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36 réponses
Chaluthier

Bonsoir,
et le goudron de pin ?
Il existe en différentes fluidités, et peut être mélangé avec de l'huile de lin.
Il est durable, protecteur contre la pluie, et résiste relativement bien aux UV.
On peut aussi y ajouter un pigment qui, suivant le dosage, permet d'obtenir une lasure ou une peinture...
D'origine naturelle, son cycle de vie n'est pas problématique, contrairement à de nombreux produits issus de la pétrochimie.
À suivre.
Jean

Chaluthier

Une proposition alternative...
Échafaudage bloqué, avec un panneau d'osb fixé temporairement posé dessus sur chant.
Des tasseaux de bois sont fixés sur le panneau afin que leurs extrémités matérialisent la voûte.
Redescendre l'ensemble et reporter le tracé sur le panneau qui sera découpé.
Variante : les tasseaux ne sont pas fixés, tracer leur contact avec le panneau. Repositionner le tasseau pour tracer les points de voûte.
Petit schéma...
Bon relevé

Chaluthier

Bonjour,
quelle est l'exposition de cette ouverture ?
Quelle est la destination de la pièce qu'elle éclaire ?
Le propriétaire joue t'il également le jeu en ce qui concerne la lumière ( fidèle au style d'époque > chandelles et lampes à huile ), le chauffage ( cheminées à feu ouvert ), l'eau (puits dans la cour )?
Si cela n'est pas le cas, je préconiserais à minima la réalisation d'un rejingot en mortier de chaux hydraulique pour éviter les problèmes de manque d'étanchéité pour la partie inférieure des ouvrages.
Sinon...
Les feuillures sont elles d'origine ? Effectivement, un châssis ferré dans la maçonnerie, sans cadre dormant, c'est plutôt cohérent...
Pas de test d'étanchéité, forcément !
Bon chantier.
Jean

par Jessica33 il y a 11 jours
Chaluthier
Meilleure réponse

Bonsoir Jessica,
c'est toujours délicat de donner des conseils, on risque vite de glisser vers le " mansplaining"...
Je peux te parler de ma progression en matière d'équipements pour sciage.
Tout d'abord, j'ai appris à scier à la main, avec des scies égoïnes, des scies à cadre, puis des scies japonaises. C'est une bonne école à mon avis, apprendre à scier droit et d'équerre, chantourner, sans bruit de machine.
J'ai construit deux de mes ateliers de cette manière, comme quoi...
J'ai rapidement fait l'acquisition d'une scie à ruban, très utile en lutherie, probablement moins pour faire des meubles, mais d'autres avis sont possibles.
Il y a une vingtaine d'années, je me suis équipé d'une scie Mafell plongeante, avec règles ( une de 80 cm et 2 de 1m60 qui peuvent se raccorder, capacité de coupe de 50mm ) et un dispositif de coupes d'onglets.
J'ai pris de la qualité, avec des lames aux dentures adaptées aux différents débits à réaliser, et je l'utilise toujours de manière assez intensive. J'ai fait une grande quantité d'agencements / meubles et même deux maisons en bois/paille/terre ! Bois d'ossature en douglas, plaques d'osb, frêne, pin, peuplier, chêne et noyer, elle en a vu, et même du fermacell, avec une lame dédiée.
Depuis 5/6 ans, pour les gros débits, j'utilise une scie circulaire Festool de 85mm de profondeur de coupe, plutôt typée charpente.
Sinon, j'ai acheté une petite scie à format il n'y a pas longtemps, pour plus de précision ( et parce que je dois devenir un peu flemmard ).
Conclusion, je pense que la manière de s'équiper dépend de nombreux critères... Et affûter son savoir faire reste un excellent investissement !
Bonne sciure, et comme le disait je ne sais qui quand j'étais apprenti : " scier au féminin est aussi facile que scier au masculin, l'important c'est que la scie coupe !"
Tout de bon.
Jean

par Dams71 il y a 10 jours
Chaluthier

Bonsoir,
le risque avec du bois de bout, c'est l'absorption de l'humidité, particulièrement sur un évier de cuisine, avec les déformations qui s'ensuivent.
Je partirais sur du bois de fil.
Bonnes découpes...
Jean

