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38 commentaires
Chaluthier

Errata : Le bois de 2 pouces d'épaisseur par 12 de largeur qu'il choisit fait en fait 1 pouce 1/2 soit 38 mm, une fois dégauchi et raboté, il en obtient 1 pouce 1/4, soit 31,75 mm.
Désolé...

Chaluthier
( Modifié )

Bonjour à tous,
j'ai l'impression que le sujet n'est pas très clair pour certains :
Dans le projet de Christopher Schwartz, il ne s'agit pas de déligner un plateau épais sur quartier (ou faux quartier) pour le réassembler par collage, mais de prendre des planches de construction de 38 mm d'épaisseur et 280 à 300 mm de largeur, de les déligner en deux morceaux de 140 mm de largeur. Il les dégauchit et les rabote à 30 mm d'épaisseur puis les colle ensemble par lot de 6.
Il les dresse (dégauchisseuse) et les rabote à l'épaisseur souhaitée soit 127 mm (5 pouces). Il réassemble ensuite par collage les 3 massifs pour obtenir son plateau d'établi.
Les planches de construction sont sur dosse; délignées, on obtient du faux quartier.
Il les assemble en alternant afin d'équilibrer le mouvement/ les déformations de l'ensemble.
Cela dit, un lamellé-collé composé de lames sur dosse devient un composite sur quartier, plus stable dimensionnellement que s'il était réalisé avec des lames sur quartier.
Ensuite, si l'on observe attentivement la gravure de l'établi chez Roubo, on voit bien que le plateau en une pièce est sur dosse (et le coeur au soleil), ce qui témoigne d'une pratique tout à fait cohérente à l'époque, mais ceci est un autre sujet...
Bon après-midi à tous.
Jean

Chaluthier

Illustration tirée du bouquin en VO, on voit bien l'orientation du bois.

Chaluthier

Bonjour Davikaty et tous les autres,
Christopher Schwartz utilise du bois d'oeuvre, brut de sciage, donc non corroyé, un collage ne peut se faire que sur des bois corroyés. Pour les chants, rien n'empêche de les laisser bruts de sciage et de raboter après le collage.
Maintenant, rien ne t'empêche de coller des bois non corroyés, il me semble que tu le regretterais très vite.
Mais peut-être les bois que tu comptes utiliser sont déjà corroyés ?
Pour les quelques pièces qui prennent du cintre (et non du gauche) au corroyage, le fait de les coller ensemble résout le problème, c'est l'exact inverse d'une pièce cintrée en lamellé-collé : on a ici une pièce droite en lamellé-collé dont certains éléments étaient cintrés avant collage. Attention à utiliser une cale de serrage qui soit rigide et droite (plane), genre madrier, c'est de sa rectitude que dépend celle des éléments du plateau de l'établi.
Penser à la paraffiner ou la filmer pour éviter tout collage intempestif.
Je suis adepte du papier cuisson, c'est super efficace, mais ça serait sûrement excessif dans le cas présent.
Est-ce que je réponds à tes questions ?
Bonne journée à tous, ici c'est tempête (ou presque) heureusement que les coefficients sont faibles, l'eau devrait rester dans le port...
Jean

Chaluthier

Ah, perso, je raboterais d'équerre les chants, la raison principale étant que ça permet un alignement plus précis au collage.
Pour ça plusieurs méthodes :

  • Façon boisselier suisse, des petites chevilles de bois taillées en pointe empêchent les bois de glisser au serrage. (Ça va pour du bois pas trop dur, sinon faut percer)
  • Avec cales transversales et serre-joints.
  • Avec tourillons, biscuits de lamello ou dominos (électroportatif), fausse languette (au bouvet ou à la toupie), ou encore pigeons (faux tenons) dans des mortaises faites main
  • en perçant de part en part puis tige filetée, rondelles et écrous... De cette manière, en plus d'aligner, on serre et on bloque le mouvement. Deux alaises (alèses?) collées de chaque côté masquent la quincaillerie...
    J'ai vu certains utiliser du sable fin avec la colle pour limiter le glissement, je m'abstendrais de faire ainsi pour un plateau d'établi afin de ne pas ruiner mes rabots... Mais c'est envisageable dans d'autres contextes.
    Voiloù, ma tourte aux herbes des marais est cuite, je retourne à l'atelier... (Lequel ?)
    Bonne journée.
    Jean
Chaluthier

Rebonjour,
de quel bois disposes tu pour réaliser le plateau de ton établi ? Et as-tu déjà un plateau pour raboter confortablement à la main ?

