut trouver un système de mise sous table qui te permette de ressortir ta défonceuse sans galérer (ça dépend du modèle).

La kity 636 est une bonne référence en RD, il y en a partout, ça se règle et se répare bien...

La lamelleuse ne sert pas à renforcer un assemblage structurel, son seul et unique but c'est de placer automatiquement le chant au bon niveau lors d'un assemblage.
Tenon mortaises traditionnels ou faux tenon (domino) sont la solution.

Pour la SAR, il y a plusieurs sujets (en questions et pas à pas) qui l'abordent. Le premier point de déviation à éliminer c'est la lame : bien avoyée, affûtée et correctement tendue ; et plus le ruban sera large (dans la limite des capacités de ta scie) mieux ce sera. Ensuite les alignements de volants : tes deux volants doivent être sur le même plan (il y a plusieurs de façon de le vérifier, et plein de façon de régler selon les machines).
Ensuite l'état des garnitures de volant et le réglage des guides lames.
Et enfin le réglage du guide de coupe : comme le rappel Boisenformes le guide de délignage doit comporter un système de compensation de la déviation.

Avec tout ça et un peu d'habitude la SAR peut être un outil très précis pour la coupe de grande hauteurs la preuve

cocoM

pierrotb

Pour les montages lamelo je pense coupler avec une grosse vis en biais l'assemblage d'angle. (Exemple: Autre post intitulé "Creation meuble noyer massif"). Qu'en penses tu?

Pas grand chose de plus que ceux qui ont déjà répondu.. le lamello sert à aligner (sur l'épaisseur, car en latéral il conserve du jeu) et n'apporte rien structurellement. La vis biaise si elle est de bon diamètre vient certes créer un assemblage mécanique, mais elle vient surtout créer une zone de cisaillement dans ta traverse car elle est dans un matériau plus dur et d'un diamètre très fin.
En s'inspirant de ton idée, il serait éventuellement possible de remplacer ta vis biaise par un tourillon lisse de bon diamètre collé... Ou d'utiliser tes lamellos pour aligner le cadre, et de percer tes montants de part en part pour y mettre deux tourillons par assemblage sans avoir à se poser de question sur l'alignement des tourillons. Il seront apparents en bout, mais en prenant des tourillons d'un bois qui contraste bien ça peut donner un style.

L'inconvénient de toutes ces méthodes : ça devient aussi long à mettre en place qu'un tenon mortaise à la main pour un résultat moins qualitatif. En faisant tes tenons mortaises à l'électroportatif (défonceuse pour la mortaise, scie sous table pour le tenon) tu vas gagner du temps si tu as une belle série à faire (au moins 4 portes). A la machine combinée (mortaise à la mortaiseuse en bout d'arbre et tenon à la toupie) il te faudra au moins une dizaine de portes pour gagner du temps par rapport à l'électroportatif... et un investissement à 4 chiffre machine et outillage.

Les tables rallongées sur la kity, ça peut être bien si c'est bien fait... ou pas. Attention à garder de la place dans ton atelier, des grandes tables c'est bien, mais si tu n'en a réellement besoin qu'une fois tous les 4 mois, il vaut mieux gagner 1m² qui lui te servira tous les jours et galérer trois fois 5 min par an à mettre en place des servantes...

Il faut surtout bien réfléchir à ton atelier, ce que tu veux y faire, comment etc... et investir au fur et à mesure. Ne pas foncer tête baissée et acheter ce qu'il se fait de mieux pour des pros avec un atelier de 300m² alors que tu n'es pas pro et que tu n'as pas un atelier de 300m²...

cocoM
( Modifié )
Je suis d'accord

et en plus vu que le titane c'est super dur, il va falloir acheter les pierres diamant qui vont bien pour remplacer ton archaïque pierre naturelle ; comme ça on vend des plaques d'affûtage en plus du fer.