Chaluthier

Suggestion rapide. Attention, cet assemblage n'assure pas l'equerrage / contreventement, rajouter des diagonales comme tu l'indiques.
Perso, j'aime bien qu'il y ait des appuis pour les pièces horizontales ou rampantes...
Sinon, tu peux chercher du côté de la charpente japonaise ( ou coréenne ou chinoise ) mais ça sera peut-être un poil sophistiqué pour un tel projet.
Bonne journée.
Jean

par Henry il y a 16 jours
Chaluthier

Bonjour,
merci de nous soumettre cette curiosité, serons nous à même de percer le mystère ?
Un peu de contexte, je m'interroge quand à l'usage d'un résineux, bois du nord que l'on trouve sur la façade maritime de la France depuis le moyen âge au moins ? Si tant est que ce château se trouve dans ton département...
Peux-tu faire quelques photos des chevilles pour mieux comprendre profil et section ?
Au vu des photos 3 et 4, j'ai l'impression que l'artisan a réalisé une sorte de tête (avec une gouge ?)
Ça ne semble pas forcément nécessaire pour un chevillage à la tire, on trouve plutôt cette fonction en charpente navale. (Gournables)
En même temps, les échanges ont toujours existé entre professions.
Quoi qu'il en soit, la régularité de la forme démontre clairement une intention, ça n'est pas juste la conséquence du fendage des chevilles...
À suivre.
Jean

par selenien il y a 16 jours
Chaluthier

Bonjour,

oui, coller est la bonne option.
Je n'ai pas vu de feuillures mais des rainures.
Pas de jeu de dilatation, juste de quoi faire rentrer le panneau dans la rainure + petits chanfreins pour donner de l'entrée. Sauf pour le cadre, deux millimètres de jeu, histoire de pouvoir serrer les coupes d'onglets sans stresser.
Les tenons et mortaises, c'est pour la liaison pieds/cadre supérieur ? Des tourillons devraient suffire, non ?
Bon dimanche.
Jean

Chaluthier

Bonsoir,

suggestion: adopte le même système pour la liaison panneaux /montants, seule la liaison avec la traverse supérieure sera en rainure languette (bâtarde, pour éviter un jour dans les angles).
Sinon, le chant inférieur du panneau sera biseauté à l'inverse de ton croquis, et si tu peux mettre la même pente pour la traverse supérieure, alors c'est encore mieux...
C'est comme ça que je fais mes portes extérieures, c'est plus long, mais ça dure... Et il pleut parfois dans l'ouest...

Bonne taille et bon week-end.

Jean

Chaluthier

Bonsoir,
je confirme qu'un collage est parfaitement inutile dans le cas présent.
Il est possible de faire une colle forte qui tient à l'eau ( et peut-être même dans l'eau) avec de la colle d'os, de nerf ou de peau.
Faire gonfler la colle avec juste ce qu'il faut d'eau, puis la mettre au bain-marie en ajoutant de l'huile de lin crue.
J'ai collé un plan de travail de cuisine en 2011 avec cette recette et n'ai eu aucun retour depuis. Ça reste assez technique, le temps ouvert est franchement court, peut-être de l'urée permettrait une prise à froid, à expérimenter...
Il est simple de comprendre qu'on recrée un composite collagène/matière grasse.
Dans la nature, ça s'appelle un os ! Manque juste le calcium.
Une modeste contribution pour tenter de limiter les millions de tonnes de produits chimiques/plastiques et autres perturbateurs endocriniens que nous utilisons chaque année...
etiennedesthuilliers à raison, la caséine est aussi une bonne piste, Kentaro aussi, le goudron de pin ça adhère grave... Sinon les silicates, de potassium ou de sodium...
Plein de produits naturels / écolos donc, Timothée Delay, de quoi expérimenter...
Bonne soirée.
Jean

