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55 réponses
Chaluthier

Bonsoir,
bonne démarche, as-tu identifié l'origine de l'humidité présente au niveau du dallage et du sable qui le supportait ? L'eau va toujours en direction du sec, est-ce que ça pourrait venir de l'extérieur ? Pluie qui tombe du toit et qui sature le sol au pied du mur ? Pente qui apporte du ruissellement ?
Puisque de l'humidité était présente, j'aurais tendance à préconiser un drainage extérieur. Attention à la stabilité des murs ! L'humidité ne devrait plus rentrer (ou beaucoup moins).
Ensuite, sur ton hérisson de graviers, ( si tu as un peu de budget, regarde les éventuels avantages du Misapor, la facilité de nivellement par exemple ) pose de lambourdes à plat (60 x 30 ou 40 en douglas, disponible facilement dans la Creuse), puis un plancher genre volige de pin brut en 27 juste rainé bouveté, ou raboté si tu as besoin d'un sol lisse.
Si tu veux mettre du sable pour le nivèlement, il te faudra prévoir un voile géotextile pour que le sable ne se fasse pas la malle dans les graviers.
Quand je fais ce genre de réalisation (ça m'arrive parfois entre deux violons!) je prends du tube de chauffagiste, diamètre 27, que je cale de niveau tous les 2 m. Je tire ensuite à la règle de maçon. Une fois plan, je retire les tubes et comble les manques. 3 tubes suffisent même pour une pièce de grande dimension, je les déplace deux par deux pour garder la référence de niveau par le 3eme.
Pas sûr d'être très clair sur ce coup là !
Pas d'étanchéité en tout cas, et si l'air peut circuler entre les lambourdes c'est top. Si tu veux isoler, Misapor, ou liège en plaques sous les lambourdes...
Bon chantier...
Jean

Chaluthier

Bonjour à tous,

Voici grosso modo ce que ça donne... Attention, ici c'est en extérieur, mais raccord bois maçonnerie même combat !
Laine de chanvre, volige douglas, mur en pierre calcaire, enduit de chaux hydraulique naturelle et joli sable à enduire 0/4.
Si tu devais utiliser une méthode comparable, méfiance avec les bois à tanins (chêne, châtaignier...) qui réagissent fort avec la chaux ou le ciment.
Bon, c'est pas le tout mais j'y retourne, reste la zinguerie pi recouvrir le bout de toiture concerné...
Bonne journée.
Jean

Chaluthier

Bonsoir à tous,

"Quand tout n’est plus qu’affaire d’opinion, comme c’est le cas sur la majorité des réseaux sociaux et dans une partie des médias, le débat démocratique éclairé est entravé, voire empêché..."

Lu aujourd'hui, et les échanges sur autour de la question posée me semblent en être une illustration possible.

Mon grand-père a travaillé toute sa vie avec des silex taillés, et mon père à appris ainsi avant de passer à l'obsidienne polie.
Vu mon fâcheux esprit de contradiction, après avoir ressorti les outils de mon grand-père pour faire ch..r mon père, j'ai adopté les outils en bronze proposés par un commercial persuasif ( je crois que j'ai craqué juste pour me débarrasser de lui,je lui ai dit, après plusieurs heures de négociations, " j'ai les crocs, magnons !")

Bon, résumons nous, après une cinquantaine d'années d'affûtage avec touret à 10 balles, touret monté avec des feutres de polissage, une Schinko et une belle collection de pierres, la Lune, Norton, Arkansas, coticule, japonaises... ( plus celles qu'un fabricant allemand, Lapport gmbh, m'en a envoyé gratuitement, pas loin de 3 kg, après une petite visite sur leur stand au salon de l'usinage de 1986 ), affûtages de chantier à la meuleuse d'angle, à la ponceuse à bande... j'ai décidé de tester la T8, et là :
Alléluia !
C'est précis.
C'est rapide, du moins raisonnablement... Après une période d'apprentissage.
Pas de risque de détrempe.
En plus ils fournissent les pansements en cas de coupure ! ( Je m'en fiche, j'ai de la consoude qui pousse à côté de l'atelier !)
Faut dire qu'avec l'âge, j'ai forcément moins de temps, un peu plus d'argent, pi comme je l'ai dit dans un autre post, je deviens un peu flemmard.
Et comme je n'ai rien à prouver, du coup je n'ai rien à (dé)montrer !
Pour vivre heureux, vivons cachés...
Et autant être heureux, puisque le pire est certain ?
Bons aiguisages et bons affûtages, salut les copeaux !
Jean