Chaluthier

Davikaty Le douglas est un chouette bois,j'en ai plusieurs plots en stock et je fabrique des menuiseries extérieures avec. Je lui trouve quelques défauts qui me feraient reconsidérer son choix pour un plateau d'établi, particulièrement raboté à la main.
Tout d'abord la variation importante de densité entre la côte et la moelle, ensuite les fibres longues qui éclatent facilement lors des passages à contre fil. Pas hyper facile et agréable à raboter à mon avis. Dans la famille résineux, mon premier choix irait vers du pin, maritime ou sylvestre (le top), raisonnablement peu chers (moins que du douglas à qualité égale) et très franc et onctueux (pas trouvé de meilleur adjectif) très agréable à raboter.
Si tu as déjà acheté ton bois, pas de panique, ça passera, mais si tu peux tester d'autres essences avant de le lancer, ça pourra t'aider à faire le meilleur choix.
Je sais ce que représente le corroyage à la main, tout ce qui économise l'énergie du bonhomme est bon à prendre...
Quoi qu'il en soit, tous mes encouragements pour ce beau projet.
Jean

Chaluthier

Bonjour,
non, l'épicéa est assez agréable à raboter, ça dépend aussi de la qualité du bois, présence de noeuds, orientation du fil... Plus léger que du douglas et que du pin, tout dépend de la région où tu te trouves et des fournisseurs, scieries ou marchands de matériaux que tu trouves à proximité. Garde en mémoire que Christopher Schwartz conseille d'acheter la meilleure qualité de bois pas cher, c'est à dire avec peu ou pas de noeuds, en épicéa, ça correspond à du choix A en provenance du haut Doubs par exemple.
Pour du douglas, de la bille de pied de gros diamètre du massif central.
J'ai payé un plot de pin maritime sciée en 34 et sec séchoir dans les 440€ ht le m3 il y a deux ou trois ans. Le douglas était entre 650 et 700€ ht le m3, pour des épaisseurs entre 34 et 54 (scié à 60!!! Bonne affaire !)
Si tu es proche des Vosges, tu peux tenter de l'épicéa scolyté, ça ne devrait pas coûter grand chose, et le bleuissement ne pose pas problème pour un établi...
Je suis disponible si tu as besoin de conseils, dans les limites de ma pratique bien sûr...
Bonne journée à tous.
Jean

Chaluthier

Précision utile, le douglas dont je parle est de qualité A+, si tu souhaites une photo, ça risque d'attendre quelques jours que je puisse accéder à la pile...

Chaluthier

En attendant, voici des pièces issues d'un plot de 27, elles sont à 24 fini.

Chaluthier

Bon, sur le site BD, la planche d'épicéa brut, 2.4m, section 200 x 25, est à 14.90€… ça ne fait que 1241€ TTC du m3...
C'est plus cher que du plot de hêtre sec séchoir en 65... Ah, on vit une époque formidable...
Bonne soirée

Chaluthier

Pour ceux qui ne sont pas à l'aise avec le calcul :
14.90 / (2.4 x 0.2 x 0.025) = 1241.66

Chaluthier

En clair, quelqu'un est ici taxé d'incompétence, n'est-ce pas ?
Est-ce vraiment approprié ?
Permettez-moi d'en douter !
Jean

Chaluthier

Je vote pour, et des deux mains...
Belle journée à tous.
Jean

Chaluthier
( Modifié )

Bonjour Chatongris,
concernant l'orientation du bois pour un ensemble cadre et panneau (x) en chêne, les montants et traverses seront faits sur dosse pour éviter la fissuration qui suit la maille (attention tout de même quand on cheville à la tire ) et sur quartier pour le panneau puisque le retrait et la déformation sont moindres dans le sens radial que dans le sens tangentiel.
Cette proposition correspond aux préconisations de Roubo, et est confirmée par les caractéristiques du bois.
La résistance à la flexion est plus grande pour une panne sur dosse que sur quartier, cf les barres d'harmonie des instruments de musique type guitares et famille du violon.
Ensuite, certains pourront avoir envie de privilégier l'aspect esthétique, au risque, maitrisé ou pas, de déformations ou jeux excessifs...
C'est aussi pour ça (en plus des critères de rareté et de prix ) que c'est développé l'ébénisterie...
Bonne journée

