Salut,
Pour une cloison phonique, le principe est de dissocier les deux parois. Ton option de mettre des rails de 40 x 20 séparés par 20 mm est bonne sur le principe, même si je trouve que c'est un peu fin/léger comme section, particulièrement si tu les dispose à plat et non sur champ. Cela dit, pour une hauteur moyenne inférieure à 2m, et avec du fermacell, pourquoi pas... Mettre des cales pour rigidifier perd le côté phonique, et une gaine de 20 pincée entre les deux montants fait le même effet.
En gardant les mêmes sections, si tu n'as rien d'autre de disponible, il serait plus judicieux de les disposer sur chant, et en quinconce.
Après avoir posé les montants d'un côté, tu peux fixer le fermacell, puis la/les gaines et l'isolant.
Ensuite, tu fixes les montants de l'autre côté, entre les montants déjà posés, puis tu poses l'autre paroi de fermacell.
2 points de vigilance, toujours pour le côté phonique des choses:
fixer les lisses hautes et basses ( que tu nommes lambourdes) ainsi que les montants fixés au mur avec un calage souple pour empêcher le passage de son via plancher et plafond. Finir avec un joint de mastic souple. Si tu peux éviter toute liaison dure (clous/vis), c'est un gain supplémentaire.
réalise deux types de finition distincts, par exemple crépi d'un coté, et peinture de l'autre, ce qui permet d'éviter le phénomène de résonance.
Ah, et si tu as une alternative naturelle à la laine de verre, genre laine de chanvre, de bois ou autre, la planète te dira sûrement merci...
Pi tout de bon, et bon dimanche...
Jean
Bonjour,
aboutage par 2 coupes à 30°, fixation sur tasseau large sous la coupe. Un à deux millimètres d'écart pour la ventilation des coupes, mais si c'est du Douglas je les poserais à touche-touche.
Coeur au soleil comme d'habitude, et si tu es d'un naturel pessimiste, tu peux mettre un peu de goudron de pin sur les coupes...
Ah, il va de soit que la planche du dessus recouvre celle du dessous...
Y'a pu qu'à...
Jean
Bonjour,
difficile de proposer une solution simple, les paramètres sont nombreux et chaque intervention aura ses avantages et ses inconvénients.
Tout d'abord, puisqu'il s'agit d'une porte extérieure, il peut être utile de savoir qu'elle est son exposition, et dans quelle région elle se trouve.
Comme le mentionne justement Kentaro , le bois travaille en fonction de l'humidité, et l'exposition au soleil peut accentuer cela.
Ensuite, cette porte a manifestement été réalisée dans les règles de l'art, laissant aux panneaux la possibilité de jeu nécessaire pour les variations saisonnières.
La peinture appliquée plus tard, en créant des adhérences entre les panneaux et le bâti, a créé un désordre qui se traduit par les fissures visibles sur les photos.
De ce que je peux constater, il me semble que c'est le panneau de droite (vu de l'extérieur) qui est adhèrent, et qui a fait lâcher le joint entre les deux montants. Le panneau de gauche semble adhérer sur le montant extérieur gauche, et a eu un retrait à sa droite.
Les deux panneaux ont également des amorces de fissures, sans mentionner le petit panneau inférieur.
Toute intervention consistant à rajouter de la matière risque de contraindre la porte lors d'épisodes humides, sans compter le caractère non-réversible d'un enlèvement de matière pour pouvoir coller des flipots.
Avant d'en être rendu à faire fabriquer une porte neuve en copie, une restauration extensive peut permettre de résoudre les problèmes : décapage de toutes les peintures, démontage du bâti pour libérer les panneaux et reprendre les assemblages défaillants, impression des éléments avant remontage, sans oublier de paraffiner les surfaces destinées à pouvoir jouer, remontage puis peinture avec une vraie peinture (Kreidezeit est ma marque de référence, testée et approuvée !)
