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136 réponses
par AliceCrea il y a 5 heures
Chaluthier

Bonjour,

pour du mélaminé, le plus simple à mes yeux reste le biscuit type lamello.
L'aggloméré ne résiste pas bien aux vis, et le tourillonnage est difficile à réaliser avec précision.

Les sangles lamello sont top pour assembler les caissons avec rapidité et facilité.

Maintenant, amoureuse du bois, pourquoi choisis tu de lui faire des infidélités au profit d'une matière industrielle ?

Vu comme ça, pourquoi ne pas construire des fustes en poutres polyuréthane ?

Il existe plein de solutions permettant de réaliser des caissons de meubles avec du vrai bois d'arbre, et sinon, beaucoup de caissons sont disponibles en récupération.

Et une lamello s'utilise aussi avec du bois massif.

Bonne soirée.

Jean

par islam kraouti il y a 2 jours
Chaluthier

Bonjour,

cette table est conçue et produite par l'entreprise Boulon Blanc, quelque part en France.

Le modèle est très probablement déposé.

Si tu veux la copier, deux solutions possibles : à la chinoise, tu l'achètes, tu la démontes, l'analyses et tu la reproduis, en moins cher/qualitatif (plus toujours actuellement)

À la loyale : tu réfléchis, la redessines à ta sauce et réalises ta propre version en mode amélioré...

Bon projet.

Jean

Chaluthier

Salut,

La prise d'air doit être actionnée par le bitonio visible sur la photo, fermé dans ton cas, ouvert dans le mien.

Attention, ne jamais verser de copeaux/sciure/poussière sur une flamme ouverte, risque d'explosion. Je parle d'expérience.

Quand tu charges ton poêle avec des copeaux, avant l'allumage donc, garde une circulation d'air à côté du tube d'admission, pour assurer un bon tirage à l'intérieur.

Un mauvais tirage et une combustion sous les copeaux produit des gaz qui peuvent exploser.

En dehors de ces précautions, c'est effectivement très agréable de pouvoir se chauffer avec copeaux, sciure et chutes de bois...

Bonne soirée.

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Bonsoir

Les tiges filetées, c'est une bonne idée, il faudra juste prévoir un serrage à intervalles réguliers dans les premiers temps, non ?

Si ton bois perd 4% d'humidité par exemple, on devrait tourner autour du centimètre de retrait, pour du M16 ça nous fait 5 tours d'écrou...

J'ai eu à refaire des plateaux circulaires pour un restaurant chic parisien, le design des piètements était trop souple, avec un effet catapulte du pire effet... Le ferronnier avait du rectifier ce problème.

Vérifie si ça n'est pas un risque dans ton cas.

Bon chantier.

Jean

Mis à jour
Chaluthier

Bonjour Olivier80 ,

je te souhaite un bon rétablissement, et que tu puisses retrouver le chemin de ton atelier, et le plaisir des copeaux, à l'issue de ta convalescence.

Tu nous interroge sur le caractère inévitable de l'accident, en mettant l'accent sur le fait qu'il serait plus l'apanage des personnes travaillant seules.

Et si on s'interrogeait sur le caractère évitable ?

Pour ma part, j'ai toujours toutes mes phalanges malgré de nombreux petits accidents, dégauchisseuse, circulaire, toupie... qui se sont très majoritairement produits dans des contextes d'entreprises...

Ce que j'en retiens, c'est que l'urgence, la fatigue, les préoccupations externes et l'inattention sont les causes initiales, et qu'il est salutaire de s'écouter pour lever le pied au bon moment.

Facile à dire et difficile à faire pour nous, les hommes, plus habitués à la maîtrise - au verrouillage même- de nos émotions : concrètement, j'essaie de laisser plus de place à mes sensations corporelles, d'être à l'écoute de ce qu'elles m'indiquent sans chercher à contrôler par le mental. Cela me permet de suspendre mon activité le temps nécessaire à une nouvelle approche.

