Je rejoins 6LV1 sur le type de panneau. Pour ce qui est de la peinture, ce qui est recherché c'est juste l'esthétique ? Ou un aspect pratique avec une véritable adhérence du mur ?
Perso je ferais primaire + peinture bois, sans te prendre la tête avec des produits hyper spécialisés. Tu trouveras facilement la couleur de ton choix. Je doute que tes enfants montent du 8a avec des pas en adhérence dans leur chambre alors une peinture classique ça devrait le faire ! 2 voire 3 couches pour une peinture de qualité pro, 3 à 4 couches si ça vient de GSB, parce qu'elle va quand même prendre des coups
Plusieurs questions s'imposent avant de répondre a ta question. Ton bois est-il déjà sec ? Si oui à combien ? Sinon, tu vas le laisser dehors pour le faire sécher ? Dans ce cas il devrait descendre à environ (je dis bien environ, c'est plus ou moins selon pas mal de paramètres) 17% d'humidité.
La règle pour éviter les mésaventures c'est de travailler le bois à des conditions proches de celles de la destination de l'objet fini.
Ensuite, tu veux faire quoi ? Du mobilier ? Des petits objets ? À l'intérieur, à l'extérieur ? Si c'est pour faire des cuillères, faut pas trop s'embêter avec le taux d'humidité ! Si c'est pour du beau mobilier d'intérieur dans les règles, c'est autre chose.
Je pars du principe que tu veux faire du mobilier d'intérieur. Oui, c'est mieux de laisser ton bois chez toi entre le débit et le corroyage pour qu'il s'habitue. 3 semaines, un truc comme ça ? Ça peut être plus, ou moins si tu n'as pas le temps. Il faut juste avoir une idée des écarts entre l'état du bois au moment où tu le travailles et son état final lorsqu'il sera en place. S'il est stocké dehors à 5° et 90% d'humidité, que tu en fais directement un plateau de table de 2m50 par 1m20 et que tu le mets dans ta maison à 23° et 35% d'humidité, ça va lui faire tout drôle à ton plateau je pense.
Mais ça dépend de comment c'est chez toi, de ce que tu veux faire, et si ton objet peut travailler sans que ce soit un problème ou s'il faut que ces mouvements soient maîtrisés...
Ça va être compliqué...
sur cette page, il est mentionné l'usage de différents bois selon l'époque de construction. D'abord, du Rosewood qui je crois peut renvoyer à différentes essences du genre Dalbergia (bois de rose, palissandre, cocobolo, etc.). Ensuite, c'est l'acajou d'Inde de l'est qui est indiqué. Puis juste acajou est mentionné (Mahogany en anglais). Pour finir, dans les deux dernières années de construction, on indique Hardwood qui ne nous apprend pas grand-chose je crois.
Il a l'air en bon état, bien qu'on ne puisse pas juger de nombreuses choses sur des photos. Globalement, si tu peux aller le voir, il faut vérifier que rien n'est cassé, tu peux demander à le démonter (au moins retirer la lame.
Pour l'affûtage, laisse tomber, ce sera dans tous les cas à toi de le faire. C'est toujours à refaire régulièrement. Vérifie juste que le fil de la lame est en bon état (pas de morceau cassé, pas de piqûre dans l'acier, surtout au niveau de la planche), vérifie que le contrefer est bien ajusté (qu'il n'y a pas de lumière qui filtre lorsqu'il est plaqué à la lame). S'il y a un tout petit peu de lumière qui passe, ce n'est pas rédhibitoire, ça se corrige.
La planéité de la semelle se corrige aussi si nécessaire mais si elle est en bon état, qu'il n'y a pas de traces de choc, de chute... Il ne devrait pas y avoir de problème. Ce n'est pas le premier élément qui pose problème lorsqu'un rabot dysfonctionne, en général. Vérifie que tous les ajustements fonctionnent (réglage de la profondeur de coupe, réglage latéral).
C'est un prix très honnête il me semble, voire une affaire quand on voit les prix pratiqués par certains sur l'occasion.
Je ne connais pas ce modèle particulièrement, ni la qualité de son acier, mais à ce prix là on ne peut pas trop se tromper de toute façon... Ce sera très bien pour tes premiers pas d'après moi
J'ai lu la même chose que toi. Ça ne peut pas faire de mal de toute manière, mais je n'ai jamais vérifié moi-même. Je dirai juste que si tu refends des pièces, tu peux avoir une différence d'humidité entre la face et le milieu du plateau. Une fois refendu ton bois risque de bouger un peu dans ce cas-là...
J'aurais bien dit une rainure arrêtée avec un profil de queue d'aronde, mais on ne voit pas bien l'arrière du banc. Pas certain que ce soit ça.