En version moins "marketeux bashing", est-ce que ça pourrait apporter une meilleure résistance à la corrosion ?

cocoM

dneis Pour moi la corrosion n'est pas un problème puisque mes rabots me servent régulièrement et qu'à chaque affûtage ils ont droit à leur petit coup d'huile. Mais j'imagine que pour certains ça peut être plus envahissant ; je me souviens d'un échange ici avec un menuisier sous les tropiques pour qui la corrosion est un vrai souci.
Et la planche du fer de rabot passant régulièrement à la pierre pour affûtage, la rouille aura moins le temps de s'y installer que de l'autre côté...

Bon j'arrête de me faire l'avocat du diable, je reste persuadé que l'objectif premier c'est d'écouler un stock de titane pour faire des lames moins lourdes et pouvoir les expédier par transporteur plutôt que conteneur ; charge aux acheteurs ensuite de trouver un argumentaire marketing pour justifier ça.

cocoM
( Modifié )

Franchement pas la peine de se suréquiper en tormek ou autre pour réussir à affûter des fers de raboteuse...
Un bloc de bois dur bien stable et bien dégauchi ; deux traits de scie à l'angle voulu dans ce bloc de bois (ou trois ou 4 selon le nombre de lames), et des cartes diamantés format carte de crédit. Il suffit de caler les lames dans les traits de scie, de les y brider avec un petit coin ; y'a plus qu'à faire des aller retours avec la carte diamantée pour affûter.
Coût total : 40€ les trois cartes diamantées de différents grains.
Temps : 10 min (soit moins que les 240 min pour aller chez l'affûteur, revenir et retourner chercher la commande)
Si j'ai pris un caillou, je fais un passage sur la ponceuse à bande avant les cartes diamantées ; c'est un peu plus dur de garder les lames droites mais ça se fait sans diplôme particulier.
Si ma lame commence à être vraiment trop déséquilibrée, là elle va chez l'affûteur (ça arrive une fois tous les 2 ou 3 ans)

cocoM

L'Ecorce du Sycomore bin... 25 km (comme Glaude).
Aller : 40 mn (25km en campagne avec les tracteurs à doubler ça prends 40mn, sisijtejure)
Retour : 40 mn
Retourner chercher les lames quand c'est fini : 40mn
Revenir à la maison 40 mn
40+40+40+40=160mn = 2h40 ...bon d'accord je me suis planté royalement dans mon message précédent, mais en même temps pourquoi on compte tout en base 10 sauf le temps... 😅
et puis 80mn à discuter avec l'affûteur en deux passages chez lui, à dégivrer le pare-brise quand on fait la route en hiver, ou s'il y a des travaux sur la route ça vient vite...😝

Et le pire dans tout ça : officiellement j'habite dans la même commune que mon affûteur (notre commune fait presque 30kms d'un bout à l'autre)

cocoM

benjams : y'a plein d'autres avantages : j'ai de la place pour stocker mon bois, personne ne se plaint du bruit, y'a des hais partout autour avec plein de bois de tournage intéressant, le manger en direct du producteur au pas de ma porte... en plus les routes ne sont pas si mal, la seule qui soit vraiment pourrie c'est celle qui va chez l'affûteur ; quand je vais chercher mon bois c'est 40kms mais je ne mets que 30 min...

cocoM

hmmm... trop simpliste à mon goût comme calcul.
Le taux horaire moyen facturé dans la profession c'est 45€ de l'heure, ok.
Mais ce taux horaire moyen il couvre quoi ?
-le salaire direct
-le salaire indirect (les cotisations)
-l'amortissement du matériel
-les charges d'entreprise (assurance, banque, compta, taxe foncière, traitement des déchets...)
-l'atelier (location, électricité, eau...)

Ce qui compte au final c'est ce qu'il reste dans les deux premières lignes, et pour faire augmenter ce chiffre, soit tu augmentes le taux horaire global, soit tu fais baisser les autres lignes.

Il peut exister des effets de seuil : par exemple faire 30 armoires par an peut se faire dans mon garage, mais pour passer à 40 je dois absolument louer un lieu de stockage en plus, il vaut mieux que je reste à 30 armoires en cherchant à récupérer le moindre centime de plus value. Arrivé à 50 armoires, la tendance s'inverse car les 20 armoires en plus me rapportent plus que le coût de location...