J'ai l'immense chance de travailler pour mon plaisir, c'est clair que ça aide, mais je reste convaincu que c'est accessible à tout un chacun, suivant ce que l'on choisit de prioriser.

Ton chirurgien t'a servi une belle lapalissade, du genre de "10 minutes avant sa mort il vivait encore", tu peux peut-être lui suggérer de pondre un article sur le sujet dans Philosophie magazine...

Et pour finir sur une note plus gaie, connais-tu la différence entre Dieu et un chirurgien ?

...

Dieu ne se prend pas pour un chirurgien !

Tout de bon.

Jean

Chaluthier
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Bonjour,

ma réponse ne sera pas "tendance", avec deux citations en matière de préambule (cette matière ne se rabote pas!)

"Fortuna audes juvat " aka la chance sourit aux audacieux.
"Les leçons des échecs sont des plus profitables ".

Ceci dit, oui, ce meuble est à la portée de quelqu'un de calme, méthodique et réfléchi, avec quelques points d'attention tout de même :

Ton bois doit être très bien séché pour envisager des liaisons fil/travers. (En fait fil/travers x √2, tout mouvement sera accentué dans la diagonale).

Si je me fie à ton croquis coté, nul besoin de traverse longitudinale, la stabilité sera assurée par les deux montants intermédiaires et surtout par les pieds.

Soigne le calibrage de toutes tes pièces : je calibrerais dessus et dessous en une fois, au calbreur toupie, ou plutôt à la scie a format en les raccordant par des vis temporaires positionnées de manière à ce que les trous n'apparaissent pas une fois le meuble monté. Si tu as accès à une scie de compétition, ça n'est peut-être pas nécessaire.

Une alternative qui permettrait le mouvement des plateaux serait de ne faire que deux montants par côté, sans traverses, avec un panneau plus fin logé dans des rainures profondes permettant le jeu.

Des lamellos sont une bonne option pour l'assemblage, la difficulté sera de bien serrer les angles arrières. Des cales collée temporaire peuvent être pratiques (voir croquis)

Je m'arrête là pour le moment, mais n'hésite pas si tu as d'autres questions...

Bons copeaux.

Jean

Mis à jour
Chaluthier
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Bonjour,

les bois collés vendus pour la charpente sont systématiquement collés coeurs à l'extérieur.

Susceptibles de perdre de l'humidité, cela évite que les joints ne s'ouvrent.

Dans le cas présent, je choisirais la même option, ce qui limiterait le mouvement (je parle au conditionnel, des exceptions sont toujours possibles) en cas de perte, et/ou de reprise d'humidité, temporaire liée au collage ou autre...

Bons collages.

Jean

Mis à jour
Chaluthier
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Meilleure réponse

Bonjour,

Perso je tenterais le massif, renforcé par des languettes en contreplaqué, arrêtées et alternées.

Première étape, corroyer un poteau (chêne) en 140 x140 (hors coeur lourdement recommandé). Le bois doit être raisonnablement sec.
S'il perd 8% d'humidité, ses dimensions deviendront environ 137 x 137, ce qui ne manquerait d'impacter les portes...

Ensuite tronçonner les tranches, 22 mm d'épaisseur, à la scie circulaire en deux passes, (ou à la scie à ruban, plus risqué question précision.

Composer et marquer les éléments.

Tracer les emplacements des rainures.

Profiler les rainures, à la toupie en profilage arrêté.

AVEC GUIDAGE CONTINU ET BUTÉES D'ARRÊT. CETTE OPÉRATION EST POTENTIELLEMENT DANGEREUSE, IL CONVIENT DE MAITRISER L'USAGE DE LA TOUPIE.

Alternatives possible, défonceuse sous table, ou lamelleuse en plusieurs passes.

Pour renforcer la structure de la porte, j'utilierais des languettes en contreplaqué de 10 mm.

Débit des languettes à la scie circulaire, éventuellement plus larges pour laisser un joint creux d'un millimètre ou deux.

