L'Air du Bois est une plateforme Open Source de partage collaboratif ouverte à tous les amoureux du travail du bois. (En savoir plus)

Rejoindre l'Air du Bois Se connecter

742 commentaires
cocoM

Ca soulève des questions très complexes :

_Point de vue botanico-chimique : certes on perce l'aubier pour prélever la sève brute, mais de fait on perce également le liber où circule la sève élaborée... J'imagine qu'il n'y a pas d'étude poussée avec analyse rigoureuse toussatoussa de la part de sève élaborée et brute dans le produit final, mais il n'y a pas que de l'eau et des sels minéraux.

_Point de vue santé : j'imagine là encore qu'il n'y a pas de test rigoureux sur les effets précis du produit en fonction des conditions climatiques, du sol... mais il est indéniable que la sève de bouleau ce n'est pas n'importe quelle sève. Les vieux Homo Sapiens, et peut être même les néandertaliens faisaient du brai de bouleau (obtenu par pyrolyse de l'écorce) qui est le premier exemple archéologiquement prouvé de colle. La méthode (pyrolyse, décantation, distillation d'écorce) a ensuite été appliquée dans l'histoire à différentes essences, mais on n'a jamais utilisé de brai de frêne ou de chêne... Ca ne veut pas dire que ça a des effet thérapeutiques, mais il est indéniable que le jus de bouleau a une composition chimique spécifique.

_Point de vue récolte : il y a 50 nuances de sylviculture. J'imagine mal la récolte de la sève de bouleau se faire dans une forêt diversifiée menée en taillis sous fûtaie éco-gérée par un permaculteur 100% biodégradable et sans aucune mécanisation ; mais plutôt dans une monoculture telle que celle des hévéas à l'époque des pneus en latex naturel, ou des pins à l'époque où l'on calfatais les bateaux au goudron de pin... C'est peut être pas le top mais si les alternatives c'est une monoculture de plantes annuelles sur labours avec des sols lessivés et tassés ; ou un puit de pétrole ; ou une monoculture de douglas parce que le douglas ça rapporte bien plus... je trouve que la monoculture de bouleau c'est pas si terrible.

_Point de vue morale : oui on fait mal à ces pauvres petits bouleaux en leur découpant l'écorce pour notre bon plaisir... mais à moins de vivre nu assis sur un tas de cailloux en ne buvant que de l'eau de pluie et en se nourrissant des rayons du soleil on fera forcément du "mal" à un autre être vivant. Notre condition de mammifère nous impose d'être prédateurs, notre condition d'Homo Sapiens nous offre la liberté de choisir en conscience notre mode de prédation ; notre diversité culturelle fait que chaque individu aura une conscience biaisée par ses expérience,son éducation, son environnement...
Les biais de certains font qu'ils trouvent normal de blesser des arbres élevés dans des monocultures pour un confort présumé tout en refusant catégoriquement toute prédation envers un être vivant non végétal... Je trouve pas ça cohérent mais les mêmes pourront à juste titre relever plein d'incohérences dans mes choix de vie...

_Point de vue politique : les délires écolos-bobos-végans outranciers... ça me gave ; mais je préfère mille fois avoir à discuter/débattre/vivre avec quelqu'un qui a conscience que quelque chose cloche dans notre mode d'organisation actuel de société et se raccroche à des chimères en espérant changer quelque chose qu'avec quelqu'un qui se complait dans notre mode de prédation débridée au point de nier ses effets néfastes. C'est dommage car les second ont probablement beaucoup plus de pouvoir d'influence pour réellement changer les choses...
Heureusement qu'il existe des Aurélien Barrau, Monique Pinçon Charlot ou Olivier Hamant (entre autres) pour ne pas tomber dans le désespoir.

Sur ce... merci pour ton coup de gueule, ça m'a permis de passer un petit moment à poser des pensées par écrit plutôt qu'à juste les ruminer ; et même si ça ne changera rien ça défoule.

cocoM

Effectivement un petit combiné (RD260mm, scie en 250mm...) reste relativement mobile ; mais pour un usage "semi-pro" j'ai par défaut considéré un combiné plus conséquent (type lurem 310 qui avoisine les 700kg). Même si j'avoue qu'en reprenant le temps de lire la question un combiné de petite taille serait bien suffisant vu les machines alternatives évoquées.