Chaluthier

Ah, un petit ajout...
J'ai été un peu restrictif en disant que le cadre devait être sur dosse, du faux quartier peut également convenir et apportera une esthétique plus "raccord" avec un panneau sur quartier.
Sinon, une pratique que j'ai adoptée de manière systématique est de mettre le coeur au soleil.
Les charpentiers font ainsi, mais je ne sais pas s'ils connaissent tous la raison fondamentale. Je l'ai comprise en refendant en deux des tiges de châtaignier de quelques centimètres de diamètre. Ils se sont naturellement cintrés, coeur côté convexe et aubier côté concave. J'avais appris que le bois n'avait pas de variation longitudinale, mais en fait cela n'est correct que pour un bois séché, et encore... Pour un arbre sur pied, écorce et aubier agissent comme un gainage, et les tensions s'expriment nettement lorsque la grume est débitée.
Disposer une poutre coeur au soleil permet de bénéficier de cette sorte de précontrainte.
Dans le cas de planches, pour un bardage par exemple, le coeur au soleil permet de limiter le tuilage, la partie non exposée échangeant plus lentement avec l'air extérieur.
Je ne sais pas si je suis très clair, n'hésitez pas à me dire s'il faut que je reformule...
Bon dimanche et à tout bientôt.
Jean

Chaluthier

Bonsoir à tous,
Airdrien , bravo pour ce chouette commencement de restauration et son partage.
Premier point, mais peut-être y as-tu déjà pensé, maintenir sous presse les deux joues pendant la restauration du fût et autres pièces. Deux cales en bois dur bien dressées et quelques serre-joints...
Là, en cas de déformations, un peu d'eau stratégiquement localisée, puis un peu de chaleur devrait aider à redresser. Attention de protéger les cales en les filmant (scotch d'emballage ou film étirable) et disposer du papier pour aider au séchage
Sinon, je profiterais du démontage du fût pour régler cette histoire de lumière, soit en resserrant les deux morceaux au remontage, soit en greffant une portée sous le fer pour le ravancer un peu (sous réserve que cela soit possible.) voire une combinaison des deux
Vu la largeur du fer, 40 mm si je ne me trompe pas, on serait plutôt en présence d'un riflard que d'une varlope. L'état de surface de la semelle est moins important dans ce cas.
Concernant le nettoyage des filetages, pourquoi ne pas essayer sans démonter, avec une petite longueur de drisse (tressée) du diamètre idoine ? Un abrasif en pâte pourrait aider, genre pâte à roder.
S'il s'avérait nécessaire de démonter l'ensemble, j'essaierais de démater en martelant doucement avec un petit burin sans biseau. La vis ayant été matée, l'acier n'est pas trempé, ou du moins à son extrémité.
Pour le réglage latéral, pas trop important pour un riflard, attention tout de même de prévoir un peu de jeu autour du fer, ne serait-ce que pour éviter un forçage sur les joues.
Pour le recollage, ça va être plus complexe, je ne me hasarerais pas à le faire à la colle animale, sauf si cales chauffées en métal, ou alors en ajoutant de l'urée (en poudre, chez les bons pharmaciens ou vendeurs de produits de laboratoire) à la colle pour la faire prendre à froid, ce qui est vraiment confort...
Je vais rechercher les proportions correctes, mais on n'y est pas encore, rassure-moi...
D'ici là, bonne nuit à tous et à tous bientôt.
Jean

