
Salut,
J'ai pratiqué deux méthodes pour du coulissage bois sur bois :
Dans la première, les coulisses sont rainurées, et le devètissement s'effectue grâce à une différence de profondeur entre rainure du bas (+/- 4mm) et rainure du haut (8/10 mm de mémoire). La languette du haut est un peu dégraissée pour pouvoir soulever la porte puis la retirer par le bas. Le coulissage est facilité par du savon sec ou de la paraffine.
Les rainures font un bon piège à poussière, mais l'ensemble fonctionne bien, pour des portes d'environ 700 x 2000, section des bâtis de portes en if de 60x20mm, panneaux en cp peuplier de 12mm collés en rainure. Pas de problèmes de mise en biais, une des porte frotte sur sa voisine les jours très secs. Pas franchement grave, en plus c'est chez moi !
L'autre méthode consiste à ajouter une fausse languette fractionnée dans les rainures. Je les réalise en teck, parce que ça glisse particulièrement bien et qu'un copain m'en fournit gentiment,, et elles sont fractionnées ce qui permet de devètir en les dévissant. Ça permet un jeu minimal, ce qui est bon quand il y a un risque de coincement par mise en biais. je ne mets pas de jeu en fond de rainure de porte, pour maximiser les surfaces de contact et la répartition du poids.
Une latte de nylon/téflon/polypropylène (semelle de ski de récup ?) en fond de rainure de porte est une bonne option, ce qui n'exclut pas un passage à la paraffine.
Une dernière méthode un peu hors-sujet concerne une baie vitrée de 2.40m x 2.10m, réalisée en douglas d'ossature avec trois volumes vitrés en 4/16/4. Des roues de rollers en uréthane (Emmaüs) montées dans du tube rectangle, encastrées en mortaise : 6 dans la traverse basse et 2 dans la traverse haute, guidage par gorge diamètre 28 usinée à la défonceuse dans un tasseau encastré dans un profil alu de récup... Ça fonctionne quotidiennement à la belle saison depuis 10 ans déjà... Mais c'est pas bois sur bois.
Voilou, bonne taille !
Jean

Bonsoir,
quelques vrillettes étaient peut-être présentes avant la fabrication de la table, mais elles ont sûrement prospéré ensuite ; elles savent très bien faire leurs galeries en longeant la surface...
Pour le traitement, j'utilise du HM1 de Galtane, non toxique, compatible ruches !
Je l'injecte à la seringue, avec ou sans aiguille, en y revenant pour saturer les galeries. Ça semble fonctionner, en y mettant le temps, sans effet de coloration.
J'ai aussi pratiqué le vinaigre d'alcool qui fonctionne aussi, avec quelques risques de coloration ; à tester, surtout sur du noyer... Ne pas hésiter à vérifier s'il y a de l'activité au bout de quelques mois et y revenir si nécessaire...
Pour remplir les galeries de vrillettes, j'utilise un mastic en poudre de chez Blanchon. Il est très fin et passe même par l'aiguille d'une seringue, il est donc possible de l'injecter pour remplir les galeries.
Il est essentiel de bien tout reboucher avant d'envisager des greffes.
Question greffes, si tu disposes de quelques semaines, tu peux envisager des auto-greffes, à la gouge et/ou au burin à 60°, en prélevant des copeaux sur le contre parement, et en les collant dans les creux que tu auras réalisés côté parement. Humidifier avant facilite le tranchage à l'outil (parfaitement affûté il va sans dire)
Attention de mettre la pente de fil dans le même sens, sinon les greffes se voient comme le nez au milieu du visage !
Bien fait, c'est presque indécelable, penser à reboucher les creux de prélèvement, avec un bois compatible, le tilleul est pas mal pour ça, facile à trancher, grain neutre et prenant bien la teinte.
Sinon, si ça semble trop, ce que je conçois aisément, la solution d'un replacage est la plus simple pour ne plus voir les galeries. Je préconise de contrebalancer pour éviter les déformations ultérieures. Le placage ayant été tranché, son aspect diffère sensiblement avec le bois massif, cela peut justifier de tout replaquer...
Pour résumer, je ne rabote jamais un meuble ancien (ni ne racle ni ne ponce !), c'est la garantie de perdre ce qui fait son charme : la patine ! De plus, le risque est grand de tomber sur de mauvaises surprises, ce qui peut engendrer un (gros) surcroît de travail.
Tu nous diras ce que tu choisiras de faire ?
À suivre...
Jean