Par contre je reste persuadé qu'en petit atelier des machines séparées (ou pour être précis des combinés deux opérations : rabot/dégau et scie/toupie) sont un avantage...
Le combiné, même si on peut le retourner, doit rester globalement en espace central pour être utile. Même si les machines séparées prennent plus de place cumulée, elles sont disposées contre les murs, et l'établi/zone de montage peut devenir central. L'emprise en sol doit tenir compte non seulement de la machine, mais aussi de l'espace nécessaire pour l'utiliser. Avec un combiné central, les murs peuvent vite avoir tendance à devenir des espaces de stockage où l'on perd la place gagnée par rapport à des machines séparées... Bref, tout un tas de conséquences indirectes du choix entre combiné et machines séparées qui font que même si on a économisé des m² sur le papier, en utilisation réelle on est coincé.

par cocoM il y a 10 jours
cocoM

merci

cocoM

merci, plus que le travail sur la pièce c'est l'aboutissement de l'expérience accumulée sur les pièces précédentes qui permet le résultat.

cocoM

merci !

par nbenedict il y a 10 jours
cocoM

pas d'IA pour moi non plus, mais les déformations d'un grand angle qui donnent une première impression étonnante...

cocoM

Les gouges à plaquettes carbure travaillent en raclant, sur un bois à grain fin cela donne des résultats correct, mais sur un bois tendre et à grain grossier (pin) il faudra du ponçage... Le gros avantage c'est qu'il n'y a pas besoin d'apprendre à affûter et que le maniement de l'outil est instinctif ; mais ça te limitera à un moment, et plus tu auras travaillé longtemps sur ces gouges plus il sera frustrant de reprendre la courbe d'apprentissage sur des gouges classiques à zéro.

Pour les bagues... pas besoin de faire bien compliqué pour travailler l'intérieur : tu prends une chute de bois, tu taille un petit tenon qui fait la moitié de la largeur de ta bague, et d'un diamètre un 10e au dessous du diamètre intérieur de ta bague (si jamais tu es descendu un peu trop tu peux compenser avec un tour de scotch de masquage) et tu tiens ta bague ainsi. Ca t'évite d'approcher tes outil du mandrin, et c'est une méthode efficace dans plein de situations.

La visière à 12€... vaut mieux oublier. En magasin en france on trouve un casque forestier (avec visière en grille métallique, casque complet et casque auditif intégré) pour moins de 40€ ; c'est une protection bien plus complète car ta visière à 12€ ne protège que contre les copeaux, mais si une pièce vole le choc ne sera pas amorti. En plus de ça la visière plexi ça se raye vite là où la grille métallique non.

cocoM
Je suis d'accord

Juste un petit avertissement sur la transformation de limes en racloirs : il faut d'une part refroidir la lime au moment du meulage pour ne pas la détremper ; et d'autre part faire un revenu au four pour que la lime ne soit plus cassante... se faire accompagner par quelqu'un qui connaît un peu la forge/coutellerie est une bonne idée. Personnellement je fais dans ce cas des racloirs à angle négatif qui présentent moins de risque de plantage et donc moins de risques de casser un outil avec un mauvais traitement thermique.

cocoM
( Modifié )

😵 4,5kg ??? je n'y connais pas grand chose en astronomie ; mais je me souviens d'avoir transporté le matériel d'un pote en haut d'un terril pour observer une éclipse... 40kg de matériel et y'avait rien dé démontable donc hors de question de glisser sur une marche en montant sinon on cassait le beau joujou...

cocoM

Kentaro C'est exactement ce que j'ai imaginé en lisant le poids : une petite rando pour monter au pic du midi avec le télescope dans le sac à dos, ça donne une saveur toute particulière à l'observation. J'avais adoré cette expérience de se mobiliser à plusieurs pour réussir à surmonter la logistique et à capter cet évènement fugace... avec ce matériel il devient possible de vivre ça ans des endroits encore moins accessibles (et donc à priori encore moins soumis à la pollution lumineuse) ; ou de transporter également le matériel de bivouac pour faire des observations sur plusieurs jours... franchement génial !

cocoM
( Modifié )

a manger en fricassée accompagné d'un bon bourgogne... en espérant que ça ne lui donne pas goût de bouchon 😜

cocoM

Beau morceau de noyer, et beau résultat pour ce genre de forme quand même : ce n'est pas simple d'avoir une bonne finition à l'intérieur sur ce genre de forme profonde avec une transition abrupte entre parois verticales et fond.

