dneis +1
j'ai eu la même mésaventure sur un cerisier, seulement sur le premier mètre au niveau du sol dans mon cas mais l'aspect était exactement le même.
Ara
Je pratique le prix libre sur mon stand de tournage pour certaines pièces (toupies, champignons).
Effectivement ça met mal à l'aise. Mais l'intérêt c'est de pouvoir rebondir sur ce malaise pour embrayer sur l'explication de ton métier et ; en fonction de la personne en face ; de tes choix de fonctionnement d'entreprise, de ta vision macroéconomique sur l'évolution du marché de la toupie en buis sur la décennie à venir...
Parfois je rajoute deux éléments concrets pour aider au calcul : combien me coûte la fabrication (à une vache près) et combien de temps il me faut.
Et bien sur le conseil de dependancesbois : pas de jugement ! Sur certains marchés je mets une tirelire comme ça je ne vois même pas ce que les gens donnent, ça les aide à ne pas rougir du prix qu'ils ont déterminé (certains au contraire veulent absolument payer en main propre et essayer de lire au fond de tes yeux si le prix est correct).
Les petits plus surprenants avec ce fonctionnement, c'est d'une part que les gens donnent souvent plus que ce que j'aurais demandé en prix fixé ; et d'autre part que c'est avec les enfants/jeunes que l'on a les discussions les plus ouvertes et qu'on peut pousser la démarche plus loin (troc).
lamalleencoin dans mon cas précis, les produits qui sont à prix libres correspondent aux produits "d'appel" du stand. La matière première ne m'a rien coûté (je réalise ces pièces avec des chutes, de la récup etc...), et le temps de travail est minime (5-8 min/pièce).
Leur rôle sur le stand est d'avoir des produits coup de coeur pour un client qui a envie de soutenir mon travail mais pas les moyens de prendre un saladier à 80€ ; ou, quand je fais des démos sur place, pour le gamin qui a les yeux qui brillent en voyant la pièce se créer en direct et est tout content de pouvoir partir avec grâce aux 2€ que ses parents lui ont donné pour s'acheter un coca.
Le prix libre, c'est aussi pour moi l'occasion de lancer le débat de société sur ce que vaut une heure de travail : comme tu le dis ce n'est pas la même pour un cadre ou pour un prolo (d'ailleurs étonnamment les prix que je constate sont plutôt l'inverse de ce que tu décris ;) ; mais aussi pour un parisien qui loue son studio pour un SMIC et le creusois qui a une maison avec jardin et atelier pour moitié moins. Derrière le malaise initial c'est mon boulot de camelot de mettre les gens à l'aise sur le sujet, de leur donner des clés pour éclairer leur choix de prix...
Quand je reçois 2€ pour une toupie, je suis content car c'est souvent accompagné du sourire d'un enfant. Si on me donne une somme que j'estime trop grande au premier abord je demande systématiquement si la personne veut la monnaie ; et si elle me répond non j'estime que je n'ai pas survendu ma pièce, mais plutôt reçu un encouragement à continuer mon travail de la part d'un humain avec lequel j'ai eu un bel échange.
Le point crucial du prix libre pour moi c'est qu'il doit être pédagogique, même quand j'ai ma tirelire et que je ne sais pas combien j'ai touché, il y a forcément un échange humain qui précède l'échange monétaire.
Dire le prix est libre pourrais laisser entendre que tu est pas certain que le prix que tu demande est juste ?
Là dessus j'irais plus loin : aucun prix n'est juste et en même temps tous les prix sont justes...
Il y a des coûts liés à une heure de travail que tu as cité : matériel, cotisations, élec... Ces coûts, il ne sont pas les mêmes pour moi qui dépense en tout et pour tout 150€/mois pour faire fonctionner mon entreprise que pour mon collègue nantais pour lequel ce prix correspond à peine à sa prime d'assurance... Si je facture un taux horaire qui me permettra d'avoir le même revenu final que lui, ce sera de la concurrence déloyale ; et si je facture au même taux horaire que lui mon revenu final est exorbitant (et là pour le coup je suis mal à l'aise).
On valorise aussi une expérience, un savoir faire... qu'est-ce qui justifie que mon savoir faire vaut plus que celui d'une femme de ménage ? et moins que celui d'un cadre ? à part les préjugés de la société je ne vois pas.