Bonjour,
ce genre de projet en parquet massif me semble plutôt hasardeux pour une telle surface...
Faire un parquet façon pont de bateau implique un linéaire très important de masticage à la pompe. En dehors du coût déjà assez élevé du mastic, il faut prévoir soit la possibilité de poncer l'excédent, soit de le lisser en frais, ce qui implique de masquer au scotch les lames de parquet, pour éviter les tâches et autres traînées. Le lissage ne dispense pas d'un ponçage de finition.
Attention, pour éviter que les joints ne se fissurent en cas de retrait du bois, il convient de mettre une languette de papier, ou un adhésif prévu pour au fond des rainures. Le mastic n'adhère que sur les chants.
Disposes tu de parquet en robinier, ou prévois tu de le fabriquer ?
Je ne sais pas si ton client est disposé à payer le double voire le triple d'un parquet basique en chêne, mais je pense que ça tend vers ça, au moins...
Une alternative plus simple serait de poser/coller du panneau teck "joint de bateau" (9mm de massif+joints sur cp) sur un osb de 22. Gros coût matière malgré tout, mais bien plus facile à gérer...
Étienne à raison, penser à l'entretien...
Bonne réflexion et bon courage.
Jean

Bonjour,
Le prunellier est très efficace en matière d'épines, idéal pour de la clôture vivante si on parvient à le maîtriser... Il drageonne beaucoup.
Un bon bois de chauffe pour four à pain, si on a le courage de le fagotter (rien à voir avec une tenue vestimentaire, même si ça semble être d'actualité sur le forum).
Les irlandais en font des shillelags, canne à usage mixte, marche et baston...
Je conserve des prunelles dans du vinaigre, c'est une bonne source de vitamines C en hiver...
Ah, essentiel ! On aromatise la troussepinette,ou vin d'épine, un apéritif vendéen, avec les extrémités des pousses nouvelles, récoltées au mois d'avril.
Écrit sans IA, elle viendra peut-être piocher ça et là si Kentaro la sollicite... ;-)
Bon week-end, de la pluie, enfin !
Jean

Bonjour,
j'ai posé des garnitures uréthane d'un bel orangé sur les volants de ma petite Jet 14" (j'entends déjà les sarcasmes...) et c'est nickel, mais sans collage puisqu'elles rentrent en tension dans une gorge.
Le montage est pointu, chauffer à l'eau bouillante et immobilisation du volant démonté à plat de rigueur...
La notice a été bien utile.
Le résultat est top, bien meilleur qu'avec les garnitures d'origine, et ça s'use beaucoup moins vite ( ça fait bien 8 ans et je ne constate pas d'usure).
Question précision, je crains le crime de lèse-majesté, alors je me tais ;-)
Bon montage.
Jean

Bonjour,
j'utilise du HM1 de Galtane, non toxique, compatible ruches !
Je l'injecte à la seringue, avec ou sans aiguille, en y revenant pour saturer les galeries. Ça semble fonctionner, en y mettant le temps, sans effet de coloration.
J'ai aussi pratiqué le vinaigre d'alcool qui fonctionne aussi, avec quelques risques de coloration ; à tester... Ne pas hésiter à vérifier s'il y a de l'activité au bout de quelques mois et y revenir si nécessaire...
Bonne fin d'après-midi.
Jean

Bonjour,
l'entreprise qui a réalisé la charpente est t'elle toujours en activité ?
C'est vers elle que je me tournerais en priorité, avec en prime un courrier + photos à mon assureur.
La décision de poser un système de renforcement temporaire devrait en découler, avant décision (de justice/experts et contre-experts...) de refaire les éléments fautifs...
Bon dimanche malgré ces déconvenues.
Jean

Bonjour,
600 mm de rayon sur une largeur de 100 mm donne +/- 8 mm d'après un tracé rapide.
C'est pas énorme, mais tout dépend de l'état de surface souhaité, direct sortie machine, ou ponçage pour éliminer côtes et/ou pas d'usinage.
Ça dépend aussi du nombre de pièces et des compétences de l'opérateur.
De 1 à 6/8 pièces, je ferais ça au rabot, avec un calibre de contrôle, et un ponçage de finition avec une cale en forme.
Au delà, si le budget est suffisant, j'investirais dans un jeu de fers sur mesure, à monter sur un porte-outils...
Sinon, multipente en plusieurs passes, puis ponçage avec cale en forme.
Je réalise une cale en forme en préparant tout d'abord un positif sur lequel je colle un abrasif. J'approche le négatif au rabot ou à la défonceuse (ou guillaumes bois modifiés), et je le finis avec le positif.
Très utile pour les touches de guitares qui ont différents radius... Il est même possible d'acheter ce type de cale en bois ou en alu profilé, pour des rayons en pouces. Cale de ponçage bois profilée 24"
Cales de ponçage profilées alu r max 20"/508mm
Si la toupie que tu utilises dispose d'un arbre inclinable arrière, ça peut simplifier les choses.
Avec beaucoup de temps, effectivement, un montage d'usinage basculant...
Bon profilage...
Jean

