Bonjour,
Lorsque l'on débite des plots, on supprime toujours en premier les flaches pour libérer les tensions internes. De ce fait, en sciant dans la partie centrale, la planche restera sensiblement rectiligne. Pour les non initiés, la flache est la partie latérale d'une planche où se tenait l'écorce.
Joli travail en effet... Mais j'apporterais une petite remarque. En ébénisterie, on limite au maximum la surface du bois de bout, toujours difficile à la finition. Pourquoi m'avoir pas réalisé des queues recouvertes ?
Re,
Attention, je n'ai pas parlé de queues d'aronde cachées, assemblage que je trouve moi-même complètement inutile si on ne le démonte pas. J'ai parlé de queues recouvertes, qui supprime la partie en bois de bout sur le dessus mais qui sont apparentes sur les côtés. C'est la raison pour laquelle les ébénistes ne font pas des queues symétriques, justement pour réduire au maximum le bois de bout. Mais cela dit, c'est une belle réalisation qui ne me déplait pas.
Bonjour Michael,
Pour le montage des fers de dégau ou raboteuse, il faut éviter de serrer les vis dans n'importe quel ordre. S'assurer de commencer par la vis du milieu, puis sauter une vis et serrer la suivante, peu importe le sens (à droite ou à gauche) et continuant ainsi en sautant une vis à chaque fois pour terminer aux extrémités. Exemple d'un porte-outils à 6 vis numérotées de 1 à 6. On commencera par la vis 4 puis la 2, la 5, la 3, la 6 et enfin la 1. Attention de respecter le couple préconisé par le constructeur. Si l'on serre trop fort, bonjour pour démonter !!! Il est fréquent de détruire une vis à la meuleuse car la vis carrée s'est arrondie car trop serrée...
Sinon, belle démo pour un non initié.
Bonjour Michael,
Pour bien répartir les efforts de pression, il est judicieux de commencer par le centre. Avec les culasses des anciens moteurs de voitures on alterne en choisissant une vis de part et d'autre de la culasse. Dans le cas d'un porte-outil de dégauchisseuse, serrer les vis trop proches exerce une pression énorme par rapport aux extrémités. Le fait de "sauter" une vis sur deux répartit la pression sur toute la longueur de l'arbre.
C'est vrai que les clés dynamométriques pour clés plates ne sont pas très répandues. J'ai vu un artisan utiliser un tube d'acier de 50 cm pour prolonger sa clé plate de 10, et il m'a dit que comme ça, "ça serre mieux" !!! Je lui ai demandé s'il n'avait pas eu à remplacer des vis carrées qui se seraient arrondies ? Il m'a dit :"Comment vous le savez ?"
Bonjour Michael,
Le débit de bois massif est toujours une épreuve redoutée. Les plateaux de forte épaisseur nécessitent certaines précautions. En plus d'être physique, il vaut mieux bien réfléchir avant de manipuler, surtout si l'on est seul dans l'atelier. L'idée de la scie circulaire est excellente, mais j'aurais une remarque à faire. Lorsque tu as déligné la grande longueur, il est aisé de voir que les deux parties s'écartent en cours de sciage. C'est la raison pour laquelle tu t'es repris au début en reculant le guide qui dépassait de la lame. Ça coince... Pour éviter cela, il faut impérativement libérer les tensions internes en effectuant le délignage des deux côtés du plateau (pour éliminer l'aubier) et terminer par le sciage central. Je sais, il risque de manquer du bois en fin d'usinage, mais cela se prévoit lors du tracé de départ.
Bonjour Michael,
Réponse rapide, c'est bien...
Bonne idée le coin, mais non, ce n'est pas dans ce sens qu'il y a déformation. c'est sur les bords côté aubier que le séchage a été plus rapide, en comparaison avec le duramen. De ce fait, se sont créées des tensions internes qui tendent le bois vers l'extérieur. On le voit bien dans ta vidéo en sortie de la scie à table. Si le guide est trop en arrière de la lame, la torsion en sortie fait que le bois coince la lame. Si le guide est placé à la hauteur de la lame, le bois a toute liberté pour se cintrer.
Bonjour Michael,
Là je vois le pro qui a une suspicion. Bien vu, je suis retraité de l'Éducation Nationale, prof de menuiserie en Lycée Professionnel. J'ai enseigné en effet les aléas de la structure du bois qui, à l'opposé du métal, n'est pas homogène. Mais si l'on sait s'y prendre, cela peut-être une qualité d'être hétérogène...
Bons copeaux.
Belle réalisation en effet. Juste deux questions: l'épaisseur des marches me semble faible. N'y a t'il pas un risque de voir une marche fendue dans le milieu de la largeur lorsqu'un poids lourd descend l'escalier un peu vigoureusement ? Avec la gravité on atteint facilement 140 ou 150 kg ponctuels. En débit sur quartier, une planche, même en chêne est relativement fragile. Un écoinçon dans l'axe de l'escalier pour supporter chaque marche serait-il inesthétique ?
Bonjour à tous,
L'orientation du fer au marteau n'est pas gênante, mais le contre-fer oui, d'ailleurs cela se remarque à la sortie du copeau. Mais globalement, c'est du chouette boulot.