Chaluthier

Bonjour Airdrien et bonjour à tous.
Le pourcentage en poids pour obtenir une colle de peau liquide à froid commence vers 18/20%, maximum 30%.
Commencer par faire gonfler la colle, puis mettre au bain-marie (max 60°C, un chauffe-biberon fait parfaitement l'affaire pour des petites quantités)
Quand la colle est liquéfiée, ajouter l'urée, puis corriger la viscosité en ajoutant de l'eau petit à petit.
Pour une colle à chaud, je vise une viscosité correspondant à une huile fluide, pour une colle à froid, ça peut être un peu plus visqueux.
Je t'invite à tester ce type de colle en effectuant quelques collages tests, ça te permettra de mieux comprendre la manipulation, les réactions et les effets secondaires...
Pour passer au rabot à proprement parler, un montage à blanc, progressif et méthodique sera précieux, avec cales, butées, dispositifs anti-glissement...
Si tu peux trouver une ampoule infra-rouge 150W à monter sur une lampe architecte, ça permettra de climatiser les pièces à coller ainsi que l'environnement de travail (disponible en animalerie)
Je préconiserais un collage en trois étapes, mais avec toutes les pièces positionnées pour éviter les déconvenues.
1/ collage du fût arrière sur la joue droite (serrage avec fût avant et joue gauche positionnés)
2/collage du fût avant sur la joue droite (joue gauche positionné)
3/ collage de la joue gauche.
Peut-être d'autres proposeront des suggestions inspirées, c'est la force de l'intelligence collective.
Ah, dernier point, il est possible de trouver de la colle de peau liquide, Titebond commercialise sa "liquid hide glue",rien de caché la dedans, hide signifie peau en anglais ;-)
Voilà, ça semble simple comme ça, et ça peut l'être... De toutes façon, comme tu as pu le constater, ça reste parfaitement réversible.
Bon courage, et n'hésite pas pour toute info complémentaire...
Et quelques photos pour documenter...
Bonne journée à tous.
Jean
PS, bien sûr, double encollage, mais rapide et mesuré, un pinceau large (mais qui rentre dans le pot à colle) en fibres naturelles, mis à gonfler au préalable pour éviter de perdre des poils...

Chaluthier

Airdrien
Tropical est quelque peu excessif, une vingtaine de degrés est parfait, surtout pour la colle de peau liquide à froid, plus agréable à utiliser que la vinylique.
Autant je considère le conseil d'Étienne, le Roy du rabot, pertinent en ce qui concerne la colle à chaud, autant je persiste sur l'alternative à froid, pour des raisons de performance et de réversibilité. La colle de peau ne flue pas, ce qui n'est pas le cas de la vinylique.
En ce qui concerne la proposition de choix du bois pour reprendre la lumière, là c'est vraiment royal, mais je me demande pourquoi ne pas utiliser un bois local. Après tout, ce rabot a plus d'un siècle, et son origine, son histoire et sa conception méritent d'être respectées. Il reste un outil utilitaire, modeste et efficace, et je me méfie toujours de notre propension -très humaine en vérité - de vouloir mettre notre marque de manière quelque peu ostentatoire, même avec de beaux arguments.
Mes choix incluraient cormier, charme, chêne vert (j'utilise quasi quotidiennement une paire varlope/riflard en chêne vert, vraiment top ) voire buis si l'on veut vraiment de la dureté.
Maintenant, le choix que tu feras sera le bon, indépendamment de mon avis, les conseilleurs n'étant pas les payeurs...
Bonne nuit à tous, il parait qu'elle porte conseil...
Jean

Chaluthier

Airdrien
Bonsoir à tous.
Difficile en effet de se faire un avis au vu de toutes ces propositions/suggestions.
Si je devais reprendre du début, j'essaierais tout d'abord de déterminer cette première notion : riflard ou varlope?
Au vu de la largeur du fer, 40mm, j'opterais pour un riflard.
J'ai l'impression, au vu de la photo, que le fer a été affûté droit, avec deux amorces de pente de chaque côtés. Mais cela peut être récent!
La lumière est usée d'une manière assez surprenante, comme si une matière /bois assez abrasif avait été raboté avec le réglage suivant: beaucoup de fer et contre fer très reculé ; de cette manière, le copeaux, très épais, ne brise pas immédiatement et donc use la lumière de manière accélérée.
Du coup je me questionne : et si la lumière n'était pas trop fine pour un tel réglage ?
Alors, varlope ?
Que donne la lumière si tu repositionnes le tout comme l'avait collé le fabricant ?
Et ensuite, quel est l'usage que tu prévois, riflard ou varlope ?
Dans le premier cas, une lumière un peu plus large se justifie, dans le second, elle pourra être franchement étroite, le réglage est plus exigeant, c'est l'écart entre le tranchant du fer et le contre fer qui déterminera ça.
Concernant le choix du bois pour la pièce de lumière, ça dépend aussi de l'usage, même si je défends le charme, moins dense mais plus dur et plus résistant à l'usure que le cormier. Les vis de serre joints en bois ( et des vis à tabler des luthiers) sont en charme et ce n'est pas un hasard.
Enfin, cette pièce "d'usure" peut toujours se changer, par définition. Si tu utilises ton rabot plusieurs heures par jour tous les jours de la semaine, rendez-vous dans quelques années...
Sinon, l'argument d'autorité " toutes les pièces de lumière... " "restauration d'outillage..." est intéressant mais pas définitif à mes yeux.
À trop "faire comme les anciens" en d'autres termes copier servilement, on en vient à perdre ce qui faisait l'essence du métier, "l'attention, toute la force de l'esprit".
Dit autrement, ma mère coupait toujours une extrémité du rôti dominical. Quand je l'ai interrogée sur cette façon de faire, elle m'a répondu qu'elle avait toujours vu sa mère faire ainsi.
En séjour chez ma grand-mère, je lui ai posé la question. Sa réponse : " je n'ai pas de plat assez grand " ;-)
Pas de souci pour l'epoxy, elle sera éliminée pour la prochaine pièce, si jamais...
En attendant, bons collages.
Bonne soirée
Jean