Tronçonnage des différents éléments (voir croquis) et découpes arrondies pour les extrémités concernées.

Montage à blanc avec la bonne quantité de presses, ou sur un panneau avec clés de serrage.

Assemblage/collage définitif.

Ferrage de la quincaillerie.

Ponçage/finition.

Une alternative pourrait être de tronçonner les tranches d'un poteau pas très sec, puis de les laisser sécher (séchage rapide puisque c'est du bois de bout, une ou deux semaines au chaud à la maison) avant de les calibrer.

Profilage ensuite...

Au prix artisan, on doit bien pouvoir dépasser le prix du meuble que tu nous montres rien que pour les portes... Mais qui nous parle de rentabilité ?

Bons copeaux.

Jean

Mis à jour
par Charolais il y a 18 jours
Chaluthier

Salut,

voici quelques photos d'une scie de long récupérée sur lbc.
La lame fait 1m38 x 9 cm, denture +/-12mm.
Si ça peut aider...

Bonne sciure.

Jean

par Sila il y a 15 jours
Chaluthier
( Modifié )

Bonjour,

j'ai souvent eu à sécher et stocker du bois, et à mon avis, ton idée tient la route.

Un abri qui puisse récupérer les apports solaires est aussi une bonne option, tout comme le déshumidificateur. Je n'installerais pas de dispositif de chauffage.

J'ai stocké pas mal de bois dans une grande serre maraîchère, à l'abri du soleil, et c'est vraiment efficace pour passer de 15% d'humidité (taux d'équilibre dans l'ouest de la France) à 8/10%.

Attention à ne pas avoir de soleil direct sur le bois, et à prévoir la sortie de l'air humide, il existe des vérins d'ouverture de serre qui se déclenchent à partir d'une certaine température.

Pour le séchage avec déshumidificateur, il faut idéalement produire des cycles marche/arrêt, afin de permettre le rééquilibrage de l'humidité à l'intérieur du bois, similaires aux cycles jour/nuit.

Voici un exemple, en photos, qui m'a permis de sécher des avivés de hêtre cet été/automne, quelques fentes en bout, mais pas plus que pour ce que me proposent mes fournisseurs usuels.

J'ai également un placard dans mon atelier, dans lequel je peux disposer déshumidificateur et prédébits, et le complément de séchage est assuré en deux semaines. C'est une alternative au séchage de plots entiers.

Concernant le stockage, j'ai réalisé il y a deux ans des racks en bois, renforcés par des ronds de 12mm filetés aux extrémités, et c'est royal. (Cf photos à suivre...
Bon, c'est un peu le b....l actuellement, mais je finirai bien par tout remettre en ordre.

Ah, et cette lecture, un peu datée mais qui m'a bien inspiré (et désinhibé si je me réfère aux autres réponses..) Fine Woodworking on Wood and How to Dry it.

Bon ben, y'a plus qu'à ?

Bon courage.

Jean

PS, pour info, un séchoir solaire bien conçu permet de sécher du chêne épaisseur 34 en quelques mois seulement...

Mis à jour
Chaluthier

Bonjour,

les protéines animales commencent à cuire au delà de 60°, la colle cuite perd de ses qualités donc.

Je ne sais pas si tu as fait gonfler la colle avant de la mettre au bain marie, quelques heures habituellement, c'est peut-être pour cela qu'elle a été si longue à être prête...

La température de travail minimale est de 17°, et sans courants d'air : en dessous ça n'est juste pas possible.

Les anciens disposaient les pièces à coller à côté du poêle, de la cheminée ou de la sorbonne, pour ma part, j'ai équipé une de mes lampes d'établi d'une ampoule infrarouge (genre pour les poussins ou les reptiles ), ce qui me permet de créer une atmosphère propice et de réchauffer les éléments avant le collage.

Il est également possible d'ajouter de l'urée (et de l'eau pour garder la bonne viscosité) pour une colle qui prenne à froid.

Bons collages.