Chaluthier

Bonsoir,
il existe des contreplaqués cintrables, j'en ai utilisé en 7mm mais je doute que cela soit satisfaisant au niveau esthétique.
La proposition de Kentaro tient la route, le contreplaqué fin de bouleau reste assez onéreux.
Ce type de pièce est idéalement réalisée en placage de hêtre déroulé, autour de 1.2mm, plis alternés façon cp.
J'ai restauré une assise d'un fauteuil de Prouvé grâce aux établissements Cardineau, à Bouillé-Courdault en Sud-Vendée.
Je préfère travailler sous vide, avec un moule mâle, encollage au rouleau. Attention à faire la pièce un peu plus longue pour un bon collage, elle sera calibrée ensuite.
Si tu persiste avec le cp de peuplier, une piste pourrait être de recalibrer le 3mm à 1.5 mm, ce qui élimine un pli. Cintrage à chaud avec un tout petit peu d'humidité. J'ai réalisé une guitare ainsi, quelques plis dans le creux de la taille mais rien de bien grave.
Une alternative, puisque tu t'es équipé d'un dispositif de cintrage à la vapeur : cintrer des lattes qui seront ensuite jointées, mais on s'éloigne de la logique constructive initiale...
Bon courage et bonne soirée.
Jean

par Erebor il y a 27 jours
Chaluthier

Bonsoir,
Buis, naturel ou teinté, cormier, alisier ou poirier, sinon, un peu moins local si tu as des contacts en Corse, de la racine de bruyère... Assez instable au séchage , mais vraiment sublime au niveau visuel. Les pièces sont suffisamment petites pour les sécher facilement. Prévoir une bonne surcote ...
etiennedesthuilliers , oui, l'exemple fait penser au pernambouc, même si les ondes paraissent un peu fortes.
Attention, le pernambouc est désormais à 10 mois d'un risque de classement en annexe 1 de la CITES ce qui signifie ... interdiction de commerce...
Je suis sûr qu'un bois local peut faire l'affaire pour le remplissage et le coin de serrage, d'autres avis existent sûrement...
Bonne soirée.
Jean
PS, mon guillaume Record en fonte a aussi vu son coin de serrage se briser il y a une trentaine d'années, je l'ai refait récemment avec un morceau d'acier doux et je me rends compte que c'était bien plus simple à faire que je ne le pensais..

Chaluthier

Bonjour,
Ton bois est il sec ?
La partie poncée s'est elle assombrie ?
Le bois d'aulne prend cette coloration orangée lorsqu'il est humide et exposé à l'air, typiquement à l'abattage puis au débit en scierie.
Une fois sec, cette coloration est éliminée au rabotage ou au ponçage. Le bois fonce ensuite plus ou moins dans le temps, à cause de l'oxydation ( comme la plupart des bois d'ailleurs)
Huile ou vernis incolore devraient faire l'affaire pour garder l'aspect que tu souhaites.
À suivre, bon après-midi.
Jean

Chaluthier

Bonjour,
les principes généraux sont simples : l'humidité dans le bois est de deux natures, l'eau libre et l'eau de constitution.
L'eau libre est dans les vaisseaux du bois, l'eau de constitution ( aussi appelée de saturation) est dans les parois des cellules.
La première phase du séchage, le ressuyage, correspond à la perte de l'eau libre, le taux d'humidité atteint tourne autour de 30%. Il n'y a à priori pas de retrait dans cette phase.
C'est dans la seconde phase du séchage que se produisent retrait et déformations.
En bonne logique, dans les conditions propices (chaleur, air sec, ventilation...) le bois sèche plus vite au départ, puis, l'humidité résiduelle diminuant, la courbe de perte s'aplatit, alors oui, c'est bien dans les premières semaines ou mois après le ressuyage que le retrait est le plus important, le bois passant de 30% d'humidité à 12/18%, point d'équilibre été/hivers suivant les conditions atmosphériques.
Ensuite, le pourcentage de retrait par pourcentage de perte d'humidité permet de prévoir le comportement du bois.
Attention tout de même, les variations sont fortes, en fonction de l'essence et de l'épaisseur des débits.
Ces principes posés, les courbes seront similaires, avec des variations d'amplitude dans le temps et le taux d'humidité atteint, en effet, très plates pour un séchage en cave, mais c'est une bonne option pour éviter la fissuration quand on a du cormier en fortes épaisseurs... jmdef 😉
À suivre...
Jean