Chaluthier

etiennedesthuilliers
Bonsoir,
vous avez raison, le charme était utilisé pour les outils d'entrée de gamme...
en France, pour des raisons qui nous appartiennent.
Roubo est plutôt succinct "La varlope est composée d'un fût qui est ordinairement de bois de cormier..."
En Allemagne,chez Ulmia, dont je ne me hasarderai pas a critiquer la qualité, c'est bien de charme dont sont faites les semelles des varlope et demi-varlopes. Certains rabots Ulmia contemporains ont une semelle de gaïac. Chez Primus, charme également , même si je ne connais pas leur pays de production, Suède ?
Attention à l'erreur, sur certains sites, Weissbuchholz est traduit bois de hêtre blanc, mais c'est bien de charme dont il s'agit.
Et au Japon, où les concours du copeau le plus fin peuvent nous étonner (quelques centièmes de mm quand même !), les rabots sont majoritairement en chêne !
m.youtube.com/...GNvbXBldGl0aW9u
Mais il est vrai que pour une amourette, certains feraient n'importe quoi...
Quoi qu'il en soit, merci pour vos contributions et au plaisir de vos explications.
Bonne soirée.
Jean

Chaluthier

Bonsoir à tous,
Floma , je suis ravi que tu te préoccupes de la qualité de l'air intérieur pour ta fille. ( et pour toi aussi sûrement)
Vu le cahier des charges, je partirais sur des caissons en parquet de pin des landes ( les odeurs de résine sont agréable et sont considérées bonnes pour le psychisme ) avec des fonds en lambris (moins épais)
Pour éviter de coller les côtés, un tasseau à l'intérieur de chaque angle, puis un bon clouage à queues d'aronde (ha ha ha, le terme désigne un assemblage spécifique, je propose juste de clouer en angles, pour améliorer la résistance )
Un tasseau support pour le fond, ou clouage direct sur le chant inférieur au choix, puis des roulettes et hop.
Bon, je sais, c'est sûrement trop simple pour ce forum, eh oui, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
On verra plus tard pour des queues d'aronde recouvertes ( avec la petite coupe d'onglet qui va bien ) ou mieux encore pour des queues twistées et autres lovetails...
Bon courage, à propos, quelle matière pour le matelas ?
À tout bientôt.
Jean

Chaluthier

Bonsoir à tous,
Remym
j'ai un peu réfléchi, et voici comment je procèderais dans ma configuration d'atelier et d'outillage, pour des assemblages à "plat cul" (sans tenons ni mortaises ou autres enfourchements réalisés avec des bois légèrement gauches.
Les montants et les traverses tronçonnés avec une légère surcote (+/- 6>10mm), je disposerais le tout sur tréteaux (ou chantiers) et mettrais le tout en plan (calages, serre-joints et tout le toutim!)
Puis, à la règle (calée pour qu'elle ne bouge pas) avec ma grosse circulaire festool de charpente, je reprendrait en une fois le chant intérieur des montants et les arasements des traverses. J'aurais ainsi la certitude que les portées seront justes, indépendamment du gauche des différents éléments.
C'est un peu trash, une sorte d'inversion du procédé de piquage en charpente.