Et si je pratique le même prix quel que soit le revenu de la personne en face, c'est égalitaire, mais est-ce que c'est juste ? Son pouvoir d'achat résulte t-il d'une logique implacable, ou simplement d'un coup de chance ou de malchance ???
Tout ça pour dire que prix libre ou prix fixe, je suis certain que mon prix n"est pas juste. Mais pour autant je n'estime aucun des arguments qui me servent à déterminer ce prix fondamentalement injuste, et en ce sens il est forcément juste.
j'allais le dire, métabo/maffel etc ont lancé un groupement du même type il y a plusieurs années... et il rste 40 types de batteries sur le marché.
Ils sont bien mignons tous ces vendeurs de machines à vouloir vanter la technologie révolutionnaire de leur batterie du futur qui sera obsolète bien avant que les charbons du moteur aient cramés ; faudrait pas qu'ils oublient qu'avant la batterie, c'est la qualité de l'outil qui doit servir d'argument de vente.
merci j'ai enfin une réplique qui me plaît pour les clients qui me demandent à avoir quelque chose de bionaturelocal et qui ne bouge pas d'un poil.
Pour l'utilisation en extérieur, il faut purger d'aubier. En vieillissant le bois va griser (comme n'importe quel bois en extérieur en fait).
à priori on passe plutôt de 40s à 7s sur un arbre qui n'est pas freiné du tout à la base (sur la mienne ça donne à peu près 8 sec pour le démarrage, et 50 pour l'arrêt) ; là la différence est grande.
En terme de sécurité, passer de 10 à 7 secondes ne va pas sauver tes doigts, mais de 50 à 10, ça peut.
La vitesse d'arrêt peut aussi changer la donne en cas de bobo : tu te fais arracher une phalange par la dégau, le temps de réagir, d'appuyer sur l'arrêt coup de poing (si tu en as) et d'attendre l'arrêt de la machine, l'adrénaline qui t'a permis de surmonter le premier choc est en train de redescendre, si tu es un peu sensible, ta tension chute avec, et tu tombes dans les pommes sans avoir eu le temps d'appeler à l'aide à cause du bruit de la machine. Si l'arrêt se fait en 10 secondes après l'appui sur le bouton rouge, tu es encore alerte et vaillant quand le bruit s'arrête, et tu peux crier un coup, faire le 112 sur ton téléphone s'il n'est pas loin...
Pour la plaque moteur ça va nécessiter réflexion : en fait si je me lance dans un changement électrique, je pense faire la totale : pour l'instant mon moteur de 3CV sur une RD en 410 de large avec deux fers, ça passe mais ça cale facilement sur les grandes largeurs ; et comme quand ça ralenti la courroie saute... c'est parfois frustrant.
Du coup si je change quelque chose ce sera en premier lieu le moteur pour mettre un 4cv (ou alors étudier la possibilité de découpler moteur d'avance et moteur d'arbre...).
Tout ça pour dire que si je m'y lance, la plaque moteur changera certainement, et qu'il y aura bien d'autres choses à voir niveau câblage.
Une petit réflexion qui m'est venue sur l'impact mécanique des décélérations : il faudrait voir comment se comporte la courbe de décélération en fonction de l'inertie à contrer (si c'est une courbe régulière, peu d'impact mécanique, par contre si elle est brutale en début ou en fin de phase, ça peut à terme user certaines pièces.
LeCongreDebout vu le poids du capot de protection sur ma toupie, en imaginant qu'il me tombe sur le pied un jour où j'aurais eu l'idée saugrenue de venir en sandale il est tout à fait possible de perdre certains doigts... beaucoup moins probable et plus facile à prévenir que pour les doigts supérieurs, mais pas impossible ;)
Un bon réglage de la scie à ruban pour commencer, peut être passer sur une lame plus large pour limiter la vrille.
Sinon pour éviter le balourd, tu peux partir sur une pièce bien carré. Cela reste un peu "agressif" au moment de casser les coins, mais si ton tour est bien stable il ne devrait pas vibrer. Avec cette méthode il ne faut pas hésiter à faire tourner assez vite : si tu as un variateur fais monter progressivement la vitesse jusqu'à avoir une vibration perceptible, puis redescend de quelques tours. Plus ça tourne vite, moins tu auras de temps où la gouge est en l'air, et plus tu prendras des copeaux fins et réguliers.
tout pareil, la fraise hélicoïdale c'est vraiment bien pour le contrôle.