Jean

Chaluthier

Bonjour,

trajectoire atypique pour ma part, puisque j'ai longtemps travaillé avec une Multico PM20, que j'ai fini par vendre quand je me suis consacré à la lutherie à plein temps. Très bonne machine, rien à redire.

J'ai depuis 2 ans une Jean l'ébéniste trouvée à petit prix sur Lbc. Que dire ? Les bédanes chinois sont partis à la ferraille, et j'ai passé quelques heures à la régler très correctement : rectification / ajustage du jeu dans les glissières principalement, mais aussi remplacement de quelques indexables aux filetages mâchés ( ah, la ferraille chinoise encore !).

Avec un jeu de bédanes japonais et les cônes d'affûtage qui vont bien, elle fait le job. Bon, mortaiser en 25 dans du hêtre est un peu extrême mais ça l'a fait.

J'ai mis des roulettes sous son meuble support, elle peut donc être positionnée là où c'est pratique dans mon atelier couloir ( 10m x 3m20!!!)

Voilà, bons copeaux, je repars plier du zinc...

Jean

Chaluthier

Bonjour,

Peux-tu préciser la largeur des lames posées comparativement à la largeur nominale des lames provenance fournisseur.

La différence pourra donner la quantité d'humidité absorbée jusqu'à aujourd'hui. (Voir tableau de retrait/gonflement joint)
Si par exemple tu mesures 103mm pour des lames de 100mm nominal, alors la variation d'humidité est de l'ordre de 12% (en prenant une moyenne de 0.24% de gonflement pour 1% d'humidité absorbée).

Un point important : peut on déterminer l'origine du pourrissement des solives et du parquet d'origine ? La voirie autour de l'église a t'elle fait l'objet de travaux ces dernières décennies, genre enrobé, béton désactivé... Susceptibles de modifier les circulations et l'évaporation ?
Si les alentours de l'église sont plus hauts et imperméables (perméables aussi, mais moins car cela favorise l'évaporation quand la météo le permet), le chemin d'évacuation naturel de l'eau passe par l'église...

Indépendamment de ce sujet, plusieurs options se présentent:

Dépose soignée du parquet, puis repose. Il a probablement atteint son équilibre hygroscopique et ne devrait plus guère bouger selon les variations saisonnières.
Méthode fastidieuse, coûteuse en temps mais pas en matière.
Une protection du contre parement pourrait d'envisager, genre goudron de pin...

Dépose puis pose d'un parquet neuf, mais à un taux d'humidité élevé, compatible avec l'environnement de l'église. Ça ne correspond pas aux normes actuelles de fabrication de parquet, où l'humidité du bois doit être autour de 8% !
Moins fastidieux mais plus coûteux en matière.

Dépose puis pose d'un parquet neuf avec calage pour prévoir une dilatation ulterieure.
Fastidieux, coûteux et aléatoire...

Bon courage.

Jean

PS, si tu peux écrire tes pensées sur le contre parement, cela fera la joie des historiens des temps futurs... ( Référence " le plancher de Joachim " )

Chaluthier
( Modifié )

Bonsoir,

cet ouvrage américain des années 60, par Eric Sloane, auteur illustrateur, est assez extraordinaire sur le sujet. Il doit être possible de le trouver d'occasion, voire même réédité...

Bonnes lectures.

Jean

PS, il va de soit que les objets illustrés dans cet ouvrage ne sont que des réalisations américaines de modèles préexistants, européens pour la plupart. Leur esthétique a pu être influencée par différents mouvements, shaker entre autres, ainsi que par l'origine géographique des artisans qui les ont fabriqués.

Mis à jour
Chaluthier

Bonsoir,

même pareil que glaude , sauf pour la finition, j'ai utilisé l'huile Top oil Osmo pour un meuble de salle de bain ancien + support robinet moderne, et rien à dire, à part que c'est top !

Question stabilité, si ta pièce de bois était en intérieur depuis longtemps, tu peux la poser puis la traiter...

En photo, le meuble dont je parle...

Bon chantier.

Jean