Les académiciens vont peut-être hurler, je ne suis pas à l'abri de me prendre un vent, voire une tuile (ceci entraîne cela !) mais j'assume en ouvrant le débat...

Et connaissez-vous la différence entre amateurs et professionnels ?
Les professionnels rattrapent leurs erreurs plus rapidement !

Bonne nuit et à tout bientôt.

Jean

Chaluthier

Remym
En sciant selon ma proposition, c'est à dire en enlevant +/- 1 mm sur les deux plans de jonction simultanément, je m'assure de leur coplanéite alors que l'ensemble est plan sur les tréteaux.
Ah, on dit que ce qui se conçoit bien s'énonce bien, c'est pas encore ça ce matin...
Un petit dessin ?
En bleu, les bouts de bois avec les V figurant le gauche au niveau des assemblages, en pointillés rouges, le trait de scie, en vert, les supports et serre-joints ainsi que la règle de guidage.
Les bois doivent être calés tel qu'ils sont, sur un support rigoureusement plan.
(Je n'ai pas dessiné les cales, mais en insistant un peu...)
Précision ultime, le cadre sera OK en planéité, mais les arasements devront être repris au rabot ou à la ponceuse...
Nota: quand j'ai réalisé les portes et fenêtres de ma très petite maison en très bas budget, j'ai effectivement utilisé du douglas en 45/140 ou 45/220, deligné pour éviter les quarts de rond aux arasements. Ayant bien sélectionné les bois (j'avais le choix sur plusieurs m3), je n'ai pas eu à reprendre les assemblages comme je le propose ici.
Tout ferme bien 8 ans après, dont une coulissante de 2,40m x 2,10m...
Voilou, à suivre, je retourne à mon échafaudage, au menu laine de chanvre et lambris peuplier..
Bonne journée.
Jean

Chaluthier

Ça peut être une idée, mais attention, c'est plus lourd, plus fragile, et je n'irais pas trancher du saucisson dessus, par respect pour mes couteaux...
En plus c'est non compatible machines à bois...
À la vôtre.
Jean

Chaluthier

Oui, hêtre, olivier (plus difficile à trouver), noyer (cher!), frêne (pores ouverts mais ça le fait bien), merisier, érable-sycomore, sapin voire pin bien de fil et sans neuds le choix est assez vaste...
Quand au débit, il est clair qu'il y aura moins de déformations avec des planches sur quartier, mais avec un bois sec, une fois rabotée, la planche bougera un peu mais ça peut faire partie du charme de l'objet... Et puis quand c'est la fin (fentes, déformations excessives) on peut toujours les transformer en piques à brochettes... En cure-dents...
Joyeux Noël à tous.
À tout bientôt.
Jean
PS, pas de collage, of course

Chaluthier

Bonjour à tous,
j'ai longtemps utilisé une lurem 310 sti de manière professionnelle et l'expérience a été plutôt convaincante. La machine était neuve et je l'avais équipée d'un entraîneur Lurem ce qui est bien précieux. Ébénisterie, agencement et menuiserie pour des projets plutôt luxe et parfois un peu hors mesure...
J'ai mis le temps nécessaire et l'outillage adapté (règle de mécanicien et cales au 100°) à la régler avec précision, ce qui me semble essentiel pour travailler en confort.
C'est vrai qu'une occasion est toujours une prise de risque, à assumer ou pas selon ses compétences et le plaisir qu'on peut avoir en résolution de problèmes, ce que je découvre actuellement en révisant/restaurant une combinée Lurem 410sti...
Couteau diviseur +fixation à créer, compteur de position à démonter et réparer etc. (merci au forum metabricoleur!)
Maintenant, une combinée nécessite une bonne organisation au travail pour éviter les retours en arrière qui affectent la rentabilité, ainsi qu'une bonne organisation de l'espace pour travailler efficacement.
En résumé, la bonne réponse à tes interrogations pourrait être "ça dépend !"...
de ta petite activité...
À toi de dire de quoi il en retourne, je pense que tu auras autant de réponses que de forumeurs...
D'ici-là, joyeux Noël à tous...
Jean