Je suis conscient que ça fait beaucoup, c'est une porte classée ou à tout le moins patrimoniale... : en attendant, je pense que je reboucherais les fissures avec du mastic de vitrier ( fait maison, 4 parts de blanc d'Espagne ou de Meudon, 1 part d'huile de lin ) puis retouche avec le reste de peinture de la dernière couche....
Après tout, c'est conforme à cette célèbre maxime de la marine nationale : " peinture sur m....égal propreté !"
Bon chantier.
Jean
Bonsoir,
une technique de liaison sans colle et sans éléments saillants consiste à faire des mortaises face à face sur les chants des planches, et de les raccorder avec des pigeons chevillés à la tire. Les pigeons mentionnés ici n'ont rien à voir avec de quelconques volatiles, il s'agit de pièces de bois disposées en travers fil à l'intérieur des mortaises, ils raccordent donc les deux pièces comme un tenon raccorde une traverse au montant.
Les joints entre les pièces peuvent être à plat-joint, ou en rainure languette, ou toute autre méthode suivant les besoins et les possibilités, dent de scie, autobloquant, "ship lap" (je ne me souviens plus du terme en français )...
Voilà, bon projet...
Jean
Bonsoir,
l'important est de bien comprendre que contreplaqué et bois massif ( le lamellé-collé reste du bois massif ) ne réagissent pas de la même manière aux variations d'humidité. Si l'endroit où tu vas installer ton établi est raisonnablement sec et chauffé, il est sage d'y laisser ton contreplaqué ainsi que ton plateau en hêtre lamellé-collé deux à trois semaines, disposés de telle sorte que l'air puisse circuler autour. À l'issue de cette période, tu pourras visser, comme le propose glaude , ou bien coller le bois sur le cp. Le collage est plus définitif, j'utiliserais de la ms polymère posée au cordon ou à la spatule crantée.
Vissé collé est également une option possible.
Personnellement, je me contenterait de visser, en prenant soin de respecter les endroits ou positionner trous pour valets et autres dispositifs de serrage.
Si ton atelier n'est pas chauffé, le hêtre va bouger selon les variations d'humidité, l'ensemble va se comporter comme un bilame, la planéité n'arrivant que par moment...
Voilà, à suivre...
Jean
Bonjour,
L'image est surprenante, j'ai l'impression qu'elle a été générée par ia, tant le raccordement des traverses aux pieds me semble hasardeux.
Quoi qu'il en soit, je suis d'accord avec Rob1dbois , tu peux aller en forêt et essayer de trouver ton bonheur, charme,frêne ou châtaignier sont des bois résistants pour de tels pieds.
Attention toutefois, décale les traverses pour éviter de sur-fragiliser les pieds. Le design que tu présentes ne résistera pas bien longtemps, vu les deux perçages de fort diamètre l'un à côté de l'autre.
Les fabricants de chaises, en Angleterre, travaillaient de la manière suivante : plutôt qu'utiliser du bois de brin, ils tournaient les traverses à partir de quartiers fendus.
Les traverses étaient séchées à côté d'un feu de bois. Les perçages étaient réalisés avec une mèche cuillère, ce qui limite la fragilisation du pied.
Une fois la structure assemblée, le pied continuait à sécher autour des traverses, bloquant ainsi l'assemblage.
Tout un art !
Bon projet.
Jean
Bonjour,
curieux cette demande, sait-on pourquoi le client veut un seuil en bois ?
L'installation actuelle semble fonctiinner, même si elle fait un peu usine à gaz, avec la barre métallique.
C'est manifestement une maison en construction, en témoignent les briques non encore enduites.
Il s'agirait donc de rectifier à posteriori une réalisation dont l'esthétique ne lui convient pas ?
Ça me fait penser à cette réplique de Michel Blanc / Jean-Claude Dusse dans les bronzés : " Vous n'auriez pas le même en manches longues et col roulé ?"
Ma philosophie, dans ce genre de cas, c'est de décliner, poliment, gentiment et fermement.