L'affutage peut être en cause... mais pas que.
Déjà tu parles de gouge à profiler, ce genre de travail se fait plutôt à la gouge à creuser.
Ensuite il y a le sens d'usinage : pour l'extérieur du fond de bol vers le bord ; pour l'intérieur du bord vers le fond.
Un talonnage trop crispé peut causer les marques d'outils qu'on peut observer ; ainsi qu'un réglage trop haut ou trop bas du porte outil.
Une gouge trop fine par rapport à la distance entre porte outil et pièce à usiner peut causer des vibrations qui vont elles aussi laisser des marques.
Un mouvement de la gouge par à coups plutôt que par un geste souple et continu va laisser des marques, surtout à haute vitesse.
Et enfin l'affutage, qui doit être non seulement tranchant mais aussi créer un tranchant à une seule facette sur ta gouge.

cocoM
( Modifié )

Je suis bluffé par l'ensemble, sculpture, travail sur le miroir... et en plus la démarche de se laisser porter par le morceau de bois me parle complètement : c'est ça qui m'a donné le coup de coeur pour le tournage.

par Calmi il y a 1 mois
cocoM

disposant du 380 à la maison clairement non... Si je n'avais pas le 380, je ferais un calcul de coût entre l'option ligne 4mm²+convertisseur par rapport au passage en 380, et choisirais en fonction (en gardant en tête que le passage en 380 m'ouvrirais l'accès à d'autre machines, ce qui est un avantage par rapport au convertisseur qui sera calibré pour une seule machine).

cocoM
Je suis d'accord

Iroko pour moi aussi. Attention en le travaillant : sciure irritante et potentiellement allergène (j'ai moi même subi une réaction cutanée généralisée pas chouette du tout à cause de lui)

cocoM

Medalegno J'ai un léger désaccord avec toi sur l'intérêt d'un combiné pour des pros...
Il ne faut pas oublier que tous les pros qui travaillent le bois ne sont pas des menuisiers produisant escaliers, meubles ou autres fenêtres.
Luthier, batelier, fabricant de décors de théâtre, charpentier... il y a tout un tas de pros qui vont adorer l'aspect compact d'un combiné puisque ce n'est qu'une petite partie de leur métier. Pour des menuisiers en micro-entreprise aussi l'aspect compact de deux combinés : R/D et scie-toupie sera parfois très apprécié car un atelier grand format ça n'est pas accessible à tout le monde.
Et au delà, entre des ateliers associatifs, des centres d'aide par le travail etc... je pense qu'il ne manque pas de cas où une machine fiable avec un tampon "aux normes", même combinée sera intéressante.

cocoM

je ne serais pas si surpris que ça, les commerciaux savent très bien vendre ;)
Le numérique c'est un peu la baguette chromée de l'époque, on en met partout, à certains endroits ça a du sens, mais la plupart du temps c'est juste pour être à la mode. Une fois qu'on est habitué à avoir du numérique pour notre porte d'entrée, notre cafetière... on ne se pose plus la question de l'utilité, on prends l'option parce que c'est "normal".

cocoM

Bingo c'est vrai que j'aime pas le confort, ça rend fainéant 😅
Bien sur une montée électrique de table c'est confortable par rapport à une montée à manivelle, bien sur lire des gros chiffres plutôt que de devoir se triturer le cerveau pour lire un pied à coulisse c'est confortable... mais à un moment il faut se rendre compte que c'est (entre autre) parce qu'on succombe systématiquement à tous ces appels au confort qu'on a pourri notre planète.
Je ne jette la pierre à personne, moi aussi je me vautre à l'occasion dans le confort que nous permet cette débauche de numérique... mais avant de choisir une option je me pose quand même la question : ma raboteuse doit tourner à peu près 50h/an ; sur ces 50h je dois passer 30min à faire des réglages ; est-ce que mon petit confort pendant 30 min par an mérite d'ajouter un moteur, un compteur numérique et tout ce qui va avec ces options au stock déjà monstrueux de futurs déchets électroniques...

Pour une machine dans un atelier où on bosse par poste, avec un intérimaire qui va y rester 8h/jour là oui le confort devient indispensable ; mais pour moi qui vais raboter 2h par projet sur 2 projets par mois, franchement je m'en passe.

cocoM

Une solution pourrait peut-être de chercher un acheteur pas trop pressé avec qui discuter du prix et ce qu'il est possible de faire dans le budget (et de ce qu'il veut...).

c'est ce que je me suis dit aussi, faire une liste des améliorations possible avec un prix en face de chaque "option" et laisser l'acheteur potentiel faire sa machine idéale.