Chaluthier

Bonjour à tous,
l'amortissement, vaste sujet...
Comment amortir un jet-ski, une salle de bain en marbre, une violoncelle de luthier... ?
Pour un amateur éclairé, le prix de cette scie est tout à fait acceptable, même si des générations de marqueteurs ont réalisé des oeuvres magnifiques avec des outils infiniment plus simples.
Pour un professionnel, qui connaît son métier, son marché et qui sait à quel point la qualité de son outillage est déterminante, un tel prix est presque négligeable quand on considère coût horaire et prix de vente des réalisations en marqueterie.
Maintenant, bonnes fêtes à tous et sobriété à ceux à qui ça parle...
À tout bientôt.
Jean

Chaluthier

Bonsoir Étienne,
merci pour ce partage, pourriez vous citer vos sources, cela donnerait un caractère plus "académique" à ce sujet qui le mérite bien.
À suivre...
Jean

PS, le mélange chaux / plâtre gros, avec éventuellement une charge de sable, fait de beaux enduits, et peut être aussi utilisé pour jointoyer/calfeutrer. Je n'ai rien lu sur le sujet ( je suis loin d'avoir tout lu !) mais je l'ai pratiqué avec un ami.

Chaluthier
( Modifié )

Mais bon sang mais c'est bien sûr...
J'ai repensé au mayen de mon frère, dans le val de Bagnes, où j'ai fait quelques travaux et ça a fait tilt !
Pour info, les mayens sont de tout petits chalets d'alpage dans les alpes valaisannes : à l'étage le vacher (cow-boy aux USA et armailli dans le canton de Fribourg ), et en bas les vaches, meuh oui.
Et bien figurez vous qu'ils ont copié en Auvergne ! (Enfin, c'est peut-être dans l'autre sens, j'y étais pas )

books.google.f...che&f=false

Décidément, quelle capacité d'adaptation ce sapiens !

À suivre.

Jean

Chaluthier
( Modifié )

Bonsoir,
du vinaigre d'alcool appliqué au pulvérisateur est une bonne pratique une fois le bois ressuyé.
Sinon, retirer l'écorce et le cambium, tous les insectes lignivores profitent de cette zone hyper nutritive pour pondre leurs oeufs, garantissant ainsi le gite et le couvert à leur descendance.
Il existe des outils spécialisés très pratiques, sinon une bêche de jardinier bien affûtée...
Voici.
Jean

Chaluthier

ThomasBS
Ah, la chimie...
Le début de nos ennuis...
Bon, voilà un lien vers l'outil mentionné.
Bon dimanche.
Jean
zimmersa.com/e...oir-zimmer.html

Chaluthier

IIOIIII
Je découvre le fonctionnement en arborescence du forum et trouve cette branche ( bois vert ?) d'infos après mon précédent message...

Ce que je pratique en matière d'appui bois, c'est d'associer une pente et un rejingot (j'utilise un terme de maçonnerie et peut-être local, merci de corriger/préciser)
Cette pièce d'appui peut être saillante, et dans ce cas avec une rainure formant goutte d'eau, ou bien à fleur du parement enduit ; dans ce deuxième cas, je vais faire une feuillure en pente ( il y a sûrement un terme plus exact...) à la place de la goutte d'eau. Double fonction, empêcher l'eau de remonter et maintenir l'enduit.

Je mets le coeur au soleil, et si exposé ouest, une bonne couche de goudron de pin fait merveille.
Pas n'importe quel bois bien entendu, idealement chêne (ou châtaignier si l'on en trouve de belle qualité), mélèze en montagne, si l'on veut respecter le caractère historique, sinon douglas ( ou robinier mais attention ça se tortille au séchage)

Il y a peut-être une ambiguïté dans mon précédent message au sujet de la filasse : mofran en a parlé alors je n'ai pas commenté, mais c'est évidement une bonne pratique... Je la poserais imprégnée d'une barbotine d'argile (ou de chaux, suivant la nature de l'enduit) pour une meilleure accroche.

Good better best,
Never let it rest
Till your good is better and your better best

Ça marche aussi (parfois !) en communication ;-)

Chaluthier

Bonsoir à tous,

On parle aussi d'arbres qui poussent avec le soleil et d'autres contre le soleil, est-ce que ça vous parle ?

Jean