Il faut aussi considérer la rentabilité non pas financière mais humaine : le commercial certains aiment ça, d'autres non. Faire du travail bête et méchant à l'atelier même chose. Si tu as le choix entre gagner 20€ net de l'heure à faire quelque chose que tu n'aimes pas ; ou 10€ à faire quelque chose qui te plais, le choix n'est pas si évident...

cocoM

Kentaro
Erebor
je suis entièrement d'accord sur le fait qu'il ne faut pas simplement se dire "les matériaux coûtent moins cher, donc c'est rentable". La méthode de calcul présentée par Kentaro je l'utilise régulièrement quand je fais mes conceptions/devis, à ceci près que j'applique une grille avec des taux horaires différents selon l'étape du projet. C'est une bonne approximation qui permet de ne pas perdre trop de temps sur le devis.

Où je trouve que c'est simpliste, c'est de ne proposer QUE cette méthode là où c'est potentiellement le modèle d'entreprise complet qui est impacté. Je vois plusieurs entrepreneurs autour de moi qui en c***nt parce qu'ils n'ont jamais été avertis notamment des effets de seuil et ont voulu appliquer à une entreprise individuelle les recettes d'une PME de 30 salariés...
Après quelques années à traîner sur l'ADB je me doutes bien que chacun aurait une réponse plus complète, nuancée et complexe dans une discussion de vive voie ; mais à la lecture des premiers messages, j'ai été pris d'un doute sur le fait qu'un nouveau venu arrive à percevoir cette nuance implicite 😉

cocoM

En y repensant je finis par penser que le coeur de cible c'est plutôt l'amateur qui utilise sa machine le week end, et n'a pas envie de perdre 20min sur la précieuse demi-journée qu'il a réussi à consacré à son atelier pour changer un fer... d'autant plus que comme il ne le fait pas souvent, les 2O min peuvent rapidement devenir 40 ou plus...

En entreprise, je ne vois pas une boîte moderne "manger" autant de fer comme tu dis. Par contre une boîte qui passe régulièrement de bois européens à bois exotiques chargés en silice pourrait vouloir passer de fers HSS à fers carbure plusieurs fois dans la journée, et là le temps gagné aux changements de fers, et surtout le réglage automatique des fers peut devenir intéressant.

cocoM
Je suis d'accord

Maaf aussi, et j'ai bien apprécié également le contact avec mon agent (il est venu visiter l'atelier pour ajuster à la baisse ma cotisation, et faire de la prévention incendie et vol ; quand il a vu ce que j'avais déjà mis en lace par moi même il m'a direct fait trois mois de cotisation offerts... ; idem quand j'ai été bloqué pendant le premier confinement sur l'assurance véhicule)

cocoM

+1, par chez moi les scieries ne se déplacent que pour un semi plein... Si ce sont des bois vraiment beaux/rares un négociant ou un ébéniste/menuisier pourrait être intéressé et faire venir un camion ou une scierie mobile. Commence par identifier les essences ; mesurer le diamètre à 1m du sol et estimer la hauteur avant les premières grosses branches pour chacun.

Autre piste : chez moi une association pour le maintien du bocage vient d'implanter une scierie mobile pour valoriser le bois local, l'idée étant de pousser les agriculteurs à conserver les haies en en tirant un revenu plutôt qu de les arracher ; si tu es pas loin du Perche il existe peut être un équivalent ?

cocoM

Rigolo : j'ai exactement les deux mêmes à l'atelier et ça fait deux mois qu je me dis "il faut que je pose une question sur l'ADB".

Le premier est une horreur à couper : il m'a flingué une lame de SAR fraîche d'affût en 20cm linéaires de coupe. A la circulaire ça passe mais par passes de 3cm maxi et en laissant la lame refroidir après.

Le deuxième pue des pieds à la coupe, mais se travaille étonnament bien. Je m'en suis fait des maillets et franchement ça tape dur.

cocoM
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Perso mon atelier est "pseudo carré" (6m/5 avec un pan coupé et deux portes en vis à vis qui me donnent une zone à longueur virtuellement illimitée).
Toutes les machines sont sur palette et disposées autour de la pièce, l'établi en central et la zone entre les deux ports est dégagée. En configuration "normale" je peux travailler 2m sur toutes les machines, et les trois fois dans l'année où j'ai besoin de plus, 1min de tetris avec le transpalette me fait gagner de la longueur utile.