Ce que j'aime bien sur ce banc, c'est qu'il semble que les pièces ont été equarries, l'assise a un joli quart de rond bien soigné, l'assemblage du piètement est ma foi loin d'être le plus simple à réaliser... Mais les pieds et la traverse ont vu leurs arêtes cassées de manière très rudimentaire, avec une plane je dirai, presque à la va-vite. Cela lui donne un côté rustique, voire rudimentaire, alors que c'est une pièce d'une technicité tout à fait honorable.
Il me semble que ce à quoi tu fais référence, la règle "cœur contre cœur", c'est pour équilibrer un plateau bois ; les, mouvements d'une pièce vont compenser les mouvements de l'autre. Mais là tu ajoutes un bloc de résine qui lui, ne va pas bouger. Je considérerais qu'il faut donc non pas prendre ton projet comme un plateau bois mais comme deux pièces séparées, qui vont travailler individuellement.
Dans ce cas-là mieux vaut peut-être du quartier bien droit de fil pour limiter au maximum les risques.
Mais ce n'est pas un avis d'expert et je n'ai jamais travaillé avec de la résine. Il y aura sans doute d'autres avis.
Il faut voir aussi la question du stockage : tu vas pas trop t'encombrer avec tout ça ?
Si tu prends le lot, je te conseille de rapidement faire le tri, voire de débiter les parties utilisables et mettre au feu le reste pour gagner un peu en encombrement. En plus, c'est bientôt le moment d'allumer le chauffage par ici
Sinon un de ces 4 on peut prendre un café et échanger des bouts de bois si tu veux essayer différentes essences, je suis au sud est de Rennes.
Dans tous les cas si tu n'es pas trop ambitieux tu trouveras toujours à faire avec du bois, même de piètre qualité. Et comme dit plus haut, on n'est pas loin du prix du bois de chauffage !
Tout comme le camarade Nicoel. Je rajouterai que pour l'assemblage il y a une deuxième option, l'assemblage à mi-bois. Le tenon mortaise respectera mieux l'esthétique mais il est plus technique. Le mi-bois est un assemblage assez simple selon moi. À choisir ce que vous préférez, car travailler le tenon-mortaise sera de toute façon un incontournable !
Un seul conseil : prenez tout votre temps et assurez vous d'avoir les outils adaptés pour vos traçages, c'est-à-dire crayon pour les tracés temporaires et tranchet, pointe à tracer ou équivalent (cutter de précision par exemple). Trusquin (a double pointe c'est mieux) pour les tenons mortaises. Équerre de qualité pour les angles droits et fausse équerre pour le reste. C'est la moitié du travail pour un assemblage réussi.
Maintenant amusez-vous bien !
Bonjour Bruno ! Tout d'abord, première question : en as-tu besoin ? En as-tu envie ? Ou ni l'un ni l'autre ? Est-ce que la dépense est un problème pour toi ou pas du tout ?
Je dis ça d'abord car un rabot de paume, on s'en passe aisément (même très aisément). Ce n'est pas un indispensable, loin de là, il fait partie des outils "de confort" à mon sens. Il n'est spécialisé dans aucune tâche, il ne fait pas quelque chose que d'autres outils ne savent pas faire, et il en fait moins qu'un n°4 ou n°5.
C'est plus pratique qu'un n°4 pour casser une arête à la volée, et... C'est à peu près tout, selon moi.
Ensuite, pour répondre à ta question, la différence de prix entre le Juuma et le Veritas c'est qu'ils ne jouent pas dans la même cour. Veritas fait très peu de concessions dans la conception de ses rabots et surfe sur la perfection de l'outil haut de gamme. Juuma, eux, font quelques concessions pour proposer un rabot milieu de gamme parfaitement fonctionnel mais un peu moins bien fini. Pour un débutant, il n'y aura pas grande différence, à part le prix.
Maintenant si tu souhaites t'acheter un rabot (ce qui n'est pas absolument nécessaire je le rappelle), je te conseille de partir plutôt sur du moins bon. Déjà parce que si tu ne sais pas affûter une lame, tu vas massacrer ton fer au départ, et tu regretteras moins de le faire sur un rabot qui ne t'a pas coûté trop cher. Ensuite parce que tu auras un rabot qui aura peut-être besoin d'être réglé, qu'il faudra ajuster, etc. Cela te permettra d'apprendre comment fonctionne un rabot, comment le manipuler, le régler... Pour en faire un outil qui fonctionne.
Pour ma part j'ai des rabots Veritas aujourd'hui, partiellement parce que j'ai un côté pigeon, et aussi parce que c'est une passion pour moi le travail du bois, et j'ai envie de me faire plaisir avec de beaux outils. Mais j'ai commencé avec la pire engeance, les rabots Magnusson. Puis avec des Stanley d'occasion, de différentes époques. Et bien, j'ai appris énormément grâce à eux. Et je suis bien content d'avoir eu mes Veritas plus tard, notamment parce que je n'ai pas totalement massacré mes fers à l'affûtage car j'avais déjà un peu d'expérience.