Si j'avais eu à réaliser la porte, j'aurais pu proposer un seuil bois d'origine, et peut-être une solution moins intrusive (extrusive, ça existe ?) pour satisfaire l'oeil et le pied et éviter cette barre.
Un habillage/rattrapage à posteriori, ça ne sent pas très bon...
Désolé pour cette réponse pas très constructive, j'espère que la solution retenue sera la bonne.
Bon chantier.
Jean
Bonjour,
reprenons au début : que voyons nous ? Une portion de bois rond dont on peut estimer les dimensions, au vu des éléments extérieurs, à quelques décimètres en longueur, et peut-être 10 à 14 cm de diamètre.
Ce bois semble être seulement écorcé, aucune coupe, radiale, tangentielle ou transversale, qui sont pourtant essentielles pour l'identification. L'écorce peut parfois aider.
On remarque également des traces plus claires, comme décolorées, et d'autres plus sombres, bordées d'un liseré plus sombre encore. Il s'agit là vraisemblablement d'attaques fongiques.
Le bois donne l'impression d'être vrillé, il a probablement poussé contre le soleil.
La définition de la photo est assez faible, et ne permet pas de déceler le fil ni l'arrivée d'éventuels rayons médullaires.
Difficile également de voir/sentir d'éventuelles irrégularités de circonférence.
Impossible pour moi de pouvoir objectivement proposer une essence au vu de la photo, mais quelques informations distillées ça et là peuvent me permettre d'envisager quelques pistes...
Ramassé en forêt de Rambouillet, gérée en taillis sous futaie (si je me trompe, etiennedesthuilliers saura me reprendre), le charme pourrait être un bon candidat. C'est le bois majoritaire en taillis de bourrage, et une fois à terre, il se gâte vite, ce qui peut correspondre aux décolorations observées...
Une observation de la tranche pourrait confirmer ou infirmer cette hypothèse, les rayons médullaires y sont parfois discrets, surtout sur un jeune sujet, mais restent observables.
Si ça n'est pas du charme, j'opterais pour un bois blanc, hêtre, érable, bouleau ?
À suivre.
Jean
Bonjour,
c'est vrai que ça fait un entraxe un peu important, avec 4 lisses par planche de bardage, mais je pense que ça peut tenir.
Si je devais rajouter une ou deux lisses, ce serait en partie basse et/ou haute.
18 mm c'est un bon choix pour la partie ouest de la France, ce qui permet un ressuyage/séchage plus rapide que du 27, plus préconisé en zone froide/montagneuse.
L'inox est plus fragile que l'acier, choisis des vis de qualité. J'ai eu pas mal de casse avec des vis inox en promo ...
Vis à tête réduite et filetage partiel, de 5 x 50 pour le bardage, une seule vis par lisse pour permettre le mouvement de la planche, coeur au soleil, 5 x 70 pour les couvre-joints. Un pré-percage est une bonne option , le douglas fend parfois, et ça fera moins forcer les vis > moins ou pas de casse.
Je pose en suivant, planche/couvre-joints/planche... et pas toutes les planches d'un coup : ça me permet de bien visualiser où je visse le couvre-joints, et je viens faire buter la planche suivante sur les vis. Je sais pas si ce que j'explique est bien compréhensible...
Ah, un dernier détail, la coupe inférieure des planches et couvre-joints est entre 20 et 30°, et à minimum 20cm du sol.
Un bardage en douglas bien posé, même avec du bois frais, c'est plutôt durable, j'ai posé des planches toutes largeurs jusqu'à 32 cm, jamais eu de problèmes de retrait, même avec couvre-joints de 4 cm. Attention aux noeuds vifs, à proscrire. On peut même pousser le vice jusqu'à disposer les planches pour que la pente des noeuds (morts) aille vers l'extérieur...
En saison, tu verras peut-être des guêpes gratter la moelle du douglas pour la cellulose, pas de panique, ça sera une contribution au maintien de la biodiversité...