Bonsoir
je suis d'accord avec glaude pour le hêtre, à droite. Le bois à gauche me fait penser à de l'hévéa...
À suivre.
Jean

Bonsoir,
je réalise mon mastic avec du blanc de Meudon et de l'huile de lin, crue ou cuite, peu importe...
Je pars sur 4 parts de blanc pour une part d'huile (en volume), puis j'adapte en rajoutant du blanc jusqu'à obtenir la consistance qui me convient.
Spatule à mastiquer en forme de feuille de laurier coudée de qualité, ça aide...
Je peins direct sur mastic frais, ça ralentit la prise, ce qui améliore la tenue, me semble t'il.
Il m'arrive de charger une cartouche vide et nettoyée pour jointer au pistolet, c'est pas mal.
Voilà...
Bon masticage.
Jean

Bonjour,
250€ du m3 pour du tilleul qui a trainé par terre pendant 3 ans, c'est vraiment du vol !
J'ai acheté 3 grumes de hêtre (diamètres moyen 66/80/85) à l'ONF au mois de juin, 65€ /m3 pour deux correctes, et 90€/m3 pour la plus belle.
Voici un lien pour te permettre de faire une offre cohérent.
europeansa-onl...is_sur_pied.php
Bons copeaux.
Jean

Bonjour,
la pose traditionnelle, pour une maison XIXe, pourrait être la suivante : plancher pin, sapin ou peuplier sur les solives > aire en plâtre, ou terre > lambourdes > parquet.
Pour isoler sans perdre trop de hauteur, j'utilise du liège expansé en plaques, de 20 ou 40mm, à la place du plâtre, sur lesquelles je pose les lambourdes. Il est possible d'ajouter du liège en granulats entre les lambourdes, en laissant une lame d'air.
Pour une isolation plus conséquente, et pour éviter plaques de plâtre, je fixe des liteaux sur les côtés des solives, en laissant un "carré" visible du dessous, puis je fixe un lambris en sous-face, souvent du peuplier en 15/16 mm.
Pour une solive de 225x73, cela donne un caisson de 225 - 73 - 15 = 137 mm que je remplis en laine de chanvre (à la main, c'est un peu fastidieux...) ou en insufflant de la ouate de cellulose (avec une machine, c'est plus rapide, mais bruyant et poussiéreux ...)
D'autres isolants sont possibles, en plaques, mais je n'utilise plus les laines de roche et de verre, désagréables à mettre en oeuvre, et dont la performance diminue fortement avec le temps et les variations de taux d'humidité, sans évoquer leur bilan carbone...
À suivre...
Jean

Bonjour,
oui, il s'agit bien de fers de toupie, très certainement fabriqués par le menuisier qui t'a vendu la machine.
Attention, pas d'anti-recul, donc fort risque d'accrochage, et pas de symétrie ce qui génère des vibrations dues au balourd, donc à utiliser avec un soin extrême. Si tu peux apprendre et pratiquer avec quelqu'un qui a l'habitude, c'est peut-être plus sage...
Après les avoir affûtés, retourner le fil des tranchants vertcaux avec un affiloir pour que cela diminue subtilement l'angle de coupe, qui est de 90° ( voire un peu plus...)
J'ai pris l'habitude d'intercaler une cale en métal plus "mou" (cuivre, laiton, acier doux...) pour améliorer la tenue aux vibrations ; un fer qui va se planter dans une cloison fait toujours réfléchir... Si ce type d'outillage est désormais interdit, ça n'est pas que pour faire plaisir aux marchands de molettes de toupie...
Ne pas hésiter à retirer de la matière avec d'autres outils avant de faire une ou plusieurs passes de finition.
Pour finir, je ne peux que renouveler mes conseils de prudence, la toupie est à l'origine de l'écrasante majorité des accidents de travail sur machines à bois.
À suivre...
Jean