Mais j'en reviens quand même à ma question de départ, car en débutant j'ai acheté aussi beaucoup d'outils qui ne me servent finalement pas du tout : est-ce que tu en as besoin ? Ou est-ce que tu en as juste envie ? (ce qui est une raison valable à mon sens, mais si ce n'est ni l'un ni l'autre, passe ton chemin !)
Cela me semble assez clair dans le livre : "si votre bois vous permet d'avoir une épaisseur plus importante[...]" j'y comprends qu'il est descendu à 30mm parce qu'il n'avait pas le choix. Une fois ses bois dégauchis et rabotés il n'avait pas tellement de marge pour plus. C'est ce que je comprends en tout cas.
La difficulté n'est pas de faire une étagère solide, c'est de la fixer solidement je dirais. Ça peut être très simple comme plus compliqué selon le type de fixation qu'on veut (visible, invisible ?).
Perso, je met des chevilles à expansion (dites chevilles Molly) dans le placo pour fixer des étagères.
Bonjour lamalleencoin. Je ne résiste pas à répondre malgré l'avertissement (), tout en ayant bien conscience que ma réponse n'aura qu'un rapport très tangent à votre question... Mais ce titre : "transmettre", m'a accroché. Il se trouve que c'est une question à laquelle j'ai consacré un peu de mon temps entre 2023 et cette année, sur laquelle j'ai un peu écrit aussi (de façon relativement confidentielle), mais dans un champ n'ayant en apparence pas de rapport avec l'artisanat, à savoir celui de la psychanalyse. Mais depuis son invention, fin du 19ème, la question de sa transmission y est inhérente. C'est un sujet passionnant et qui n'a pas vraiment été résolu, tout du moins reste-t-il à faire la preuve qu'elle est impossible, à défaut de pouvoir prouver l'inverse.
Une autre chose qui m'a rapproché de votre questionnement est l'évocation de la solitude, qui est un sentiment bien connu des psychanalystes. Non pas parce qu'ils sont bêtement seuls dans leur cabinet toute la journée, mais parce qu'ils sont toujours seuls à assumer leur acte, et à répondre des conséquences, pour chaque personne qu'ils reçoivent. Ça ne m'apparaît pas si loin de la solitude du dirigeant, mais cela il faudrait en discuter plus longuement.
Voilà pourquoi votre question m'intéresse et d'où je vous réponds.
Pour ne pas faire une dissertation sur mes recherches à ce sujet, qui serait fastidieuse pour vous comme pour moi, j'irai au maximum à l'essentiel de mes conclusions à ce jour sur la question de la transmission. Mais je pourrai donner mes raisons si cela vous intéresse.
Il m'apparaît comme je le disais que la transmission est un impossible. Le savoir-faire découle de l'expérience, qui est impossible à transmettre de par sa nature même. Le savoir se communique, mais que sous la forme d'un forçage qu'on appelle l'éducation. Vous parlez-vous même du type à qui on dit un truc dont il ne se souvient même pas le lendemain. Ce n'est pas la bonne voie à emprunter poour transmettre.
L'expérience se forge dans la pratique, comme je le disais elle ne se passe pas. Un conseil n'est pas inutile mais il n'enseigne rien. On a beau nous dire de faire "attention à la marche", le moment où on prend le plus conscience de cette marche, c'est quand on la loupe. C'est paradoxalement là qu'elle existe le plus pour nous.
Le savoir-faire qui pourrait-on dire est fait de l'accumulation de l'expérience, se nourrit de son propre manque. J'oserais déduire de vos mots que vous ne vous êtes jamais satisfait de ce que vous saviez et saviez faire, que vous avez toujours cherché plus loin. Cette soif d'apprendre est ce qui vous a poussé à l'excellence. C'est pour moi la seule transmission possible : cette position à l'égard du savoir, de n'en être jamais satisfait. J'ai beaucoup aimé vos exemples des gars qui savent tout. C'est paradigmatique. C'est par la position exactement inverse qu'on peut arriver à quelque chose je crois. C'est-à-dire amener ces gars-là, ou d'autres, à penser à un moment qu'ils n'en savent pas, ou pas assez. Sauf que c'est pas en leur mettant le nez dans leur connerie qu'on y arrive. C'est justement en se montrant soi-même non-sachant, autrement dit : qu'on est soi-même toujours en train d'apprendre de ses conneries. On ne peut rien rétorquer à un gars qui se montre non-sachant. C'est pour ça que tout le monde détestait Socrate et qu'on a fini par le buter ! C'était insupportable parce qu'on ne savait pas quoi lui redire. Mais si on se place comme sachant, l'autre qui aura beau être ignare pourra toujours se dire qu'on est qu'un c**, et personne n'aura rien appris de plus.
C'est pour moi la seule piste envisageable pour non pas transmettre l'expérience, mais transmettre l'envie qui pousse à l'expérience. En tout cas dans l'approche qu'on peut avoir avec quelqu'un... C'est de lui montrer qu'il faut apprendre par soi-même. Son expérience a soi, on l'emporte dans la tombe.
À vous lire je l'espère,