Chaluthier

Bonjour,
pour éviter les déformations au serrage, j'alterne la position des dormants, dessus/dessous, et j'utilise si possible des cales qui font l'épaisseur du panneau à coller.
Une piste à ne pas négliger : ton bois est peut-être sec en surface, mais une zone un peu plus humide subsiste à l'intérieur.
Quand tu le rabotes, tu élimines la partie sèche et découvre la partie humide. La perte de cette humidité résiduelle engendre un mouvement de retrait/ déformation supplémentaire...
Si toi, ou l'atelier partagé, êtes équipé d'un humidimètre de surface, il est facile de vérifier...
Bons copeaux.
Jean

Chaluthier

Bonsoir,
et le goudron de pin ?
Il existe en différentes fluidités, et peut être mélangé avec de l'huile de lin.
Il est durable, protecteur contre la pluie, et résiste relativement bien aux UV.
On peut aussi y ajouter un pigment qui, suivant le dosage, permet d'obtenir une lasure ou une peinture...
D'origine naturelle, son cycle de vie n'est pas problématique, contrairement à de nombreux produits issus de la pétrochimie.
À suivre.
Jean

Chaluthier

Une proposition alternative...
Échafaudage bloqué, avec un panneau d'osb fixé temporairement posé dessus sur chant.
Des tasseaux de bois sont fixés sur le panneau afin que leurs extrémités matérialisent la voûte.
Redescendre l'ensemble et reporter le tracé sur le panneau qui sera découpé.
Variante : les tasseaux ne sont pas fixés, tracer leur contact avec le panneau. Repositionner le tasseau pour tracer les points de voûte.
Petit schéma...
Bon relevé

Chaluthier

Bonjour,
quelle est l'exposition de cette ouverture ?
Quelle est la destination de la pièce qu'elle éclaire ?
Le propriétaire joue t'il également le jeu en ce qui concerne la lumière ( fidèle au style d'époque > chandelles et lampes à huile ), le chauffage ( cheminées à feu ouvert ), l'eau (puits dans la cour )?
Si cela n'est pas le cas, je préconiserais à minima la réalisation d'un rejingot en mortier de chaux hydraulique pour éviter les problèmes de manque d'étanchéité pour la partie inférieure des ouvrages.
Sinon...
Les feuillures sont elles d'origine ? Effectivement, un châssis ferré dans la maçonnerie, sans cadre dormant, c'est plutôt cohérent...
Pas de test d'étanchéité, forcément !
Bon chantier.
Jean

par Jessica33 il y a 1 mois
Chaluthier
Meilleure réponse

Bonsoir Jessica,
c'est toujours délicat de donner des conseils, on risque vite de glisser vers le " mansplaining"...
Je peux te parler de ma progression en matière d'équipements pour sciage.
Tout d'abord, j'ai appris à scier à la main, avec des scies égoïnes, des scies à cadre, puis des scies japonaises. C'est une bonne école à mon avis, apprendre à scier droit et d'équerre, chantourner, sans bruit de machine.
J'ai construit deux de mes ateliers de cette manière, comme quoi...
J'ai rapidement fait l'acquisition d'une scie à ruban, très utile en lutherie, probablement moins pour faire des meubles, mais d'autres avis sont possibles.
Il y a une vingtaine d'années, je me suis équipé d'une scie Mafell plongeante, avec règles ( une de 80 cm et 2 de 1m60 qui peuvent se raccorder, capacité de coupe de 50mm ) et un dispositif de coupes d'onglets.
J'ai pris de la qualité, avec des lames aux dentures adaptées aux différents débits à réaliser, et je l'utilise toujours de manière assez intensive. J'ai fait une grande quantité d'agencements / meubles et même deux maisons en bois/paille/terre ! Bois d'ossature en douglas, plaques d'osb, frêne, pin, peuplier, chêne et noyer, elle en a vu, et même du fermacell, avec une lame dédiée.
Depuis 5/6 ans, pour les gros débits, j'utilise une scie circulaire Festool de 85mm de profondeur de coupe, plutôt typée charpente.
Sinon, j'ai acheté une petite scie à format il n'y a pas longtemps, pour plus de précision ( et parce que je dois devenir un peu flemmard ).
Conclusion, je pense que la manière de s'équiper dépend de nombreux critères... Et affûter son savoir faire reste un excellent investissement !
Bonne sciure, et comme le disait je ne sais qui quand j'étais apprenti : " scier au féminin est aussi facile que scier au masculin, l'important c'est que la scie coupe !"
Tout de bon.
Jean

par Dams71 il y a 1 mois
Chaluthier

Bonsoir,
le risque avec du bois de bout, c'est l'absorption de l'humidité, particulièrement sur un évier de cuisine, avec les déformations qui s'ensuivent.
Je partirais sur du bois de fil.
Bonnes découpes...
Jean