Mon seul regret c'est la lumière, si j'avais la possibilité de faire des puits de lumière je n'hésiterais pas une seconde.

cocoM
( Modifié )

Juste un petit avertissement pour le coût : tu risque d'avoir des frais de douane en plus de tout le reste (expérience récente : 70€ de frais de douane pour un objet à 80$, et c'est directement le transporteur qui encaisse).

cocoM

Par contre, pour l'instant j'ai tiré une prise triphasée depuis mon compteur, je me posais la question (mais tu as répondu) à savoir si on pouvait mettre 1 ou 2 prises en séries avec du tri.
Je me rappelle maintenant, qu'il me semble que l'on peut UNIQUEMENT si je ne branche pas 2 machines en même temps sur ces prises, c'est bien çà ?

Déjà premier point, on ne branche jamais deux prises en série, mais en dérivation.
Tu peux effectivement mettre ton aspirateur sur la même ligne que ta prise actuelle en plaçant une boite de dérivation en amont, ou en te repiquant aux bornes de ta prise ; à condition que l'ensemble des machines ne dépasse pas l'ampérage supporté par ton disjoncteur et que la section de câble soit suffisante.

Par défaut je trouve ça bien d'avoir une ligne dédiée pour l'aspirateur, car il fonctionne tout le temps en même temps qu'une autre machine, et pas besoin de se prendre la tête avec des calculs s'il est tout seul.

cocoM

Lorsque tu coupes à la gouge, le biseau dans le prolongement de ton tranchant est en appui sur le bois qui vient d'être tourné. Talonner, c'est utiliser cet appui pour guider ton outil, ça permet de stabiliser ton outil et de suivre un profil harmonieux.
Si ton talon n'est pas en contact avec le bois, ton tranchant va avoir tendance à s'enfoncer plus profondément => le fameux plantage.
A l'inverse si tu exagères l'appui, le talon va écraser le bois en surface. Sur une pièce en bois de fil de bon diamètre, le bois est généralement homogène donc ça va assez peu poser problème. Par contre si le diamètre diminue, la pièce va se courber sous la pression, cette courbure combinée avec la rotation fait entrer ta pièce en vibration comme une corde, et ta gouge va entrer en résonance avec cette vibration en créant la fameuse spirale.
En bois de travers, le phénomène est légèrement différent car le bois n'est pas homogène : tu as du bois de bout, puis du bois de fil... le premier ne s'écrase pas sous l'appui de la gouge, le second si. Ainsi la gouge va faire des 'vagues" imperceptibles, si ces vagues entrent en résonance avec la vitesse de rotation du tour, elles s'accentuent, et paf spirale.
Modifier la vitesse permet de s'écarter de la fréquence de résonance et ainsi d'éviter la spirale. Une autre solution est de changer de gouge pour une gouge plus petite : le talon moins gros va moins accentuer ce phénomène de résonance. Enfin il y a aussi moyen de travailler son geste pour talonner juste ce qu'il faut pour être guidé sans plus.

cocoM

comme tu utilises un entraîneur pris dans ton mandrin ça eut être lui qui est en cause.
Il faudrait faire le test avec une pointe en cône mors plutôt qu'avec le mandrin. Si le problème est encore présent ça peut effectivement être le signe d'un roulement mort, ou pire d'un axe mal calé/tordu.
Si le problème disparaît avec un entraîneur en cône, règle les mâchoires de ton mandrin comme j'ai expliqué, et si ça ne marche toujours pas fais appel au SAV de ton mandrin

par Nicoel il y a 3 ans
cocoM
( Modifié )

Merci pour la découverte du parpaillot, j'adore ces mots désuets mais avec tout plein d'Histoire dedans...
Belle pièce pour un achat d'indulgence ;)
l'inscription est faite comment ?

cocoM

La sauver pour en faire quoi ? Une pièce de musée, la pièce maitresse de ton atelier, la beauté du geste ?
Ca vaut forcément le coût pour une de ces raisons, toi seul peut déterminer si cela vaut le coût pour toi.