Pour le tenon la défonceuse me semble moins efficace que d'autres méthodes : circulaires (que ce soit portative, sous table ou radiale) ; scie à ruban (demande une SAR réglée au poil mais tellement efficace sur des gros tenons) ; mix entre circulaire et outils manuels...
Une question intéressant à te poser aussi : est-ce que tu as dans un coin de ta tête l'idée un jour de te mettre à ton compte ?
Dans ce cas le CAP menuisier t'ouvrira une porte supplémentaire car la menuiserie est une profession protégée, autrement dit il faut le bon CAP pour s'appeler menuisier, avoir le bon code APE et les bonnes assurances...
L'ébénisterie à l'inverse n'importe qui peut s'appeler ébéniste ; donc si tu as un CAP menuisier et que tu veux faire du meuble marqueté, tu as "juste" à apprendre les techniques.
Pose-toi aussi la question de ton niveau actuel (pour ça si tu es à Pôle emploi tu peux demander une période de mise en situation en milieu professionnel avec pour objectif l'auto-évaluation de tes compétences face au réel du métier). Car rien de plus dur à vivre en reconversion à 29 ans que de retourner à l'école et d'avoir l'impression d'arriver en maternelle.
Dans mon cas j'avais le niveau avant ma reconversion pour passer le CAP menuiserie d'agencement en candidat libre, mais pour autant je ne me sentais pas du tout assez bon sans passer par une formation.
J'ai donc choisi la formation qui me donnait le plus de compétences nouvelles par rapport à ce que je faisait déjà : ébénisterie avec option restauration (soit tournage, marqueterie, sculpture, dorure, patines, paillage/cannage... tout un tas de compétences "annexes" dont j'ignorais parfois jusqu'au nom). Ca m'a permis de m'éclater pendant 8 mois en formation.
il m'arrive de tourner en conservant le coeur, par exemple des champignons, ou une pièce qui va être évidée sur toute la longueur (pied de lampe).
et comme je l'ai dis j'adapte mon séchage à la rareté du bois : hier j'ai récupéré quasi 2 mètres cubes de cerisier ; coupé trop tard dans la saison (les bourgeons démarraient leur pousse).
Le cerisier est d'expérience un bois qui fend assez peu au séchage, que je trouve assez facilement, qui se travail très facilement en vert. Le fait qu'il ai été coupé en pleine montée de sève me fait craindre un comportement très instable de l'aubier, l'écorce se détache facilement (c'est le moment de greffer) donc difficile d'envisager des pièces où je conserve l'écorce.
Avec toutes ces informations je réfléchis à ma façon de travailler ce bois :
-ce n'est pas un bois "rare", donc si j'en perd ce n'est pas grave, j'ai d'autres choses plus urgentes à faire que de préparer ce lot.
-coupé vert, il faut que je garde le maximum de surlongueurs pour éliminer les fissures en bout lors de l'ébauche => mes 20% de marge en longueur deviennent 40% sur les gros bols (plus de 25cm) ; sur les pièces plus petites je garde assez de longueur pour ensuite recouper 3 ou 4 bols.
_comme c'est un bois courant, je ne vais refendre et prendre soin du séchage que des grosses sections ; celles qui vont faire moins de 25cm de diamètre seront stockées à l'arrache et travaillés au fur et à mesure des besoins en adaptant la technique de travail au séchage à l'instant T (choix de travailler en double tournage ou de faire une pièce fine qui se déformera au séchage).
Bien d'accord, la titebond 3 c'est un colle vinylique sans solvant... comme plein d'autres. Elle est résistante à l'eau (ce qui est plutôt intéressant pour l'alimentaire qui se lave)... comme la bostik R64 ou la kleiberit 314.3 par exemple
Elle est approuvé contact alimentaire par la Food and Drug Agency (norme américaine, que les marques cités précédemment ne se prennent pas la peine de demander par ce que ce n'est pas leur marché).
Grabouille +1, sans ce genre de presse, difficile d finir le projet en 3 jours, ou alors il faut impérativement commencer par le placage pour avoir de quoi s'occuper pendant le temps de séchage.