Chaluthier

Suggestion rapide. Attention, cet assemblage n'assure pas l'equerrage / contreventement, rajouter des diagonales comme tu l'indiques.
Perso, j'aime bien qu'il y ait des appuis pour les pièces horizontales ou rampantes...
Sinon, tu peux chercher du côté de la charpente japonaise ( ou coréenne ou chinoise ) mais ça sera peut-être un poil sophistiqué pour un tel projet.
Bonne journée.
Jean

par Henry il y a 1 mois
Chaluthier

Bonjour,
merci de nous soumettre cette curiosité, serons nous à même de percer le mystère ?
Un peu de contexte, je m'interroge quand à l'usage d'un résineux, bois du nord que l'on trouve sur la façade maritime de la France depuis le moyen âge au moins ? Si tant est que ce château se trouve dans ton département...
Peux-tu faire quelques photos des chevilles pour mieux comprendre profil et section ?
Au vu des photos 3 et 4, j'ai l'impression que l'artisan a réalisé une sorte de tête (avec une gouge ?)
Ça ne semble pas forcément nécessaire pour un chevillage à la tire, on trouve plutôt cette fonction en charpente navale. (Gournables)
En même temps, les échanges ont toujours existé entre professions.
Quoi qu'il en soit, la régularité de la forme démontre clairement une intention, ça n'est pas juste la conséquence du fendage des chevilles...
À suivre.
Jean

par selenien il y a 1 mois
Chaluthier

Bonjour,

oui, coller est la bonne option.
Je n'ai pas vu de feuillures mais des rainures.
Pas de jeu de dilatation, juste de quoi faire rentrer le panneau dans la rainure + petits chanfreins pour donner de l'entrée. Sauf pour le cadre, deux millimètres de jeu, histoire de pouvoir serrer les coupes d'onglets sans stresser.
Les tenons et mortaises, c'est pour la liaison pieds/cadre supérieur ? Des tourillons devraient suffire, non ?
Bon dimanche.
Jean

Chaluthier

Bonsoir,

suggestion: adopte le même système pour la liaison panneaux /montants, seule la liaison avec la traverse supérieure sera en rainure languette (bâtarde, pour éviter un jour dans les angles).
Sinon, le chant inférieur du panneau sera biseauté à l'inverse de ton croquis, et si tu peux mettre la même pente pour la traverse supérieure, alors c'est encore mieux...
C'est comme ça que je fais mes portes extérieures, c'est plus long, mais ça dure... Et il pleut parfois dans l'ouest...

Bonne taille et bon week-end.

Jean

Chaluthier

Bonsoir,
je confirme qu'un collage est parfaitement inutile dans le cas présent.
Il est possible de faire une colle forte qui tient à l'eau ( et peut-être même dans l'eau) avec de la colle d'os, de nerf ou de peau.
Faire gonfler la colle avec juste ce qu'il faut d'eau, puis la mettre au bain-marie en ajoutant de l'huile de lin crue.
J'ai collé un plan de travail de cuisine en 2011 avec cette recette et n'ai eu aucun retour depuis. Ça reste assez technique, le temps ouvert est franchement court, peut-être de l'urée permettrait une prise à froid, à expérimenter...
Il est simple de comprendre qu'on recrée un composite collagène/matière grasse.
Dans la nature, ça s'appelle un os ! Manque juste le calcium.
Une modeste contribution pour tenter de limiter les millions de tonnes de produits chimiques/plastiques et autres perturbateurs endocriniens que nous utilisons chaque année...
etiennedesthuilliers à raison, la caséine est aussi une bonne piste, Kentaro aussi, le goudron de pin ça adhère grave... Sinon les silicates, de potassium ou de sodium...
Plein de produits naturels / écolos donc, Timothée Delay, de quoi expérimenter...
Bonne soirée.
Jean

Chaluthier

Bonsoir,
il existe des contreplaqués cintrables, j'en ai utilisé en 7mm mais je doute que cela soit satisfaisant au niveau esthétique.
La proposition de Kentaro tient la route, le contreplaqué fin de bouleau reste assez onéreux.
Ce type de pièce est idéalement réalisée en placage de hêtre déroulé, autour de 1.2mm, plis alternés façon cp.
J'ai restauré une assise d'un fauteuil de Prouvé grâce aux établissements Cardineau, à Bouillé-Courdault en Sud-Vendée.
Je préfère travailler sous vide, avec un moule mâle, encollage au rouleau. Attention à faire la pièce un peu plus longue pour un bon collage, elle sera calibrée ensuite.
Si tu persiste avec le cp de peuplier, une piste pourrait être de recalibrer le 3mm à 1.5 mm, ce qui élimine un pli. Cintrage à chaud avec un tout petit peu d'humidité. J'ai réalisé une guitare ainsi, quelques plis dans le creux de la taille mais rien de bien grave.
Une alternative, puisque tu t'es équipé d'un dispositif de cintrage à la vapeur : cintrer des lattes qui seront ensuite jointées, mais on s'éloigne de la logique constructive initiale...
Bon courage et bonne soirée.
Jean