Bon chantier.
Jean
Bonsoir,
j'ai eu, hélas, à déplacer un âne mort, et je confirme que c'est bien lourd ! La meilleure solution est de le mettre sur une bâche et de se mettre à plusieurs pour la tirer, on sort de l'air du bois, l'air de rien, là...
Sinon, rien de plus quand à l'origine de l'expression, juste un coq à l'âne pour dire - mais tu le sais sûrement- que le mot bédane vient de bec d'âne. Effectivement, on peut y trouver une certaine ressemblance.
Et puisqu'on est dans les animaux de la ferme, sûrement qu'une chèvre devrait pouvoir aider à soulever un âne mort 
À propos, pourquoi une chèvre ?
Bonne soirée.
Jean
Salut,
C'est le genre de chose que tu peux trouver tout prêt en forêt, particulièrement si tu trouves des taillis de châtaignier.
Certaines parcelles sont impactées par la maladie de l'encre, avec un fort dépérissement sur pied et perte de l'écorce.
Un tronc de 15cm de diamètre et 2,5m de long devrait peser une trentaine de kg, ce qui se porte facilement à deux...
Sinon, n'importe quel fournisseur de poteaux/piquets de clôture peut te fournir ça pour 2€ du mètre linéaire... Ils peuvent même l'écorcer pour quelques euros de plus.
Attention, l'écorce se pèle très facilement si l'abattage a été réalisé avant l'automne, sur un bois sec c'est moins facile.
S'il y a une fente, tu la mets côté cloison, s'il n'y en a pas, un coup de circulaire ou de tronçonneuse à mi diamètre comme le propose zanca.
Bon chantier.
Jean
Bonjour,
J'ai réalisé il y a longtemps un piètement de table à dessin avec un design similaire.
L'assemblage était à une queue d'aronde, renforcé par une pièce rapportée collée. (Cf photo, dessin fait entre deux ronds-points, en tant que passager, merci d'être indulgent...)
Aucun problème de résistance à l'usage sur plusieurs décennies.
À vérifier si c'est bien compatible avec ton dessin, peux-tu faire un plan plus précis et coté ?
Ma crainte est qu'il ne reste plus grand chose de l'assemblage après chantournement...
À suivre.
Jean
Bonsoir,
j'ai utilisé celui vendu chez Décathlon, pour les chasseurs (pas de plumes par contre...)
Je l'ai dilué avec 10% d'huile de lin et térébenthine, chauffé et ajouté du rouge de Falùn pour peindre une façade de mon atelier de l'époque.
Très visqueux et pas très facile d'emploi, mais très résistant, étanche et économique.
Je l'ai également utilisé pour jointer/coller/protéger de la volige peuplier posée en extérieur sans autres protections ; c'était il y a plus de 10 ans et ça tient toujours.
Depuis, j'ai acheté celui vendu chez Dictum, plus fluide (tout est relatif) et plus simple d'utilisation - et plus cher. Ils ont trois viscosités différentes.
Le pistolage me semble très hasardeux, il faudra le diluer très fortement, genre 40 à 50%, ce qui limite l'intérêt à mon avis.
Voilà, bons essais.
Jean
Bonjour,
le vieillissement, c'est essentiellement de l'oxydation.
Le nitrite de sodium, ou le nitrite de potassium, tous les deux classés cancérogènes (et présents dans les sels nitrités utilisés en salaison et charcuterie), sont très efficaces pour cela, associés à l'action du soleil.
Concrètement, j'en dilue un peu dans de l'eau déminéralisée, et je l'applique à l'éponge naturelle, en portant des gants, bien évidemment. Je fais sécher au soleil, en surveillant...
Huilage, puis vernis, gras ou à l'alcool.
Tests nécessaires, what else ?
J'utilisais, il y a fort longtemps, du bichromate de potassium, mais les sous-tons verdâtres ne sont pas géniaux sous la finition.
Bonne restauration.
Jean